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Phonétique historique du français PDF

440 Pages·1958·23.094 MB·French
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* IMKliltK HOUCllft riioiicssmiii a la sokiionnk H ISTO RIQ U E DU FRANÇAIS rOU’MK II LES V<HELLES PARIS LIBRAIRIE. C. KI.INCKSII',«;i> ! OUVRAGES DU MEME AUTEUR (A la Librairie C. Klincksieck) Phonétique historique du français : Introduction (1952) Phonétique historique, volume 3 : Les consonnes (à paraître) Traité de prononciation française l'e édition : 1956 Traité de de prononciation française 2e tirage, revu et augmenté : 1958 «j i.iiihauue c. KLINCKSIECK, 1»58. Il est tnlrnlll de luire des extraits de celte publication ait moyen de photocopies ou ill' microcopies sans une autorisaiion écrite de l’éditeur. LES VOYELLES Le présent volume contient trois parties : I. — les Préliminaires, où l’on trouve des indications sur le système vocalique, tel qu’on peut le déterminer pour les derniers temps de la République et les premiers siècles de l’Empire. Ce qui suivra concerne le timbre, l'accent et la quantité ; IL — les Voyelles accentuées (Première Partie) ; III. — les Voyelles inaccentuées (Deuxième Partie). PRÉLIMINAIRES I TIMBRE DES VOYELLES LATINES AU DÉBUT DE L’EPOQUE IMPÉRIALE Le latin classique possédait cinq voyelles : i u e o a dont chacune pouvait avoir une double quantité, brève (u) ou longue (-). La question qui se pose est de savoir si, à la fin de l’époque républicaine ou au début de la période impériale, il existait une différence de qualité appréciable entre les brèves et les longues correspondantes, et spécialement entre ë, ô, ï, ü et ë, ô, ï, ü. Cette question est d’une grande importance pour la phonétique historique des langues romanes et du français en particulier, car l’allure des transformations qui se sont opérées dans la suite diffère suivant le point de départ adopté. E, O longs et E, O brefs . — On est d’accord pour recon­ naître que ë et ô latins étaient fermés. Ils devaient même l’être assez si l’on en juge par les inscriptions républicaines où la diphtongue ei, déjà devenue ou sur le point de devenir ï, est assez souvent notée par e et où on trouve inversement i, ei pour ë, u pour ô. Au ve siècle ap. J.-C., les grammairiens latins (Sergius, Pompeius, Servius, etc.) diront encore, en parlant de ë, que c’est une voyelle « voisine » de ï ; cf. ci-dessous. 114 PRÉLIMINAIRES Quant à ë et o, la théorie dominante parmi les latinistes est qu'ils étaient réellement ouverts. Il y aurait eu entre ë et ë, entre ô et 5 latins la même différence qu’entre l’e ouvert du fr. mère, de l’ital. bello, de l’angl. men et Ve fermé du fr. nez, de l’allem. Sec, de l'angl. meet, ou qu’entre l’o ouvert du fr. encore, de l'ital. cosa, de l’allem. sept. Gott et l’o fermé du fr. haut, de l’ital. padrone ou de l’allem. Sohn. Cette opinion s’appuie surtout sur la différence des résultats romans selon qu’il s’agit de ë, 6 ou de ë, Ö latins. On sait par exemple en français ë et ö accentués en syllabe ouverte ont abouti primitivement à it et uo, tandis que dans les mêmes con­ ditions ë et ô sont devenus ei et ou. En espagnol ë et o accentués sont représentés par ie et ue ; mais ë et ô le sont uniquement par e et o. Ces résultats, dit-on, supposent un timbre différent pour ë, ö et ë, ô latins. D’autres cas sont plus intéressants, parce qu’ils semblent préciser cette différence de timbre. Ainsi dans le vieux provençal qui ne connaît pas la diphtongaison spontanée de ë et de o, ces deux voyelles sont continuées par e et o ouverts, alors que ê et 5 le sont par e et o fermés. On en conclut qu’en latin ë et ô devaient être eux-mêmes ouverts, par opposition avec ë et ô qui étaient fermés. Cependant le raisonnement ne saurait valoir. Tout d’abord, cette divergence de résultats peut avoir une autre cause qu’une différence originaire de timbre. En effet, le caractère tendu ou relâché de l’articulation vocali- que a lui aussi son importance, et la différence de tension mus­ culaire permet d’obtenir des résultats variés à partir de timbres primitivement identiques. De plus, l’argument que l’on prétend tirer de langues comme le vieux provençal est contredit par d’autres. C’est ainsi qu’en syllabe accentuée ouverte, par consé­ quent dans les mêmes conditions que plus haut, ë latin est con­ tinué par un e fermé en catalan oriental, en corse cismantan, en génois, etc. Si l’on s’en tient au système de correspondances latin-roman, on devra conclure que ë latin n’était pas ouvert. En réalité, le raisonnement ne vaudra pas davantage cette fois-ci que la première. La distance est trop grande entre les résultats romans et le vocalisme latin de la fin de la République ou du début de l’Empire, et il est dangereux de vouloir inférer celui-ci de ceux-là. Trop de phénomènes ont pu se produire dans l’intervalle qui empêchent de se faire une idée exacte des origines. Il convient, en saine méthode, de recourir aux moyens offerts par le latin lui-rnême. Or ce dernier présente à date ancienne un certain nombre de faits qui témoignent qu’à l’époque de leur apparition il ne devait guère y avoir de différence de timbre entre ë, ö et ë, ô. 1° Abrègements vocaliques : types *amëm > amëm, *amët ^ arnët, *uëntom > vëntum, *vidëntem > vidëntem, *përsna -» p(ma, *sêmi~caput > *sëm(i)-caput (> sinciput), *flëo TIMBRE DES VOYELLES LATINES 115 > flëo, *dëos > dëus, v. lat. fidëï > fidëï, amör en face de amô- ris, etc. 2° Allongements vocaliques : types *avësna > avêna, *mënsa > më(n)sa, tëctus en face de tëgo, *hortöns > hortos, consul > cô(n)sul, etc. 3° Contractions vocaliques : types *në-(h)ëmo > nëmo, *pon- të(y)ës > pontés, *rë(y)ës > rës, *trë(y)ës > trës, *cö-öpia > copia, *prö-öles > proies, *prö-(v)örsus > prôrsus, etc. Cf. encore les doublets prëhëndere et prëndere, vëhëmens et vë- mens, etc. On pourrait objecter que si ëë et öö aboutissent à ë et 5 en vieux latin, il ne s’ensuit pas que ë et <5 aient été fermés, au même titre que ë et 5 : le résultat ë et 5 (fermés) pourrait être dû au fait que, le système de la langue n’admettant que des longues fermées, les longues (ouvertes) provenant de la con­ traction de deux brèves (ouvertes) seraient devenues automa­ tiquement fermées elles aussi. Pour la même raison, l’allonge­ ment de è, ö en ë, 5 ne signifierait pas non plus que ë et <5 aient eu un timbre fermé. De même encore, le passage de ë, 5 par abrègement à è, ö ne serait pas un indice du caractère fermé de ces deux brèves : ê et ö (fermés), devenus tout d’abord ë et ö (fermés), auraient passé aussitôt à ë et ö (ouverts), par adap­ tation au système de la langue qui ne possédait que des brèves ouvertes. Mais un tel raisonnement part d’un simple postulat, à savoir que seules les longues latines étaient fermées, et que seules les brèves latines étaient ouvertes. Or cela, il faudrait justement le prouver, et les preuves manquent. Il est dès lors plus naturel d’admettre que si ëë, öö ont abouti à ë, ö (fermés) et que si ë, ö ont pu passer à ë, ö (fermés) ou inversement ë, ö (fermés) à ë, ô, c’est que ces dernières voyelles étaient elles-mêmes fermées. Toute naturelle qu’elle soit, ce n’est là pourtant qu’une hypo­ thèse. Cette hypothèse se change en certitude grâce à un fait tiré de la phonétique du latin tardif et aux renseignements fournis par les grammairiens. Il s’agit tojit d’abord de l'ë de abiëte, ariëte, pariëte d’une part et de muliëre de l’autre. Par suite d’un déplacement d’accent (p. 157), ces mots sont devenus dès la fin de la République *abyête, *aryête, *paryête et mulyêre. Il se trouve que l'ë accen­ tué des trois premiers mots a été traité comme un e fermé dans les différentes langues romanes, tandis que celui du dernier l’a été comme un e ouvert ; cf. en vieux français avei, arei, parçi (auj. paroi) avec une diphtongue ei^comme dans më > mei (auj. moi), et moillier avec une diphtongue ie comme dans *kçlu (= caelum) > ciel. Cette divergence de résultats ne peut pas s’expliquer si on part d’un ë ouvert latin. Après la combi­ naison de l + y en (y)l, cet ë, dira-t-on, se serait conservé ouvert dans *muyjére et se serait fermé dans *abyête, *aryéte, *paryéte 116 PRÉLIMINAIRES sous l'action du y qui continuait à le précéder. Mais l’évolution d'un mot comme *kçlu ( = caclum) ne permet pas de s’arrêter à cotte hypothèse : ici on est sùr d’avoir affaire à un g (< ae) et le k initial a abouti à *tsy- ; pourtant l’ç de *tsiyçla ne s’est pas fermé, comme en témoigne entre autres le fr. ciel. Si l’action du y a été impuissante à fermer l’g en e dans ce mot, il doit en avoir été de même dans le cas de *abyête, *aryête, *paryéle. Cette impuissance du y défend d’ailleurs de songer à une autre explication, d’après laquelle, à une époque cette fois antérieure à la combinaison de / + y en (y)l, Ve ouvert de *paryête se serait fermé, tandis que celui de *mulyére se serait conservé ou­ vert sous l'action de l’r suivant. Bref l’opposition v. fr. avei, arei, parei : moillier ne peut s’expliquer qu’en supposant un ë fermé en latin. Avec cette hypothèse, on comprend que, posté­ rieurement au passage de / + y k (y)l, Vé (fermé) de *muy- Kre ait pu céder à la tendance qui a ouvert tous les ë accentués latins (p. 193), d’où muylçre > v. fr. moillier, mais que celui de *paryête se soit « maintenu » fermé sous l’action simplement conservatrice, et non positive, du y précédent. Ainsi, avant la combinaison de l + y en (y)l, qu’on ne saurait faire remonter plus haut que le me siècle de notre ère, ë devait être fermé. Il faut en dire autant, sans aucun doute, de o. Cela malgré l’oppo­ sition que présentent avec le type *paryéte les mots comme *capryôlu (= capréölu), *escuryôlu. (= *scuriôlu), *lintyâlu (= lintéôlu), etc., dont l’o a été traité en français comme un o ouvert. En effet, si le y a pu avoir une action conservatrice sur le tim­ bre de ë (fermé), les deux phonèmes étant l’un et l’autre anté­ rieurs et non labiaux, il s’opposait par son caractère non labial à la projection labiale assez marquée de ô fermé et, cela étant, il n’a pu empêcher, s’il ne l’a au contraire favorisé, le passage de ô fermé à 6 ouvert (c’est-à-dire, en réalité, le pas­ sage d’une voyelle labiale à une voyelle moins labiale), lors de l’ouverture générale de ces brèves latines (p. 193). D’autre part, les grammairiens de la fin de la République et des trois premiers siècles de notre ère, n’ont pas fait au point de vue du timbre la moindre distinction entre ë, o et ë, 5. Formés à l’école des Grecs et connaissant la différence qui existait entre c, o et rt, U), il serait tout à fait étonnant qu’ils m’eussent pas signalé la différence de timbre entre ë, ö et ë, ô si elle avait existé dans leur langue et qu’ils n’eussent pas indiqué que cette différence était à l’inverse de celle que présentait le grec ionien et attique, où s, o sont fermés, et 7], to ouverts. I et U brefs . — A date ancienne, en latin, le timbre de î et de u devait être sensiblement le même que celui de f et de ü. C’est ce qui résulte d’une série de phénomènes, parallèles à ceux dont il a été question à propos de ë, ö (p. 114) : abrège­ ments vocaliques (types literatet lïltera, lïtus et lïttus ; sim, sït en lace de sis, slmus; cüpa et cüppa, Jüpiter et Jüppiter, v. TIMBRE DES VOYELLES LATINES 117 lat. füimus > füimus ; etc.) —, allongements vocaliques (types *nîzdos > nidus, jünxi, en face de jüngo, etc.). Vers la fin de la période républicaine, on sait qu’il en était de même par le témoignage de Cicéron. Ce dernier, comme un peu plus tard Quintilien, évite d’employer le substantif divisïo à cause de son homonymie avec la lre pers. sing, indic. prés. vïssio, et blâme son ami Cotta de prononcer quadragenta, homene au lieu de quadraginta, homine. (De Oratore, III, 42, 46). Cette prononciation de i, ü, avec un timbre idenüsp*8«tf>iL presque identique à celui î et ü, est encore celle j^^laissenL^^ supposer au ve siècle de notre ère les deux grara^^ffêïrs-SerV . vius (in Donat., Keil, IV, 421, 17) et Sergius (jgMpoiiat., Keil, IV, 520, 27), lorsqu’ils disent formellement que smWefet o p*e$en- > tent des différences de timbre. La première menftlfrld'lme diffe^T* rence entre ï et î apparaît dans Consentius : «©eaiuijn quem- dam sonum inter e et i habet (i littera), ubi inlptcUcLsermone * est, ut hominem. Mihi tarnen videtur quando pnwucla^est ple^- nior vel acutior esse, quando autem brevis est, rcraUjühm sonum ^ exibere debet » (Keil, V, 394, 19). Encore faut-il rerh^ftpier .le***' mihi tarnen videtur, qui permet de penser que la variation de timbre entre î et ï ne devait pas être très grande. Tout cela, dira-t-on, concerne le latin classique, celui de la société cultivée et de l’école. Mais le latin parlé et surtout le latin parlé par les basses classes, celui qui est le plus important pour le romaniste, avait-il conservé dans les derniers siècles de la République le timbre primitif de ï et de ü, ou n’avait-il pas plutôt ouvert ces voyelles en e et en o ? Autrement dit, ne serait-ce pas ç et o qui auraient été importés en Gaule avec la conquête romaine, et non les anciens ï et ü conservés seulement dans le latin littéraire ? Sans doute dans les inscriptions romaines de l’époque répu­ blicaine trouve-t-on assez souvent e et o pour î et ü, et les gra­ phies du type oppedum pour oppidum, tabola pour tabida ne sont pas rares. Cependant il s’agit de bien interpréter ces faits. S’agit-il ici d’une ouverture de ï en e ou de û en o ? La phoné­ tique du latin de Rome permet de répondre par la négative. Dans la capitale, en effet, ë et ö intérieurs de mot se sont fermés à date ancienne en ï et en ü dans collïgo, reddïdi, dimidius, arbüs- tus, venüstus, etc., en face de lëgo, dëdi, médius, arbör, *venös (> venus), etc. Etant donné ce phonétisme qui s’est éteint peu avant Plaute (227-183 av. J.-C.), sinon peu de temps après, il est impossible d’admettre que dans les deux siècles suivants une nouvelle tendance soit survenue, laquelle, agissant en sens contraire de la précédente, aurait ouvert, en ç et en o non seule­ ment les anciens ï et ü étymologiques, mais encore les ï et les ü secondaires issus de la fermeture de ë et de Ô intérieurs primi­ tifs, en syllabe accentuée comme en syllabe inaccentuée. Force est de reconnaître que les graphies du type oppedum, tabola signa­ IKS PRELIMINAIRES lées dans les inscriptions romaines des derniers temps de la Répu­ blique ou du début de l'Empire représentent des archaïsmes. Mais dans les dialectes autres que le latin et probablement aussi dans le reste du Latium, la fermeture des é et ó intérieurs en i et ù ne semble pas avoir eu lieu. II s’ensuit qu’on a eu régu­ lièrement un c ou un o en face des i et a romains provenant de é et o intérieurs. De plus, en l’absence du phonétisme ë, o inté­ rieurs > ï, ü, on comprend aisément que les anciens ï et u éty­ mologiques et autochtones ou les ï et les ü secondaires (< ë, ù interieurs) introduits avec les emprunts faits au parler de la capitale aient pu s'ouvrir en e et en o, sous l’accent comme en dehors de lui. Ainsi la forme marse mereto (= merito) CIL, I, 1S3, doit peut-être s’interpréter comme une forme régulière dans son dialecte, tandis que dans une inscription romaine c’est une graphie archaïque. Pour prendre quelques exemples dialectaux ou ruraux de l’ouverture de i en e, on citera veham pour vïam que Varron (116-26 av. J.-C.), ombrien de naissance, attribue aux « rustici », et on rappellera quadragenta, homene (= quadraginta, homine), que Cicéron, blâmant son ami Cotta, dit appartenir au langage des moissonneurs : « messores videtur imitari ». Dans les inscriptions de Pompéi (CIL, IV), les cas de e et o pour i et ü sont fréquents ; cf. pinxset pour pinxit 1847, scribet pour scribit 2360, obique pour übique 2288, ridicola pour ridicula, 5360, etc. Comme on peut le constater par l’anecdote de Cicéron, la prononciation rurale a pu pénétrer dans certains milieux de la capitale. C’est ainsi que peuvent s’expliquer, outre le quadra­ genta et le homene de Cotta dont on a déjà parlé, les formes senapi, conea, pour sinapi, ciconia, de Plaute, la forme filea, pour {ilia, de la « cista Focoroni » exécutée à Rome, les formes here, magester, pour heri, magister, qui d’après Quintilien (I, 1, 22 ; I, 4, 17) étaient courantes de son temps dans la capitale, etc. Cependant si Rome est déjà à ses débuts le produit d’un brassage où se mêlent latins, italiques et même non-indoeuro­ péens, et si au cours des siècles elle s’est enrichie d’un nombre toujours croissant d’éléments ethniques et linguistiques étran­ gers, il n’en reste pas moins qu’après la dernière guerre punique (149-146 av. J.-C.) elle a réussi à imposer plus ou moins sa langue au Latium et, après la guerre sociale (91-88 av. J.-C.), à toute l’Italie. Cela grâce à son système politique (cités romaines, municipes, préfectures, villes alliées, colonies militaires et agri­ coles), à l’admirable réseau routier dont elle a pourvu le pays et à son organisation militaire de premier ordre. L’élément romain a fini par compénétrer l’Italie de toutes parts. La preuve en est que si cette dernière s’est malgré tout révoltée contre Rome (guerre sociale), ce n’a pas été pour devenir indépendante, mais pour obtenir d’ètre plus complètement assimilée à elle. Ainsi donc, bien que certaines prononciations dialectales ou

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