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Paroles des Alpes et de l'Himalaya. Essai de psychologie intuitive sur une anthropologie des PDF

409 Pages·2017·5.79 MB·French
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Paroles des Alpes et de l’Himalaya. Essai de psychologie intuitive sur une anthropologie des ontologies fantastiques dans deux imaginaires narratifs en milieu alpin. Entre Vallée d’Aoste et Népal. Fabio Armand To cite this version: Fabio Armand. Paroles des Alpes et de l’Himalaya. Essai de psychologie intuitive sur une anthropolo- gie des ontologies fantastiques dans deux imaginaires narratifs en milieu alpin. Entre Vallée d’Aoste et Népal.. Linguistique. Université Grenoble Alpes; Università di Torino, 2016. Français. ￿NNT: 2016GREAL036￿. ￿tel-01864604￿ HAL Id: tel-01864604 https://theses.hal.science/tel-01864604 Submitted on 30 Aug 2018 HAL is a multi-disciplinary open access L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est archive for the deposit and dissemination of sci- destinée au dépôt et à la diffusion de documents entific research documents, whether they are pub- scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, lished or not. The documents may come from émanant des établissements d’enseignement et de teaching and research institutions in France or recherche français ou étrangers, des laboratoires abroad, or from public or private research centers. publics ou privés. THÈSE Pour obtenir le grade de DOCTEUR DE L’UNIVERSITÉ GRENOBLE ALPES préparée dans le cadre d’une cotutelle entre l’Université Grenoble Alpes et l’Università degli Studi di Torino Doctorat de Sciences du Langage Spécialité : Linguistique, sociolinguistique et acquisition du langage Arrêté ministériel : le 6 janvier 2005 - 7 août 2006 Présentée par Fabio ARMAND Thèse codirigée par Marie-Agnès CATHIARD et Enrico COMBA préparée au sein de l’équipe Imaginaire et Socio-Anthropologie de LITT&ARTS et du dipartimento Culture, Politica e Società dans les Écoles Doctorales LLSH Langues, Littératures et Sciences Humaines et Scienze psicologiche, Antropologiche e dell’Educazione Paroles des Alpes et de l’Himalaya. Essai de psychologie intuitive sur une anthropologie des ontologies fantastiques dans deux imaginaires narratifs en milieu alpin. Entre Vallée d’Aoste et Népal. Thèse soutenue publiquement le 19 février 2016, devant le jury composé de : M. Jacques BERLIOZ Anthropologie Historique, Directeur de recherches, EHESS-CNRS, Paris (Président, Rapporteur) Mme Giacomella OROFINO Civiltà e Religioni Indo-Tibetane, Professore, Università degli Studi di Napoli “L’Orientale” (Rapporteur) Mme Marie-Agnès CATHIARD Psychologie Cognitive, MCF-HDR Sciences du Langage, Université Grenoble Alpes (Directrice) M. Enrico COMBA Antropologia, Professore, Università degli Studi di Torino (Directeur) हिड्दै छु ख ै तारेनन बैतनी अड्किएर हिड्िं दै छु!! सकिन भुल्न आत्मा भड्किएर हिड्िं दै छु!! बबगारे पछछ मछत आत्म ित्या गरे पहिले देख्लान भछन बबचमा छडकिएर हिड्िं दै छु!! माया लाग्छ नातागोता इष्ट अछन उनिो बिुला पागल भै िडकिएर हिड्िं दै छु!! टाढा बस्नआझै पछन एिैपल पछन सकिन आत्मा बनी पछीपछछ फिंड्किएर हिड्िं दै छु!! मनाउन सिेनन पररवार ले पछन ख ैउता जस्तै यतापछन सड्किएर हिड्दै छु!! Poème offert par Suresh Karki Nisad, poète de Dāman (Katmandou, octobre 2014) Je marche. 1 On n’a pas pu m’aider à traverser le Baitarni. Je ne l’ai pas oublié et mon âme troublée continue d’errer. La vie m’a abandonné, je me suis suicidé. Sans être vu, je me soustrais aux regards. J’aimais beaucoup mes parents, mes amis, et Elle ; maintenant je vagabonde dans ma folie suspendue. Je n’ai pas pu rester loin de mon monde, je le parcours comme un fantôme errant. Ma famille n’a pas pu satisfaire les rituels, j’erre partout dans ce monde, enfermé. (Traduction littéraire en français réalisée par Sandesh Niroula ; notre version poétique) 1 La rivière Baitarni ou Vaitarni, mentionnée dans le Garuda Purāna et dans d’autres textes religieux de l’Hindouisme, s’écoule entre la Terre et le royaume de Yama, divinité de la mort, et permet d’accéder au portail méridional de la cité de Yama. Seules les âmes des pêcheurs traversent ce fleuve pour se présenter devant ce juge divin et en recevoir le jugement ultime. Paroles des Alpes et de l’Himalaya. Essai de psychologie intuitive sur une anthropologie des ontologies fantastiques dans deux imaginaires narratifs en milieu alpin. Entre Vallée d’Aoste et Népal. Résumé. Les objets principaux de notre recherche sont des paroles. De l’acte linguistique à la parole narrative, ce travail s’est consacré à explorer les patrimoines narratifs d’expérience de milieux alpins éloignés, depuis les Alpes francophones, à partir de notre expérience native en Vallée d’Aoste, jusqu’aux territoires himalayens de notre Népal d’adoption. Les documents narratifs de la collecte réalisée par Charles Joisten (1936-1981), éditée dans sa totalité au Musée dauphinois par Alice Joisten & Nicolas Abry (2005-2006), tout comme les enquêtes que nous avons conduites dans nos Alpes valdôtaines ainsi que chez les groupes Bahun-Chhetri et Newar du Népal, nous ont emmené sur les traces des ontologies fantastiques qui hantent les imaginaires narratifs de populations alpines éloignées. A partir de ces documents, nous avons voulu développer une analyse transculturelle d’anthropologie neurocognitive comparée, se basant sur une approche qui permette de faire le pont entre le domaine de l’ethnographie de la narration (la folkloristique) et les neurosciences cognitives. Par une prise en compte des liens entre les systèmes neurocognitifs des êtres humains producteurs d’imaginaire et leurs inspirations émanant du milieu culturel, nous sommes parvenu ainsi à pouvoir dire quelque chose du sensorium cérébral, de ses sources spécifiques insoupçonnées (a priori contre-intuitives), auxquelles puise la création de telles ontologies imaginaires. Pour ce faire nous avons inséré plus explicitement notre travail dans le cadre du modèle transculturel d’anthropologie neuro-cognitive BRAINCUBUS (élaboré depuis 2011 par Cathiard et al. ; Cathiard & Armand, 2014). Ajoutée à notre intention, une modalité autre que l’intuition de psychologie intuitive et la contre-intuition scientifique : une sur-intuition limitée aux expériences contre- intuitives non-délusionnelles. En tant qu’interface entre le folklore du surnaturel et les plus récentes avancées de la neurophysiologie du sommeil, ce modèle neuro-anthropologique nous a permis de construire notre recherche à partir des ontologies imaginaires repérées de longue date par la folkloristique internationale, pour la plupart générées dans l’état dissocié du cerveau qu’est la paralysie du sommeil. En partant de ce quatrième état du cerveau, il est ainsi possible de dégager l’origine des différentes phénoménologies qui donnent naissance à l’anthropodiversité des ontologies surnaturelles. Ces corps dits « fantômes » étant pourtant neuralement bien réels, notre objectif visait à réussir l’unification de tels corps-fantômes de l’imaginaire narratif humain avec les corps physiques : très concrètement par leurs cartographies corticales, comme cela a été possible pour les membres dits « fantômes » chez des patients amputés. Dans cette tentative de bouger les limites des connaissances concernant les ontologies fantastiques, nous avons focalisé principalement notre attention sur les deux types principaux de corps-fantômes issus des deux composantes fondamentales de la paralysie du sommeil : OBE (Out-of-Body Experience) et AP3S (Alien Presence Sensed from Self Shadowing). En partant de la matrice sémantique de cette paralysie – qui transparaît de façon plus ou moins intuitive, voire sur- intuitive, selon l’expérience du sujet et le rapport ethnographique, dans les documents narratifs analysés – nous avons été à même de différencier les fondements corticaux des deux phénoménologies universelles de l’âme- partie-visiter (voyages extatiques) et du dormeur-visité (présence d’êtres incubes), celles-ci se produisant, latéralisées respectivement à droite (OBE) et à gauche (AP3S), dans la jonction temporo-pariétale (TPJ). En examinant plus extensivement les déplacements hors-du-corps, nous avons pu mettre en évidence le rôle nodal d’une inquiétude partagée transculturellement, de nos Alpes entre la France et l’Italie jusqu’à l’Australie du « Temps du Rêve », en passant par l’Himalaya népalais. Il s’agit de la précaution de ne pas remuer le corps inanimé du sujet en paralysie, pour que le corps-animé s’y réintroduise. Cette sur-intuition physiologique – mémorisée et transmissible en motif narratif – devient un savoir-faire, précaution vitale pour qui partage avec le sujet en OBE ses récits et sa couche : l’action de retourner sur la bouche une personne en paralysie du sommeil reviendrait à la mettre en danger de mourir par suffocation, car elle ne peut reprendre le contrôle de sa respiration volontaire à cause de la paralysie des muscles intercostaux externes. La paralysie du sommeil dont la prévalence est plutôt importante – un peu moins de la moitié de la population a pu faire l’expérience de ce trouble du sommeil au moins une fois dans sa vie – nous a permis d’ancrer les récits dans des expériences neuralement indéniables de corps-fantômes. En intégrant ces données dans une forme neurocompatible, nous avons pu unifier les matrices narratives universelles en partant des corps-fantômes fondamentaux OBE et AP3S, dans un modèle de création neurale pour ces ontologies fantastiques, lesquelles, présentes depuis plus de 50.000 ans au moins, vont continuer à hanter nos imaginaires enrichissant le m/patrimoine narratif de l’Humanité. Mots-clés : Alpes et Himalaya, imaginaires narratifs, neuro-anthropologie, paralysie du sommeil, intuition/contre-intuition/sur-intuition. Parole delle Alpi e dell’Himalaya. Saggio di psicologia intuitiva per un’antropologia delle ontologie fantastiche in due immaginari narrativi in ambienti alpini. Tra la Valle d’Aosta e il Nepal. Riassunto. I principali oggetti della nostra ricerca sono delle parole. Dall’atto linguistico alla parola narrativa, questo lavoro si propone di esplorare i patrimoni narrativi d’esperienza in ambienti alpini distanti, dalle Alpi francofone, partendo dalla nostra esperienza nativa in Valle d’Aosta, fino ai territori himalayani del nostro Nepal d’adozione. I documenti narrativi della raccolta realizzata da Charles Joisten (1936-1981), pubblicata integralmente al Musée dauphinois da Alice Joisten & Nicolas Abry (2005-2006), come le inchieste che abbiamo condotto nelle Alpi valdostane e nel nostro paese d’adozione, presso i gruppi Bahun-Chhetri e Newar del Nepal, ci hanno portato sulle tracce delle ontologie fantastiche che abitano gli immaginari narrativi di popolazioni alpine distanti. A partire da questi documenti, abbiamo voluto sviluppare un’analisi transculturale di antropologia neuro-cognitiva comparata, che si basa su un approccio che permette di fungere da ponte tra il campo dell’etnografia della narrazione (la folkloristica) e quello delle neuroscienze cognitive. Tenendo conto dei legami tra i sistemi neuro-cognitivi degli esseri umani produttori d’immaginario e delle loro influenze provenienti dall’ambiente culturale, abbiamo potuto dire qualcosa del sensorium cerebrale, delle sue insospettabili fonti specifiche (a priori contro-intuitive), da cui attinge la creazione di tali ontologie immaginarie. A tale scopo, abbiamo inserito il nostro lavoro nel quadro del modello transculturale d’antropologia neuro-cognitiva BRAINCUBUS (elaborato a partire dal 2011 da Cathiard et al.; al quale abbiamo recentemente aderito: Cathiard & Armand, 2014). Abbiamo così aggiunto una modalità altra rispetto all’intuizione della psicologia intuitiva et della contro-intuizione scientifica: una sovra-intuizione limitata alle esperienze contro-intuitive non-delusionali. In quanto interfaccia tra il folklore del sovrannaturale e i più recenti sviluppi della neurofisiologia del sonno, questo modello neuro-antropologico ci ha permesso di costruire la nostra ricerca a partire dalle ontologie immaginarie individuate da lungo tempo dalla folkloristica internazionale, la maggior parte di esse essendo generate nello stato dissociato del cervello detto paralisi del sonno. A partire da questo quarto stato del cervello, risulta così possibile declinare l’origine delle diverse fenomenologie che danno origine all’antropodiversità delle ontologie sovrannaturali. Premesso che questi corpi detti “fantasma” sono neuralmente reali, il nostro obiettivo è diretto a sostenere l’unificazione di tali corpi fantasma dell’immaginario narrativo umano con i corpi fisici: più concretamente attraverso la loro cartografia corticale, come è stato possibile per le membra dette fantasma in pazienti amputati. In questo tentativo di muovere i limiti delle conoscenze riguardanti le ontologie fantastiche, abbiamo focalizzato la nostra attenzione su due tipi principali di corpi fantasma generati dalle due componenti fondamentali della paralisi del sonno: OBE (Out- of-Body Experience) e AP3S (Alien Presence Sensed from Self Shadowing). Partendo dalla matrice semantica della paralisi – che traspare in maniera più o meno intuitiva, e perfino sovra-intuitiva, a seconda dell’esperienza del soggetto e del rapporto etnografico, nei documenti narrativi analizzati – è stato possibile differenziare i fondamenti corticali delle due fenomenologie universali dell’anima partita in visita (viaggi estatici) e del dormiente visitato (presenza di esseri incubi), che sono prodotte, lateralizzate rispettivamente a destra (OBE) e a sinistra (AP3S), nella giunzione temporo-parietale (TPJ). Esaminando in maniera più estesa gli spostamenti extracorporei, abbiamo potuto mettere in evidenza il ruolo nodale svolto da una preoccupazione condivisa transculturalmente, dalle nostre Alpi tra Francia e Italia fino all’Australia del “Tempo del Sogno”, passando attraverso l’Himalaya nepalese. Si tratta della precauzione di non muovere il corpo inanimato di un soggetto in paralisi, affinché il corpo-animato possa ricongiungersi a esso. Questa sovra-intuizione fisiologica – memorizzata e trasmessa come motivo narrativo – diventa un savoir-faire, una precauzione vitale per chi condivide con il soggetto in OBE i suoi racconti e il loro sostrato: l’azione di girare sulla bocca una persona in paralisi del sonno significherebbe metterla in pericolo di morte per soffocazione in quanto non potrebbe riprendere il controllo sulla sua respirazione volontaria a causa della paralisi dei muscoli intercostali esterni. La paralisi del sonno, la cui prevalenza è piuttosto importante – un po’ meno della metà della popolazione può fare esperienza di questo disturbo del sonno almeno una volta nella vita –, ci ha permesso di ancorare i racconti in esperienze neuralmente innegabili di corpi fantasma. Integrando questi dati in una forma neuro-compatibile, abbiamo potuto unificare le matrici narrative universali partendo dai corpi fantasma fondamentali OBE e AP3S in un modello di creazione neurale per queste ontologie fantastiche che, da più di 50.000 anni, continuano ad abitare i nostri immaginari, arricchendo il m/patrimonio narrativo dell’Umanità. Parole chiave : Alpi e Himalaya, immaginari narrativi, neuro-antropologia, paralisi del sonno, intuizione/contro-intuizione/sovra-intuizione. Spoken narratives from the Alps and Himalayas. An essay in naive psychology for an anthropology of supernatural ontologies in two mountain imaginaries. Between Aosta Valley and Nepal. Abstract. The main objects of our research rely on words. From speech intercourse experiences to spoken narratives, this work is dedicated to explore experience-centered narrative heritage in faraway alpine environments: from French-speaking Alps, our native experience in the Aosta Valley, to our adoptive Himalayan Nepal. Starting from the largest French collection of belief narratives, result of 30 years of fieldwork by the late Charles Joisten (1936-1981; recently fully published at Musée dauphinois by Alice Joisten & Nicolas Abry; 2005-2010), we focussed on experienced-centered reports as a broadening-deepening of our preceding surveys in our Valdostan milieu, and the same during several consecutive field investigations in our long-held longing for Nepal, inside Bahun-Chhetri and Newar groups. Hence we strolled on the trails of fantastic ontologies, the ones that haunt the narrative imaginary of such distant alpine communities. On processing these documents, we developed a cross-cultural analysis in comparative neurocognitive anthropology, elaborating a framework that allowed to bridge field folkloristics and cognitive neuroscience. By taking into account the relationships between the neurocognitive systems of human brains as ontology engines, be they physical or imaginary ontologies, and their inspirations from the cultural environments, we were enabled to tell something about the cerebral sensorium, with its specific, unimagined sources (a priori counterintuitive), from which the creation of such imaginary ontologies has drawn. For this purpose, we evaluated more explicitly our working hypotheses in the frame of the cross-cultural neurocognitive anthropological model BRAINCUBUS (developed since 2011 by Cathiard et al.; joint chapter publication in the 2nd year of this 3 year PhD: Cathiard & Armand, 2014). Notably we had the opportunity to benefit from the last significant improvements concerning psychological modalities of intuition within this framework. As an interface between folklore studies of the supernatural and the latest advances in the neurophysiology of sleep, this model has allowed us to build our research on imaginary ontologies (as landmarked long ago by international folkloristics), by considering that virtually all of which originated in the dissociated brain state called sleep paralysis. Starting from this 4th state of the brain, it was possible to identify the origin of different phenomenologies which spawn the anthropodiversity we meet for supernatural ontologies. Establishing that these so-called “phantom” bodies are clearly neurally real, our purpose was to achieve the unification of main phantom-bodies with physical bodies, in a very tangible evidence, from their cortical mapping, as it was demonstrated for so-called “phantom” limbs in amputees. In this attempt to move the boundaries of current academic disbeliefs about fantastic ontologies, we focussed mainly on the two main types of phantom-bodies generated by the two fundamental components of sleep paralysis: OBE (Out-of-Body Experience) and AP3S (Alien Sensed Presence from Self Shadowing). In the narrative documents we elicited the semantic matrix of paralysis – which is more or less overt, depending on the degree of intuition, as the experience of both informants and ethnographers can vary, up to overintuition. And we became able to differentiate the cortical sources of the two universal narratives of the “soul leaving the body for visiting” (ecstatic journeys) and of “sleeper visited” (presence of incubus beings), both generated, say “incubated”, in the temporo-parietal junction (TPJ), and lateralized respectively to the right (OBE) and to the left (AP3S). A more extensive examination of OBE journeys allowed us to highlight the nodal role played by a cross-culturally shared anxiety, from our Alps, between France and Italy, to “Dreamtime” in Australia, via Nepalese Himalayas. This is an injonctive precaution: do not move the inanimate body of a person in sleep paralysis, to allow the animate body to re-enter, avoiding subject’s death. This physiological over-intuition – stored and shared in narrative motifs – became a know-how, an anti-lethal sapiential care, adviced to those who share such narratized experience reports and the bed with people in OBE. Actually rolling face down a sleep paralyzed person is at high risk of suffocating to death: because s/he can not recover control of voluntary breathing, since external intercostal muscles are paralyzed. This sleep paralysis phenomenology – whose prevalence is high since a little less than half of the population could experience this sleep disorder at least once in life – is widespread enough to fuel transmissibility of narratives grounded in neurally undeniable experiences of phantom bodies. When framing these explicanda in a neurocompatible format, we were able to unify narrative matrices, elaborated from universally experienced OBE or AP3S phantom bodies within BRAINCUBUS as a model capable of neural creativity for such fantastic ontologies. Occurring in homeotherm mammalian brains for 70Myrs, and formulated by human wisdom along more than 50,000 years at least, they will continue to haunt our imaginary and enrich the narrative heritage of Humanity. Keywords: Alps and Himalaya, narrative imaginaries, neuro-anthropology, sleep paralysis, intuition/counter- intuition/over-intuition Remerciements En préambule de cette thèse, nous voulons en quelques lignes regarder en arrière ces trois dernières années de travail. Nous avons bien appris qu’une recherche est loin d’être un travail solitaire et que nous n’aurions pas eu la possibilité de porter à terme ce projet sans l’aide de nombreuses personnes qui ont contribué, de manière différente, au développement de nos connaissances. Nous voulons ainsi remercier toutes les personnes qui nous ont apporté leur aide et leur soutien pour la réalisation de ce travail. Nous tenons à remercier, en tout premier, notre co-directrice de thèse, côté français, Marie-Agnès Cathiard, pour son soutien, ses conseils et sa collaboration constante dans le développement de notre recherche tout au long de ces trois années. Grâce à ses patients enseignements, nous avons pu avancer dans nos connaissances dans le domaine des sciences du cerveau et de la psychologie cognitive et apporter ainsi notre petite contribution au développement du modèle transculturel d’anthropologie neuro-cognitive BRAINCUBUS. Nous remercions notre co-directeur, côté Italie, Enrico Comba pour avoir toujours suivi avec intérêt, depuis notre mémoire de master, notre travail de recherche et nous avoir apporté des réflexions précieuses pour ce qui concerne surtout le domaine du chamanisme et la construction d’une approche comparative touchant différents phénomènes religieux que nous avons pu rencontrer au cours de la période de travail sur le terrain au Népal. Nous remercions Giacomella Orofino et Jacques Berlioz pour avoir accepté de participer à l’examen doctoral de notre travail, avec leur expertises de recherche, la première pour ses compétences dans le domaine des civilisations indo-tibétaines, sur les deux côtés de l’imposante chaîne himalayenne, le second pour sa connaissance des récits de croyance dans les Alpes francophones sur la longue durée du Moyen Âge à nos contemporains. Une personne importante qui a contribué énormément à l’avancement de notre projet de recherche a été Christian Abry : nous le remercions pour l’amitié qui désormais nous lie, depuis notre première rencontre à la Fête internationale des patois de 2010 à Aoste, et pour les riches apports qu’il nous a toujours offerts et qu’il continue à nous donner. Un grand merci pour nous avoir accompagné pendant toutes ces années. Une autre personne envers laquelle nous avons une dette de gratitude est Alice Joisten : grâce à elle, nous avons pu développer nos connaissances concernant le folklore narratif des Alpes françaises. Sa disponibilité et sa précieuse collaboration nous ont guidé dans l’interprétation des documents narratifs de la collecte de son mari Charles Joisten. Un remerciement spécial va à notre mère et à son compagnon, Giuseppe, pour leurs encouragements et leur assistance, aussi bien matérielle que morale, qui nous ont permis de mener à terme notre projet de recherche des Alpes françaises jusqu’au plus lointain Himalaya népalais. Pour ce qui concerne les financements qui nous ont permis de conduire notre recherche sur le terrain himalayen du Népal, nous remercions le bureau des facilités tarifaires de l’Assessorat au tourisme, au sport, au commerce et aux transports de la Région Autonome de la Vallée d’Aoste pour avoir contribué aux remboursements des coûts des billets d’avion pour les deux voyages réalisés au Népal en 2013. Nous remercions aussi l’école doctorale Langues, Littératures et Sciences Humaines (ED LLSH) de l’Université Stendhal de Grenoble pour nous avoir accordé la bourse Aires culturelles, nous permettant ainsi de financer notre premier voyage au Népal de 2014. Côté institutions valdôtaines, nous n’oublions pas la présence bienveillante d’Alexis Bétemps, que ce soit directement ou par ses successeurs, Saverio Favre au BREL et Christiane Dunoyer au CEFP, qui ont toujours

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A tale scopo, abbiamo inserito il nostro lavoro nel quadro del modello . Un remerciement spécial va à notre mère et à son compagnon, Giuseppe, pour name of some hero-king or priest among the tribe) and the proper tribal
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