Description:Les longues excuses qui commencent toujours mes lettres, cher Gratien, ont dû te prouver depuis longtemps que ma paresse me fâche, mais que je ne puis en triompher. Si tu étais malade et si tu avais besoin de moi, un voyage de cent lieues ne me semblerait rien ; mais une lettre, c’est une affaire. Quand je prends du papier pour t’écrire, il me semble toujours qu’il s’agit d’un volume : on fait de très longues lettres lorsque l’on n’a rien à raconter ; la pensée déborde, s’étend à l’infini, si le fait n’est pas là pour la contenir dans un lit profond.