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Plantes de Madagascar- Atlas PDF

228 Pages·2008·191.294 MB·French
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Lucile Allorge Plantes Régions bioclimatiques de Madagascar ! humide ( côte Est] ! sub-humide et montagneuse (hauts plateaux] A hautes montagnes ! sèche [Nord et Nord-Ouest] ! sub-aride (Sud) L'.origine de chacune des plantes illustrées dans l'Atlas est précisée par un pictogramme de la couleur correspondante. Lucile Allorge Plantes Madagascar de Atlas ULM ER Préface Les plantes et les animaux de Madagascar sont remarquables par leur extraordinaire diversité et leur exceptionnel niveau d'endémisme. Ce fait fut reconnu par les tout premiers naturalistes qui visitèrent la « Grande île rouge » et cette idée est justement résumée dans la poignante phrase de 1771 par Joseph-Philibert Commerson: « C'est à Madagascar que je puis annoncer aux naturalistes que c'est la véritable terre promise pour eux. C'est là que la nature semble s'être retirée dans un sanctuaire particulier pour y travailler sur d'autres modèles que ceux auxquels elle s'est asservie ailleurs. Les formes les plus insolites et les plus merveilleuses s'y rencontrent à chaque pas. ». Les générations suivantes de botanistes et de zoologistes ont continué le difficile processus de récoltes, de noter les spécimens et de publier les descriptions de chaque espèce, genre et famille qui se rencontrent à Madagascar. Ce processus se poursuit aujourd'hui et nous sommes toujours en train d'apprendre à quel point sont uniques la flore et la faune de Madagascar. Chaque année, de nombreuses espèces de plantes, nouvelles pour la science, sont découvertes et elles sont principalement endémiques [qui n'existent nulle part ailleurs dans le monde] et par conséquent, notre inventaire de la biodiver sité de l'île progresse un peu plus. Pendant des années, les botanistes se sont basés sur le décompte du célèbre botaniste, Henri Humbert, qui en 1959, comptait 7 900 espèces connues de plantes à fleurs dont 6400 [81 %) étaient endémiques. Il estimait qu'environ 2 000 espèces supplé mentaires attendaient une description. Au début des années 1990, le nombre total d'espèces connues avaient déjà dépassé 9 000 et depuis cette époque, il y a eu une nette progression des explorations botaniques et de la recherche taxonomique dans de nombreux groupes de plantes. Dans presque chaque groupe étudié, de nouvelles espèces sont décrites, parfois en grands nombres, et aujourd'hui nous estimons que le nombre total d'espèces de plantes à fleurs à Madagascar est d'au moins 14 000, avec un niveau d'endémisme qui peut dépasser 90 %. Toutefois on peut dire que plus nous en savons, à propos des plantes de Madagascar, plus cela nous confirme qu'il s'agit d'une des flores, la plus exceptionnellement riche et diverse. Cependant nous constatons également que beau coup d'explorations et de recherches botaniques restent à faire. Tout en étant remarquable du point de vue de l'importance de sa biodiversité, la flore de Madagascar est également importante comme source de magnifiques espèces ornementales qui ont contribué au développement de l'horticulture, à travers le monde. Des exemples remarquables d'espèces endé miques malgaches sont largement cultivées maintenant en dehors de Madagascar et ont une impor tance considérable dans l'horticulture commerciale, notamment de nombreuses espèces de Kalan choe, des espèces d'Euphorbia comme« les épines du Christ », le flamboyant [Oe/onix regia], et la pervenche de Madagascar [Cathoranthus roseus J pour ne nommer que les plus connues. Toutefois, il y a encore beaucoup de magnifiques et extraordinaires plantes malgaches qui pourraient devenir tout aussi importantes et former peut être la base d'une nouvelle industrie horticole, fleurissant à Madagascar, qui pourrait contribuer à apporter au pays de nécessaires ressources en devises. L'on pourrait suggérer que parmi les plus de 200 espèces malgaches d'lmpotiens [genre d'une très grande valeur horticole, à travers le monde] beaucoup seraient potentiellement importantes, de mêême que de nombreuses espèces magnifiques d'Exacum, Streptocarpus et une grande variété d'orchidées, pour n'en mentionner que quelques unes. De nombreuses plantes ont aussi une grande valeur potentielle comme source de médicaments; l'exemple de certains produits extraits de la per venche de Madagascar, est bien connu pour cela. Les plantes de Madagascar ont un tel attrait pour les botanistes, les horticulteurs et les pharmacolo gistes que l'on pourrait supposer qu'il existe de nombreux guides disponibles pour aider les gens à en apprendre plus, à leur propos, et pour reconnaître et identifier au moins les espèces les plus cou rantes. Mais ce n'est pas le cas. Bien que les botanistes aient rempli des milliers de pages avec des descriptions techniques pour chaque nouvelle espèce découverte, la plupart de ces pages a été publiée dans d'obscures et inaccessibles journaux scientifiques. Bien que ces travaux scientifiques soient toujours la base pour définir et délimiter chaque espèce, aujourd'hui, la facilité et le faible coût de production d'images de haute qualité et la technologie de l'informatique nous permettent de répandre le savoir et de le rendre accessible et intéressant, à un large public. Les botanistes font aujourd'hui un large usage de l'internet pour cela et d'excellents livres illustrés ont été publiés ces dernières années. Ces ouvrages portent sur des groupes de plantes importantes, par exemple, il y a d'excellents livres sur les palmiers, les orchidées, les légumineuses et les plantes succulentes, avec de nombreuses illustrations et des informations détaillées sur chacun de ces groupes. Mais il n'y a 2 Préface_ aucun guide illustré de la flore dans son ensemble, donc la publication du livre de Lucile Allorge est une étape très importante. Ce sera une ressource et une référence pour de nombreuses personnes, professionnels comme amateurs, dont le besoin se faisait sentir. Il couvre un large ensemble de plantes de toutes les régions et écosystèmes à Madagascar, y compris certaines plantes cultivées, courantes et des plantes indigènes et, comme tel, procure une introduction équilibrée aux plantes malgaches. Oui mieux que Lucile pouvait réaliser ce livre? Elle fut initiée aux merveilles de la flore de Madagascar dès son plus jeune âge et raconte l'histoire des nombreuses heures qu'elle passa, petite fille, dans le Parc Botanique et Zoologique de Tsimbazaza, à Antananarivo, la capitale de Madagascar, relevant d'une grave maladie. Son père, Pierre Boiteau était le directeur-créateur du Parc. On peut s'imaginer la jeune Lucile jouant au milieu des plantes curieuses récemment introduites par le personnel et les collaborateurs de son père et écoutant les discutions passionnées des botanistes qui s'émer veillaient de leurs dernières découvertes. Plus tard, elle consacra sa carrière de botaniste et de phy tochimiste à l'étude des plantes malgaches, leurs usages et leurs constituants chimiques, publia plusieurs livres et de nombreux articles scientifiques. En plus de son travail de laboratoire, elle a conservé le désir d'explorer les endroits les plus reculés de Madagascar à la recherche de nouvelles espèces et nouvelles localités, préparer les spécimens d'herbier et prendre beaucoup d'excellentes photos. Son nouveau livre, avec ses belles illustrations, est un magnifique legs et un cadeau inesti mable pour tous les étudiants et les amoureux des plantes malgaches. C'est le résultat d'années d'étude sur la flore et de difficiles recherches entreprises en collaboration avec de nombreux experts internationaux de la flore malgache, et je suis très heureux et honoré d'avoir pu contribuer un peu à la réalisation de ce livre, en écrivant ces mots. Peter B. Phillipson, Assistant Curator, Missouri Botanical Garden. [Traduction par Lionel Allorge J 3 Avant-propos Le présent ouvrage est la synthèse d'un travail, commencé il y a plus de vingt ans et conçu dès l'origine, comme complément à la « Flore de Madagascar et des Comores », éditée par le Muséum national d'Histoire naturelle depuis 1936, sous l'impulsion du professeur Humbert. Elle se poursuit encore actuellement: 166 familles sont révisées sur 189. À mon arrivée au Muséum en 1968, j'ai tout d'abord été chargée d'aider Mrs. Friedrich Markgraf et Pierre Boiteau, pour la famille des Apocynacées de la Flore de Madagascar et des Comores. J'ai préparé le matériel, supervisé les illustrations et fait les cartes de répartition. Puis, Pierre Boiteau et moi-même avons commencé la révision de la même famille, pour la Flore de Nou velle-Calédonie. Après le décès de ce dernier, le premier septembre 1980, j'ai poursuivi seule, sa publication, en 1981. Après avoir passé une thèse de doctorat d'état, sur les Apocynacées d'Amérique latine, pour laquelle j'ai fait trois grandes missions dans le Sud de la Guyane française, j'ai repris mon tra vail sur les plantes médicinales de Madagascar, mon pays natal. Recherches que j'avais com mencées auprès de mon père, à l'école de médecine de Paris dans le laboratoire du Professeur Ratsimamanga, dès la fin de mes études de chimie. Pourquoi un Atlas? J'ai eu l'occasion de vivre de nombreuses anecdotes sur le pouvoir de l'image, permettant de communiquer avec des gens qui ne parlent pas la même langue. Par exemple, une espèce d'Asclépiadacées n'avait été récoltée qu'une fois, du côté d'lhosy, à Mada gascar, l'herbier fait vers 1900, était accompagné d'un dessin du fruit. Après avoir vainement prospecté les environs, nous avons abordé, un homme sur un chemin, avec son angade [bêche malgache). Il a examiné le dessin, il nous a fait comprendre par les gestes, que cette plante se trouvait à plus d'une heure de marche. Il a accepté de nous y conduire et c'est ainsi que nous l'avons retrouvée. J'ai fait la même expérience en Malaisie et aux Philippines avec des photos, pour d'autres plantes que je recherchais. La description, si précise soit elle, ne rendra jamais la compréhention aussi immédiate qu'une image en couleur. George Schatz a publié en 2001, un remarquable ouvrage intitulé « Flore générique des arbres de Madagascar », qui fut traduit par Lucienne Wilmé, en français grâce à la générosité de Robert-Carl Zimmermann, canadien. L'auteur s'est basé sur une nouvelle nomenclature définie en 1998 par l'A.P.G. [Angiosperm phyllogeny group). Cette dernière nomenclature, fut précédée par celle de Cronquist, unanimement adoptée à l'époque. Cependant, la classification botanique est en rapides changements depuis 1998. Les données moléculaires, basées sur la structure de l'ADN, apportent chaque jour des modifications, si bien qu'un livre est à peine publié que ses données sont déjà caduques. Nous nous sommes principalement appuyée sur un ouvrage pratique, largement diffusé, publié par Mabberley, intitulé « The Plant-Book». Depuis sa première publication en 1987, cet ouvrage en est à sa 8e publication et à chaque fois elle comporte de nombreuses modifications . ..,. Tsingy rouge de Diégo Suarez [Nord) 5 Nous devons beaucoup à Peter Phillipson qui a initié un site internet intitulé www.efloras.org. Il a accepté de faire la préface de ce livre et nous a communiqué les dernières modifications de l'A.P.G. Et nous l'en remercions vivement. Mais, il arrive un moment où ces changements successifs ne peuvent plus être faits, sans retarder la parution de ce livre qui pour nous, doit être principalement le complément de la« Flore de Madagascar». Cette flore s'appuyait sur une nomenclature encore proche de celle de Cronquist et Mabberley. Nous préciserons toute fois les différences nomenclaturales pour les familles et les genres, entre Schatz et Mabber ley, de façon à faire un lien entre eux. Grâce à l'index des noms scientifiques (binômes] des espèces illustrées, il sera toujours possible de ne pas tenir compte des familles du système de Cronquist et Mabberley. Mais le regroupement par familles montre mieux qu'un long dis cours, les similitudes de morphologie florale sur lesquelles s'appuient les classifications depuis Linné, en 1?53. Nous avons donc préféré ce regroupement par famille à un classement alphabétique des genres et des espèces ou un classement par couleur des fleurs, qui sont totalement arbitraires. Sans faire non plus un classement par régions, nous indiquerons néanmoins leur lieu de récolte par une couleur correspondant aux cinq régions présentes à Madagascar. Ces cinq régions bioclimatiques de base ont été définies par Perrier d'abord [ 1921]. puis par Humbert [ 1955]. enfin par Cornet en 19?4. 1] Région humide [vert, côte Est]; 2] sub-humide et montagneux [bleu, Hauts plateaux]; 3] sec [ orange, Nord et Nord-Ouest] ; 4] sub-aride [jaune, Sud] et 5] hautes montagnes [violet]. Elles seront représentées par une couleur respective [carte en couleur] qui permettra de les situer. Cette carte de la végétation primaire de Madagascar est établie d'après Faramalala [ 1995]. D'après G. Schatz, il y a 490 genres ligneux autochtones et 940 espèces endémiques et 4220 espèces d'arbres à Madagascar parmi lesquelles 95 % sont endémiques. Les genres endé miques sont représentés par 940 espèces. Il y a sept familles endémiques: • Asteropeiaceae: 8 espèces • Oidymeleaceae: 2 • Kaliphoraceae: 1 • Melanophyllaceae: ? • Physenaceae: 2 • Sarcolaenaceae: 8 genres et 55 espèces • Sphaerosepalaceae: 2 genres et 18 espèces Soit au total: 103 espèces. Deux familles considérées avant A.P.G. de 1998, comme endémiques: Oidieraceae et Dichapetala ceae, sont maintenant, à la fois, malgaches et africaines. Et George Schatz indique déjà en 2001, que les Didymeleaceae risquent d'être rattachées aux Buxaceae et les Kaliphoraceae, aux Montiniaceae. Le code de botanique a d'abord changé les noms des familles, par exemple, les Composées sont devenues des Asteraceae; les Graminées, des Poaceae; les Palmiers, des Arecaceae, etc. car le nom des familles devait s'appuyer sur un genre, Aster, Poo, Areca, etc. Les belles familles crées par Adanson ont disparu ... comme a disparue la règle, de mettre une capitale à un nom dédié à une personne, Acacia Decaryi, par exemple. La capitale n'est plus réservée qu'au genre, donc ce nom devient Acacia decaryi. De même, on a supprimé les anciennes parenthèses des per sonnes qui avaient décrit des familles, des genres ou des espèces, avant Linné et que celui-ci a repris. Sont ainsi oubliés, tous ceux qui ont précédés Linné, comme Tournefort, Plumier, Her mann et tant d'autres. Toutes ces modifications taxonomiques successives, déroutent non seulement les botanistes mais tous les utilisateurs, comme les chimistes, les pharmaciens et les amateurs, par exemple. La consultation des bases de données est rendue plus difficile puisque, pour une recherche sur les travaux chimiques dont une plante a fait l'objet, il faut interroger plusieurs noms, les syno nymes antérieurs, mais elles rendent également plus difficile la chimiotaxonomie, c'est-à-dire les rapprochements et la compréhension de l'origine des substances qu'une plante élabore. Les champignons n'appartiennent plus aux plantes mais forment un ordre intermédiaire. 5 Avant-propos_ Un vaste travail de récoltes et d'inventaires se poursuit depuis 1935. Mais le rythme s'accélère et de gros moyens financiers ont été investis récemment par la communauté internationale et de nombreux pays collaborent à ces inventaires. Plusieurs réserves viennent d'obtenir le statut de patrimoine mondial de l'Unesco, comme le Tsingy du Bemahara. Par ailleurs, grâce aux efforts conjoints des différents herbiers, américains dont Missouri Botanical Garden, anglais avec Kew, fran çais à Paris, et malgaches, avec trois herbiers existant à Madagascar, l'informatisation des collec tions avance et il est déjà possible de voir les types de chaque espèce malgache, sur internet. Tous ces outils serviront à mieux connaître ce merveilleux patrimoine malgache. Ce livre étant écrit en français, j'utilise les noms français des villes, suite à une réflexion que m'avait faite gentiment Mr Brygoo [professeur au Muséum après avoir longtemps dirigé l'Institut Pasteur de Tananarive). Celui-ci m'avait reproché le contraire, dans mes précédents livres, me disant « vous dîtes bien Londres et non London, Bruxelles et non Brussel, Aix la Chapelle et non Aachen, donc en français c'est Tananarive et non Antananarivo, etc. ». Les principales villes ont changé de nom: Diégo-Suarez= Antseranana; Majunga = Mahajanga; Tamatave =Toamasina; Sainte Marie = Nosy Bora ha; Fort-Dauphin = Taolagnaro; Tuléar= Toliara, etc. En ce qui concerne les noms vernaculaires, j'ai donné quelques noms très usuels mais pour parfaire la recherche dans ce dommaine, consultez le "Dictionnaire des noms malgaches de végétaux" par Pierre Boiteau & al. et "l'index des noms scientifiques" chez C. Alzieu éditeur, à Grenoble. Pour les plantes médicinales, nous avons édité un livre puis un CD-Rom, intitulés Plantes médici nales de Madagascar, comprenant les travaux chimiques portant sur 390 plantes médicinales accompagnées de nombreuses photos. Enfin, pour comprendre les termes botaniques, on peux consulter des glossaires comme celui de la Flore des Mascareignes, par J. Bosser & al., 198? ou le Dictionnaire de Botanique, par B. Boullard, éd. Ellipses, 1988. 14 AngavokehJ [ végétation de haute montagne, Centre J ? Madagascar Madagascar est séparée de l'Afrique par le canal de Mozambique. Ce canal ne fait que 400 km, dans sa partie la moins large. Cependant, la flore et la faune de l'Afrique et de Madagascar n'ont presque rien de commum. Réunies à l'époque du Gonwana, elles se séparent il y a 165 millions d'années et pousuivent leur évolution indépendamment l'une de l'autre. L'endémicité des espèces atteind 80 % à Madagascar. Le canal de Mozambique est occupé au Nord par de nombreuses îles: les Comores avec la Grande Comore, Anjouan, Mohéli et Mayotte, et plus au Nord, Aldabra, Assomption et les Glorieuses. L'île de Juan de Nova se situe en son centre. Au sud, on trouve Sassas da lndia et l'île Europa. La navigation y est difficile. Les Portugais découvrent Madagascar à cause d'une tempête, le 10 août 1500. Ils vont rapidement contourner Madagascar par l'Est pour remonter vers l'Inde. Ils découvrent alors en 1516, la Réunion et l'île Maurice, avec Pedro Mascarenhas, et ce n'est qu'en 1538 que Diego Rodrigues découvre l'île qui porte son nom, elle ne fait que 18 km de long sur 8 km de large. Avec ses 587 000 km1, Madagascar a le privilège d'être la quatrième plus grande île du Monde, après le Groenland (2175 000 km'] la Nouvelle Guinée (829 000 km'] et Bornéo (736 000 km']. Son point culminant est le Tsaratanana avec 2 886 m. Une grande diversité de climats, tropical humide sur la côte-Est, où les ClJClones venus de l'océan Indien, frappent l'île pendant l'été austral, c'est-à-dire en janvier et février, jusqu'à sub-désertique, au sud du Tropique du Capricorne. La côte Ouest a une alternance de deux saisons bien marquées, saison des pluies durant six mois, saison sèche, où la plupart des arbres perdent leurs feuilles. Sur les Hauts Plateaux, situés à plus de 1000 m d'altitude, ce sont de grands palJsages de savane plus ou moins arborée, descendant vers l'Ouest et le Sud, où se concentre une grande partie de la population. On trouve les fruits et les légumes européens sur les Hauts Plateaux, pommes, prunes, pêches, poires, fraises et à Fianarant soa, le raisin qui est vendangé à la Saint-Sljlvestre. Au contraire, sur la côte-Est, poussent toutes les plantes tropicales et on peut se régaler de litchis, ramboutans, mangues, bananes, ananas, annones, goljaves, etc .. Cette grande île ne fut peuplée que tardivement, à peu près à l'époque du peuplement de la PollJ· nésie. Les carrotages effectués par le professeur Straka (palynologue allemand] ont démontré qu'on ne trouve le pollen du riz (arrivée de l'homme] qu'après un immense incendie qui anéantit la forêt et laissa une couche épaisse de charbon, daté au carbonne 14, vers l'an 600 après Jésus-Christ. Il y a eu plusieurs vagues d'immigrants, venues d'Asie, sur pirogues à balancier. Si la langue malgache est principale ment d'origine malaise, les mots arabes concer nent le découpage du temps et d'autres, mon trent quel a été leur apport après leur découverte vers 1300 ans ap. J-C. Des Bantouts ont apporté, à leur tour des mots d'origine afri caine en ce qui concerne l'élevage du zébu, entre autre. Madagascar a été néanmoins une des der nières grandes terres à avoir été peuplée par les hommes. Depuis, Madagascar a subi un déboise ment massif, la forêt primaire s'est envolée en fumée avec sa diversité floristique et ses ani maux. Elle ne subsiste plus que dans quelques régions inaccessibles et incultes. ! Répartition de la population constituée de 18 tribus ~ Tsingy rouge de Diégo [Nord) 8

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