Formation Continue FORMATION INTRA FORMATION PRESENTATION DES TECHNOLOGIES SOLAIRES FCIA093 FORMATION DECEMBRE 2007-JANVIER 2008 INES EDUCATION Bâtiment LYNX—50 avenue Lac Léman Savoie Technolac — BP 258 73375 LE BOURGET DU LAC CEDEX Tél. : +33 (0)4 79 26 44 33 Tél. : +33 (0)4 79 25 36 90 [email protected] Site : www.ines-solaire.com FORMATION PRESENTATION DES TECHNOLOGIES SOLAIRES ECOLE D'ARCHITECTURE DE GRENOBLE FCIA093 – Décembre 2007-Janvier 2008 INTEGRER LE SOLAIRE THERMIQUE DANS LE BÂTIMENT Thomas LETZ Docteur-Ingénieur en Energétique Responsable du Département Thermique INES EDUCATION Xavier CHOLIN Ingénieur en Solaire Thermique INES EDUCATION INES EDUCATION – Institut National de l’Energie Solaire Bâtiment Lynx – 50 avenue Lac Léman - Parc Technologique de Savoie Technolac BP 258 – 73375 LE BOURGET DU LAC CEDEX Tél. : 04 79 26 44 33 – Fax : 04 79 25 36 90 - Mail : [email protected] – Internet : www.ines-solaire.com Association Loi du 1er juillet 1901 – N° SIRET : 449 208 164 00029 – Code NAF : 804C FORMATION PRESENTATION DES TECHNOLOGIES SOLAIRES ECOLE D'ARCHITECTURE DE GRENOBLE FCIA093 – Décembre 2007-Janvier 2008 Sommaire 1. Le gisement solaire, les données climatiques.........................................................................3 2. Les différents types de capteurs solaires thermiques..............................................................6 3. Les techniques solaires.........................................................................................................10 3.1. Le chauffe-eau solaire individuel..............................................................................10 3.2. L'eau chaude solaire collective.................................................................................12 3.3. Le système solaire combiné......................................................................................16 3.4. Les piscines solaires..................................................................................................19 3.5. Les installations collectives combinées....................................................................20 3.6. Le froid solaire..........................................................................................................23 4. L'évaluation des besoins pour l'eau chaude collective..........................................................26 5. Le dimensionnement des composants...................................................................................29 6. L'intégration des capteurs.....................................................................................................30 7. Le dimensionnement de l'installation....................................................................................39 7.1. Les indicateurs de performance................................................................................39 7.2. Outils de calcul.........................................................................................................41 8. L'évaluation économique des projets....................................................................................41 9. Les aides et subventions........................................................................................................45 10. Le télésuivi, la Garantie de Résultats Solaires..................................................................48 11. Les conseils opérationnels................................................................................................56 12. Le contexte juridique........................................................................................................57 13. Techniques actuelles et évolutions possibles....................................................................58 INES EDUCATION – Institut National de l’Energie Solaire Bâtiment Lynx – 50 avenue Lac Léman - Parc Technologique de Savoie Technolac BP 258 – 73375 LE BOURGET DU LAC CEDEX Tél. : 04 79 26 44 33 – Fax : 04 79 25 36 90 - Mail : [email protected] – Internet : www.ines-solaire.com Association Loi du 1er juillet 1901 – N° SIRET : 449 208 164 00029 – Code NAF : 804C FORMATION PRESENTATION DES TECHNOLOGIES SOLAIRES ECOLE D'ARCHITECTURE DE GRENOBLE FCIA093 – Décembre 2007-Janvier 2008 1. Le gisement solaire, les données climatiques Le soleil Le soleil est un énorme réacteur thermo- Un petite étoile dans l’univers nucléaire, où l'hydrogène fusionne en hélium. L'énergie qu'il envoie dans toutes Diamètre : 1 400 000 km (environ 1 300 000 fois plus gros que la terre) les directions est à la fois énorme (environ Distance Terre-Soleil: 150 000 000 km (ou 8 minutes-lumière) 10 000 fois les besoins terrestres), mais Au centre : La Fusion Nucléaire malheureusement assez diluée, puisque la 4 1H ---> 4He + 2e++ 2 n e + 2,5.1012J/mole He 1 2 puissance maximale reçue à l'extérieur de Consommation : 576 millions de tonnesd'hydrogène àla l'atmosphère sur une surface d'un mètre seconde carré perpendiculaire à la direction du Le Soleil rayonne comme un corps noir à5 800K rayonnement est au maximum d'environ 1350 W (cette valeur est légèrement A l'extérieur de l'atmosphère terrestre, une surface de 1m² supérieure en hiver car la distance Terre- perpendiculaire au rayonnement reçoit 1 353 W. C'est la constante solaire Soleil est minimale à ce moment-là) Pour récupérer une quantité d'énergie Énergie reçue sur terre chaque année : 8 000 à10 000 foisla consommation importante, il faut donc nécessairement énergétique de l’homme augmenter la surface qui intercepte le flux Espérance de vie : environ 5 milliards d’années. solaire. Concentrer le rayonnement solaire n'augmente pas la puissance ou l'énergie Le cycle des saisons récupérés, mais seulement le niveau de température pouvant être atteint. Rotation de la Terre équinoxe sur elle-même : de printemps La déclinaison δ = 0° Variation diurne solstice 23° d’été Rotation de la Terre δ = 23°27’ L'axe de rotation de la terre est incliné par 43°6’ autour du soleil + rapport au plan de l'écliptique (plan dans 6930°°33’ 639°03°3’ axe incliné: 43°6’ Variation annuelle lequel la terre se déplace autour du soleil) δ = −23°27’ La déclinaison est un angle qui permet de solstice prendre en compte cette situation pour d’hiver équinoxe calculer la trajectoire apparente du soleil d’automne dans le ciel. Elle varie entre 23 ° 27 ' au δ = 0° solstice d'été à – 23 ° 27 ' au solstice d'hiver, de manière sinusoïdale. Déclinaison δ :angle entre direction terre-soleil et plan équatorial Le rayonnement solaire L'énergie solaire qui arrive sur terre est Le rayonnement solaire disponible sous forme de rayonnement électromagnétique émis depuis le soleil. La rayonnemen1t e3x5t0ra W-a/tmm²osphérique : 0,01 1 10 100 (mm ) puissance transmise par ce rayonnement Limite atmosphère ~2500 km ULTRA VIOLET VISIBLE proche INFRmAo yReOnUGE lointain varie avec la longueur d’onde du Réfléchi rayonnement. La plus grosse quantité d’énergie est apportée par les longueurs Absorbé 2,5 d’onde visibles (lumière blanche qui est la W/ m 2.mm Pertes par dispersion superposition de toutes les couleurs). 2,0 Diffus Absorbé Intensité à la limite Certaines longueurs d’onde sont absorbées de l'atmosphère 1,5 partiellement ou totalement par les Direct Absorption par H2O particules de l’atmosphère (les molécules 1,0 d’ozone absorbent une partie des ultra Absorption par O3 0,5 violet). spectre CO2 Surface terrestre maximum au sol : visible Il en résulte que la puissance disponible sur 1 000 W/m² 00 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 un mètre carré normal au rayonnement est longueur d'onde( µ m ) de l'ordre de 1000 W par temps ensoleillé Spectre solaire alors qu’elle est de l’ordre de 1350 W hors atmosphère. INES EDUCATION – Institut National de l’Energie Solaire 3/58 Bâtiment Lynx – 50 avenue Lac Léman - Parc Technologique de Savoie Technolac BP 258 – 73375 LE BOURGET DU LAC CEDEX Tél. : 04 79 26 44 33 – Fax : 04 79 25 36 90 - Mail : [email protected] – Internet : www.ines-solaire.com Association Loi du 1er juillet 1901 – N° SIRET : 449 208 164 00029 – Code NAF : 804C FORMATION PRESENTATION DES TECHNOLOGIES SOLAIRES ECOLE D'ARCHITECTURE DE GRENOBLE FCIA093 – Décembre 2007-Janvier 2008 Pour pouvoir dimensionner une installation solaire, il est nécessaire de connaître la quantité d’énergie disponible. Pour cela on utilise les données fournies par la météo nationale. Ces données sont : - la fraction d’insolation, égale au rapport de la durée réelle d’ensoleillement sur la durée théorique du jour. Cette grandeur est disponible dans quasiment toutes les stations météo françaises en valeur mensuelle. Elle se mesure grâce à un héliographe. - l’irradiation globale (kWh/m²/j) : correspondant à l’énergie solaire globale reçue sur une surface horizontale. Elle se mesure avec un solarimètre ou pyranomètre. - l’irradiation diffuse (kWh/m²/j) : correspond au rayonnement reçu de la voûte céleste, hormis le rayonnement direct. L’irradiation globale verticale (kWh/m²/j) peut être utilisée pour le calcul des apports passifs sur des parois verticales. Appareils de mesure Les pyranomètres délivrent une tension directement proportionnelle à l'irradiation. Cette tension provient d'une thermopile dont la partie supérieure s'échauffe par exposition à l'irradiation solaire alors que la partie inférieure protégée de cette irradiation sert de référence. Ce sont des appareils coûteux : il y a donc peu de stations météorologiques qui en utilisent en France. Le pyranomètre à rayonnement diffus est identique au précédent, mais comporte une "bande d'ombre" qui évite la composante directe du rayonnement incident. Le pyrhéliomètre mesure la composante directe du rayonnement solaire. Il a besoin d'un "suiveur solaire" et d'un collimateur pour maintenir en permanence le disque solaire focalisé et masquer le reste de la voûte céleste. Le capteur est une pile thermoélectrique. Elle mesure le rayonnement solaire direct. Par contre, la durée d'ensoleillement est mesurée dans une centaine de stations météorologiques en France par des héliographes. Mais cette grandeur donne uniquement le nombre d'heures où la puissance du rayonnement solaire dépasse 120 W/m². Pour en déduire l'irradiation, il faut utiliser des corrélations. L'irradiation C'est l'intégrale de la puissance arrivant sur un plan caractérisé par son orientation et son inclinaison. La carte d'irradiation de la France donne la valeur moyenne annuelle de l'irradiation journalière sur un plan orienté au Sud et incliné d'un angle égal à la latitude du lieu. On retrouve une valeur INES EDUCATION – Institut National de l’Energie Solaire 4/58 Bâtiment Lynx – 50 avenue Lac Léman - Parc Technologique de Savoie Technolac BP 258 – 73375 LE BOURGET DU LAC CEDEX Tél. : 04 79 26 44 33 – Fax : 04 79 25 36 90 - Mail : [email protected] – Internet : www.ines-solaire.com Association Loi du 1er juillet 1901 – N° SIRET : 449 208 164 00029 – Code NAF : 804C FORMATION PRESENTATION DES TECHNOLOGIES SOLAIRES ECOLE D'ARCHITECTURE DE GRENOBLE FCIA093 – Décembre 2007-Janvier 2008 supérieure d'environ 70 % dans les zones les plus favorisées par rapport aux zones les moins favorisées. Repérage du soleil Pour repérer la position du soleil dans le ciel, on utilise deux angles : la hauteur h : angle entre la direction du soleil et sa projection sur le plan horizontal L'azimut a : angle entre cette projection et la direction du Sud : a est compté positivement vers l'Ouest et négativement vers l'Est Ces montagnes qui nous font de l’ombre Les masques ... Lorsque l’on veut utiliser l’énergie solaire à un endroit, il faut non seulement connaître h l’ensoleillement du site, mais aussi Un clinomètre peut être déterminer quelle quantité d’énergie vont construit avec un rapporteur sud et un fil àplomb. amputer les obstacles entre le soleil et ce h a site. 21 juin Il faut donc relever les masques à l’endroit 12h 21 mars -21 où l’on désire implanter l’installation 60° 11h septembre A noël, il n’y a du hauteur 4500°° 10h 16h2d1é cembre sPooluari rec.e l a, il faut se munir d’une boussole soleil que de midi 30° 17h et d’un clinomètre (ou clisimètre) et relever (solaire) à15h00, 20° la hauteur angulaire et l’azimut de tous les alors qu’en juin, la 10° obstacles potentiels. montagne ne le -90° -60° - 0° 30° 60° +90° azimut Ces données, une fois reportées sur un cache pas de la est 30° sud ouest journée. graphe représentant la projection de la Logiciel de tracéde masque : course fictive du soleil à l’endroit du site, http://sourceforge.net/project/platformdownload.php?group_id=186836 permettront de déterminer les heures de lever et de coucher du soleil en fonction de la saison.. Variabilité de l'irradiation L'irradiance solaire est la puissance du rayonnement solaire par unité de surface. Elle s'exprime en W/m². L'irradiation solaire est l'énergie du rayonnement solaire sur un intervalle de temps déterminé. Elle s'exprime en J/m² et en kWh/m². Entre une journée sans nuages et une journée avec ciel couvert, la quantité d'énergie incidente sur un plan donné peut varier d'un facteur 4 à 5. Dans le deuxième cas, cette énergie arrive uniquement sous forme diffuse, et la puissance atteinte ne permet en général pas à un capteur thermique d'atteindre un INES EDUCATION – Institut National de l’Energie Solaire 5/58 Bâtiment Lynx – 50 avenue Lac Léman - Parc Technologique de Savoie Technolac BP 258 – 73375 LE BOURGET DU LAC CEDEX Tél. : 04 79 26 44 33 – Fax : 04 79 25 36 90 - Mail : [email protected] – Internet : www.ines-solaire.com Association Loi du 1er juillet 1901 – N° SIRET : 449 208 164 00029 – Code NAF : 804C FORMATION PRESENTATION DES TECHNOLOGIES SOLAIRES ECOLE D'ARCHITECTURE DE GRENOBLE FCIA093 – Décembre 2007-Janvier 2008 niveau de température suffisant pour délivrer une puissance utile. La puissance maximale atteinte en hiver est équivalente à celle qu'on peut obtenir en été. Dans l'exemple, présenté, un peu plus de 800 W/m² au midi solaire. Aux équinoxes, cette puissance est plus élevée sur un plan incliné d'un angle égal à la latitude du lieu, car l'angle d'incidence au midi solaire est nul et le rayonnement solaire arrive perpendiculairement sur le plan. Ce qui change entre l'été et l'hiver n'est donc pars la puissance maximale, mais la durée du jour. Calcul de l'irradiation hémisphérique Calcul de l'irradiation sur un plan quelconque L'irradiation incidente sur un plan incliné d'un angle β et orienté avec un azimut γ se Données météo Données géographiques compose de 3 parties : - le direct, calculé à partir du direct sur le Latitude Φ mois plan horizontal à l'aide d'un facteur de Fraction solaire σ transposition géométrique R b Déclinaison δ - le diffus, qui est la proportion de diffus Global horizontal G extrGa-laotbmGaole xshtpohriézroiqnutael G total "vue" par le plan en fonction de son ext inclinaison Diffus horizontal D - le réfléchi, qui est la proportion de global horizontal total "vue" par le plan en Global incliné= direct + diffus + réfléchi Inclinaison β G(β,γ) = (G-D).R + (1+cosβ).D + (1-cosβ).ρ.G fonction de son inclinaison et du coefficient b Orientation γ 2 2 de réflexion du sol (albedo). Masque Rb Données du projet 2. Les différents types de capteurs solaires thermiques Les capteurs sans vitrage Il existe toute une gamme de capteurs Chauffage des piscines solaires qui permettent de répondre aux différents besoins. Il faut choisir le type de capteurs qui correspond le mieux au niveau de température auquel on désire « travailler ». Bien entendu, plus le niveau de température est élevé, plus les technologies mises en œuvre sont Moquette solaire pour le chauffage des piscines. évoluées et plus les coûts de production Un capteur simple adaptéau basses sont élevés. On n’utilisera pas un capteur températures, résistant et peu onéreux. sous vide, permettant d’atteindre de très hautes températures pour réchauffer une Séchage en piscine. grange Le capteur moquette Très bon rendement pour les températures La toiture de la grange peut constituer un excellent capteur pour réchauffer proches de la température de l’air l’air nécessaire au séchage du foin. crédit photo : ASDER INES EDUCATION – Institut National de l’Energie Solaire 6/58 INES –Institut National de l’Energie Solaire 8 Bâtiment Lynx – 50 avenue Lac Léman - Parc Technologique de Savoie Technolac BP 258 – 73375 LE BOURGET DU LAC CEDEX Tél. : 04 79 26 44 33 – Fax : 04 79 25 36 90 - Mail : [email protected] – Internet : www.ines-solaire.com Association Loi du 1er juillet 1901 – N° SIRET : 449 208 164 00029 – Code NAF : 804C FORMATION PRESENTATION DES TECHNOLOGIES SOLAIRES ECOLE D'ARCHITECTURE DE GRENOBLE FCIA093 – Décembre 2007-Janvier 2008 ambiant. Ne permet pas de produire d’eau chaude sanitaire. Facilité de mise en œuvre, coût d’environ 100 €/m². Dimensionnement : entre 1/3 et 2/3 de la Les capteurs sans vitrage (2) surface du bassin. Chauffage des piscines Le capteur plan non vitré en acier à revêtement sélectif permet d’avoir de très bonnes performances quand les Il existe des capteurs non vitrés sélectifs besoins sont en phase avec la utilisant un absorbeur métallique. Ces ressource. Ils sont peu sensibles à capteurs permettent d'atteindre des l’angle d’incidence du rayonnement. températures un peu plus élevées que les capteurs moquette, ou inversement de fonctionnement également en dehors de la période estivale. Préchauffage de l’ECS Préchauffage de l’ECS sur des grosses installations. Energie Solaire SA INES –Institut National de l’Energie Solaire 9 Le capteur plan est le capteur le plus Les capteurs plans répandu et le mieux adapté aux besoins de chauffage et d’eau chaude sanitaire dans les Eau chaude bâtiments. Les capteurs vitrés restent les solaire Le capteur plan vitréest bien plus performants bien que les non vitrés adaptéaux besoins des soient assez utilisés dans de nombreux pays habitations. Ses températures européens (essentiellement pour du pré- Le capteur de fonctionnement chauffage d’eau chaude sur des plan vitré correspondent aux crédit photo : ASDER températures de production de installations collectives). En caisson ou àassembler in chauffage et d’eau chaude Ce type de capteur se présente sous forme situ, les capteurs peuvent se sanitaire. de caissons de différentes dimensions ou mettre sur châssis ou s’intégrer dans l’architecture sous forme d’éléments séparés à intégrer des bâtiments. Systèmes directement dans l’architecture des combinés bâtiments. chauffage Les surfaces mises en œuvre vont de et eau quelques mètres carrés pour les chauffe-eau chaude solaires individuels à plusieurs centaines de crédit photo : Giordano mètres carrés pour les installations INES –Institut National de l’Energie Solaire 10 collectives. Les capteurs sous vide Les capteurs à tubes sous vide Les capteurs sous vide permettent d’atteindre des hautes températures Capteurs sous vide Concentration (CPC) (150°C) avec des rendements corrects. Le vide créé à l’intérieur des tubes permet de réduire de manière importante les déperditions lors de la montée en température. Cette technique a été développée il y a une trentaine d'années afin d'améliorer les performances d'un capteur plan. L'air à l'intérieur est évacué pour faire le vide et le tube est fermé hermétiquement. Le principe est simple, mais la fabrication est difficile à cause des liaisons verre/métal nécessaires. Montage 2 tubes Montage avec caloduc Montage avec réflecteur Ainsi ils sont utilisés pour la climatisation par absorption où des températures de INES –Institut National de l’Energie Solaire 11 plus de 80°C sont nécessaires, ou pour la production d’eau chaude haute température. Leur coût reste important. INES EDUCATION – Institut National de l’Energie Solaire 7/58 Bâtiment Lynx – 50 avenue Lac Léman - Parc Technologique de Savoie Technolac BP 258 – 73375 LE BOURGET DU LAC CEDEX Tél. : 04 79 26 44 33 – Fax : 04 79 25 36 90 - Mail : [email protected] – Internet : www.ines-solaire.com Association Loi du 1er juillet 1901 – N° SIRET : 449 208 164 00029 – Code NAF : 804C FORMATION PRESENTATION DES TECHNOLOGIES SOLAIRES ECOLE D'ARCHITECTURE DE GRENOBLE FCIA093 – Décembre 2007-Janvier 2008 Leur utilisation pour le chauffage de l’eau chaude sanitaire est tout à fait possible, cependant les performances d’un chauffe-eau solaire équipé de capteurs sous vide ne sont pas tellement meilleures qu’avec des capteurs plans vitrés, dans le cas où l’on produit de l’eau à 50°C. Le choix du capteur sous vide est donc intéressant pour des plages de températures où les capteurs plans vitrés ont des rendements qui chutent. Le coût de ces capteurs est souvent supérieur à 700 €/m². Les capteurs sous vide à concentration combinent l’effet de concentration des miroirs paraboliques (CPC = Concentrateur Parabolique Composite) avec des capteurs sous vide permettant d’obtenir des hautes températures avec des surfaces de captage réduites. Le capteur plan vitré Le capteur plan vitré Le capteur plan vitré reste le capteur le plus répandu. Il se compose : - d’un élément absorbeur, recouvert la Vitrage plupart du temps d’un revêtement sélectif, en contact avec des tubes Absorbeur métallique (souvent en cuivre) véhiculant le fluide caloporteur qui Film réfléchissant transporte l‘énergie jusqu‘à l‘extérieur du capteur - d’un vitrage pour favoriser l’effet de serre et réduire les pertes par Isolant convection. Chaleur véhiculée par - -d’un isolant afin de limiter les pertes le fluide vers l’extérieur. réchauffé Caisson Rayonnement visible Pour ce qui est de la structure, ces Rayonnement IR éléments peuvent être enfermés dans un INES –Institut National de l’Energie Solaire 16 caisson ou bien intégrés en toiture. Un joint d’étanchéité en matériau élastique a pour principale fonction de maintenir l'étanchéité du capteur en empêchant l'eau de pénétrer quand il pleut. Comment ça marche ? Principe de fonctionnement Une partie de l'irradiation solaire qui arrive sur le vitrage traverse celui-ci pour Rayonnement E = irradiation atteindre l’absorbeur. Ce dernier s’échauffe Text réfléchi par le solaire et transmet la chaleur au fluide caloporteur vitrage 8 % qui circule dans les tubes. 100 % 8 % Comme tout corps qui s’échauffe, 1 % l’absorbeur émet un rayonnement (en grande partie dans les infra-rouges) qui est 5 % Convection Tm d’une part absorbé par le vitrage, d’autre 15 % part réfléchi par le film placé sur l’isolant. L’isolant a pour fonction de limiter les déperditions thermiques avec l’extérieur. Eu = chaleur En effet, le maximum d’énergie doit être emportée par Rayonnement transmis au fluide, il faut donc limiter les le fluide 3 % réchauffé 60 % Pertes thermiques absorbé pertes avec l’environnement proche. Rayonnement visible Rayonnement IR INES –Institut National de l’Energie Solaire 17 INES EDUCATION – Institut National de l’Energie Solaire 8/58 Bâtiment Lynx – 50 avenue Lac Léman - Parc Technologique de Savoie Technolac BP 258 – 73375 LE BOURGET DU LAC CEDEX Tél. : 04 79 26 44 33 – Fax : 04 79 25 36 90 - Mail : [email protected] – Internet : www.ines-solaire.com Association Loi du 1er juillet 1901 – N° SIRET : 449 208 164 00029 – Code NAF : 804C FORMATION PRESENTATION DES TECHNOLOGIES SOLAIRES ECOLE D'ARCHITECTURE DE GRENOBLE FCIA093 – Décembre 2007-Janvier 2008 Des performances mesurées Bilan thermique d'un capteur La puissance utile Eu que l’on peut récupérer d’un capteur solaire dépend de nombreux paramètres, à savoir des . ταE=K(Tm−Text)+mCp(Tsortie−Tentrée) paramètres extérieurs : E : la puissance solaire incidente sur le plan du capteur (W/m²) . Tm : la température moyenne du mCp(Tsortie−Tentrée) ταE−K(Tm−Text) η= = capteur (approximée à la moyenne E E entre les températures d’entrée et de . sortie de capteur) (en °C). (Tm−Text) E m Cp (Tsortie-Tentrée) Text : la température extérieure (en η=ατ−K E °C) et des paramètres définissant le capteur : β : le facteur optique du capteur, K (Tm-Text) qui est le rapport entre l’ensoleillement absorbé par l’absorbeur et l’ensoleillement INES –Institut National de l’Energie Solaire 22 incident sur le vitrage. Ce facteur optique est le produit du facteur de transmission du vitrage par le coefficient d'absorption de l'absorbeur. K : le coefficient de déperditions thermiques (W/°C) Courbe de rendement (norme NF P50-501) Eu = βE -K ( Tm -Text) η = Eu = β-K ( Tm -Text) L’énergie utile est donc égale à la partie de E E l’énergie incidente traversant le vitrage 100% moins les déperditions thermiques Rendement 90% pertes optiques transmission vitrage (proportionnelles à l’écart de température 80% entre le capteur et l’ambiance). facteur 70% β= τ . α optique 60% pertes thermiques 50% absorption absorbeur 40% 30% Tm : température moyenne pente = K : coefficient de pertes 20% du capteur Text: température extérieure 10% E : Irradiation (W/m²) ( Tm -Text) / E 0% 0 0.05 0.1 0.15 0.2 INES –Institut National de l’Energie Solaire 23 Nouvelle norme européenne Cette nouvelle norme introduit un deuxième coefficient de pertes thermiques, afin de mieux prendre en compte les pertes non linéaires (rayonnement) : a : le facteur optique du capteur, 0 a et a : coefficients de déperditions 1 2 thermiques (W/m².K et W/m².K²) INES EDUCATION – Institut National de l’Energie Solaire 9/58 Bâtiment Lynx – 50 avenue Lac Léman - Parc Technologique de Savoie Technolac BP 258 – 73375 LE BOURGET DU LAC CEDEX Tél. : 04 79 26 44 33 – Fax : 04 79 25 36 90 - Mail : [email protected] – Internet : www.ines-solaire.com Association Loi du 1er juillet 1901 – N° SIRET : 449 208 164 00029 – Code NAF : 804C
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