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Ousia dans la philosophie grecque des origines a Aristote (Aristote. Traductions et Etudes) PDF

501 Pages·2008·36.765 MB·French
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ARISTOTE TRADUCTIONS ET ÉTUDES OUSIA DANS LA PHILOSOPHIE GRECQUE DES ORIGINES À ARISTOTE Travaux du Centre d’études aristotéliciennes de l’Université de Liège ÉDITÉS PAR A. MOTTE et P. SOMVILLE AVEC LA COLLABORATION DE M.-A. GAVRAY. A. LEFKA et D. SERON LOUVAIN-LA-NEUVE ÉDITIONS PEETERS 2008 ARISTOTE TRADUCTIONS ET ÉTUDES OUSIA DANS LA PHILOSOPHIE GRECQUE DES ORIGINES À ARISTOTE Travaux du Centre d’études aristotéliciennes de l’Université de Liège ÉDITÉS PAR A. MOTTE et R SOMVILLE AVEC LA COLLABORATION DE M.-A. GAVRAY, A. LEFKA et D. SERON Ouvrage publié avec le concours de la Fondation Universitaire de Belgique Éditions Peeters LOUVAIN-LA-NEUVE - PARIS - DUDLEY, MA 2008 ARISTOTE TRADUCTION HT ÉTUDES COLLECTION DIRIGÉE PAR P. DESTRÉE ET PUBLIÉE PAR LE CENTRE DE WULF-MANSION RECHERCHES DE PHILOSOPHIE ANCIENNE ET MÉDIÉVALE À L'INSTITUT SUPÉRIEUR DE PHILOSOPHIE DE L’UNIVERSITÉ CATHOLIQUE DE LOUVAIN A CIP record for this book is available from the Library of Congress. ISBN 978-90-429-1983-9 (Peeters Leuven) ISBN 978-2-87723-996-7 (Peeters France) D. 2007/0602/126 ® 2008, Peeters, Bondgenotenlaan 153, B-3000 Leuven Tous droits de reproduction, de traduction ou d’adaptation, y compris les microfilms, réservés pour tous pays. LISTE DES AUTEURS Richard Bodéüs, professeur à l’Université de Montréal, Département de philosophie, CP 6128, succursale AB Centre ville, Montréal (Québec) H3C 3J7, Canada. Liliane Bodson, professeur honoraire à l’Université de Liège, Départe­ ment des Sciences de l’Antiquité, 7, place du 20-Août, B-4000 Liège. Bernard Collette-Duùô, chargé de recherches du FNRS, Université libre de Bruxelles, Centre de Philosophie Ancienne, CP 175/01, 50, ave­ nue F. Roosevelt, B-1050 Bruxelles. Sylvain Delcommjnette, chargé de cours à l’Université libre de Bruxelles, Département de Philosophie et des Sciences des religions, CP 175/01, 50, avenue F.D. Roosevelt, B-1050 Bruxelles. Pieter De Leemans, chercheur post-doctoral à la Katholieke Unversiteit Leuven, Hoger Instituât voor Wijsbegeerte, 2, Kard. Mercierplein, B-3000 Leuven. Pieter d’Hoine, chargé de recherches du Fonds de la Recherche Scienti­ fique (Flandre, FWO) à la Katholieke Universiteit Leuven, Hoger Instituât voor Wijsbegeerte, 2, Kard. Mercierplein, B-3000 Leuven. Gaelle Fiasse, professeur adjoint, McGill University, Department of Phi- losophy, Leacock, 940, 855, Sherbrooke St. W., Montreal (Quebec) H3A 2T7, Canada. Marc-Antoine Gavray, aspirant du FNRS, Université de Liège, Dépar­ tement de Philosophie, 7, place du 20-Août, B-4000 Liège. Guy Guldentops, collaborateur scientifique à la Katholieke Universiteit Leuven et au Thomas-Institut, Universitatsstrasse, 22, D-50923 Koln. Aikaterini Lefka, chercheur à l’Université de Luxembourg et à la Towson University (USA), maître de conférences à l’Université de Liège, Département des Sciences de l’Antiquité, 7, place du 20-Août, B- 4000 Liège. André Motte, professeur honoraire à l’Université de Liège, 17, rue des Epicéas, B-4431 Ans. Geert Roskam, chargé de recherches du Fonds de la Recherche Scienti­ fique (Flandre, FWO), Department Klassieke Studies, Katholieke Universiteit Leuven, 21, Blijde Inkomststraat, B-3000 Leuven. 2 LISTE DES AUTEURS t Christian Rutten, professeur honoraire à l’Université de Liège, Denis Seron, chercheur qualifié du FNRS, Université de Liège, Dépar­ tement de Philosophie, 7, place du 20-Août, B-4000 Liège. Pierre Somville, professeur honoraire à l’Université de Liège, Dépar­ tement de Philosophie, 7, place du 20-Août, B-4000 Liège, Carlos Steel, professeur à la Katholieke Universiteit Leuven, Roger Instituut voor Wijsbegeerte, 2, Kard. Mercierplein, B-3000 Leuven. Annick Stevens, chargée de cours à l’Université de Liège, Département de Philosophie, 7, place du 20-Août, B-4000 Liège. Bruno Van Camp, chargé de cours à l’Université libre de Bruxelles, Phi­ lologie grecque, 50, avenue Fr. Roosevelt, B-1050 Bruxelles. Gerd Van Riel, professeur à la Katholieke Universiteit Leuven, Roger Instituut voor Wijsbegeerte, 2, Kard. Mercierplein, B-3000 Leuven. PRÉFACE Suivre à la trace, et à la loupe quand il le faut, les notions principales qui ont jalonné les premiers siècles de la philosophie grecque est une entreprise qui n’épuise certes pas Fétude de cette riche matière, mais qui peut du moins y contribuer efficacement. Faute de se soumettre à un humble et minutieux examen des notions dans le contexte immédiat des passages où elles affleurent et dans révolution que, d’une œuvre et d’un auteur à l’autre, elles peuvent subir, on court souvent le risque de céder à des généralisations précipitées, d’ignorer les nuances et les altérations sémantiques, voire, dans le pire des cas, de prêter aux Anciens des idées qui leur sont étrangères. Poursuivant les enquêtes qu’il a pu mener à bien grâce à une large collaboration interuniversitaire, — enquêtes qui ont porté tout d’abord sur la notion d’άπoρία et sur les douze autres mots étymologiquement apparentés1, puis sur les notions ά’είδος, ά’Ιδέα et de μορφή2, — notre Centre d’études a donc choisi cette fois de s’atta­ quer à la notion ά’ούσία. La métaphore du combat n’est peut-être pas en l’occurrence déplacée si l’on songe tout d’abord à l’ampleur de la tâche, — quelque 1600 occurrences du mot nous attendaient, — mais surtout à l’importance et à la difficulté de cette notion, l’une des plus abstraites qui se puisse concevoir et dont les ramifications sémantiques sont, comme on sait, multiples. II suffit d’évoquer les mots « réalité », « existence », « essence », « substance » pour percevoir certains enjeux décisifs qu’im­ plique, dans l’histoire de la philosophie occidentale, l’apparition d’une notion comme celle (Γούσία, Ajoutons que le mot présente dès l’origine une dualité sémantique qui ne laisse pas de piquer la curiosité ; le sens A. Motte et Chr. Rutten (éd.), avec la collaboration de L. Bauloye et d’A. Lefka, Aporia dans la philosophie grecque, des origines à Aristote, Louvain-la-Neuve, Éditions peeters, 2001, 457 p. (coll. « Aristote. Traductions et études »). L’ouvrage comporte, en annexes, trois études sur les traductions latines et arabes d’àitopia. 2 A. Motte, Chr. Rutten et P. Somville (éd.), avec la collaboration de L. Bauloye, A. Lefka et A. Stevens, Philosophie de la forme. Eidos, idea, morphè dans la philosophie grecque, des origines à Aristote, Louvain-la-Neuve, Éditions Peeters, 2003 (coll. « Aristote, traductions et études »), L’ouvrage comporte en outre une étude sur Proclus ainsi que trois enquêtes sur les traductions latines et arabes. On y trouvera également, p. 1-3, une brève présentation du Centre d’études aristotéliciennes de l’Université de Liège. 4 PRÉFACE ontologique, en effet, vient concurrencer le sens, au départ plus courant, de « bien de possession ». Il était intéressant de surprendre les premières rencontres de l’Avoir et de l’Être sous cette même appellation. C’est l’une des raisons qui nous ont incités à déborder cette fois la littérature philosophique pour sonder brièvement les œuvres des poètes, des histo­ riens et des orateurs antérieurs à Platon ainsi que les traités les plus anciens du corpus hippocratique. En revanche, faute de trouver à nou­ veau parmi nous des spécialistes avertis, nous avons dû renoncer à four­ nir, comme par le passé, un aperçu des traductions latines et arabes du vocabulaire étudié. Ce n’est pas la première fois qu’un travail d’une certaine ampleur est consacré à la notion d’oÔŒÎa, et nombreuses en tout cas sont les études partielles qu’elle a déjà suscitées. S’agissant de la littérature antérieure à Platon et du sens ontologique, la bibliographie est à vrai dire très pauvre, comme l’est d’ailleurs aussi le nombre d’occurrences du mot. Il reste qu’une enquête attentive s’imposait et qu’elle a livré, pour le corpus hippocratique en particulier, des résultats non négligeables. Quant aux études qui traitent de Γούσία chez le fondateur de l’Académie et chez le Stagirite, la plupart d’entre elles, tantôt se limitent à une œuvre détermi­ née ou à un groupe d’œuvres, tantôt portent sur un aspect particulier de la notion ou s’appuient sur une sélection de passages. On peut citer, pour Platon, une étude importante3 qui embrasse bien la totalité des dialogues, mais qui resserre l’analyse philosophique autour de quelques grands thèmes choisis, ce qui n’est pas, on va le préciser, notre démarche. Il faut noter enfin que jusqu’ici aucun travail n’avait porté conjointement sur ces deux grands philosophes. Manquait donc encore une étude qui, explorant de façon systématique et exhaustive les occurrences d’oÛŒÎa dans la littérature philosophique des premiers siècles, s’attache à élu­ cider, en partant des contextes, les différentes significations que peut prendre le mot, à faire apparaître les enrichissements progressifs que 3 R. Marten, OUSIA im Denken Platons, Meisenheim, Verlag Anton Hain, 1962. L’ouvrage en néerlandais de H. Berger, Ousia in de diatogen van Plato. Een teminolo- gisch onderzoek, Leiden, Brill, 1961, suit une démarche qui se rapproche de la nôtre, mais son interprétation philosophique, nettement orientée, dépasse nos ambitions. Pour Aris­ tote, nous ne connaissons pas d’étude couvrant tous les traités. Notre travail était déjà bou­ clé lorsqu’est sorti de presse cet ouvrage collectif dont plusieurs contributions concernent, en tout ou en partie, la notion d’oÔGÎa : M. Narcy et A. Tordesillas (éd.), La « Méta­ physique » d'Aristote. Perspectives contemporaines, Paris - Bruxelles, Vrin - Éditions Ousia, 2005, PRÉFACE 5 connaît son emploi ainsi que les différents domaines auxquels il s’ap­ plique et, dans un bilan final, à marquer comparativement l’apport ori­ ginal des penseurs concernés. Le présent travail reste ainsi fidèle à la méthode philologique mise en œuvre dans les deux ouvrages précédents. Abstraction faite du premier chapitre qui se présente un peu différem­ ment eu égard aux matières traitées, les enquêtes dont fait successive­ ment l’objet chacune des œuvres de Platon et d’Aristote progressent de la manière suivante. L’indication des éditions et des traductions utilisées est suivie d’un tableau des occurrences (A) et d’observations relatives à la grammaire ainsi qu’à l’environnement lexical (B); viennent ensuite la partie maîtresse qu’est l’examen sémantique4 (C) ainsi que des conclu­ sions (D). Un tableau récapitulatif des occurrences, assorti de premières observations conclusives, clôture l’examen de chacun des deux corpus5. Le bilan général de l’enquête est dressé dans des conclusions finales. Une bibliographie, qui compte un peu plus de deux cents titres, mais ne pré­ tend pas à l’exhaustivité, reprend les ouvrages et articles auxquels les notes de l’ouvrage font référence sous une forme abrégée. Un premier index dresse, pour chacune des œuvres de Platon et d’Aristote classées dans l’ordre alphabétique, la liste des références au mot ούσία. Un deuxième index enfin répertorie les mots grecs qui, de façon significative ou récurrente, apparaissent dans le champ sémantique ά’ούσία. On l’aura compris, c’est un instrument de travail aux assises que nous voudrions solides, mais aux ambitions philosophiquement limitées que nous produisons ici. Le caractère analytique de l’enquête et aussi la répartition du travail entre un grand nombre de collaborateurs ne permet­ taient guère d’aller au-delà. Pour faire l’histoire des théories de l’être que, depuis Parménide, la philosophie grecque a développées, il eût fallu aussi 4 Dans cette rubrique C, référence est faite à toutes les occurrences ά’ούσία dans l’œuvre analysée, même si chacune d’entre elles n’est pas toujours présentée in textu. 5 L’ordre de présentation des dialogues de Platon suit celui de la collection des Univer­ sités de France (Belles Lettres), ce qui n’implique pas évidemment que nous adhérions sans réserves au classement chronologique ainsi présumé; les dialogues réputés suspects ou apocryphes par cette collection font l’objet d’un bref examen dans l’avant-dernier paragraphe consacré à Platon. À noter qu’ ούσία est absent des neuf œuvres suivantes : Hippias mineur, Alcibiade, Apologie, Criton, Lysis, Lâchés, Ion, Ménéxène et Euthydème. Parmi les traités d’Aristote, — la présentation suit ici un ordre traditionnel philosophie spéculative, philosophie de l’agir et philosophie du faire, — seul le traité Histoire des ani­ maux, le plus long cependant du corpus, ne contient pas d’occurrence ά’ούσία; les œuvres tenues généralement pour inauthentiques n’ont pas été examinées, à l’exception des Magna moralia dont l’étude accompagne celle des deux autres traités d’éthique. 6 PRÉFACE étendre la recherche aux autres mots qui expriment cette notion, comme τό εΐναι, τό όν, τα οντα, ainsi qu’à d’autres notions connexes. Nous avons prêté attention à ce vocabulaire, mais uniquement lorsqu’il voisi­ nait avec ούσία. Notre étude en appelle donc d’autres et n’entend pas non plus remplacer celles qui existent déjà. Dès lors qu’il s’imposait de garantir à chacun la plus grande liberté d’expression, il était inévitable qu’apparaissent certaines différences dans la manière de mener l’enquête, voire des divergences d’interprétation. Nous n’avons pas cherché à les réduire à tout prix ni à les masquer. C’est ainsi, par exemple, que les auteurs n’adoptent pas toujours les mêmes traductions du mot ουσία. À ce propos, il convient cependant de rap­ peler que l’exégète n’est pas ici dans la position du traducteur d’une œuvre continue, à qui est refusée la possibilité de justifier constamment sa façon de traduire. L’important pour nous était de distinguer et de pré­ ciser les sens que peut prendre le mot dans les contextes différents où il apparaît. Au total, on peut dire que les contributions manifestent une large convergence, comme le montrent les conclusions générales dont Annick Stevens a accepté la tâche délicate. C’est un agréable devoir, pour le président actuel du Centre, Pierre Somville, et pour moi-même, de dire nos remerciements les plus vifs à tous nos collaborateurs, à ceux de la première heure et aussi, tout parti­ culièrement, à ceux qui ont accepté, parfois à brûle-pourpoint, de nous dépanner en chemin. Commencé à la fin de l’année 2003, l’achèvement de ce travail et la préparation de son édition ont connu, en effet, quelques vicissitudes. La publication des œuvres collectives imposent souvent à leurs auteurs l’épreuve d’une trop longue patience. Ce fut le cas cette fois- ci et nous nous en excusons auprès d’eux. Il reste que les contacts que ce travail a permis ont été enrichissants et que seront vite oubliés les désagré­ ments endurés s’il s’avère que les enquêtes ici proposées peuvent rendre quelque service. Nous voulons remercier aussi notre collègue Pierre Des- trée, directeur de la collection qui accueille l’ouvrage, ainsi que le direc­ teur du Centre informatique de Philosophie et Lettres, Gérald Purnelle, pour l’aide précieuse que, de fort bonne grâce, il a continué de nous appor­ ter. Vive est aussi notre gratitude à l’égard de la Fondation Universitaire pour l’important subside octroyé en vue de la publication de cet ouvrage. * * *

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