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Ostéopathie crânienne, techniques et protocoles de traitement PDF

169 Pages·2008·6.662 MB·French
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OSTÉOPATHIE CRÂNIENNE, TECHNIQUES ET PROTOCOLES DE TRAITEMENT CHEZ LE MÊME ÉDITEUR OSTÉOPATHIE. PRINCIPES ET APPLICATIONS OSTÉOARTICULAIRES, par O. AUQUIER. 2007, 176 pages. OSTÉOPATHIE. DIAGNOSTIC OSTÉOPATHIQUE GÉNÉRAL, par A. CROIBIER. 2008, 332 pages. OSTÉOPATHIE CRÂNIENNE. BIOMÉCANIQUE, PATHOMÉCANIQUE, DIAGNOSTIC MANUEL, par A. GEHIN. 2005. 208 pages. OSTÉOPATHIE CRÂNIENNE, TECHNIQUES ET PROTOCOLES DE TRAITEMENT Alain BERTON Claude-Annick JERMINI-THARIN DANGER Ce logo a pour objet d’alerter le lecteur sur la menace que représente pour l’avenir de l’écrit, tout particulièrement dans le domaine universitaire, le développement massif du «photocopillage». Cette pratique qui s’est généralisée, notamment dans les établissements d’enseignement, provoque une baisse brutale des achats de livres, au point que la possibilité même pour les auteurs de créer des œuvres nouvelles et de les faire éditer correctement est aujourd’hui menacée. Nous rappelons donc que la reproduction et la vente sans LE autorisation, ainsi que le recel, sont passibles de poursuites. PHOTOCOPILLAGE Les demandes d’autorisation de photocopier doivent être adressées TUE LE LIVRE à l’éditeur ou au Centre français d’exploitation du droit de copie: 20, rue des Grands-Augustins, 75006 Paris. Tél. : 01 44 07 47 70. Tous droits de traduction, d’adaptation et de reproduction par tous procédés réservés pour tous pays. Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle par quelque procédé que ce soit des pages publiées dans le présent ouvrage, faite sans l’autorisation de l’éditeur est illicite et constitue une contrefaçon. Seules sont autorisées, d’une part, les reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective, et d’autre part, les courtes citations justifiées par le caractère scientifique ou d’information de l’œuvre dans laquelle elles sont incorpo- rées (art. L. 122-4, L. 122-5 et L. 335-2 du Code de la propriété intellectuelle). © 2008, Elsevier Masson SAS – Tous droits réservés ISBN: 978-2-294-70396-6 ELSEVIER MASSON SAS – 62, rue Camille-Desmoulins – 92442 Issy-les-Moulineaux Cedex 1 Principes fondamentaux Concept Il nous apparaît nécessaire, afin de permettre une bonne compréhension des proto- coles de traitement proposés dans ce livre, d’exposer le concept sur lequel reposent la compréhension que nous avons du fonctionnement humain et notre raisonnement ostéopathique. Ce concept est fondé sur la théorie des systèmes. Il appréhende l’individu comme un ensemble de systèmes en interrelation. Il se fonde sur certains axiomes et postulats qui sont à la base de sa théorie déduc- tive. Le premier de ceux-ci est la notion de potentiel vital originel (PVO) ; il représente le potentiel génétique à l’instant de la conception. Il détermine les capacités maximales théoriques physiques et psychiques d’un individu, c'est-à-dire son devenir dans les conditions idéales de son milieu. Le deuxième est la notion de potentiel vital actualisé (PVA) ; il représente la somme algébrique du PVO, des phénomènes de vieillissement et de l’ensemble des lésions irréversibles d’un individu. Le PVA traduit donc la capacité maximale d’une structure ou d’un organisme à un instant donné et, par définition, ne peut être dépassé dans le cadre de la physiologie. Cette approche fondamentale va nous permettre de définir deux types de lésions par rapport au PVA : • lésion irréversible par dépassement du PVA : il s’agira d’un changement de nature de la structure ; • lésion réversible en deçà du PVA : il s’agira d’un changement d’état de la structure. La première diminuera le PVA et nécessitera une thérapie supplétive ou palliative, la seconde n’affectera pas le PVA (du moins dans un premier temps) et pourra être traitée par l’ostéopathie. Selon ce concept, toute fonction nécessite une structure pour l’engendrer et, donc, tout dysfonctionnement est dû à un défaut de la structure, c’est-à-dire une lésion. Tout thérapeute devra s’appliquer à rechercher cette lésion et à en définir certaines caractéristiques : • sa réversibilité ou son irréversibilité ; • son niveau de complexité et de fixation. Cela afin de déterminer si la levée de la lésion est du ressort de l’ostéopathe ou non, sachant que l’ostéopathie traite les lésions tissulaires réversibles, inscrites dans le tissu conjonctif (TC). Mode d’installation de la lésion C’est l’inadéquation entre un système et ses variables d’entrée qui va entraîner l’installation d’une lésion. Principes fondamentaux 3 Il existe différentes variables d’entrées (ensemble des stimuli s’appliquant à un système déterminé) interagissant avec l’organisme : • au niveau de l’organisme dans son ensemble : ces variables d’entrées proviennent du milieu extérieur (à l’organisme) ; elles sont nommées variables de milieu ; • au niveau d’une structure composant l’organisme : ces variables d’entrées provien- nent soit du milieu extérieur, et seront nommées variables de milieu, soit d’autres structures composant l’organisme, et seront nommées variables de régulation. VARIABLES DE MILIEU La classification des variables de milieu selon leur intensité spatio-temporelle permet de définir ces dernières en trois grands types. Sollicitation optimale Elle correspond à l’ensemble des variables d’entrées (variables de milieu et de régu- lation) sollicitant l’organisme ou un système le composant, à la limite de son PVA (c’est- à-dire dans toute sa physiologie), selon trois critères essentiels : • quantité : c’est le balayage maximal de l’amplitude physiologique de la structure considérée, c'est-à-dire l’exploitation de sa déformabilité et le retour à sa forme antérieure ; • temps : il correspond à la fréquence de variation de la quantité et de la qualité tout en respectant l’alternance travail-repos de la structure considérée. Cette alternance permet à la structure de renouveler son potentiel énergétique et d’éviter ainsi l’épuisement ; • qualité : elle est variable selon le système ou le sous-système considéré ; il peut s’agir de la qualité chimique des aliments, des contraintes de traction ou de compres- sion sur une articulation… Hypersollicitation Lorsque les variables de milieu sollicitent la structure au-delà de son PVA, il y a dépassement de ses possibilités physiologiques, donc une lésion irréversible, par atteinte de la continuité des éléments anatomiques la composant, c'est-à-dire un chan- gement de nature de la structure. L’hypersollicitation peut être spatiale ou temporelle : • spatiale : elle correspond à un dépassement du PVA dans la quantité ou la qualité, ce qui entraîne une solution de continuité au niveau des tissus composant la structure considérée. Nous aurons donc des lésions irréversibles du type rupture ; • temporelle : elle correspond à un dépassement du PVA dans le temps, c'est-à-dire le non-respect de la séquence travail/repos. Cela aboutira à des lésions de type usure. 4 Ostéopathie crânienne, techniques et protocoles de traitement Hyposollicitation spatio-temporelle Elle correspond à des variables de milieu sollicitant la structure en deçà de son PVA, ce qui est fréquent puisqu’on n’utilise pas une structure donnée dans tout son poten- tiel à chaque instant. Cette hyposollicitation crée un changement d’état de la structure sans changement de nature. C’est-à-dire une altération réversible de la structure qui s’exprime par une perte des qualités d’élasticité et de déformabilité, augmentation objectivable de sa résistance à la déformabilité. L’hyposollicitation spatio-temporelle entraîne une lésion réversible si elle dure dans le temps. Elle se suffit à elle-même pour durer dans le temps et dans l’espace. Il faut noter que la lésion tissulaire réversible se situe dans la physiologie de la struc- ture. (cid:2)Domaine de fonctionnement fragilisé L’hyposollicitation établit au niveau de la structure une zone de non-utilisation, appelée domaine de fonctionnement fragilisé (DFF). Celui-ci matérialise la lésion réversible. Il est muet tant qu’on ne le sollicite pas : la sollicitation du DFF entraîne des phéno- mènes lésionnels. (cid:2)Domaine de fonctionnement habituel Le PVA moins le DFF correspond au domaine de fonctionnement habituel (DFH) : il représente le secteur d’utilisation habituel de la structure. VARIABLES DE RÉGULATION Il existe trois types de variables de régulation. Intrasystémiques Elles correspondent aux variables d’état de la structure considérée, c'est-à-dire les qualités de déformabilité et d’élasticité entretenues par les stimuli qui lui sont appli- qués. Intersystémiques Elles correspondent aux variables qui mettent en relation les différentes structures de l’organisme dans un même niveau de complexité. Au niveau qui nous intéresse, elles sont de quatre types : • mécaniques (M) ; • neurologiques (N) ; • neuro-vasculaires (NV) ; • vasculaires (V). Principes fondamentaux 5 Ces variables induiront l’organisation de la pathologie en une suite lésionnelle hori- zontale, c'est-à-dire dans le même niveau de complexité, avec une relation de cause à effet. Ce sont ces variables que l’on va investiguer lors du traitement ostéopathique. Suprasystémiques Elles correspondent aux variables qui gèrent l’ensemble de l’état d’un niveau de complexité : elles dépendent donc d’autres niveaux de complexité (alimentaire, émotionnel…). Elles induiront l’organisation de la pathologie en une suite verticale, d’un niveau de complexité à l’autre. Expression de la lésion La lésion est muette. Elle ne s’exprime par des phénomènes lésionnels (douleurs, dysfonctions, limitations d’amplitude) que lorsqu’on la sollicite. Le corps s’adapte aux différentes sollicitations pour répondre aux principes géné- raux d’équilibre, de « non-douleur » et d’économie. L’individu présente à tout moment un certain nombre de lésions. Il est en permanence en train de chercher à ne pas solli- citer ses lésions : il s’adapte. Ainsi la lésion ne s’exprimera que lorsque le patient n’aura plus les capacités d’adap- tation lui permettant de ne pas solliciter la lésion. La lésion est donc antérieure aux phénomènes lésionnels. Mise en évidence de la lésion La lésion est objectivée par le test de résistance. On ne traitera que les lésions (test de résistance positif) afin de cibler le traitement sur les structures en cause et de ne pas diluer l’information, ce qui diminuerait l’effet réflexe et l’efficacité de notre traitement. Traitement structurel Le but du traitement ostéopathique est de redonner au tissu conjonctif ses qualités dynamiques, afin d’en restaurer la mobilité, l’élasticité, les échanges liquidiens et la qualité des informations neurologiques efférentes. Cet effet s’obtient par une augmentation de la vascularisation locale grâce à l’action réflexe de la manipulation. On sollicite les récepteurs du tissu conjonctif par le biais d’une action mécanique, afin d’obtenir une réponse du système orthosympathique en relation avec le tissu concerné. Le traitement portera au minimum sur la structure qui s’exprime et les structures interdépendantes (par les variables de régulation M, N, V, NV) locales puis à distance. 6 Ostéopathie crânienne, techniques et protocoles de traitement Le but du traitement structurel sera de « traiter » les lésions pour redonner toutes ses capacités (PVA) à l’individu. Le but du traitement fonctionnel est de permettre à l’individu de s’adapter à ses lésions (sans les résoudre pour autant). La notion de lésion primaire ou secondaire a peu d’intérêt dans notre approche puisque la lésion est définie comme stable et autoentretenue ; peu importe de savoir si elle est cause ou conséquence de la lésion voisine. Si elle existe au jour J du traitement, il faut la traiter. Le critère qui nous amène à traiter une lésion est la réponse au test de résistance. La position n’est pas un critère. En effet, si la structure est mobile, elle n’est pas en lésion. Si elle présente spontanément une position différente de sa position de repos (notion très subjective), c’est qu’elle adapte une autre lésion, et qu’elle remplit donc son rôle afin de répondre aux règles de « non-douleur » et d’équilibre. Si elle est en position neutre mais perturbée dans sa mobilité, c’est qu’elle est en lésion. La position globale de la structure en général, et du crâne en particulier, ne nous intéresse que très peu, en revanche sa mobilité est essentielle. Plus que la position de la symphyse sphéno-basi- laire, ce qui nous intéresse est de trouver ce qui contraint la symphyse à adopter cette position : lésions du crâne lui-même, lésions au niveau des membranes de tension réciproques, des fascias longs ou courts, lésions des cervicales… C’est la connaissance des rapports mécaniques, neurologiques, neuro-vasculaires et vasculaires de la structure qui s’exprime qui nous permet de ne pas investiguer systé- matiquement l’ensemble du système crâne. Dans les protocoles de traitement que nous proposons, nous avons mis en évidence l’ensemble des éléments du système et ses variables de régulation, afin de ne rien oublier lors de l’investigation du patient, et de ne traiter que ce qui doit l’être en fonc- tion des tests de résistance. Attention Si les phénomènes lésionnels décrits par le patient ne s’expliquent pas par les lésions retrouvées lors des tests de résistance, c’est que le traitement de ce patient ne relève pas de l’ostéopathie. Il faut qu’il y ait une cohérence entre les lésions et les phénomènes lésionnels pour prendre en charge le patient. Rappel des différents types de douleurs DOULEUR DE TYPE MÉCANIQUE Elle est précise, localisée sur la structure en lésion, reproductible. Elle augmente au mouvement et en fin de journée (notion de fatigue). Elle diminue au repos. On met en évidence un facteur déclenchant cohérent avec l’expression patholo- gique. DOULEUR DE TYPE NEUROLOGIQUE Elle est à type de « décharge électrique ».

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