8 Première valeur propre du lapla ien, volume 0 0 onforme et hirurgies 2 n Pierre Jammes a J 7 1 Résumé.(cid:22) On dé(cid:28)nit dans et arti le un nouvel invariant di(cid:27)erentiel des VM(M) = infgVc(M,[g]) Vc(M,[g]) ] variétés ompa tes par M , où [g] désigne le vo- G lume onforme de la variété pour la lasse onforme , et on montre que et invariant est uniformément majoré. La prin ipale motivation est qu'on en D déduit une majoration de l'inv2ariant de Friedlander et Nadirashvili dé(cid:28)ni par h. infgsupg˜∈[g]λ1(M,g˜)Vol(M,g˜)n. at La démonstration onsisteMàétudier ommentévoluel'invariantVM(M)quand m on pratique des hirugies sur . Mots- lefs : première valeur propre du lapla ien, volume onforme, hirurgies. [ 1 VM(AMb)st=rain ftg.V(cid:22)c(MW,e[gd])e(cid:28)ne a neVwc(Mdi,(cid:27)[egr]e)ntial invariant a ompa t maMnifold by v , where is the onformal volume of for the [g] 8 onformal lass , and prove that it is uniformly bounded above. The main mo- 3 tivation is that this bound provides a upper bound o2f the Friedlander-Nadirashvili 6 invariant de(cid:28)ned by infgsupg˜∈[g]λ1(M,g˜)Vol(M,g˜)n. 2 VM(M) The proof relies on the study of the behaviour of when one performs . M 1 surgeries on . 0 Keywords : (cid:28)rst eigenvalue of Lapla ian, onformal volume, surgeries. 8 0 MSC2000 : 58J50,35P15 : v i X 1. Introdu tion r a (Mn,g) n Si est une variété riemannienne ompa te de dimension , on λ (M,g) M 1 notera la première valeur propre du lapla ien sur pour la mé- g trique . Dans [FN99℄, L. Friedlander et N. Nadirashvili ont dé(cid:28)ni un nouvel invariant di(cid:27)érentiable des variétés ompa tes en posant 2 ν(M)= inf sup λ (M,g˜)Vol(M,g˜)n, 1 g (1.1) g˜∈[g] [g] = {h2g,h ∈ C∞,h > 0} où désigne la lasse onforme de la mé- g ν(M) trique riemannienne . L'i2nvariant est bien dé(cid:28)ni ar on sait que supg˜∈[g]λ1(M,g˜)Vol(M,g˜)n < +∞ (voir [LY82℄, [ESI86℄ et [FN99℄). 1 ν(M) L'invariant ν(S2) e=st 8trπès mνal(R oPn2n)u=. E1n2πdimension 2, on peut déduire de [LY82℄ que et en utilisant le fait que es deux surfa es n'ont qu'une seule lasse onforme, et A. Girouard a montré ν(T2) = ν(K2) = 8π K2 dans [Gi℄ que , où désigne la bouteille de Klein. ν(Mn) ≥ ν(Sn) = Mais en dimen2sion plus grande, on sait seulement que nVol(Sn,gcan)n (voir [FN99℄ et [CES03℄). L'objet de et arti le est de montrer qu'à dimension (cid:28)xée, l'invariant ν(M) est uniformément majoré : c(n) > 0 Théorème 1.2 Il existe une onstante telle que pour toute variété M n ν(M) < c ompa te de dimension , on a . La démonstration du théorème 1.2 s'appuie essentiellement sur des ar- guments géométriques et topologiques, e qui ontraste ave les résultats d'A. Girouard qui utilisent surtout des te hniques d'analyse. En e(cid:27)et, le point de départ de la démonstration onsiste à se ramener à un problème sur le volume onforme. Cet invariant onforme des variétés ompa tes est dé(cid:28)ni par V (M,[g]) = inf sup Vol(γ ◦ϕ(M)), c ϕ:(M,N[g≥])1֒→SNγ∈GN (1.3) ϕ (M,[g]) l'appli ation par ourant l'ensemble des immersions onformes de SN G N N dans , et désignant le groupe de Möbius de dimension , 'est-à-dire SN le groupe des di(cid:27)éomorphismes onformes de . La propriété du volume onforme qui nous intéresse i i est qu'il permet de majorer uniformément la première valeur propre du lapla ien sur une lasse onforme : (M,g) Théorème 1.4 Si est une variété riemannienne ompa te, alors 2 2 λ1(M,g)Vol(M,g)n ≤ nVc(M,[g])n. n = 2 Ce théorème est démontré pour dans [LY82℄, et généralisé en toute dimension par A. El Sou(cid:28) et S. Ilias dans [ESI86℄. ν(M)≤ On peut dédui2re immédiatement du théorème 1.4 la majoration n · infgVc(M,[g])n . On est don ramené à majorer l'invariant di(cid:27)érentiel V (M) = inf V (M,[g]) M g c , qu'on appellera volume de Möbius dans la suite de e texte. Cette dénomination e justi(cid:28)e par le fait qu'on peut reformuler la dé(cid:28)nition de et invariant par V (M) = inf sup Vol(γ◦ϕ(M)), M ϕ:MN֒→SNγ∈GN (1.5) 2 ϕ la di(cid:27)éren e ave le volume onforme étant que par ourt l'ensemble de M SN toutes les immersions de dans sans restri tion. La référen e aux mé- M triques et au lasses onformes sur a don disparu, seuls interviennent la SN G N métrique anoniquedelasphère etl'a tiondugroupedeMöbius .No- V (Mn,[g]) ≥ Vol(Sn,g ) c tonsVaus(sMi qnu)e≥laVmoli(nSonr,agtion) lassique an implique M que an . On va don montrer le c(n) > 0 Théorème 1.6 Il existe une onstante telle que pour toute variété M n V (M) < c M ompa te de dimension , on a . L'idée de la démonstration onsiste à étudier omment varie le volume de Möbius quand on pratique des hirurgies sur la variété. Nous distinguerons deux as : dans la se tion 2 nous traiterons le as de la dimension 2 en expliquant lesaspe tsgéométriques dela démonstration, etdans lase tion 3 nous verrons le as des dimensions plus grandes, pour lequel les aspe ts topologiques demandent plus de travail. Notonsqu'endimension2,letRh3éorème1.6peutsedéduiredestravauxsur les immersionsΣde surfa es dans R3. On Wdé(cid:28)(Σni)t=laRfonH t2idonvnelleHde Willmore d'une surfa e immergée dans par Σ , où désigne la Σ ourbure moyenne de . D'une part, P. Li et S. T. Yau obtiennent dans V (Σ) ≤ W(Σ) c [LY82℄ l'inégalité et d'autre part R. Kusner a montré dans W(Σ) < 16π [Ku89℄ que toute surfa e admet une immersion telle que . Il en c(2) < 16π dé ouleimmédiatement quedanslethéorème1.6,onpeut hoisir . V (Mn) = Vol(Sn,g ) M On peut se demander si l'égalité an ara térise la sphère anonique; rappelons que la même question a été posée au sujet du volume onforme par P. Li et S. T. Yau dans [LY82℄ et qu'elle est en ore ouverte a tuellement. Je remer ie Bernd Ammann pour plusieurs dis ussions instru tives au- tour de la théorie du obordisme. 2. Dimension 2 γ Nous allons d'abord reformuler la dé(cid:28)nition du volume de Möbius. Si G r SN N est un élément quel onque de et une isométrie de la sphère , alors Vol(r◦γ◦ϕ(M)) = Vol(γ◦ϕ(M)) ϕ M SN pour toute immersion de dans . On peut don é rire V (M) = inf sup Vol(γ◦ϕ(M)), M ϕ:M֒→SNγ∈G′N (2.1) 3 G′ G N N où est une sous-ensemble de (pas né essairement un sous-groupe) G r ◦ γ γ ∈ G′ N N tel que tout élément de s'é rive sous la forme ave et r ∈ SO(N) . G′ N Il existe plusieurs hoix possibles pour , mais l'un d'entre eux est parti ulièrement adapté àSNla démRoNns∪tra{t∞io}n qui suit. En projetant stéréo- graphiquemϕen:tMla ֒s→phRèrNe ∪{∞su}r , on se ramène à onsidérer des immersion en al ulant les volumes pour la métrique gSN = (1+k4xk2)2geucl où geucl désigne la métrique eu lidienne anonique. On G′ N pReNut alors hoisir pour l'ensemble des homothéties et des translations de (voir le théorème 3.5.1 de [Be83℄). n = 2 Supposons maintenant que . On va montrer que pour une surfa e M M ompa te donnée, on peut ontrler le volume de Möbius de la variété f M obtenue par adjon tion d'une anse à en fon tion du volume de Möbius de M . On pourra alors on lure par une ré urren e sur le genre de la surfa e. ε > 0 ϕ M On ommen ReNpar (cid:28)xer un réel et hoisir une immersion de dans un espa e telle que sup Vol(γ◦ϕ(M))−ε≤ Vol(ϕ(M)) ≤ V (M)+ε, M γ∈G′N (2.2) ϕ 'est-à-dire que est pro he de réaliser à la fois la borne supérieure et la ϕ borne inférieure dans la dé(cid:28)nition (2.1). On va onstruire une immersion e M ϕ Vol(γ◦ϕ(M)) γ ∈ G′ de fà partir de et her her à ontrler e f pour tout N. M M La variété f est obtenue à partir de par adjon tion d'une anse. On ϕ M ϕ(M) obtient don une immersion ede fen ajoutant une anse (cid:28)ne à (voir (cid:28)gure 1). Dans la suite, ette anse sera un tube entré sur un ar de ourbe δ > 0 (cid:28)xéeetderayon variable.Onpeutenoutre hoisir ette ourbedesorte ϕ(M) N que l'anse ne oupe jamais , quitte à hoisir su(cid:30)samment grand. γ ◦ϕ(M) γ ∈ G′ On doit her her à ontrler le volume de e f pour tout N. ϕ(M) Pour ela, un élément ru ial est le fait que si l'anse ou est projeté ∞ γ près du point sous l'a tion de , son volume devient négligeable pour la gSN γ métrique , même si le rapport d'homothétie de est grand : en e(cid:27)et, R R2 une homothétie de rapport va multiplier l'aire eu lidienne par , mais dans la formule gSN = (1+k4xk2)2geucl la norme de x est de l'ordre de R pour ϕ(M) les parties de e f projeté près de l'in(cid:28)ni et don leur aire devient petite R quand devient grand. γ ∈ G′ R N γ Pour tout , on notera son rapport d'homothétie. Si on se R > 0 δ > 0 δ < δ 0 0 0 donne une onstante , on peut trouver tel que si alors γ R ≤ R γ γ 0 pour tout tel que le volume de l'anse transportée par reste Vol(γ ◦ ϕ(M)) ≤ Vol(γ ◦ ϕ(M)) + ε négligeable, 'est-à-dire que e f et don 4 (a) (b) Fig. 1 (cid:21) Vol(γ ◦ϕ(M)) ≤ V (M)+3ε R e f M d'après (2.1). Si 0 est su(cid:30)samment grand, R > R γ γ 0 l'argument pré édent s'applique aussi pour quand l'homothétie envoie l'anse près de l'in(cid:28)ni, auquel as son volume est aussi négligeable. R > R γ 0 Il reste don à traiter la situation où et qu'une partie de l'anse ϕ(M) reste pro he de l'origine, qui se s inde en deux as : est envoyé près γ de l'in(cid:28)ni par ( 'est-à-dire qu'on fait un zoom sur (a) dans la (cid:28)gure 1), ou bien la la partie de l'anse pro he de l'origine est aussi pro he du point ϕ(M) d'atta he à (zoom sur (b) dans la (cid:28)gure 1). Vol(γ ◦ ϕ(M)) Dans le premier as, on va oCmparer e f axu2 +volxu2m=e d1'un 1 2 xyli=nd.r.e. =in(cid:28)xni =((cid:28)g0ure 2).RNNotonRs le ylindre d'équation et 4 N 0 dans . Si est su(cid:30)samment grand par rapport à la γ◦ϕ(M) ourbure de l'anse, le volume de e f peut être appro hé par elui d'un C ylindre homothétique à , 'est-à-dire que Vol(γ ◦ϕ(M)) ≤ V (C)+ε, e f M (2.3) V (C) = sup Vol(γ′(C)) où M γ′∈G′N . Fig. 2 (cid:21) R 0 Dans le se ond as, on peut hoisir su(cid:30)samment grand par rapport à ϕ(M) la ourbure de l'anse et de , de sorte qu'on puisse appro her le volume γ ◦ ϕ(M) de e f par elui d'un plan privé d'un disque auquel on re olle un demi- ylindre ((cid:28)gure 3). On sait que le volume de e plan pour la métrique 5 S2 sphérique est majoré par le volume de la sphère (voir [LY82℄ ou [ESI86℄). On a don dans e as la majoration Vol(γ ◦ϕ(M)) ≤ 4π+V (C)+ε. e f M (2.4) ( ) Fig. 3 (cid:21) Fig. 4 (cid:21) ϕ Dansle aspré édentetdansla(cid:28)gure3,ona onsidéréquel'immersion e R ≫ 1 n'est pas lisse au niveau de la jon tion de l'anse. Étant donné un réel R ϕ 0 , on peut lisser e de sorte que les approximations faites pré édemment R ≤ R R γ 1 1 restent valables tant que . On hoisit su(cid:30)samment grand pour R > R γ 1 que si , la ourbure du ylindre devienne négligeable. La zone ( ) dans la (cid:28)gure 3 peut alors être représenté omme sur la (cid:28)gure 4 par deux γ◦ϕ(M) demi-plans reliés par un quart de ylindre. le volume de e f peut alors être grossièrement majoré elui de deux plans et d'un ylindre, 'est-à-dire : Vol(γ ◦ϕ(M)) ≤ 8π+V (C)+ε. e f M (2.5) γ Finalement, quel que soit , on a Vol(γ◦ϕ(M)) ≤ sup{V (M),8π +V (C)}+3ε, e f M M (2.6) ε> 0 c= 8π+V (C) M et e pour tout . Si on pose , on a don sup Vol(γ ◦ϕ(M)) ≤ sup{V (M),c} γ∈G′N e f M (2.7) V (M)≤ sup{V (M),c} et par onséquent M f M . Comme toutes les surfa es ompa tes peuvent s'obtenir par adjon tion d'anses à partir de la sphère et du plan proje tif dont les volumes de Möbius c sont inférieurs à , on en déduit par une ré urren e sur le genre de la surfa e que V (M) ≤ c M (2.8) M pour toute surfa e ompa te . 6 3. Dimension supérieure ou égale à 3 La démonstration du théorème 1.6 dans le as général se déroule de la même manière qu'en dimension 2. L'idée est d'étudier omment évolue de volume de Möbius quand on pro ède sur la variété à des hirurgies, e qui généralise l'adjon tion d'anse. On se référera aux livres [Ra02℄ ( hapitres 1, 2 et 6) et [Ko07℄ ( hapitre VI et VII) pour les aspe ts topologiques de la démonstration. Sk ֒→ Mn M Plus pré isément, si est une sphère plongée dans dont Sk le (cid:28)bré normal est trivial, on peut trouver un voisinage tubulaire de Sk ×Bn−k Sk di(cid:27)éomorphe à . Une hirurgie de le long de onsiste alors à M M Sk× onstruireunenouvellevariété fenprivant de evoisinagetubulaire Bn−k Bk+1×Sn−k−1 et en re ollant le long du bord ainsi réé la variété , e pro édé pouvant s'e(cid:27)e tuer demanièrelisse.Onappelle degré dela hirurgie k Sk la dimension de la sphère . Par exemple, l'adjon tion d'anse vue dans 0 la partie pré édente est une hirurgie de degré (voir le premier hapitre de [Ra02℄). Sur le modèle du paragraphe pré édent, on obtient le résultat suivant : n ≥ 3 0 ≤ k ≤ n − 2 Proposition 3.1 Soit et . Il existe une onstante c(n,k) > 0 M k telle que si fest une variété obtenue par hirurgie de degré sur M n V (M) ≤ sup{V (M),c} une variété ompa te de dimension , alors M f M . Nous ne détaillerons pas la démonstration ar 'est la même qu'en dimen- Sk ֒→ M sion 2 : après avoir hoisi une sphère à (cid:28)bré normal trivial et une ϕ(M) ϕ˜(M) immersion véri(cid:28)ant (2.2),on obtient uneimmersion f en enlevant ϕ(M) ϕ(Sk) δ à un voisinage tubulaire de de rayon et en re ollant le long du Bk+1×Sn−k−1(δ) C Sbonr−dk−u1ne×aRnske+1 .Lerledu ylindre estjouéparleproduit . On voit que pour que le volume de l'anse tende vers zéro δ → 0 Sn−k−1 quand , il est indispensable que la sphère soit de dimension k = n−1 au moins 1. C'est la raison pour laquelle on a ex lu le as dans la proposition 3.1. Des arguments lassiques de la théorie du obordisme permettent main- tenant de déterminer quelles variétés on peut obtenir à partir d'une variété n− 2 donnée à l'aide de hirurgies de degré au plus . Rappelons que deux M M n 1 2 variétés ompa tes (pas né essairement onnexes) et de dimension W n+1 sont obordantes s'il existe une variété à bord de dimension dont le M ⊔M 1 2 bord est l'union disjointe de et que la relation ainsi dé(cid:28)nie est une relation d'équivalen e sur l'ensemble des variétés ompa tes. Plus pré isé- ment, on appelle obordisme non orienté ette relation. Nous auront besoin 7 en outre d'une autre notion de obordisme, appelée obordisme orienté dé- (cid:28)nie uniquement sur les variétés orientées : une orientation sur la variété W M 1 à bord induit une orientation sur son bord, deux variétés orientées M n 2 et de dimension sont alors obordantes s'il existe une variété orientée W M −M −M M 1 2 dont le bord est la réunion de et , désignant la variété ∂W munie de son orientation opposée (on onsidère sur l'orientation induite W par elle de et la donnée d'une normale sortante). Rappelons aussi que deux variétés orientées peuvent être obordantes au sens du obordisme non orienté sans l'être au sens du obordisme orienté. Dans la suite de e texte, les obordismes entre variétés orientables seront toujours onsidérés au sens orienté. Ladémonstrationduthéorème1.6vasepoursuivreentraitantdemanière analogue, mais distin te, les as des variétés orientables et non orientables. M M 1 2 Proposition 3.2 Soit et deux variétés onnexes ompa tes de même n ≥ 3 M M 1 2 dimension . Si et sont obordantes et toutes deux orientables M M 2 1 (resp. non orientables), alors peut être obtenue à partir de par une n−2 suite (cid:28)nie de hirurgies de degré au plus . Démonstration : Rappelons d'abord quelques résultats lassiques de la théorie de Morse de de la théorie du obordisme (sur e sujet, on peut Wn+1 onsulter le hapitre 2 de [Ra02℄ ou le hapitre VII de [Ko07℄). Soit M ⊔M M ⊔−M 1 2 1 2 une variété dont le bord est (ou dans le as orienté). On f : W → [0,1] f−1(0) = M 1 peut trouver une fon tion de Morse telle que , f−1(1) = M x ,...,x 0 < f(x ) < 2 1 k 1 , dont les points ritiques véri(cid:28)ent ... < f(x ) < 1 λ x k i i et telle que la suite des indi es des points ritiques soit roissante (voir [Ko07℄, h. VII, se tions 1 et 2). On sait alors que si y ∈ [0,1] f−1(y) , les ourbes de niveau sont di(cid:27)éomorphes entre elles quand y [y,y′] varie entre deux valeurs ritiques su essives, et que si l'intervalle ne x f−1(y) f−1(y′) i ontient qu'une seule valeur ritique , on peut passer de à λ −1 M M i 1 2 par une hirurgie de degré . On peut don passer de à par une suite (cid:28)nie de hirurgies de degrés roissants, et on veut montrer qu'on peut n−1 se passer des hirurgies de degré . W Si est orientée, la donnée d'un hamp de ve teur transverse aux f ourbes de niveau (par exemple le gradient de ) induit une orientation M M 1 2 sur es ourbes deniveau. Si et sont orientées, on peut don serame- M M 1 2 ner au as où on passe de à uniquement par des hirurgies de degré n−1 M M 1 2 . On a la même on lusion si et sont non orientables ar une variété non orientable reste non orientable après des hirurgies de degré 0 à n−2 n−1 . On va montrer que dans les deux as, es hirurgies de degré peuvent être rempla ées par des hirurgies de degré 1. 8 γ 2 γ 1 Fig. 5 (cid:21) k Remarquons d'abord que l'opération inverse d'une hirurgie de degré n−k−1 M 2 est une hirurgie de degré . En partant de , on peut don obtenir M 1 enpratiquantdes hirurgiesdedegré0, 'est-à-direenajoutantdesanses. Ces hirurgies peuvent a priori être de deux types, orientable ( omme elle S2 T2 qui permet de passer de à ) ou non orientable ( omme pour passer de S2 K2 M M 1 2 à , e as étant ex lu si et sont orientables). Dans le premier as, on peut détruire l'anse à l'aide du lemme d'élimination de Smale (voir [Ko07℄, h. VI, théorème 7.4) en pratiquant une hirurgie le long d'un er le γ 1 traversant l'anse omme sur la (cid:28)gure 5. Cela su(cid:30)t pour on lure dans M M M M 1 2 1 2 le as où et sont orientables. Dans le as où et ne sont pas γ 1 orientables, le la et n'est pas né essairement orientable ( 'est-à-dire que son (cid:28)bré normal n'est pas for ément trivial et par onséquent son voisinage S1×Bn−1 tubulaire n'est pas un produit ) et ne permet don pas for ément M 2 de hirurgie. Mais omme est non orientable, on peut trouver un se ond γ M 2 1 la etnonorientable dans qui estindépendant del'anse,l'undesla ets γ γ +γ 1 1 2 et est alors orientable et permet une hirurgie qui supprime l'anse. Ondéduitaisémentdesproposition3.1et3.2quelevolumedeMöbiusest uniformément majoré sur une lasse de obordisme orienté et sur l'ensemble des variétés non orientables d'une lasse de obordisme non orienté. Il resteà montrer qu'à dimension (cid:28)xée, onpeut trouver danslesdeux as un majorant indépendant de la lasse de obordisme. Le as non orientable est le plussimple : R.Thom aentièrement déterminé dans [Th54℄ l'ensemble des lasses de obordisme non orienté (théorème IV.12). En parti ulier, il n'y en a qu'un nombre (cid:28)ni à dimension (cid:28)xée. Ω n Dans le as orientable, on utilisera le fait que l'ensemble des lasses n de obordisme de dimension peut être muni d'une stru ture de groupe M +M = M #M 1 2 1 2 abélien en posant , l'élément neutre étant la lasse de 9 la sphère. R. Thom a aussi montré dans [Th54℄ que e groupe est de type (cid:28)ni (théorème IV.15), il su(cid:30)t don de majorer le volume de Möbius d'une somme de variétés. c(n) > 0 M M 1 2 Proposition 3.3 Il existe une onstante telle que si et sont n ≥ 3 V (M #M ) ≤ M 1 2 deux variétés ompa tes de même dimension alors sup(V (M ),V (M ),c) M 1 M 2 . ϕ i = 1,2 M i i Démonstration :RONn se donne deux immersions , de danNs une même espa e muni de la métrique sphérique, pour un entier su(cid:30)samment grand, telles que sup Vol(γ ◦ϕ (M ))−ε≤ Vol(ϕ (M )) ≤ V (M )+ε. i i i i M i γ∈G′N (3.4) t ~v ~v On se donnϕe:pMar a⊔illMeurs→unReNtranslationϕ de=veϕ teurϕ, et=ont d◦é(cid:28)ϕnit une immersion 1 2 en posant |M1 1 et |M2 ~v 2. ~v ϕ Si est su(cid:30)samment grand, le volume de |M2 est négligeable et on a Vol(ϕ(M)) ≤ Vol(ϕ (M )) + ε γ ∈ G′ 1 1 N . Si on se donne un élément on a Vol(γ ◦ ϕ(M )) ≤ Vol(ϕ (M )) + ε γ ◦ ϕ(M ) 1 1 1 2 , et tant que reste près de l'in(cid:28)ni, son volume est négligeable. γ ◦ϕ(M ) 2 Si se rappro he de l'origine, deux situations peuvent se pro- γ ◦ ϕ(M ) 1 duire. La première est que est envoyé près de l'in(cid:28)ni, et on a alors Vol(γ◦ϕ(M ⊔M )) ≤ Vol(γ ◦ϕ(M ))+ε ≤ V (M )+3ε. 1 2 2 M 2 (3.5) γ ◦ϕ(M ) γ ◦ϕ(M ) 1 2 La se onde possibilité est que et soient tous les deux γ pro hes de l'origine, mais alors le rapport d'homothétie de est petit et le volume des deux immersions est négligeable. Vol(γ ◦ ϕ(M ⊔ M )) ≤ 1 2 Dans tous les as, on a bien la majoration sup(V (M ),V (M ))+3ε M ⊔M M #M M 1 M 2 1 2 1 2 . Comme on peut passer de à M #M 1 2 par une hirurgie de degré 0, le volume de Möbius de est bien ma- joré. À partir d'une majoration du volume de Möbius sur des représentants des générateurs du groupe de obordisme orienté, on obtient don ette ma- joration sur des représentants de toutes les lasses de obordisme. Référen es [Be83℄ A. Beardon (cid:21) The geometry of dis rete groups, Springer Verlag, 1983. 10