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Pour une expertise participative qui accompagne l'émergence de territoires citoyens du local vers PDF

211 Pages·2017·2.18 MB·French
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Pour une expertise participative qui accompagne l’émergence de territoires citoyens du local vers le global Patrick Daquino To cite this version: Patrick Daquino. Pour une expertise participative qui accompagne l’émergence de territoires citoyens du local vers le global. 2004. ￿hal-00157746￿ HAL Id: hal-00157746 https://hal.science/hal-00157746 Preprint submitted on 4 Jul 2007 HAL is a multi-disciplinary open access L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est archive for the deposit and dissemination of sci- destinée au dépôt et à la diffusion de documents entific research documents, whether they are pub- scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, lished or not. The documents may come from émanant des établissements d’enseignement et de teaching and research institutions in France or recherche français ou étrangers, des laboratoires abroad, or from public or private research centers. publics ou privés. Pour une expertise participative qui accompagne l’émergence de territoires citoyens du local vers le global PATRICK D'AQUINO MARS 2004 [email protected] A mon père Mots clés Participation – Empowerment – Modélisation participative - Planification 2 The reasonable man adapts himself to the world; the unreasonable one persists in trying to adapt the world to himself. Therefore, all progress depends on the unreasonable man George Bernard Shaw, Man and Superman 3 SOMMAIRE Préambule : les fondements de la démarche.........................................................7 Introduction : Les défauts de la pratique Du développement local à la décentralisation, un bilan mitigé.........................................................................12 I La participation, inadaptée à un transfert de responsabilités............................13 II La planification locale participative : un pilotage technique..........................17 III Des idéologies implicites contradictoires......................................................21 IV Conclusion : une démarche spécifique à construire......................................27 Première Partie : De la pratique à la théorie. Vers un nouveau paradigme : les territoires ascendants..........................................................................................29 I L'appropriation territoriale, ou la perception du territoire comme un construit social toujours possible.......................................................................................29 I.1. Une dimension politique explicite..................................................................................31 I.2. D'un espace politique à un champ territorial..................................................................36 I.3. L'ultime territorialité......................................................................................................42 II Du local au global, une démocratisation ascendante......................................46 II.1. Continuité sociétale, discrétisation politique et territoriale..........................................46 II.2. Vers la formalisation dynamique d'une connexité territoriale : l'ascendance...............52 4 II.3. Vers un nouveau paradigme ?.......................................................................................65 Deuxième partie : De la théorie à une nouvelle pratique. L'accompagnement territorial à une maîtrise ascendante des territoires. ..........................................69 I Les enjeux d'un accompagnement territorial à l'ascendance............................69 I.1. Une instrumentation "à visée politique" : un renforcement du pouvoir des populations dans les processus de décision concernant leurs territoires..........................................................70 I.2. Pour de nouveaux comportements : remplacer le concept participatif par un concept d'endogénéité........................................................................................................................74 I.2.1. Le concept d'endogénéité.........................................................................................74 I.2.2. Les conditions d’expression d’une pratique collective territoriale..........................78 I.2.3. Pour un système d’information transférant le pouvoir sur l’information................82 II L'auto-conception des systèmes d’information...............................................85 II.1. Les principes de l’auto-conception...............................................................................85 II.2. Première étape : les capacités d’analyse cartographique..............................................89 II.3. Deuxième étape : la conception d’un système d’information géographique sur le territoire 90 II.4. Troisième étape : la conception d’un modèle de simulation.........................................97 II.5. Conclusion : l’auto-conception,une méthode adaptée à l’accompagnement territorial111 III La Planification Autonome Progressive. .....................................................113 III.1. Les références historiques de la Planification Autonome Progressive......................113 III.2. La Planification Autonome Progressive : l'appui à un processus continu de décision sur le territoire 116 5 III.3. Première étape : débuter par une animation inter-institutionnelle.............................122 III.4. Deuxième étape : amorcer une appropriation territoriale..........................................130 III.5. Troisième étape : laisser s'effectuer un apprentissage progressif de pratiques collectives de gestion territoriale..........................................................................................................133 III.6. La poursuite du processus par une double dynamique continue : la planification et la régionalisation....................................................................................................................144 IV Conclusion : l'accompagnement territorial, une nouvelle forme d'appui technique...........................................................................................................146 IV.1. Une nouvelle méthode pour la conception d'opérations de développement.............146 IV.2. Une stratégie pour adapter progressivement des opérations de développement descendantes.......................................................................................................................150 Perspectives.......................................................................................................154 I L'évolution des comportements, un défi à poursuivre....................................154 II Pour une géographie engagée de l'action territoriale....................................155 Bibliographie.....................................................................................................158 6 Préambule : les fondements de la démarche Le moment est sans doute venu d'élargir nos façons de raisonner Jean-Paul Ferrier, Antée 2 Il serait aussi difficile de circonscrire géographiquement le champ d'investissement de cet ouvrage que de prétendre identifier précisément le type de situations qu'il veut traiter. L'expression "gestion décentralisée de territoire" peut s'appliquer à bien des contextes différents, que ne recoupent ni les clivages entre le Nord et le Sud ou l'Urbain et le Rural, ni l'échelle d'intervention ("terroir", "local", "pays", État, sous région,...), ni même la forme d'organisation politique, l'émergence d'une gestion territoriale localisée étant réalisable dans des situations politiques bien différentes. Il nous est de la même façon délicat de définir le "champ d'intérêt" des travaux présentés ici, qui mêlent aventureusement déambulations théoriques aux frontières de la géographie et des sciences politiques et constructions strictement terre à terre, à la fois surgies du, faites de, et destinées au "terrain". Comme toute œuvre humaine, ce sont les sentiments de leur auteur, à la fois très proche de la pratique opérationnelle d'appui à la gestion du territoire et attiré par les parfums d'une géographie théorique, voire philosophique, qui transparaissent dans ce parcours de recherche. En fait, le plus humblement possible, cet ouvrage s'adresse à tous ceux qui reconnaîtront leurs questionnements dans les interrogations suivantes, qui au fil d'un parcours plus itératif que stratégique, ont construit une certaine problématique scientifique : quel accompagnement à une gestion locale de territoires afin de produire une maîtrise ascendante de territoires, du local au global ? Entre modelages pratiques et considérations théoriques, c'est un itinéraire toujours réflexif, qui débute par des contraintes purement opérationnelles d'où germent progressivement des explorations de plus en plus théoriques, et dont les fruits les plus mûrs sont immédiatement confrontés aux rigueurs du terrain. Des difficultés à réussir une approche participative du développement Au Nord comme au Sud, il est maintenant admis que la mondialisation ne pourra faire fi d'une certaine reconnaissance du "local", à la fois pour ses responsabilités dans la gestion des ressources renouvelables ou plus globalement dans le développement. Néanmoins, la difficulté reste encore entière, que ce soit pour réconcilier le local et le global ou pour installer à chaque niveau territorial une participation soutenue et durable des acteurs aux prises de décision les 7 concernant. D'un côté, les outils traditionnels de planification ont été conçus pour une planification technico-administrative descendante et s'adaptent mal à une prise en charge directe par les acteurs eux-mêmes. De plus, bien que parfois pertinents au niveau national ou sous- régional, ils sont généralement inadaptés pour appréhender les objectifs et les contraintes sociales et locales. A l'inverse, si les démarches locales et participatives héritées des mouvements idéologiques des années soixante sont plus proches des populations, leurs résultats sont pour l'instant difficilement extrapolables et ont rarement une envergure opérationnelle. Même si les expériences des vingt dernières années ont donné corps à une approche locale de cette problématique de développement, ces approches ont encore beaucoup de difficultés à se déployer en une dynamique régionale et durable et en une méthode solide et généralisable. Au contraire, ils ne parviennent le plus souvent qu'à réussir que des expériences localisées dans le temps et l'espace, avec des investissements trop considérables. La difficulté est alors de réussir à généraliser des évolutions durables, à les ancrer dans les pratiques des ruraux et des institutions. De plus, les défenseurs d'une approche locale font souvent preuve d'une méfiance vis-à-vis de toute influence institutionnelle ou politique qui a sérieusement limité les possibilités de diffusion et d'échanges avec des niveaux plus englobants. Le défi d'un développement local et durable est pourtant dans une articulation efficace entre ces espaces de proximité dans lesquels l'intensité des échanges interpersonnels favorise l'exercice de la délibération et de la solidarité et des espaces plus larges, permettant la conduite de certaines actions et le respect de certaines valeurs. Le passage de la dynamique locale à des changements de grande ampleur, c'est-à-dire du local au global, est une des modalités essentielles de la transformation nécessaire de nos sociétés. La nature des processus de médiation à mettre en œuvre devient de ce fait un problème central des sociétés contemporaines, au Nord comme au Sud. Or, le "développement à la base" est encore un concept relativement nouveau, qui n'a quasiment1 été explorée que dans les deux seules voies, souvent liées, d'une expertise technique condescendante ou d'un militantisme libéral, voire localiste. Face aux deux fractures très préoccupantes de ce début de siècle, d'une part entre société civile et responsables politiques et d'autre part entre local et global, ces approches offrent par conséquent plus de résistances que d'ouvertures. La gageure est donc toujours dans la réussite de cette fameuse articulation entre le local et le global. Encore faut-il qu'une véritable connexion soit pensée et mise en œuvre. La voie des réseaux est une partie de la réponse, mais d'une nature foncièrement a-territoriale, même si certains lui imaginent une base territoriale éclatée (Veltz 1997). Elle ne résoudra pas toute la question de l'articulation à la fois étroite, souple et démocratique qu'il faut construire entre les différents échelons territoriaux de concertation et de décision. Elle ne résoudra pas non plus la complicité qu'il faut créer à chaque niveau entre les services administratifs et techniques, les collectivités territoriales et la société civile. Ainsi, bien que l'on sache maintenant concevoir des outils d'analyse participative, élaborer des cadres réglementaires et législatifs adaptés, étape institutionnelle indispensable, et célébrer l'avènement d'une société virtuelle en réseaux, on reste toujours confronté à un écueil de taille : comment créer une connexion entre les différents niveaux territoriaux de décision qui permettrait un véritable développement concerté, du local au 1 Hormis quelques formidables exceptions, depuis la démarche oubliée de Paolo Freire en Amérique latine dans les années soixante (Chambers et al. 1989), jusqu'aux approches agronomiques du GERDAL (Darré 1993, Ruault 1996, Darré 1999), et économiques du CER d'Aix-en-Provence (Blanque 1983, Godard et Ceron 1985) : cf. infra chapitre III de la deuxième partie. 8 global ? Quelles régulations pour organiser et équilibrer les points de vue des différents niveaux territoriaux dans un champ de délibérations ouvert et démocratique ? C'est tout l'enjeu d'une nouvelle approche territoriale du développement : non plus le "développement à la base", mais le "développement depuis la base". Cela suppose alors une métamorphose profonde du rôle que la science et la technique se donnent dans leur "appui" au développement. Une démarche scientifique et technique qui ne favorise pas l'émergence de la société civile Depuis plusieurs dizaines d'années déjà, l'option retenue pour le développement de la société affirme l'importance d'une véritable participation des populations aux choix concernant leur propre vie et leur propre avenir. La plus grande contrainte à l'apparition d'un pouvoir réel des populations sur leur propre développement est alors sans conteste dans le caractère toujours aussi condescendant et administré de l'appui technique et scientifique. Pourtant, cette option fondamentale impose de nouvelles formes de relation entre les services d'appui et les populations, ces dernières devant de ce fait maîtriser toutes les étapes du processus de décision les concernant. Mais ce transfert de fonctions et de compétences à des acteurs de la société civile remet en cause une vision trop souvent dirigiste et techniciste de l'encadrement scientifique, technique et administratif. D'un côté, l'Etat et l'encadrement technique continuent le plus souvent à décider seuls des politiques, quelles que soient les procédures et les instrumentations formelles. D'un autre les acteurs locaux, lorsqu'on leur transfère de nouvelles compétences, pratiquent souvent, par manque d'appuis, de formations et d'apprentissage, une politique pauvre en cohérence et vision globale à long terme. Entre ces deux partenaires, le dialogue n'a malheureusement pas encore beaucoup évolué. Dans le meilleur des cas, les acteurs s'échangent des informations, effectuent une partie du diagnostic en commun (cf. démarches participatives), mais ne décident pas réellement ensemble des actions à entreprendre. En définitive, même si la mutation est inéluctable, elle n'en est pas moins pour l'instant peu engagée. Malgré les textes et les discours, la conception et la réalisation des politiques de développement s'organisent encore le plus souvent selon la même démarche classique. Dans la plupart des cas, les diagnostics et les analyses d'expert invitent déjà à des choix de développement, en amont de ce qui aurait dû être une concertation sociale et autonome sur les options futures de développement du territoire. La participation des populations locales est réduite à la phase initiale d'enquête (les fameuses études d'impact) et, dans certains cas, rares, à la restitution finale des décisions, qui restent dans la plupart des cas sous la coupe des services techniques, des politiques et de l'administration. En réalité, concernant le dialogue entre les populations et l'encadrement technique, les appuis de cette dernière décennie ne sont pas beaucoup plus efficaces que les précédents et présentent le plus souvent le même type de dysfonctionnement, mais de nos jours camouflé par des approches "participatives" : un dialogue artificiel réduit, au mieux, à l'expression de besoins et à la “validation” de choix déjà effectués par les experts et l'administration. Quels que soient la méthode participative et les outils de concertation employés, leurs principes sont dévoyés, le plus souvent inconsciemment, par un savoir technique et scientifique qui est instinctivement porté à décider à la place des acteurs concernés. Comme l'illustre la crise de confiance actuelle vis -à-vis de la Science, de fait en grande partie due à ce comportement depuis l'agent technique rural jusqu'à l'expert international, la métamorphose des relations entre société civile et savoir technique constitue peut-être le défi fondamental de ce nouveau siècle. Malheureusement, les supports méthodologiques ne sont pas conçus pour prévenir et contenir ces 9

Description:
citoyens du local vers le global. édition personnel, 210 pages. 2004. accompagnement à une gestion locale de territoires afin de produire une maîtrise Des difficultés à réussir une approche participative du développement.
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