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Pierre Naville: Biographie d'un révolutionnaire marxiste. Tome 1: De la révolution surréaliste à la révolution prolétarienne, 1904-1939 PDF

363 Pages·2017·23.703 MB·French
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Preview Pierre Naville: Biographie d'un révolutionnaire marxiste. Tome 1: De la révolution surréaliste à la révolution prolétarienne, 1904-1939

Historiques Historiques Historiques série Travaux série Travaux Alain Cuenot Issu de la haute bourgeoise genevoise et parisienne, Pierre Naville s’engage très tôt dans l’action politique et révolutionnaire. Séduit par le surréalisme, codirecteur avec t Benjamin Péret de La Révolution surréaliste, il invite ses nouveaux camarades à se o n consacrer avant tout à une tâche de démolition du système en place. Découvrant e Marx, Hegel, la révolution d’Octobre, Lénine et Léon Trotsky, il rompt avec sa u C classe d’origine et se tourne vers le jeune Parti communiste naissant. Prenant en Pierre Naville charge avec Marcel Fourrier la revue Clarté d’Henri Barbusse de 1926 à 1928, il n i en fait un outil d’éducation marxiste et pousse le groupe d’André Breton à venir a l servir la cause du prolétariat à ses côtés. Mesurant les limites doctrinales du com- A munisme aux prises avec l’arbitraire stalinien, il apporte son soutien indéfectible à Biographie d’un révolutionnaire marxiste Léon Trotsky et devient le dirigeant officiel du mouvement oppositionnel en France de 1929 à 1939. Avec une poignée de militants, il alerte l’opinion sur la montée du nazisme en Allemagne, la réaction fasciste en France, démontre la faiblesse du Front 9 populaire trop peu engagé à défendre les intérêts de la classe ouvrière et multiplie les 3 9 tome i critiques contre le pouvoir soviétique et son despotisme politique. Refusant de cau- 1 - tionner l’orientation préconisée par L. Trotsky d’un rapprochement avec le PSOP de 4 0 Marceau Pivert, il est exclu de la IVe Internationale en septembre 1939. Prisonnier de 9 De la révolution surréaliste 1 giduéeorlroeg piquuise làib léar élu emn i1è9re4 1d,’ uiln s ’ampaprlxiqisume ed ucrriatniqt ul’eO ectc mupoadteiornni sàt reé. eSxuarm lein pelra sna cpuolstiutiroenl, ne, à la révolution prolétarienne, 1904-1939 il consacre de nombreux ouvrages au behaviorisme, à la philosophie du baron d’Hol- ste en bach et à l’orientation en milieu scolaire. i ri x a Après 1945, il concilie recherche scientifique et engagement politique. Fondateur r ét avec Georges Friedmann de la sociologie du travail, il met en lumière les formes ma ol r dre’ecxopnlnouit adtei olna Nquoiu sv’aebllaet gteanutc hsue,r tloesu rs aàl atroiuésr aduirxi gperainsets d auv eMc SleU mDa,r dchué P lSibGér, adle. Al’cUteGuSr eire on p et du PSU, il redouble d’efforts pour rassembler les forces communistes et non la ti communistes. Face à un capitalisme d’Etat hautement bureaucratisé, il se place à ilnn olu l’avant garde d’une pensée socialiste, visant à répondre aux aspirations des travail- vo v é leurs confrontés à la toute puissance du libéralisme, par l’instauration d’une pratique Nauti a r autogestionnaire ambitieuse. Dans le cadre de son Nouveau Léviathan, il plaide sans ol à l relâche pour une transformation du mouvement communiste mettant fin à la dicta- e v e ture du parti unique en Union Soviétique afin de renouer avec un internationalisme rré ist respectueux des intérêts du peuple de l’Ouest comme de l’Est. erun réal Pid’ sur Professeur agrégé d’histoire, docteur en histoire contemporaine, spécialiste d’histoire culturelle, ie on Alain Cuenot a animé de nombreux colloques universitaires consacrés à Victor Serge, Louis h ti p u Aragon, Tristan Tzara, Aimé Césaire, Pierre Naville. Il travaille actuellement à la publication a ol prochaine d’une anthologie des textes politiques de Pierre Naville de 1945 à 1993. gr év io a r B e l D Collection « Historiques » — dirigée par Bruno Péquignot et Denis Rolland i e m o t Photographie de Pierre Naville du temps de Clarté (1926-1928). Collection Cédias, Musée social/Fonds Naville. Historiques 28 € ISBN : 978-2-343-11182-7 Travaux HISTORIQUES_GF_S_TRAVAUX_CUENOT_PIERRE-NAVILLE_T1.indd 1 17/05/17 21:36 Pierre Naville Biographie d’un révolutionnaire marxiste Historiques Dirigée par Bruno Péquignot et Vincent Laniol La collection « Historiques » a pour vocation de présenter les recherches les plus récentes en sciences historiques. La collection est ouverte à la diversité des thèmes d'étude et des périodes historiques. Elle comprend trois séries : la première s’intitulant « travaux » est ouverte aux études respectant une démarche scientifique (l’accent est particulièrement mis sur la recherche universitaire) tandis que la deuxième intitulée « sources » a pour objectif d’éditer des témoignages de contemporains relatifs à des événements d’ampleur historique ou de publier tout texte dont la diffusion enrichira le corpus documentaire de l’historien ; enfin, la troisième, « essais », accueille des textes ayant une forte dimension historique sans pour autant relever d’une démarche académique. Série Travaux Jean-Marc Cazilhac, Le Douaire des reines de France à la fin du Moyen Âge, 2017. Didier CHAUVET, Les autodafés nazis. Mémoire du 10 mai 1933, 2017. Anne MÉTÉNIER, Ségrégation raciale aux États-Unis. Six portraits de stars, 2017. Didiver CHAUVET, Hitler et la Nuit des Longs Couteaux (29 juin – 2 juillet 1934), La Sturmabteilung (SA) décapitée, 2016. Jean-Yves CHAUVET, La transmission des maisons lorraines, Familles et maisons paysannes de la fin du XVIIe au milieu du XXe siècle, 2016. Tchavdar MARINOV, « Nos ancêtres les Thraces, Usages idéologiques de l’Antiquité en Europe du Sud-Est, 2016. Françoise DASQUES, La pensée française de l’architecture mexicaine, Paris–Mexico 1784-1910, Architectures et univers mental, Tome III, 2015. Françoise DASQUES, Du style parisien à l’éclectisme porfirien, Paris– Mexico 1784-1910, Architectures et devenir des formes, Tome II, 2015. Françoise DASQUES, Deux Rome, Paris–Mexico 1784-1910, Architectures et transferts, Tome I, 2015 Murielle PERRIER, Utopie et libertinage au siècle des Lumières. Une allégorie de la liberté, 2015. Welleda MULLER, Les stalles, siège du corps, 2015. Jean-Claude COLBUS et Brigitte HÉBERT (dir.), Approches critiques du plaisir (1450-1750), 2015. Jean-Claude COLBUS et Brigitte HÉBERT (dir.), De la satisfaction des besoins vitaux aux plaisirs des sens, aux délices de l’esprit et aux égarements de l’âme (1450-1750), 2015. Alain Cuenot Pierre Naville Biographie d’un révolutionnaire marxiste Tome I. De la révolution surréaliste à la révolution prolétarienne, 1904-1939 Du même auteur Autogestion, la dernière utopie, (Sous la direction de Franck Georgi), Sorbonne, 2003. Clarté 1919-1924, Tome I Du pacifisme à l’internationalisme prolétarien, Itinéraire politique et culturel, L’Harmattan, 2011. Clarté 1924-1928, Tome II Du surréalisme au trotskisme, Itinéraire politique et culturel, L’Harmattan, 2011. Pierre Naville, La passion de l’avenir. Le dernier cahier (1988- 1993), Commenté et annoté par Alain Cuenot, Ed. Maurice Nadeau, 2010. Photographie de Pierre Naville du temps de Clarté (1926-1928). Collection Cédias, Musée social/Fonds Naville. © L’Harmattan, 2017 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris http://www.harmattan.fr ISBN : 978-2-343-11182-7 EAN : 9782343111827 Introduction Retracer l’itinéraire politique et culturel de Pierre Naville, c’est avant tout montrer l’importance et la richesse de la démarche révolutionnaire d’un militant et d’un combattant inlassable, déterminé à faire avancer la voie de la libération humaine ; c’est également souligner la force de conviction d’un intellectuel séduit par le surréalisme et d’un chercheur qui se passionne pour la psychologie, l’éducation et la sociologie. Témoin de son époque, P. Naville participe à tous les débats qui agitent la gauche révolutionnaire et le monde des lettres et des sciences, de 1924 à nos jours. Son cheminement le voit ainsi passer d’un surréalisme provocateur à un trotskisme militant puis à un socialisme démocratique d’inspiration autogestionnaire tout en puisant dans les œuvres de Watson, du baron d’Holbach, de Thomas Hobbes. Nous allons être amenés à rappeler les lignes de force d’un tel engagement. Issu d’une famille de la haute bourgeoisie parisienne et genevoise, P. Naville vit une enfance privilégiée, dans un environnement extrêmement favorable. Jeune étudiant en philosophie, il découvre avec enthousiasme le surréalisme naissant. En compagnie d’André Breton et de Benjamin Péret il devient codirecteur de La Révolution surréaliste. Renonçant à poursuivre ses études, il se plonge avec passion dans ce mouvement poétique de libération et de révolte. Si P. Naville saisit l’importance de l’automatisme comme instrument essentiel de libération de l’esprit, il veut aller plus loin dans cette volonté affirmée par le groupe surréaliste de changer la vie, de bousculer l’ordre bourgeois et sa morale. Nous chercherons alors à montrer comment P. Naville, impatient et rebelle, presse ses amis surréalistes de se tourner vers l’action politique et révolutionnaire. Il franchit le pas, le premier, en adhérant au PCF et en abandonnant le surréalisme et la littérature. Nous analyserons en détail cette prise de position radicale qui voit P. Naville, jeune intellectuel, se transformer en militant communiste, à la lumière de la doctrine marxiste et en spécialiste de la lutte de classe. En prenant la direction de la revue Clarté, P. Naville, à partir de juin 1926, renonce à toute espèce de lyrisme révolutionnaire abstrait pour assurer un travail d’éducation et de propagande communistes. Après son voyage à Moscou, en octobre 1927, il se tourne résolument vers les thèses de l’opposition russe. Foncièrement marxiste, fasciné par la personnalité de Léon Trotsky, P. Naville, de 1928 à 1939, assure la direction de l’opposition de gauche 7 en France. Rompant avec sa classe d’origine, militant professionnel, il analyse la situation historique de l’entre-deux-guerres, publiant un nombre considérable d’articles que nous analyserons avec précision pour mieux comprendre la profondeur et l’originalité d’une pensée politique placée au service du prolétariat. Exclu de la IVe Internationale en juin 1939, P. Naville, isolé, se consacre à des travaux de recherche sur le béhaviorisme, la philosophie matérialiste du XVIIIe siècle et l’orientation professionnelle. Au sortir de la guerre, prenant définitivement ses distances par rapport au trotskisme, il défend un marxisme analytique, renouvelé et critique, qui devient un instrument d’analyse de la réalité politique contemporaine. Il se fixe comme tâche de rénover le socialisme, de bâtir un nouveau parti ouvrier au sein de la nouvelle gauche. Son militantisme renaît et devient, à nouveau, une composante essentielle de sa vie personnelle. Parallèlement à cette activité politique des plus fécondes, P. Naville poursuit ses recherches qui vont de la psychologie à la sociologie du travail. Son marxisme scientifique gagne toute son œuvre et structure sa pensée de chercheur et de politique. Nous nous appliquerons alors à saisir les grandes articulations de cette démarche qui voit P. Naville retrouver une place dominante dans le débat politique et culturel de l’après-guerre. Cofondateur du PSU (parti socialiste unifié) en 1960, P. Naville développe les principes d’une pratique autogestionnaire dans l’élaboration d’une société socialiste. Il entreprend, après 1970, un vaste travail analytique intitulé « Le Nouveau Léviathan » qui dénonce les imperfections du système soviétique, à la lumière des principes marxistes scientifiques. Toujours attaché à servir la cause du prolétariat, il reste fidèle, tout au long de sa vie, à une démarche politique fondamentalement marxiste, placée au service de la révolution et de l’émancipation de l’homme. Ces principales articulations ainsi dégagées nous permettent de mettre en évidence les grandes étapes de la trajectoire particulièrement créatrice de P. Naville au cœur de l’histoire contemporaine. Dans la perspective de notre essai biographique, nous nous appliquerons à établir un rapport privilégié entre l’individu et le collectif, à faire découvrir les conditions d’élaboration d’une pratique politique et militante, d’une écriture et d’une pensée en marche. Nous rendrons compte du contexte, du milieu, de l’environnement pour mieux mesurer la démarche du 8 militant et de l’intellectuel, confrontés aux enjeux du moment dans leurs tendances immédiates ou plus lointaines. Le point de vue que nous avons choisi d’emblée est de mesurer à la fois la dimension politique et culturelle de la pensée de P. Naville dans son intégralité et sa diversité, à partir d’une approche détaillée de sa vie personnelle, de ses écrits et de ses différentes publications. Nous nous sommes appliqués à respecter le déroulement de son activité, sans chercher à privilégier telle ou telle période ou, par un schématisme excessif, à réduire telle ou telle phase de son activité. Pour organiser l’étude analytique de la pensée de P. Naville et de ses textes d’une grande richesse, nous avons superposé au déroulement chronologique, sans pour autant lui faire violence, un groupement logique de ses écrits chaque fois que leur orientation et leur sens l’autorisaient. Mais, dans cette manière de procéder, nous sommes restés attentifs à ne pas laisser l’idée subordonner les faits. Il est préférable de tomber dans l’excès d’empirisme que dans celui de l’esprit de système. Nous chercherons, de cette manière, à mieux faire apparaître les courants, les oppositions de la démarche de P. Naville sans préjuger de son sens ultime. A partir de cette démarche ainsi définie, il est intéressant de se pencher sur le sens même de l’histoire biographique et de sa méthodologie. Le genre biographique permet en effet d’analyser une longue période de l’histoire sociale et politique ancrée dans une perspective plus globale d’histoire générale et participe ainsi d’un renouveau de l’histoire politique. La méthode biographique achoppe cependant sur nombre d’obstacles du fait de la multiplicité des champs concernés comme la littérature, la sociologie, l’économie politique, la psychologie tout autant que l’histoire proprement dite. Elle peut ainsi prendre une dimension trop englobante, trop générale au détriment de l’histoire de l’événement et de l’individu. L’itinéraire d’un homme, de son rapport avec la collectivité, de son engagement par rapport à la nécessité sociale, constitue une préoccupation majeure de l’analyse d’une période historique et donne ainsi tout son sens à la biographie. La crise des visions globales, de l’histoire des structures dans la ligne directe des travaux de Fernand Braudel ou de la crise du marxisme s’accompagne d’un retour à l’histoire politique et à l’histoire individuelle. Le temps individuel se trouve ainsi revalorisé par rapport au temps long et à l’histoire totale. Le retour au qualitatif répond au mouvement dialectique dans le champ de l’histoire des mentalités. Les rapports entre l’individu 9 et les structures dans lesquelles il s’inscrit, montrent les problèmes de la libre initiative, du libre arbitre, par rapport à la soumission à la norme et au poids des formes diverses de l’organisation collective. Cependant, ce temps individuel fondé sur la notion de chronologie se présente comme un compte rendu d’une trajectoire, d’une existence vécue de bout en bout par un seul et même sujet mais aussi comme l’impérieuse nécessité d’établir une relation constante entre l’individu, la conjoncture et les structures générales de la société. La démarche retenue vise alors à identifier à la fois cette continuité mais également à repérer les contradictions internes, les doutes, les incertitudes face à des situations données, dégageant ainsi une dialectique marquée par des choix et des engagements spécifiques. Dans cette définition de la linéarité du parcours et de son fil conducteur se pose la question du rapport entre biographe et « biographé » et surgit le danger de l’identification. Il est vrai qu’une certaine séduction peut s’opérer, qu’il est nécessaire de corriger, en posant les questions qui imposeront une distanciation salutaire et qui révèleront les limites et les contradictions de l’itinéraire ainsi adopté. Dans cette approche biographique, nous disposons des témoignages et des écrits autobiographiques de P. Naville. En deux occasions, P. Naville tend à aider à la connaissance de sa démarche. Sur le plan culturel avec « Le temps du surréel », il tient à apporter des éclaircissements sur la position des surréalistes dans leur volonté de libérer l’esprit de toute espèce de contraintes littéraires, morales et institutionnelles, et de fournir les documents qui peuvent éclairer ses relations avec A. Breton et son groupe dans leur tentative de rapprochement politique avec le PCF. Avec ses « Mémoires imparfaites », il se consacre davantage à dépeindre son rôle de militant auprès de Trotsky durant l’entre-deux-guerres et son expérience de soldat sur le front ardennais puis de prisonnier durant la guerre 1939- 1945. Ces deux ouvrages n’apparaissent pas, à proprement parler, comme des autobiographies complètes et exhaustives mais plus comme des études ponctuelles reposant sur des périodes chronologiques précises et limitées, mêlées à des considérations culturelles et scientifiques particulières. Face à un tel matériau aussi particulier, il sera nécessaire de distinguer les omissions, de chercher les possibles erreurs ou oublis mais, par leur nature même, ces documents ont plus valeur d’explication et de mise au point que de mémoires personnels, visant à couvrir 10 l’œuvre entière de son auteur. Cependant, puisque le militant et le penseur ont défini eux-mêmes leur vision de l’histoire, il est sûr que la vigilance de l’historien devient en ce cas une règle et que l’esprit critique face à une telle entreprise doit rester en éveil. Notre étude repose sur la volonté de dépeindre un intellectuel et un homme politique immergé dans l’histoire de son temps. L’un et l’autre sont parties prenantes, par leurs prises de positions et leurs polémiques, des grands moments du XXe siècle. Il s’agit donc de faire découvrir et de comprendre les formes de pensée et d’engagement culturels directement inspirées du surréalisme, de saisir le sens de l’investigation scientifique du sociologue, spécialiste du monde du travail qu’est P. Naville confronté à l’environnement technologique de l’automation et de l’informatique. Il s’agit également de mesurer les conditions d’élaboration d’une pensée politique et syndicale, d’une pratique militante au cœur même du mouvement trotskiste, dans l’entre-deux- guerres puis après 1945, au sein même du mouvement socialiste, de la nouvelle gauche et du PSU. Nous tiendrons compte pour ce faire du contexte, du milieu, de l’environnement, en isolant la pensée et l’action de l’intellectuel et du responsable politique confrontés aux enjeux du moment. Nous analyserons en détail la démarche d’un poète et d’un scientifique placé au cœur même des grands courants littéraires, philosophiques et sociologiques, soutenant une argumentation sans cesse renouvelée à la lumière du marxisme considéré comme une science sociale à part entière, d’un acteur et d’un inspirateur du mouvement socialiste traversé de crises, de ruptures, entrecoupé de périodes de renouveau. Notre ambition pour cette biographie intellectuelle et politique tient compte de cette double volonté : cerner le milieu pour mieux saisir l’interaction entre l’individu et le collectif, mettre en place les moments de la vie intellectuelle et militante pour caractériser et définir le littérateur et le scientifique du mouvement surréaliste et sociologique, le responsable politique du mouvement ouvrier. Il ne s’agit pas pour nous, dans cette perspective, de se pencher sur l’homme en tant qu’individu, en tant que penseur avec ses passions, ses goûts, ses rêves. Nous laissons de côté les éléments de sa vie privée non indispensables à la compréhension de la pensée et de l’action de l’homme public. Il est vrai que les épisodes particuliers de sa vie privée, les traits de son caractère pèsent bien peu par rapport aux enjeux collectifs à l’aune de l’action de 11

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