Publications of the Polish Centre of Mediterranean Archaeology University of Warsaw Studia Palmyrenskie The Series (since 2014) https://pcma.uw.edu.pl/en/publications/studia-palmyrenskie-2/ Series Editor Michat Gawlikowski Observations sur la topographie de Palmyre PCMA Publications Editorial Board Jacques Seigne Jean-Charles Balty Piotr Bielinski Charles Bonnet Giorgio Bucellatti Krzysztof M. Ciatowicz Michat Gawlikowski Stan Hendrickx Johanna Holaubek Adam t.ajtar Artur Obtuski <:.;tL C'lcl "כaוmyrenskוn '4 *.. , " �RSYך-li'ז� 1, ,..., "t..Vי zt;� i � o � �l)j wuw � Studia Palmyrenskie The Series, volume 14 Managing editar: Grzegorz Majcherek Table des matières Abréviations 7 Scientific editars: Bibliographie 7 Michat Gawlikowski and Grzegorz Majcherek lndependent reviewer: Avant-propos 13 Andreas Schmidt-Colinet Introduction 15 ■ Sur quelques monuments Praafreading: Katarzyna Bartkiewicz Technical editaria/ assistance: lwona Zych Chapitre l Les temples du Gebel Mountar et les deux enceintes de Palmyre 17 Digital processing and DTP: Ewa Czyzewska-Zalewska Chapitre 2 Le centre civique : l'agora et ses annexes 37 Caver design: Ewa Czyzewska-Zalewska Chapitre 3 Les deux colonnes de Baalshamin 65 Chapitre 4 Un autel monumental sous la Grande Colonnade ? 77 Caver: Chapitre s Le théâtre : un édifice de spectacles inachevé mais utilisé 87 Temple of Bel, 3D reconstruction N. Nony (2019) based on a design by J. Seigne (2012) Chapitre 6 La « maison » près du théâtre 99 (© N. Nony, Ministère de la Culture, www.archeologie.culture.fr/palmyre) Chapitre 7 l.'.arc monumental : un monument construit à la gloire d'Odeinat? 107 First edition Chapitre 8 Notes sur la façade ouest du sanctuaire de Bel 125 ISBN 978-83-235-5488-2 (print) Chapitre 9 Quelques remarques sur le sanctuaire de Nabû 139 ISBN 978-83-235-5496-7 (online) Chapitre l o La « salle de banquets » dite du sanctuaire de Nabû 163 CIP- Biblioteka Narodowa Seigne, Jacques ■ Sur le réseau viaire Observations sur la topographie de Palmyre/ Jacques Seigne. First edition. - Warszawa : Chapitre 11 La première Grand-rue, la route du wadi 169 Wydawnictwa Uniwersytetu Warszawskiego: Polish Centre of Mediterranean Archaeology. University of Warsaw, © 2021. - (Studia Palmyrenskie; 14) Chapitre 12 La Colonnade Transversale 177 Chapitre 13 La section C de la Grande Colonnade 189 © Wydawnictwa Uniwersytetu Warszawskiego, Warszawa, 2021 Chapitre 14 La section A de la Grande Colonnade et sa façade sud 201 © Polish Centre of Mediterranean Archaeology, University of Warsaw, 2021 Chapitre l 5 La section B de la Grande Colonnade et la salle de banquets près du théâtre 229 © Jacques Seigne, Warsaw, 2021 Chapitre 16 La Grande Colonnade 249 Ali rights reserved. No part of this publication may be reproduced or transmitted in any form. ■ Resumé Chapitre 17 Quelques remarques et hypothèses sur l'urbanisation 259 Polish Centre of Mediterranean Archaeology, University of Warsaw ul. Prosta 69, 00-838 Warszawa; www.pcma.uw.edu.pl ■ Addendum Chapitre 18 Adduction d'eau à Palmyre. Notes additionnelles 281 University of Warsaw Press ul. Prosta 69, 00-838 Warszawa; www.wuw.pl Index 295 Printed in Poland by Totem.corn.pl Stud1a Palmyrensk,e 14 5 Bibliographie Abréviations AAAS Annales archéologiques arabes syriennes BAH Bibliothèque archéologique et historique BARIS British Archaeological Reports, International Series BCH Bulletin de correspondance hellénique GIS Corpus lnscriptionum Semiticarum CRAI Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres IGLS XVll/1 Yon, J.-B. (2012). Inscriptions grecques et latines de la Syrie XVll/1. Palmyre. Beyrouth : Institut français du Proche-Orient lnv. Cantineau, J. (1930-1933). Inventaire des inscriptions de Palmyre I-IX. Beyrouth: Imprimerie catho lique; J. Starcky (1949). Inventaire des inscriptions de Palmyre X. L'agora. Damas : Imprimerie catho lique; Bounni, A. et Teixidor, J. (1975). Inventaire des inscriptions de Palmyre XII. Damas PAM Polish Archaeology in the Mediterranean RTP lngholt, H., Seyrig, H. et Starcky, J. (1955). Recueil des tessères de Palmyre (=BAH 58). Paris: P. Geuthner Bibliographie Agusta-Boularot, S., Seigne, J., avec la collaboration de Mujjali, A. el M. (2004). La vie civique de Gerasa de la décapole. L'.apport des inscriptions du «théâtre» nord de Jerash (Jordanie). Mélanges de l'école française de Rome, 116(1), 481-569 Agusta-Boularot, S. et Seigne, J. (2005). La fonction des odéons dans les provinces orientales de l'Empire: l'exemple de Gerasa de la Décapole (Jordanie). Dans X. Lafon et G. Sauron (dir.), Théorie et pratique de l'architecture roma ine: la norme et l'expérimentation. Études offertes à Pierre Gros (p. 297-310). Aix-en-Provence : Publications de l'Université de Provence al-As'ad, K. et Gawlikowski, M. (1986-1987). New honorific inscriptions in the Great Colonnade of Palmyra. AAAS, 36-37, 164-171 al-As'ad, K. et St~pniowski, F.M. (1989). The Umayyad suq in Palmyra. Damaszener Mitteilungen, 4, 205-223 al-As'ad, K., Yon, J.-B. et Fournet, T. (2001). Inscriptions de Palmyre: promenades épigraphiques dans la ville antique de Palmyre (=Guides archéologiques de l'Institut français d'archéologie du Proche-Orient 3). Beyrouth : Institut français d'archéologie du Proche-Orient AI-Maqdissi, M. (2000). Note sur les sondages réalisés par Robert Du Mesnil Du Buisson dans la cour du sanctuaire de Bêl à Palmyre. Syria, 77(1), 137-158 Amy, R. (1933). Premières restaurations de l'arc monumental de Palmyre. Syria, 14(4), 396-411 Balty, J.-C. (1991). Curia ordinis : recherches d'architecture et d'urbanisme antiques sur les curies provinciales du monde romain. Bruxelles : Palais des Académies Balty, J.-C. (1997). Palais et maisons d'Apamée. Dans C. Castel, M. AI-Maqdissi et F. Villeneuve (dir.), Les maisons dans la Syrie antique du Ill" millénaire aux débuts de l'Islam : pratiques et représentations de J'espace domestique. Actes du colloque international, Damas, 27-30 juin 7992 (=BAH 150) (p. 283-295). Beyrouth: Institut français du d'archéologie Proche-Orient Baranski, M. (1991). Opus Palmyrenum. Damaszener Mitteilungen, 5, 59-63 Baranski, M. (1995). The Great Colonnade of Palmyra reconsidered. ARAM Periodical, 7, 37-46 Baranski, M. (1996). Development of the building techniques in Palmyra. AAAS, 42, 379-384 Baranski, M. (1997). The western aqueduct in Palmyra. Studia Palmyrenskie, 10, 7-17 Bellwald, U., al-Huneidi, M., Salihi, A., Keller, D., Naser, R. et al-Eisawi, D. (2003). The Petra Siq : Nabataean hydrology uncovered. Amman : Petra National Trust Benbabaali, D. (2005). La gestion de l'eau dans l'oasis de Palmyre, Syrie. Villes et Territoires du Moyen-Orient, 1. Repéré à https://www.ifporient.org/sites/default/files/article_Palmyre.pdf (accédé: 30.05.2020) Biard, G., Kalliontzis, Y. et Charami, A. (2017). La base des Muses au sanctuaire de l'Hélicon. BCH, 141(2), 697-752 Studia Palmyrensk,e 14 7 Observations sur la topographie de Palmyre Bibliographie Bounni, A. (1995). Vierzig Jahre syrische Ausgrabungen in Palmyra. Dans A. Schmidt-Colinet (dir.), Palmyra: Kulturbegeg Frézouls, E. (1961). Recherches sur les théâtres de l'Orient syrien. Syria, 38(1-2), 54-86 nung im Grenzbereich (p. 12-20). Mainz am Rhein : Philipp von Zabern Frézouls, E. (1976). À propos de l'architecture domestique à Palmyre. Ktema, 1, 29-52 Bounni, A. (1999). Couronnement des sanctuaires du Proche-Orient hellénistique et romain : origine et développement Frolow, V. (1939). Rapport succinct sur les eaux souterraines de la Syrie Sud. Commission des eaux souterraines. du merlon. Topai, 9(2), 507-525 Enquête - Rapport 5, 1-3 Bounni, A. (2004). Le sanctuaire de Nabü à Palmyre (=BAH 131). Beyrouth: Institut français du Proche-Orient Gabriel, A. (1926). Recherches archéologiques à Palmyre. Syria, 7(1), 71-92 Bounni, A. et al-As'ad, K. (1982). Palmyre: histoire, monuments et musée. Damas Gatier, P.-L. (2001). Installations de sanctuaires du Proche-Orient romain : pour en finir avec l'andrôn. Topoi, 11(1), 9-15 Bounni, A. et al-As'ad, K. (1986-1987). Palmyre: histoire, monuments et musée. Deuxième édition. Damas Gawlikowski, M. (1973). Le temple palmyrénien : étude d'épigraphie et de topographie historique ( =Palmyre 6). Varsovie : Bounni, A. et AI-Maqdissi, M. (2001). Note sur un sondage dans la cour du sanctuaire de Bêl à Palmyre. Topoi, 11(1), 17-34 Éditions scientifiques de Pologne Bounni, A. et Saliby, N. (1965). Six nouveaux emplacements fouillés à Palmyre (1963-1964). Annales archéologiques de Gawlikowski, M. (1974). Les défenses de Palmyre. Syria, 51(3-4), 231-242 Syrie, 15, 121-138 Gawlikowski, M. (1975). Remarks on the ramparts of Palmyra. Studia Palmyrenskie, 6-7, 45-46 Bounni, A. et Saliby, N. (1968). Fouilles de l'annexe de l'agora à Palmyre. Rapport préliminaire. AAAS, 18, 93-102 Gawlikowski, M. (1976a). Allat et Baalshamîn. Dans Mélanges d'histoire ancienne et d'archéologie offerts à Paul Col/art Bounni, A., Seigne, J. et Saliby, N. (1992). Le sanctuaire de Nabü à Palmyre. Planches (=BAH 131). Beyrouth : Institut (=Cahiers d'archéologie romande de la Bibliothèque historique vaudoise 5) (p. 197-203). Lausanne: Bibliothèque français d'archéologie du Proche-Orient historique vaudoise Bounni, A. et Teixidor, J. (1975). Inventaire des inscriptions de Palmyre XII. Damas Gawlikowski, M. (1976b). Les défenses de Palmyre. Dans Palmyre: bilan et perspectives (=Travaux du Centre de recher che sur le Proche-Orient et la Grèce antiques 3) (p. 209-211). Strasbourg : A.E.C.R. Brizzi, M. (2018). The Artemis Temple reconsidered. Dans A. Lichtenberger et R. Raja (dir.), The archaeology and history of Jerash : 710 years of excavations (p. 87-110). Turnhout : Brepols Gawlikowski, M. (1984). Les principia de Dioclétien:« Temple des Enseignes» (=Palmyre 8). Varsovie: Éditions scien tifiques de Pologne Browning, 1. (1979). Palmyra. London : Chatto and Windus Gawlikowski, M. (1986). La première enceinte de Palmyre. Dans P. Leriche et H. Tréziny (dir.), La fortification dans l'histo Cantineau, J. (1930a). Inscriptions palmyréniennes. Revue d'assyriologie et d'archéologie orientale, 27(1), 27-51 ire du monde grec : actes du colloque international « La fortification et sa place dans l'histoire politique, culturelle cantineau, J. (1930b). Inventaire des inscriptions de Palmyre Ill. La grande colonnade. Beyrouth: Imprimerie catholique et sociale du monde grec», Valbonne, décembre 1982 (p. 51-54). Paris: Éditions de Centre national de la recher cantineau, J. (1931). Inventaire des inscriptions de Palmyre V. La colonnade transversale. Beyrouth: Imprimerie catholique che scientifique Cantineau, J. (1933). Tadmorea. Syria, 14(2), 169-202 Gawlikowski, M. (1993). Le site et ses monuments. Dans J. Dentzer-Feydy et J. Teixidor, Les antiquités de Palmyre au Carle, G. (1923). De l'alimentation en eau de Palmyre dans les temps actuels et anciens. La Géographie, 40(2), 153-160 Musée du Louvre. Paris: Editions RMN Chabot, J.-B. (1897). Les ruines de Palmyre en 1735. Journal asiatique, 10, 335-355 Gawlikowski, M. (1999). Motab et Hamana. Sur quelques monuments religieux du Levant. Topai, 9(2), 491-505 Collart, P. (1976). À propos de l'autel du sanctuaire de Nébo. Dans Palmyre: bilan et perspectives (=Travaux du Centre Gawlikowski, M. (2006). (compte rendu) C. Delplace et J. Dentzer-Feydy (éds), L'Agora de Palmyre, Beyrouth (2005). de recherche sur le Proche-Orient et la Grèce antiques 3) (p. 85-95). Strasbourg : A.E.C.R. Topai, 14(2), 675-678 Collart, P. et Vicari, J. (1969). Le sanctuaire de Baalshamin à Palmyre 1. Topographie et architecture (=Bibliotheca Helvetica Gawlikowski, M. (2007a). Beyond the colonnades. The housing architecture in Palmyra. Dans K. Galor et T. Waliszewski Romana X, 1-2). Rome: Institut Suisse de Rome (dir.), From Antioch to Alexandria: Recent studies in domestic architecture (p. 79-93). Warsaw: lnstitute of Archa Courby, F. (1927). Fouilles de Delphes 11.1. Topographie et architecture. La terrasse du temple. Paris: De Boccard eology, University of Warsaw Crouch, D.P. (1975). The ramparts of Palmyra. Studia Palmyrenskie, 6-7, 6-44 Gawlikowski, M. (2007b). Odainat et Hérodien, rois des rois. Mélanges de l'Université Saint-Joseph, 60, 289-311 Delplace, c. (2005a). Entre épigraphie et architecture : aspects du culte impérial à Palmyre. Dans Théorie et pratique de Gawlikowski, M. (2010). Odainat of Palmyra between Rome and Persia. Dans E. Dqbrowa (dir.), Hortus historiae: Stu l'architecture romaine. Études offertes à Pierre Gros (p. 311-317). Paris: PUP dies in honour of Professor Jozef Wolski on the 100th anniversary of his birthday (p. 467-479). Krak6w: Historia Delplace, c. (2005b). Quelques remarques sur les « salles de banquet» à Palmyre. Dans P. Bielinski et F.M. St~pnio~: lagellonica ski (dir.), Aux pays d'Allat: mélanges offerts à Michaf Gawlikowski (p. 43-52). Warszawa : lnstytut Archeolog11, Gawlikowski, M. (2011). Mission syro-polonaise à Palmyre. Rapport préliminaire 2011. Tapuscrit inédit Uniwersytet Warszawski _ Gawlikowski, M. (2012). Le Tarif de Palmyre et le temple de Rab'asirê. CRAI, 2012(2), 765-780 Del place, c. (2017). Palmyre. Histoire et archéologie d'une cité caravanière à la croisée des cultures. Paris : CNRS Editions Gawlikowski, M. (2013). ln the footsteps of Prince Abamelek in Palmyra. Dans M. Gawlikowski et G. Majcherek (dir.), Delplace, C. et Dentzer-Feydy, J. (2005). !:agora de Palmyre (=BAH 175). Bordeaux: Ausonius Fifty years of Polish excavations in Palmyra 1959-2009 : International conference, Warsaw, 6-8 December 2010 Dentzer, J.-M. et Saupin, R. (1996). !..:espace urbain à Palmyre. Remarques sur des photographies aériennes anciennes. (= Studia Palmyrenskie 12) (p. 87-96). Warsaw : University of Warsaw Press Dans Palmyra and the Silk Road: International colloquium, Palmyra, 7-71 April 1992 (=AAAS 42) (p. 297-318). Da Gawlikowski, M. (2014). Palmyra: Reexcavating the site of the Tariff (fieldwork in 2010 and 2011). PAM, 23/1, 415-430 mascus : Directorate-General of Antiquities and Museums Gawlikowski, M. (2016). The urban development of Palmyra. ARAM Periodical, 28(2), 485-496 du Mesnil du Buisson, R. (1966). Première campagne de fouilles à Palmyre. CRAI, 110(1), 158-190 Gawlikowski, M. (2017). Le sanctuaire d'A/lat à Palmyre (=PAM Monograph Series 8). Warsaw: University of Warsaw du Mesnil du Buisson, R. (1967). La découverte de la plus ancienne Palmyre. Bulletin de la Société Nationale des Antiqu Press aires de France, 1966, 86-89 Gawlikowski, M. et al-As'ad, K. (2010). The Imperia! cuit in Palmyra under the Antonines. Studia Palmyrenskie, 11, 43-48 Dunant, c. (1971). Le sanctuaire de Baalshamin à Palmyre Ill. Les inscriptions (=Bibliotheca Helvetica Romana X, 3). Genequand, D. (2008). An early lslamic masque in Palmyra. Levant, 40(1), 3-15 Rome : Institut Suisse de Rome Genequand, D. (2009). Rapport préliminaire des campagnes 2008 et 2009 de la mission archéologique syro-suisse de Duru, R. (1976). Techniques de construction orientales (à propos du temple de Bel). Dans Palmyre: bilan et perspectives Palmyre. SLSA Jahresbericht, 2009, 221-232 (=Travaux du Centre de recherche sur le Proche-Orient et la Grèce antiques 3) (p. 69-74). Strasbourg : A.E.C.R. Genequand, D. (2013). Between Rome and Islam : Recent research on the so-called Caesareum of Palmyra. Dans Eristov, H., Seigne, J., Morin, T. et Vibert-Guigue, C. (2003). Le « naos hellénistique» du sanctuaire de Zeus olympien M. Gawlikowski et G. Majcherek (dir.), Fifty years of Polish excavations in Palmyra 1959-2009: International con à Jerash (Jordanie). Études préliminaires de restitution. Topai, 4, 269-298 ference, Warsaw, 6-8 December 2010 ( =Studia Palmyrenskie 12) (p. 97-114). Warsaw : University of Warsaw Press Fourdrin, J.-P. (1989). La frons scaenae du théâtre de Palmyre. Dans Contribution française à l'archéologie syrienne Grassi, M.T. (2010). La Romanita orientale e Palmira : nuove ricerche. Bollettino di Archeologia On Une, volume speciale (1969-1989) (p. 171-174). Damas : Institut français d'archéologie du Proche-Orient G, 2-11 Fourdrin, J.-P. (2009). Le front de scène du théâtre de Palmyre. Dans J.-C. Moretti (dir.), Fronts de scène et lieux de culte Grassi, M.T. et AI-As'ad, W. (2013). PAL.M.A.I.S. Research and excavation by a new joint Syro-ltalian mission in the dans le théâtre antique (=Travaux de la Maison de l'Orient et de la Méditerranée 52) (p. 189-233). Lyon: Maison southwest quarter of Palmyra. Dans M. Gawlikowski et G. Majcherek (dir.), Fifty years of Polish excavations in de l'Orient et de la Méditerranée-Jean Pouilloux 8 Pol,sh Centre or Med,terranean Archaeology Stud,a Palmyreriskie 14 9 Bibliographie Observations sur la topographie de Palmyre Palmyra 1959-2009: International conference, Warsaw, 6-8 December 2010 (=Studia Palmyreriskie 12) (p. 115- Schmidt-Colinet, A. (2020). A method to date stones, just stones: The quarries of Palmyra. Dans I.B. Mœhle, P.B. Ravna et E.H. Seland (dir.), Methods and models in ancient history, Essays in honor of J0rgen Christian Meyer (Papers 128). Warsaw: University of Warsaw Press and Monographs from the Norwegian lnstitute at Athens 9) (p. 53-64). Athens: Norwegian lnstitute Hammad, M. (2010), Palmyre. Transformations urbaines. Développement d'une ville antique de la marge aride syrienne, Schmidt-Colinet, A. et al-As'ad, K. (2000). Zur Urbanistik des hellenistischen Palmyra : Ein Vorbericht. Damaszener Paris : Geuthner Mitteilungen, 12, 61-93 Hill, G. (1890). Irrigation and water supply in Syria. Palestine Exploration Quarter/y, 22(2), 72-73 Schmidt-Colinet, A. et al-As'ad, K. (2002). Archaeological news from Hellenistic Palmyra. Parthica, 4, 157-166 Jacquemin, A. et Laroche, D. (1986). Delphes. Piliers votifs 1981-1985. BCH, 110(2), 783-789 Schmidt-Colinet, A. et al-As'ad, W. (dir.). (2013). Palmyras Reichtum durch weltweiten Handel: Archaologische Unter Jakubiak, K. (2013). Via Sacra or sacral space in Palmyra. Zeitschrift für Orient-Archaologie (Zora), 6, 144-155. suchungen im Bereich der hellenistischen Stadt.' Wien : Holzhausen der Verlag Juchniewicz, K. (2013). Late Roman fortifications in Palmyra. Studia Palmyreriskie, 12, 193-202 Schnadelbach, K. (2010). Topographia Palmyrena. Damas : Direction Générale des Antiquités et des Musées de la Juchniewicz, K., al-As'ad, K. et Al Hariri, K. (2010). The defense wall in Palmyra after recent Syrian excavations. Studia République Arabe Syrienne; Deutsche Archaologische Institut, Orient-Abteilung Palmyreriskie, 11, 55-74 Seigne, J. (1999). Sanctuaires urbains : acteurs ou témoins de l'urbanisation ? Les exemples de Gerasa et de Palmyre. Juchniewicz, K. et Zuchowska, M. (2012). Water supply in Palmyra. A chronological approach. Dans M. Zuchowska (dir.), Topai, 9(2), 833-848 The archaeology of water supply ( =BAR IS 2414) (p. 61-73). Oxford : Archaeopress Seigne, J. (2005). Le «sénat» et la « curie» de Palmyre. Dans M. al-Hayek, M. al-Maqdissi et M. Abdulkarim (dir.), Juchniewicz, K. et Zuchowska, M. (2013). Remarks on water supply in Palmyra. Results of a survey in 2010. PAM, 22, Proceeding of the International Conference on Zenobia and Palmyra during 19-20-21/10/2002 in AI-Baath Univer 341-350 sity and Palmyra (p. 111-130). Homs: AI-Baath University Kowalski, S.P. (1994). The Praetorium of the Camp of Diocletian in Palmyra. Studia Palmyreriskie, 9, 39-70 Seigne, J, (2016). Limites des espaces sacrés antiques: permanences et évolutions, quelques exemples orientaux. Dans Krencker, D. (1932). Das Diocletianslager. Dans T. Wiegand (dir.), Palmyra : Ergebnisse der Expeditionen von 7902 und Y. Lafond et V. Michel (dir.), Espaces sacrés dans la Méditerranée antique: actes du colloque des 73 et 74 octobre 1917 (p. 85-105). Berlin : Keller 2011, Université de Poitiers (p. 153-167). Rennes : Presses universitaires de Rennes Lauffray, J. (1998). Contribution à l'histoire de la charpenterie. Une représentation de ferme à poinçon suspendu en Syrie Seigne, J, (sous presse). Palmyre: de l'eau dans la steppe syrienne. Dans M. Gawlikowski et D. Wielgosz-Rondolino du Nord au VI" siècle. Syria, 75, 225 (dir.), Life in Palmyra, life for Palmyra. Conference in memory of Khaled al-As'ad, Warsaw, 27-22 April 2016 Meyza, H. (1985). Remarks on the western aqueduct of Palmyra. Studia Palmyreriskie, 8, 27-33 (=Ancient Near Eastern Studies Supplement Series). Leuven: Peeters Michalowski, K. (1964). Palmyre. Fouilles polonaises 7962 (=Palmyre 4). Varsovie: Éditions scientifiques de Pologne Seigne, J. et Agusta-Boularot, S. (2005). Le théâtre nord de Gerasa/Jerash (Jordanie). Fonctions et chronologie. Topai, Milik, n. (1972). Dédicaces faites par des dieux (Palmyre, Hatra, Tyr) et des thiases sémitiques à l'époque romaine ( =BAH 12(1), 339-357 92). Paris : Paul Geuthner Seigne, J. et Yon, J.-B. (2005). Documents nouveaux de la grande colonnade de Palmyre. Dans P. Bielinski et F.M. St~p Nicod, J. (2002). Problèmes d'environnement dans quelques cités antiques d'Asie mineure et du Proche-Orient. Médi- niowski (dir.), Aux pays d'Allat: mélanges offerts à Michaf Gawlikowski (p. 243-261). Varsovie: lnstytut Archeolo terranée, 99(3-4), 111-120 gii, Uniwersytet Warszawski Nouvelles archéologiques. (1930). Syria, 11(2), 200-208 Seyrig, H. (1940), Rapport sommaire sur les fouilles de l'agora de Palmyre. CRAI, 84(3), 237-249 Ostrasz, A. (1966). Études sur la restauration du Grand Tétrapyle. Studia Palmyreriskie, 1, 46-58 Seyrig, H. (1941). Antiquités syriennes [38. Inscriptions grecques de l'agora de Palmyre]. Syria, 22(3), 223-270 Ostrasz, A. (1969). Note sur le plan de la partie médiane de la rue principale de Palmyre. AAAS, 19, 109-120 Seyrig, H., Amy, R., et Will, E. (1968). Le temple de Bel à Palmyre. Album (=BAH 133). Paris: Geuthner Perrier, A. (2008). La moisson et les pigeons. Note sur l'assise sommitale du pilier de Prusias à Delphes. BCH, 132(1), Seyrig, H., Amy, R., et Will, E. (1975). Le temple de Bel à Palmyre. Textes et planches (=BAH 133). Paris: Geuthner 257-270 Soulidi-Kondratiev, E.D. (1966). The geological map of Syria, scale 1/200,000, sheet 7-37-XV (Tadmur). Damascus: Ministry Pietrzykowski, M. (1997). Adyta swiqtyri palmyreriskich: studium funkcji i formy (Les adytons des temples palmyréniens : of lndustry, Syrian Arab Republic forme et fonction). Varsovie : Archet (en polonais avec résumé français) Spéléo Club du Liban. (2004). Speleological notes on Afqa Cave, Palmyra, Syria. Rapport présentée au Directorate Safadi, C. (1954). Hydrogéologie du Bassin d'ed Daou (à l'ouest de Palmyre). Dans Association internationale d'hydrolo General of Irrigation for Steppe Basin, Ministry of Irrigation, Syrian Arab Republic gie scientifique. Assemblée générale de Rome, 1954, Il (p. 308-314). s. 1. Starcky, J. (1941). Palmyre: guide archéologique. Beyrouth: Imprimerie catholique Saliby, N. (1996). Maisons palmyréniennes à l'est du temple de Nabu. Dans Palmyra and the Silk Road: International Starcky, J. (1946). Deux textes religieux de Palmyre. CRAI, 90(3), 391-395 colloquium, Palmyra, 7-11 April 1992 (=AAAS 42) (p. 233-240 [en arabe], 289-290 [en français]). Damascus : Starcky, J. (1946-1948). Récentes découvertes à Palmyre. Syria, 25, 334-336 Directorate-General of Antiquities and Museums Starcky, J. (1949). Inventaire des inscriptions de Palmyre X. L'agora. Damas: Imprimerie catholique Saliou, C. (1996). Du portique à la rue à portiques. Les rues à colonnades de Palmyre dans le cadre de l'urbanisme Starcky, J. (1949-1950). Trois inscriptions palmyréniennes. Mélanges de l'Université Saint-Joseph, 28, 45-58 romain impérial : originalité et conformisme. Dans Palmyra and the Silk Road: International colloquium, Palmyra, Starcky, J. (1952). Palmyre. Paris : A. Maisonneuve 7-11 April 7992 (=AAAS 42) (p. 319-330). Damascus: Directorate-General of Antiquities and Museums Starcky, J. et Gawlikowski, M. (1985). Palmyre: édition revue et augmentée des nouvelles découvertes. Paris: Librairie Sartre, M. (1996). Palmyre, cité grecque. Dans Palmyra and the Silk Road: International colloquium, Palmyra, 7-11 April d'Amérique et d'Orient 1992 (=AAAS 42) (p. 385-405). Damascus: Directorate-General of Antiquities and Museums Tholbecq, L. (2013). La ville en chantier ou la marche entravée : vers une perception renouvelée de l'urbanisme oriental Schlumberger, D. (1933). Les formes anciennes du chapiteau corinthien en Syrie, en Palestine et en Arabie. Syria, 14(3), romain. Clara, 1, 33-44 283-317 van Berchem, D. (1954). Recherches sur la chronologie des enceintes de Syrie et Mésopotamie. Syria, 31(3-4), 254-270 Schlumberger, D. (1935a). Études sur Palmyre 1. Le développement urbain de Palmyre. Berytus, 2, 149-162 van Berchem, D. (1970). Le premier rempart de Palmyre. CRAI, 114(2), 231-237 Schlumberger, D. (1935b). Études sur Palmyre Il. Notes sur le décor architectural des colonnades des rues et du camp de Dioclétien. Berytus, 2, 163-167 Vatin, C. (1991). Monuments votifs de Delphes. Roma : G. Bretschneider Schmidt-Colinet, A. (1995). The quarries from Palmyra. ARAM Periodical, 7(1), 53-58 von Gerkan, A. (1935). Die Stadtmauer von Palmyra. Berytus, 2, 25-36 Schmidt-Colinet, A. (1996). Antike Denkmaler in Syrien. Die Stichvorlagen von Louis François Cassas (1756-1827) im Wiegand, T. (dir.). (1932). Palmyra: Ergebnisse der Expeditionen von 1902 und 1917. Berlin : Keller Wallraf-Richartz-Museum in Ki::iln. K6/ner Jahrbuch, 29, 343-548 Will, E. (1983). Le développement urbain de Palmyre : témoignages épigraphiques anciens et nouveaux. Syria, 60(1), Schmidt-Colinet, A. (2017). Die Steinbrüche von Palmyra. Ein Vorbericht. Mitteilungen der Deutschen Orient 69-81 -Gesellschaft (MDOG), 149, 155-192. 10 Pohsh Centre of Mediterranean Archaeology Stud,a Palmyrerisk,e 14 11 Observations sur la topographie de Palmyre Avant-propos Will, E. (1989). La ville de la Syrie à l'époque hellénistique et romaine. Dans J.-M. Dentzer et W. Orthmann (dir.), Archéologie et histoire de la Syrie Il. La Syrie de l'époque achéménide à l'avènement de l'Islam (p. 223-250). Sa arbrücken : Saarbrücker Druckerei Verlag Will, E. (1992). Les Palmyréniens : la Venise des sables(/"' siècle avant-/Uè siècle après J.-C.). Paris : Armand Colin Will, E. (1997). Les salles de banquet de Palmyre et d'autres lieux. Topoi, 7(2), 873-887 Yon, J.-B. (2002). Les notables de Palmyre (=BAH 163). Beirut: Institut français d'archéologie du Proche-Orient Yon, J.-B. (2009). La gestion de l'eau à Palmyre : l'exemple de la source Efqa. Dans M. AI-Dbiyat et M. Mouton (dir.), Stratégies d'acquisition de l'eau et société au Moyen-Orient depuis /'Antiquité ( =BAH 186) (p. 97-106). Beyrouth : Presses de l'lfpo Yon, J.-B. (2013). Palmyrene epigraphy after PAT, 1996-2011. Dans M. Gawlikowski et G. Majcherek (dir.), Fifty years of Polish excavations in Palmyra 7959-2009 : International conference, Warsaw, 6-8 December 2070 ( =Studia Pal myrenskie 72) (p. 333-379). Warsaw : University of Warsaw Press Zuchowska, M. (2000). Quelques remarques sur la Grande Colonnade à Palmyre. Bulletin d'études orientales, 52, 187-193 Zuchowska, M. (2003). Test trench in the street of the Great Colonnade. PAM, 14, 291-294 Avant-propos Zuchowska, M. (2005). Palmyre - cité caravanière? Dans P. Bielinski et F.M. St~pniowski (dir.), Aux pays d'Al/at: mélan ges offerts à Michaf Gawlikowski (p. 325-347). Varsovie: lnstytut Archeologii, Uniwersytet Warszawski En octobre 1977, partis de Homs avec la vieille Land Rover de l'IFAPO, nous avions roulé à en avoir le Zuchowska, M. (2010). The Western Gate at Palmyra. Studia Palmyrenskie, 11, 107-114 mal de mer pendant plus d'une heure sur le dos ondulé de l'ancienne et unique route unissant alors Palmyre Zuchowska, M. (2011). Space organisation and house planning at Hellenistic and Roman Palmyra. Swiatowit, 9 (50) au reste de la Syrie. Après avoir franchi le sommet d'une dernière vague de mauvais bitume serpentant en Fasc. A, 141-153 tre deux montagnes desséchées sur lesquelles veillaient les ruines d'un vieux château bizarrement doté de grandes antennes métalliques peintes en rouge et blanc, ce fut le choc en découvrant« la perle du désert» syrien. Bien des années avant, une vieille photo aérienne, en noir et blanc, m'en avait fait rêver. Elle avait été prise dans la lumière rasante d'une fin d'après-midi d'hiver. Au premier plan une rivière asséchée se glissait entre des collines rocheuses sur lesquelles des tours, plus ou moins en ruines, mêlaient leurs longues om bres tordues par les rochers à celles des replis de la montagne. Plus loin, se détachant sur la grande tache sombre d'une forêt de palmiers, la rivière de sables et de cailloux traversait un champ de murs ruinés où des rangées de colonnes piquées çà et là au milieu de bâtiments arasés, ajoutaient leurs ombres parallèles à celles des tours de la vallée. Et puis, au-delà d'un grand monument auquel aboutissait un alignement de points d'exclamation illuminés par le soleil couchant, le regard se perdait, sans obstacle, dans un lointain où ciel et terre se mélangeaient, sans limite, sans même un horizon. Choc purement esthétique, propice au rêve, devant la photo d'un paysage figé, mort et pourtant incroyablement présent, mélange d'une nature essentiellement minérale, brute, et de vestiges, tout aussi minéraux, d'une présence humaine disparue mais toujours palpable. C'est à Ernest Will, qui m'avait engagé pour la fouille du centre-ville de Beyrouth, le conflit libanais étant supposé achevé en septembre 1977, et surtout à Adnan Bounni, alors Directeur des Fouilles à la DGAM de Syrie, que je dois la chance exceptionnelle d'être entré dans la photo, dans le rêve, dans Palmyre. Adnan Bounni voulut bien me confier l'achèvement du dossier architectural du sanctuaire de Nabû, Nassib Saliby, pris par ses responsabilités damascènes, n'ayant plus le temps de s'y consacrer. C'est également lui qui me présenta à Khaled al-As'ad avec qui je découvris Palmyre et Tadmor, la palmeraie et ses sentiers bordés de hauts murs, la grotte aux eaux bleu turquoise d'Efqa gardée par les redoutables djinns invisibles, salle de bain des prisonniers politiques et des militaires, les ruines de la ville de Zénobie et le souk moderne où les grappes de dattes de toutes tailles et de toutes les teintes de brun côtoyaient les ustensiles chinois en plastiques multicolores, le sanctuaire de Bel et l'ancienne église du père Starcky, les « momies » du musée placées sous les regards de pierre des anciens locataires des tombeaux monumentaux, la maison de fouille avec son gardien Abou Achaïr, .... Khaled qui assura, sans que je le sache, ma sécurité, sur le site, l'oasis, la steppe lorsque je partis me promener à droite et à gauche, lui qui me laissa une totale liberté pour voir, regarder, mesurer, Nabû mais aussi le reste, tout le reste, sans restriction et pourtant sans autorisation officielle. Je pus voir, noter, dessiner tout ce que je souhaitais, en oubliant sans doute le plus important, ne retenant que quelques détails, remarquables, pour moi, de cet ensemble trop vaste, trop complexe. 12 Polish Centre of Mediterranean Archaeology Stud,a Palmyrelisk,e 14 13 Observations sur la topographie de Palmyre Introduction C'est encore Khaled qui me présenta aux membres des missions polonaise et germano-autrichienne, à Michat Gawlikowski et Andreas Schmidt-Colinet. Palmyre changea de visage, prit une dimension plus historique. Les subtilités du décor sculpté, peint ou brodé, les vies tumultueuses des caravaniers, mar chands et artisans, celles des grands noms de la cité et de l'Empire, assurées ou partiellement restituées par l'épigraphie et les sources historiques, peuplèrent les conversations des soirées passées sur la terrasse de la maison de fouille, complétant les quelques touches savantes qu'Ernest Will avait essayé de m'inculquer lors de ses trop courts séjours. Je voyais beaucoup de choses sur le site etje ne savais rien. Ils essayèrent de m'apprendre. Les blocs effondrés et à demi enfouis prirent d'autres dimensions. Leurs conseils, corrections et encouragements m'accompagnèrent, me guidèrent. Le sanctuaire de Nabû, à l'architecture passionnan te, prit une autre ampleur en s'intégrant à la ville. Mes notes s'accumulèrent, mes carnets se remplirent. Et puis il y eut Jerash. En 1982, je quittais brutalement l'oasis de Zénobie, rangeant mes dossiers et croquis Introduction palmyréniens. Gerasa et son chantier permanent, de fouille et de restauration, étaient trop prenants. Je ne revins plus à Palmyre que lors de très brefs séjours : colloques auxquels les amis syriens ne manquèrent En 2005, dans les Mélanges offerts à Michaf Gawlikowski, Marta Zuchowska s'interrogeait, à juste jamais de m'inviter, visites officielles de quelques représentants français, .... A chaque fois, j'eus la chance de titre, sur le décalage apparent ayant existé entre période d'enrichissement économique de Palmyre, lié au «voir» quelque chose de nouveau - pour moi - sur le site, de noter un détail supplémentaire, parfois même commerce caravanier, et période d'embellissement urbain (Zuchowska 2005) : « Ce qui est paradoxal, c'est de faire un relevé rapide. Mes carnets se rouvrirent et se refermèrent. Je rencontrais à nouveau Michat et que la plupart des monuments palmyréniens sont construits alors que l'activité commerciale de la route du Andreas. Nous discutâmes, encore et toujours. Et puis il y eut l'horreur de Deraa en 2011 qui embrasa toute désert décroît fortement. Les parties centrale et orientale de la Grande Colonnade, les thermes, le théâtre la Syrie. La tragédie sous toutes ses formes, humaines et matérielles. et les bâtiments décoratifs tels que l'arc monumental, le tétrapyle, les trois exèdres monumentales dites A défaut de Palmyre, désertée, détruite, interdite, il y eut Varsovie en 2016 où Michat et Andreas finirent « nymphées », furent construits dans les années 200 à 273. Cet accroissement de l'activité de construction par me convaincre de publier ces bribes d'informations rassemblées avant le déferlement de violences. Ce est difficile à expliquer dans un tel contexte économique ... L'état de ces bâtiments, dont presque aucun ne sont leurs encouragements et leurs conseils, - sans parler de leurs corrections - qui sont à l'origine des fut achevé, confirme d'ailleurs l'absence de moyens financiers ». lignes qui suivent. Ces dernières furent rédigées par à-coups, seul un article sur les vestiges de « l'autel », Le constat dressé par M. Zuchowska était parfaitement exact et l'hypothèse envisagée pour expliqu entr'aperçus sous la Grande Colonnade en 2011, juste avant le début du conflit (voir ci-après Chapitre 4), er cette étrangeté, « il semble que l'architecture monumentale de Palmyre fut liée au rôle politique gran étant prévu au départ. Michat me demanda d'y ajouter Bel Hammôn, les façades des boutiques de la dissant de la ville dans le monde romain plus qu'à l'état de ses finances et de son économie», apparaissait Grande Colonnade, et quelques autres notes. li lui fallut beaucoup de calme, de patience, pour rassembler tout à fait plausible, même s'il était surprenant que, tout en jouant un rôle grandissant dans l'Empire, la cité les fragments disparates que je lui envoyais et de générosité pour me proposer de publier en Pologne ait pu procéder à de tels travaux sans moyens financiers. ces quelques lignes et croquis. Je ne les aurais probablement pas mis au net sans son insistance (et celle De fait M. Zuchowska posait la question la plus importante de l'archéologie palmyrénienne (et de d'Andreas), sans le colloque qu'il organisa en 2016 à la mémoire de tous nos amis syriens touchés par l'archéologie en général) : la chronologie relative, a fortiori absolue, des monuments est-elle assurée ? la guerre, à tous ceux qui nous accueillirent pendant des années, nous offrant hospitalité et opportunité de A priori, le nombre considérable d'inscriptions diverses découvertes sur le site, bien datées pour connaître et apprécier leur Syrie, en particulier Khaled al-As'ad, qui paya si chèrement et si odieusement sa la plupart, ne permet pas d'en douter. Toutefois, beaucoup d'entre elles sont des dédicaces honorifiques passion pour la défense et la protection de sa ville, de notre patrimoine commun, de la Tadmor/Palmyre de gravées a posteriori sur des monuments existants1 et très peu d'entre elles permettent de dater directement sa fille Zénobie. un bâtiment précis. La datation du temple de Bel à partir d'un simple autel non lié à la cella, ne fournit Au moment de donner le bon à tirer, je tiens à exprimer ma reconnaissance à Ewa Czyiewska-Zalewska qu'une date de probable mise en service d'un monument peut-être terminé comme en cours de construc et lwona Zych qui ont mis en page mon texte. Leur patience a été bien éprouvée par mes corrections et tion, non la date de la pose de la première pierre ou celle de l'achèvement des travaux (Seyrig, Amy et Will repentirs ces derniers mois. 1975; Pietrzykowski 1997). La datation des monuments passe donc, en priorité, par leur analyse architectu rale et la réattribution, si possible, de textes bien datés, relatifs à leur mise en chantier ou à leur inauguration. Cela est possible pour certains d'entre eux, en attendant que la reprise des recherches et la découverte de nouvelles inscriptions permettent de préciser la chronologie relative et absolue de certains autres. Quelques découvertes ponctuelles, effectuées durant les années passées à Palmyre, et le réexamen de données anciennes, autorisent à proposer de nouvelles hypothèses sur la chronologie de certaines con structions et ensembles monumentaux et, de là, sur le développement urbain de Palmyre, hypothèses plus en accord avec la remarque générale formulée par M. Zuchowska. 1 Ou ont été déplacées, réutilisées hors de leur emplacement originel. 14 Polish Centre of Mediterranean Archaeology Stud,a Palmyrensk,e 14 15 1 Les temples du Gebel Mountar et les deux enceintes de Palmyre 1 Les temples du Gebel Mountar et les deux enceintes de Palmyre En 1966, le comte Robert du Mesnil du Buisson présentait à l'Académie des Inscriptions et Belles Lettres une communication sur les résultats de sa « Première campagne de fouille à Palmyre» (du Mesnil du Buis son 1966). Il y annonçait, entre autres, la découverte, au sommet du Gebel Mountar (altitude 550 m), domi nant la source d'Efqa (R 401)1, des vestiges d'une petite construction que l'inscription gravée sur le linteau de la porte d'entrée, retrouvé par chance effondré à ses pieds, désignait, explicitement, comme le temple de Bel ~ammôn (Q 289.2) [Fig. 7-1]. Elle permettait également de savoir que le petit monument avait été édifié en 89 de notre ère. La mise au jour, à l'intérieur même de la cella, d'une console portant un texte quasiment identique à celui gravé sur le linteau de la porte et d'un fragment d'une troisième dédicace, confirmait l'at tribution à Bel ~ammôn (du Mesnil du Buisson 1966 : 170-174, Inscriptions 1, 2 et 3). Un portique de deux colonnes précédait la petite cella rectangulaire de « 4 m 05 sur 6 m 75 ». Un plan schématique illustrait la publication [Fig. 7-2]. La tessère RTP 214, représentant une petite construction précédée de deux colonnes élevée au sommet d'une colline, accompagnée de l'inscription « BLH MWN », permettait au fouilleur d'assu rer définitivement l'identification proposée tout en offrant une restitution antique schématique de l'élévation du temple2 [Fig. 7-3]. Transformée en mosquée/martyrion à l'époque médiévale (du Mesnil du Buisson 1966 : 175-176, Inscription 4), la cella était, pour le comte du Mesnil du Buisson, accessible depuis la ville par le « mur du Mountar » (Q 289), structure de pierre large de 2,60 m, construite sur la crête nord-est de la colline mon tant lentement depuis la ville. Alors considéré comme un simple chemin d'accès, ce mur a, depuis, donné lieu à de nombreuses études. Il correspond en fait à un élément de fortification, à une partie de la grande enceinte périphérique de Palmyre comme Armin von Gerkan l'avait proposé (von Gerkan 1935) et comme Fig. 1-1. La ruine au sommet du Gebel Mountar, vue vers l'est. Au fond, la ville moderne et ses jardins (Photo J, Seigne, 2004) 1 La désignation des structures reprend, dans la mesure du possible, les conventions et références de Schniidelbach 2010. 2 Le comte Robert du Mesnil du Buisson (1966} en donnait, p. 168 de son article, une reproduction graphique ainsi que celles des tessères 99 et 224 présentant des« monuments similaires» [voir Fig. 1-3], 19 Stud1a Palmyrensk,e 14 1 Observations sur la topographie de Palmyre Les temples du Gebel Mountar et les deux enceintes de Palmyre toutes les recherches ultérieures l'ont confirmé (voir en particulier Gawlikowski 1974; voir également Gawli Il ajoutait qu'il existait« un autre exemple d'un tel arrangement, celui du Temple des dieux palmyréniens de kowski 1975; 1976b; 1986; 2016; Crouch 1975, etc.). Ce rempart extérieur entoure la majeure partie du site Doura Europos .... aménagé lui aussi dans un angle formé par le rempart » (van Berchem 1970 : 232-233). de Palmyre, y compris les sources d'Efqa3 et l'oasis, à l'exception des quartiers situés au nord de la Grande Partant de cette constatation, il en déduisait que« ... la chapelle de Bel f:iammôn étant datée de 89 ap. J.-C., Colonnade (voir, en particulier, Gawlikowski 1974). Reposant sur une fondation de pierres, il était constitué l'enceinte dans laquelle elle est venue s'intégrer est nécessairement antérieure à cette date». Il en arrivait de sections rectilignes, indépendantes, d'un mur de briques crues, de 2,40 m de largeur moyenne et dépo ainsi à la conclusion que« ... le rempart extérieur de Palmyre est l'œuvre des soldats de la Légion X Fre urvu de tour. En 1946, au pied du Gebel Mountar où son tracé était particulièrement visible, Jean Starcky tensis, ... », et aurait été réalisé au cours de leur bref séjour dans l'oasis, au début du règne de Tibère (van fit dégager une porte, dite « Porte de Damas » (R 101) où un autel daté de 175 de notre ère fut découvert Berchem 1970). (Starcky 1941; 1946: 391)4• Dans sa partie correspondante à la montée abrupte vers le sommet de la colline En 1973, M. Gawlikowski reprenait l'étude des fortifications et démontrait clairement, dans un ar (R 100), la pierre sèche remplaçait la brique crue avant de rejoindre la tour d'angle établie au point le plus ticle qui reste fondamental (Gawlikowski 1974), que le mur du Mountar (Q 289 + R 100) devait bien être élevé. associé au grand rempart extérieur, comme le supposait D. van Berchem, même si l'un était en pierre et Dès 1970, Denis van Berchem précisait que « en fait la cella de Bel f:iammôn fut aménagée dans l'autre en terre. En revanche, il était le premier à différencier chronologiquement les deux sections, affirmant l'angle droit que forment, au sommet du Mountar, les deux segments de ce mur (le rempart extérieur), que « ... ce tronçon du rempart (le mur en pierres du Gebel Mountar, le bastion et le retour du mur vers la orientés, l'un vers l'oasis, l'autre courant sur l'arête (du gebel) ». Utilisant à son tour la représentation de la plaine), mais lui seul, pourrait dater en effet de Tibère, sans pour autant être dû aux légionnaires » (Gawli tessère RTP 214, il observait que la cella y apparaissait associée à une tour, ce qui, pour lui, prouvait que kowski 1986 : 53-54). Il n'aurait servi qu'à compléter, tardivement, l'enceinte en brique crue, discontinue et « ... la tour ne fut pas construite en fonction du sanctuaire mais qu'au contraire l'emplacement de ce dernier limitée aux parties planes entourant le site, datable de la fin du 1er siècle avant notre ère, peut-être édifiée fut déterminé non seulement par la position dominante du Mountar, mais aussi par la commodité qu'y offrait à la suite du raid d'Antoine en 41 av. J.-C. (Gawlikowski 1974: 234). Principalement destinée à protéger contre la présence de courtines du rempart et d'une tour susceptible d'être utilisée pour les besoins du culte ». des attaques de nomades, une telle enceinte aurait été sans intérêt dans les zones trop escarpées, inacces sibles aux cavaliers. Les parties montagneuses en auraient donc été dépourvues dans un premier temps. Le mur du Gebel Mountar, construit a posteriori, n'aurait eu pour but que« de compléter le système consistant primitivement en courtines rectilignes barrant seulement les passages dans la plaine » (Gawlikowski 1974 : 236). Edifié au sommet du pi ton du Mountar, le « bastion carré en pierre, de 14 m de côté, aurait été, transformé en 89 ap. J.-C. en temple de Bel f:iammôn » (Gawlikowski 1974 : 234), ce qui fixait un terminus pour l'achèvement du dispositif défensif extérieur, confirmant la da tation ancienne proposée par D. van Berchem pour cette première enceinte. Par ailleurs, « ... un croquis [Fig. 1-2] permettait de se rendre compte RTP99 que la figuration sur la tessère RTP 214 était un exemple de présentation «déployée» : le portique distyle est vu de face, mais la tour de côté » (Gaw likowski 1973 : 13). J Cette opinion était depuis partagée par l la quasi-totalité des chercheurs (Crouch 1975 : 34; Starcky et Gawlikowski 1985 : 15 ; Delplace 2017 : 186, 190)5 qui voyaient dans le temple de Bel f:iam môn une simple transformation du bastion d'angle RTP 214 de la fortification extérieure édifiée au tout début de 0 0 2 notre ère au sommet de l'escarpement rocheux do minant les sources d'Efqa, en complément de l'en Fig. 1-2. Constructions antiques du sommet du Mountar d'après différents auteurs : 1 - du Mesnil du Buisson 1966 : 166, Fig. 3; 2 - Gawlikowski 1973: 13, Fig. Il; 3 - J. Seigne, inédit, 2004: A - tour/temple de Manawat, B - temple de Fig. 1-3. Les tessères RTP 99, 214 et 224 (D'après du Mesnil ceinte extérieure en terre crue construite au milieu Bêl Hammôn, C - fortification du Buisson 1966 : 168) du 1er siècle avant notre ère. 3 Il y avait deux sources Efqa dans !'Antiquité (voir Seigne sous presse). Elles ont été arbitrairement désignées par Efqa 1 et Efqa 2. Seule 5 En revanche, Jean-Marie Dentzer et René Saupin rejettent l'hypothèse de discontinuité du mur extérieur et la différence de chronologie Efqa 2 était connue aux périodes récentes. entre mur de briques et mur de pierre du Gebel Mountar, attribuant l'ensemble des structures à une seule et même opération (Dentzer et 4 Pour l'autel découvert au niveau de la « Porte de Damas», Starcky 1949-1950 : 51-55. Saupin 1996 : 299). 20 Pohsh Centre of Med,terranean Archaeology Stud,a Palmyrerisk,e 14 21