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[Premier] Symposium international sur la théorie et la pratique dans l’économie PDF

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SYMPOSIUM INTERNATIONAL SUR LA THÉORIE ET LA PRATIQUE DANS L'ÉCONOMIE DES TRANSPORTS INTERNATIONAL SYMPOSIUM ON THEORY AND PRACTICE IN TRANSPORT ECONOMICS INTERNATIONALES SYMPOSIUM ÜBER THEORIE UND PRAXIS IN DER VERKEHRSWIRTSCHAFT CONFÉRENCE EUROPÉENNE DES MINISTRES DES TRANSPORTS EUROPEAN CONFERENCE OF MINISTERS OF TRANSPORT EUROPÄISCHE KONFERENZ DER VERKEHRSMINISTER SYMPOSIUM INTERNATIONAL SUR LA THÉORIE ET LA PRATIQUE DANS L'ÉCONOMIE DES TRANSPORTS INTERNATIONAL SYMPOSIUM ON THEORY AND PRACTICE IN TRANSPORT ECONOMICS INTERNATIONALES SYMPOSIUM ÜBER THEORIE UND PRAXIS IN DER VERKEHRSWIRTSCHAFT CONFÉRENCE EUROPÉENNE DES MINISTRES DES TRANSPORTS EUROPEAN CONFERENCE OF MINISTERS OF TRANSPORT EUROPÄISCHE KONFERENZ DER VERKEHRSMINISTER La Conférence Européenne des Ministres des Transports (C.E.M.T.) a été créée par un Protocole signé à Bruxelles le 17 octobre 1953. Comme son nom l'indique, elle groupe les Ministres des Transports de 18 pays européens: la République fédérale d'Alle¬ magne, l'Autriche, la Belgique, le Danemark, l'Espagne, la France, la Grèce, l'Irlande, l'Italie, le Luxembourg, la Norvège, les Pays- Bas, le Portugal, le Royaume-Uni, la Suède, la Suisse, la Turquie et la Yougoslavie. Les Etats-Unis y sont représentés par des observateurs. Les Ministres se réunissent en Conseil deux fois par an. Les travaux du Conseil sont préparés par un Comité des Suppléants. Un Secrétariat assiste ces deux organes: il a son siège à Paris et est rattaché administrativement au Secrétariat de l'O.C.D.E. La Conférence a pour objectifs: a) de prendre toutes mesures destinées à réaliser, dans un cadre général ou régional, la meilleure utilisation et le dévelop¬ pement le plus rationnel des transports intérieurs européens d'importance internationale; b) de coordonner et de promouvoir les travaux des Organi¬ sations internationales s'intéressant aux transports intérieurs euro¬ péens, compte tenu de l'activité des autorités supra-nationales dans ce domaine. TABLE DES MATIERES Origine et but du symposium (cid:9) 4 Séance d'ouverture Discours d'ouverture de M. Marc Jacquet (cid:9) 5 Section I OÙ EN SONT LES THÉORIES APPLICABLES À L'ÉCONOMIE DES TRANSPORTS (cid:9) 11 Rapports entre les théories en matière d'économie des transports et les théories économiques générales (cid:9) 13 Etat actuel des théories en matière d'économie des transports: Critères relatifs au choix des investissements (cid:9) 41 Notion de prix de revient dans les transports: son utilisation optimale (cid:9) 100 Imputation des charges d'infrastructure (cid:9) 120 Possibilités d'application des principes de l'économie de marché dans le secteur des Iransports (cid:9) 59 Section 11 Rapports entre théorie et pratique: Leurs influences réciproques (cid:9) 137 Comment la théorie, dans l'état actuel des choses, peut-elle tenir compte des pro¬ blèmes posés par la pratique et, en particulier, par l'évolution technique .... 139 Situation de l'enseignement de l'économie des transports dans les différents pays 167 Utilité des transports du point de vue social? Coût social dans l'économie des transports (cid:9) 189 Conséquences sociologiques du développement des transports; en particulier, com¬ ment la sociologie s'insère-t-elle entre la théorie et la pratique (cid:9) 211 Section III Rôle des connaissances quantitatives et de l'économétrie (cid:9) 229 Caractéristiques de la demande et de l'offre (cid:9) 231 Eléments structurels de la collectivité. Problèmes des prévisions. Transports et comptabilité nationale (cid:9) 259 Transports et localisations: influences réciproques (cid:9) 279 Séance de clôture Exposé de M. le Prof. Predöhl, Rapporteur de la Section I (cid:9) 303 Exposé de M. le Prof. Oort, Rapporteur de la Section H (cid:9) 309 Exposé de M. Hutteh, Rapporteur de la Section III (cid:9) 313 Exposé général de M. Louis Armand, de VAcadémie française (cid:9) 315 Discours de M. Kristensen (cid:9) 327 Discours de M. Smithers (cid:9) 329 Discours de M. Marc Jacquet (cid:9) 331 An.nexes Analyse sommaire de l'exposé de M. le Prof. Meyer (cid:9) 335 Analyse sommaire de l'exposé de M. le Prof. Wickham (cid:9) 341 Thème du symposium (cid:9) 351 ORIGINE ET BUT DU SYMPOSIUM Dormant, suite à une suggestion que M. Louis Armand, de l'Académie française, avait faite à l'occa¬ sion de la commémoration à Bruxelles, en juin 1963, du dixième anniversaire de la fondation de la Confé¬ rence, le Conseil des Ministres des Transports de la C.E.M.T. a décidé d'organiser une rencontre internatio¬ nale entre personnalités de différents milieux (univer¬ sitaire, économique, transports) sur le thème général: « Théorie et pratique dans l'économie des transports ». Ce thème général se subdivise en une série de thèmes particuliers, qui sont reproduits pages 351 et suivantes. Tout en se rendant compte qu'en raison de l'am¬ pleur et de la complexité du thème général, il n'était pas possible de le traiter complètement à l'occasion de cette rencontre, le Conseil des Ministres des Transports souhaitait qu'elle permette, d'ores et déjà, de dégager quelques conclusions pratiques, en faisant apparaître notamment les progrès qui restent à accomplir pour promouvoir une théorie de l'économie des transports et pour favoriser une meilleure collaboration entre la théorie et la pratique. L'organisation de la rencontre a bénéficié du plein concours du Conseil de l'Europe et de l'Organisation de Coopération et de Développement Economiques. DISCOURS prononcé le 5 octobre 1964 par M. Marc Jacquet Ministre des Travaux Publics et des Transports à la séance d'ouverture du SYMPOSIUM INTERNATIONAL DES TRANSPORTS organisé à Strasbourg par la C.E.M.T. Depuis qu'il y a des hommes et qu'ils pensent, il est apparu que les déplacements constituaient l'une des manifestations principales de leurs activités. Le problème des transports, après celui de l'alimentation, s'est ainsi situé d'emblée au premier rang des préoccupations humaines. Ce n'est toutefois qu'après une longue période de stagnation, que l'évolution des techniques des transports a connu, à l'époque moderne et contemporaine, une brusque mutation qui s'appareriie plutôt à une révolution. Mais la théorie économique n'a pas suivi la technique, alors qu'elle aurait dû la guider ou, à tout le moins, l'accompagner. Aussi, assistons-nous à un développement incontrôlé, pour ne pas dire anar- chique, des différents modes de transports dans l'ensemble des pays évolués. Il s'en est suivi un problème majeur et, les mêmes causes appelant les mêmes effets, les Gouvernements se sont trouvés contraints de recourir, de manière plus ou moins directe, à une politique de coordination, nécessairement variée dans ses manifestations, mais dont le commun dénominateur s'inspirait du souci d'éviter, dans toute la mesure du possible, que de fausses compétitions ne jouent au détriment de la collectivité. Il était donc devenu impératif, dans le domaine des transports, d'écarter les formules empiriques et de procéder d'une manière plus rationnelle-à une remise"en question suivie éventuellement d'une remise en ordre. C'est à cette double préoccupation que répondait déjà la création, en 1953, de la Conférence Européenne des Ministres des Transports dont les objectifs sont trop connus, et surtout ici, pour qu'il soit néces¬ saire de les énumérer. Je me bornerai simplement à rappeler qu'il s'agissait dans l'esprit de ses promoteurs non pas d'une nouvelle bureau¬ cratie mais bien, suivant l'heureuse formule du Président Chaban Delmas, d'un « collège d'action » dont les travaux, de l'avis unanime, ont déjà entraîné des résultats non négligeables sur le plan des transports européens. Ce sont précisément ses travaux qui, en forçant chacun des états membres à examiner sérieusement, et sur des bases comparables, les données de leurs problèmes de transports, ont fait apparaître la nécessité, formulée l'année dernière par M. Louis Armand, de provo- quer, au niveau le plus élevé, un colloque destiné à dresser l'inventaire des lacunes des thèmes économiques des transports et de leur ensei¬ gnement. A cet égard, le Symposium de Strasbourg, ville européenne par excellence, symbole de réconciliation et d'unité, marquera, j'en suis sûr, une nouvelle étape dans les travaux de la C.E.M.T. Après avoir apporté des réponses positives à un certain nombre de problèmes pratiques, rapproché considérablement les règles techniques et économiques en vigueur dans les transports, et enfin, précisé les points de rapprochement ou de divergence possible des différentes conceptions de l'économie des transports dans les divers états de la C.E.M.T., un moment de réflexion théorique s'imposait. Tels sont, comme je le disais, le but et la raison d'être de ce symposium. Ainsi, Messieurs, si la tâche qui vous attend s'avère particulièrement importante et ardue, il dépend de vous qu'elle soit profondément efficiente: ce symposium doit donner un nouvel élan aux travaux de la C.E.M.T. C'est volontairement que le thème de vos travaux associe théorie et pratique dans l'économie des transports. Certes, il eût été possible de limiter le cadre de cette rencontre à la théorie : c'est là un domaine de l'économie théorique encore bien imparfaitement connu et très insuffisamment analysé; les notions classiques d'économie politique y prennent des résonnances inusitées et certaines règles fondamentales n'y sont plus vérifiées. L'exemple le plus frappant en est fourni par l'analyse du rôle des prix dans la politique des transports. Historique¬ ment, le prix d'un bien avait pour but essentiel de rémunérer le service rendu par l'utilisation de ce bien; dès l'époque du troc, des prix implicites résultaient des échanges négociés, entre détenteur d'un bien et consommateur, prix qui assuraient au producteur une contre-partie équitable de son effort de production. Les prix devinrent explicites avec la normalisation de l'économie de marché et la création de la monnaie, mais la signification profonde en restait inchangée : contre¬ partie de la valeur du bien dont le producteur acceptait de se déposséder. L'ère industrielle et la multiplication des investissements lourds et de longue durée de vie compliquèrent la notion de prix de revient et nécessitèrent l'introduction de la notion d'amortissement: mais la règle de formation des prix restait la même : rémunérer correctement le producteur y compris l'amortissement du matériel de production. L'apport décisif de la théorie économique et nous citerons ici les grands noms de Walras et de Pareto fut de montrer que ce processus de formation des prix conduisait à l'optimum dans une économie de marché parfait. Ainsi, les prix calculés pour assurer la juste rémunération du producteur, aboutissaient, sous la pression de la concurrence, à l'optimum social, et ce résultat fondamental concéda à la notion de prix ses lettres de noblesse, les prix devenant les éléments directeurs d'une politique économique recherchant le maximum de satisfaction des agents économiques, « l'ophélimité » dans le jargon de l'école classique. Hélas, ce résultat n'est valable que sous certaines hypothèses dont les principales doivent être recherchées dans l'existence de la concurrence et du marché parfait , mais surtout dans la diversité, « l'atomisa- tion » du secteur production. Or, « l'activité-transport » ne répond que partiellement à ses hypothèses : en particulier, la multiplicité des infra- structures, sur une relation et pour un mode de transport donnés, correspondrait à un gaspillage inacceptable, dont l'expérience passée nous à donné des exemples frappants. De cette constatation sont d'ailleurs nées la notion de service public et la nécessité d'une intervention minimum de la collectivité, et, par suite, de la puissance publique. Mais la conséquence essentielle qui en découle à mes yeux est que, dans le secteur des transports, les prix ne peuvent à la fois sauf cas fortuit assurer leur rôle historique de rémunération du producteur et le rôle que leur assigne la théorie parétienne d'éléments directeurs conduisant à « l'ophélimité maximum ». Et ainsi se pose à nous l'un des dilemmes fondamentaux de la théorie des transports : devons-nous laisser les prix se former suivant la conception historique afin d'assurer la rémunération de l'exploitant y compris l'amortissement industriel et financier de l'infrastructure bien qu'il doive en résulter des distorsions économiques, ou devons- nous, au contraire, délibérément abandonner la pratique comptable des coûts pour rechercher le « prix d'orientation » susceptible de conduire à l'optimum en acceptant de faire appel aux finances publiques pour combler les déficits d'exploitation ? En praticien, tirant la leçon des expériences passées, il me semble pouvoir répondre aisément à ce dilemme dans certains cas extrêmes : s'il s'agit de la tarification d'un remonte-pente de sports d'hiver, il apparaît normal de faire supporter aux utilisateurs de cet engin la totalité des charges y compris celles d'infrastructure, même si, de ce fait, nous nous éloignons de l'optimum de distribution par la perception d'un prix supérieur au coût marginal; par contre, lorsqu'il s'agit d'infrastructure fondamentale, d'aménagement du territoire, l'utilisation optimum de celle-ci me paraît devoir être la règle d'or, ce qui conduit à abandonner l'optique de la rémunération du capital investi au profit de celle du « prix d'orientation ». Je sais que les solutions que je propose ici à l'occasion de deux cas extrêmes, bien que reflétant me semble-t-il la tendance générale, peuvent être critiquées ! Et il m'intéresserait, Messieurs les théoriciens, que vous puissiez à la fois analyser clairement les raisons profondes du choix des praticiens et les principes au nom desquels celui-ci peut être critiqué. Mais surtout il nous reste à résoudre tous les cas intermédiaires beaucoup moins clairs que ceux-ci : infra¬ structures ponctuelles (grands ponts ou tunnels de liaison), péages d'autoroutes urbaines ou en rase campagne, stationnement payant dans les villes, transports urbains, etc. Et c'est .dans ces domaines que nous espérons vos lumières et votre aide, que nous attendons le verdict de la faculté et l'apport d'une théorie solidement étayée et clairement exprimée. Ainsi, les transports apparaissent comme « un cas clinique » de la théorie économique. En tant que théoriciens, l'étude de ce cas clinique devrait vous passionner, et j'ose espérer que la théorie économique classique retirera de l'étude de celui-ci des apports aussi décisifs et fondamentaux que ceux que la médecine doit à l'étude de certains cas pathologiques. Mais si vous me permettez de poursuivre ce parallèle entre l'art d'Esculape et celui de... Quesnay, Smith ou Ricardo..., je voudrais insister sur l'anxiété avec laquelle les praticiens, qui se trouvent en présence d'un cas clinique, attendent le verdict des spécialis¬ tes. Messieurs, vous êtes les spécialistes et nous attendons avec le plus grand intérêt, et une certaine avidité, les résultats de vos travaux; mais nous vous demandons également de ne pas rester sur le seul plan de la théorie et de vous pencher sur les problèmes pratiques car c'est tous les jours que les problèmes réels se posent à nous. La première partie de vos travaux sous la présidence de M. Vrebos sera donc essentiellement théorique, et il appartient au Professeur Predohl d'en rapporter les conclusions. Je compte beaucoup sur celles-ci pour éclairer d'un jour nouveau certains points obscurs de la théorie des transports : quelle est la portée théorique exacte de la notion de service pviblic ? quelle importance devons-nous attacher au risque de « situation dominante » et quelles peuvent en être les conséquences théoriques sur la politique des transports ? Il me semble d'ailleurs que la réponse à cette question doit être différente en période d'expansion économique et en période de récession. quelles imbrications peuvent exister entre théorie des transports et théorie fiscale ou de répartition des revenus ? sur quels critères peut ou doit être fondé le choix des investis¬ sements, et dans quelle mesure ce choix doit être considéré comme prérogative régalienne, ou au contraire largement décentralisé ? quels peuvent être les différents rôles des prix en économie des transports et de quelle façon les incompatibilités entre ces différents rôles doivent être levées ? Voici, parmi bien d'autres, quelques questions fondamentales que se pose souvent un Ministre des Transports et auxquelles le Président en exercice de la C.E.M.T. souhaite que ce symposium apporte des éléments de réponse solides. Ainsi que je vous l'ai dit tout à l'heure, j'attache un intérêt tout particulier au cadre d'ensemble dans lequel s'inséreront ces éléments de réponses et que vous préciserez dès demain matin en traitant du « rapport entre les théories en matière d'économie des transports » et les « théories économiques générales ». Puis vous aborderez des problèmes plus précis pour faire le point de l'état actuel des théories concernant: les critères de choix des investissements, la notion de prix de revient dans les transports, ' l'imputation des charges d'infrastructure. C'est au cours de cet examen que vous répondrez, je l'espère, à certaines des questions que je posais tout à l'heure. Les réalités pratiques prendront une plus . large place dans la deuxième partie de vos travaux que M. Beesley présidera M. Oort étant rapporteur. Je pense d'ailleurs qu'ils n'auront pas été totalement absents de vos préoccupations au cours de la première partie, car il n'est pas de bonne théorie sans fondement pratique et c'est dans l'ensei- gnement des réalités journalières que se trouve la source des progrès théoriques. Vous traiterez d'ailleurs de ce lien fondamental dans vos séances de travail de la Section II, puisque le thème général en est: « Rapports entre théorie et pratique. Leurs influences réciproques. » La C.E.M.T. attache une très grande importance aux conclusions que vous formulerez à ce sujet et j'espère que notre conférence pourra y trouver les bases de départ nécessaires à une nouvelle phase de ses travaux. Je vous rappelle en effet que l'un des souhaits du Conseil des Ministres des Transports de la C.E.M.T. est que ce symposium « per¬ mette d'ores et déjà de dégager quelques conclusions pratiques », et le Conseil précisait « en faisant apparaître notamment les progrès qui restent à accomplir pour favoriser une meilleure collaboration entre la théorie et la pratique ». C'est pour répondre à ce souhait qu'un des rapports présentés analyse la situation de l'enseignement de l'économie des transports dans les différents pays. Il est hors de doute en effet qu'un progrès substantiel aura été accompli lorsque l'économie des transports fera l'objet d'un enseignement solide, orienté vers le concret et largement diffusé. Je dois vous dire qu'en ce qui concerne la France, je n'estime pas que la situation de ce domaine soit satisfaisante et j'espère que ce symposium sera l'occasion de l'améliorer. Mais, le point important, parmi les souhaits du Conseil, que j'ai rappelé tout à l'heure, et que je voudrais souligner à nouveau, c'est qu'il vous est demandé, au cours de ces quelques jours, d'adopter une position essentiellement critique. Non point vis-à-vis de vos conférenciers que je tiens à rassurer et à remercier pour l'excellent travail qu'ils ont fourni mais vis-à-vis de l'état actuel de l'économie des transports. Les résultats de vos travaux ne seraient pas à la hauteur de ce que nous en attendions si vous vous contentiez de faire le point des connaissances qui peuvent être considérées comme acquises, et si vos discussions se bornaient à une confortable revue de détail de celles-ci. Il vous faut aller plus loin et mettre en lumière les insuffisances de la théorie et de l'analyse des réalités concrètes ainsi que les erreurs ou les conséquences que constituent certaines pratiques courantes, et nous attendons de vous un programme de travail, d'études et de recherches, tant sur le plan de la théorie que sur celui des applications pratiques. Je souhaite, Messieurs, que vos séances de travail soient animées et constructives et je crois que sela sera dans la mesure où vous saurez faire preuve d'esprit critique et d'imagination créatrice. Enfin, « last but not least » si nos amis anglais me permettent de leur emprunter cette expression les réunions de la Section III, que M. le Professeur Santoro présidera, auront pour thème général « le rôle des connaissances qualitatives et de l'économétrie ». C'est M. Hutter qui assurera la délicate charge de résumer vos conclusions en ce domaine. L'économie des transports est encore à la charnière entre les sciences descriptives et les sciences exactes et les matériaux statistiques n'y sont pas parfaits, leur mise en oeuvre pour en obtenir des concepts opération¬ nels encore moins. Certes, dans le domaine de la demande et de l'offre,

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