Vladimir Jankélévitch, philosophe du devenir et grand théoricien de la morale, a laissé une œuvre immense. Composé de textes rares, jalons essentiels de sa pensée, cet ouvrage regroupe les premiers livres de morale du penseur. Entre le premier et le dernier écrit de cette somme, quelque trente ans se sont écoulés (1933, année de sa thèse, La Mauvaise Conscience , et 1967, parution du Pardon ). Ce laps de temps équivaut à un nombre d’années qui pèse du poids de la douleur infinie. Avant, la vie d’un jeune et brillant universitaire, à la pensée nimbée d’irrationalisme. Après, l’existence continuée de celui que
les épreuves de la guerre ont tant marqué. Le philosophe d’âge mûr, chassant les idéologies
teintées de romantisme, unissant la pensée et l’action, fait de la volonté le commencement et la fin de tout car, dit-il, «la volonté peut tout, la volonté est plus forte que la mort». **