Pratique de l'institutionnel et politique PDF
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“La quotidienneté, c’est la quotidienneté de l’existence du psychotique...” “Plus que jamais – lutter contre l’écrasement technocratique qui en fin de compte est une forme massive d’aliénation ; je sais que tout ce que nous avons essayé de mettre en place, ce sont avant tout des dispositifs pour non pas supprimer l’aliénation sociale, ce qui serait une imbecillité, mais se servir de cela justement pour pouvoir. On peut dire que l’aliénation, c’est un peu comme le transfert, il faut en prendre conscience, en avoir les moyens, pour pouvoir la dépasser”. Jean OURY “Le désir, on le définit comme processus de singularisation, on le définit comme l’endroit où les systèmes se mettent à proliférer.” “Le désir fait partie de l’infrastructure.” “C’est la subjectivité qui est à la base de l’ensemble des problématiques auquel nous sommes confrontés, en particulier les problèmes politiques : on voit bien que c’est à des problèmes de subjectivité auxquels se heurtent actuellement la plupart des gouvernements.” Félix GUATTARI “Je préfère risquer ici l’aventure maladroite de l’éléphant ou de l’enfant dans un musée de porcelaines délicates. Tant pis pour la casse et les malentendus. Je me fraye un chemin par là, guidé un peu à tâtons par la pratique psychothérapique...” “La lutte des classes est devenue le théâtre de la répartition et de la consommation des sucettes.” “Si j’avais à prophétiser, j’envisagerais que le prolétariat puisse rester branché directement sur l’inconscient et pas sur la prise de conscience...” “En tout cas, ce qui est vrai, c’est que nul homme ne peut vivre hors de quelques systèmes institutionnels...” “C’est dans les ‘éclatements institutionnalisés’ rêvés, et des ‘institutions en négation’, que ce dont il s’agit est en vérité la destruction de l’appareil psychique de soi-même et des autres ‘supposés savoir’...” François TOSQUELLES Jean OURY Félix GUATTARI François TOSQUELLES PRATIQUE DE L’INSTITUTIONNEL ET POLITIQUE MATRICE 71 rue des Camélias 91270 Vigneux Sommaire Couverture Présentation Page de titre Remerciements ENTRETIENS 1985 - (Inédits) Jean OURY – 1 – - Jean OURY Félix GUATTARI – 2 – - Félix GUATTARI François TOSQUELLES – 3 – - François TOSQUELLES François TOSQUELLES - “Revenons sur la notion d’institution” — 4 — - François TOSQUELLES Notes Copyright d’origine Achevé de numériser Nous remercions tout particulièrement Jean OURY Félix GUATTARI François TOSQUELLES d’avoir répondu sans attendre à notre demande, et d’avoir permis que nous menions rapidement à bien ces entretiens actuels, contribution importante au courant institutionnaliste. Jean OURY Félix GUATTARI François TOSQUELLES ENTRETIENS 1985 (Inédits) Les quatre textes que nous livrons ici sont des reprises d’entretiens réalisés entre Août 1984 et Janvier 1985 par Matrice. Il s’agissait de prime abord de trois réponses aux questions que nous posions, et dont nous citons ici l’intégral. Nous y avons réarticulé un quatrième texte, de François Tosquelles, antécédent de quelques jours, car il nous semble complémentaire, sur la notion d’institution. La tortue vit mille années... Au milieu des modes radicales et passagères, nous avons tenu à reprendre les pratiques institutionnalistes qui ont marqué ces quarante dernières années, et qui déterminent toujours, selon nous, la cohérence des pratiques sociales. La pratique de l’institutionnel est bien une pratique politique. Je suis l’Autre, et l’Autre est l’institution... Qu’en pensent trois des acteurs les plus signifiants de ce mouvement historique, eux-mêmes liés, diversement, par la théorisation qui fonde aujourd’hui encore, notre approche ? Voici la problématique d’ouverture de ces entretiens actuels : “1984. St Alban, c’était les années 40. La Borde, les années 50. Il y a le cheminement de ce qui fut à la fois, je le pense, un mouvement institutionnaliste (on le connaît comme ça), et un mouvement d’analyse politique (au sens de l’analyste comme acteur politique) qui se situe d’entrée de jeu sur la scène du système. Par la suite, le mouvement s’est développé, à la fois structuré, et diversifié, mais souvent dans un contexte de repli idéologique : sur le terrain psychiatrique et psychanalytique : sur le terrain pédagogique, ou encore éducateur : sur le terrain syndicalo- politique... etc... J’y vois, à travers vos propres textes, aujourd’hui encore, dans leurs écarts propres, la visée d’une maîtrise ‘psycho politique’ de la quotidienneté, impensable hors ‘l’institution’. C’est là dessus que nous pourrions démarrer : ‘L’institutionnel’, ce terme condensant ces pratiques théoriques évoquées ici, vise-t-il une certaine maîtrise psychopolitique de la quotidienneté ?” Jean OURY
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