VILLE DE TOULOUSE MUSÉE DES AUGUSTINS 1969-1984 NOUVELLES ACQUISITIONS co VILLE DE TOULOUSE MUSÉE DES AUGUSTINS 1969-1984 NOUVELLES ACQUISITIONS iiilliloimiit lifiill'ilisllsilellq Au printemps de 1969 le Musée des Augustins avait pré- être fait, grâce à l'engagement de la Ville, a été fait. Dans senté une exposition " 1948-1968, vingt ans d'acquisi- un tel contexte les conservateurs de musées sont les fonc- tions qui avait montré essentiellement ce qu'avait été tionnaires les plus frustrés, les plus angoissés, mais aussi l'action de mon prédécesseur, Monsieur Paul Mesplé. les plus acharnés à mener leur action, les plus zélés à faire Quinze ans se sont écoulés depuis et le musée a fait peau des miracles, miracles heureusement permis par la compré- neuve. Il est donc nécessaire de faire le bilan de cette hension de la collectivité et grâce à la bienveillance et la période. générosité des particuliers. Ils ont été aidés, dans ce diffici- le travail, par l'aide apportée par la Direction des Musées La transformation du musée au cours de ces quinze années de France et l'Inspection Générale des Musées Classés et a entraîné, de 1976 à 1981, la fermeture de l'établissement Contrôlés, et par le soutien du Fonds Régional d'Acquisi- pour permettre la restauration de tous les bâtiments classés tions des Musées (F.R.A.M.), institution nouvelle qui a Monuments Historiques, sous la direction diligente et sen- permis au Musée des Augustins, comme aux autres musées sible de Monsieur l'Inspecteur Général Yves Boiret, et le de la Ville et de la région, de procéder à des achats d'une réaménagement complet de l'ensemble muséographique très grande importance. sous la responsabilité technique de la conservation. Cette fermeture n'a interrompu ni le travail scientifique sur les La part majeure de cette exposition est donc constituée par collections, ni l'action technique de leur entretien et de leur les acquisitions, et il faut donc dire un mot sur ce qu'ont restauration, ni la politique d'acquisitions, au contraire, et été les principes qui nous ont dirigés. S'il ne faut pas sous- cette dernière s'est trouvée renforcée et affinée dans ses estimer le fruit des hasards du marché et des occasions principes, se concrétisant dans des opérations que l'on peut imprévues ou exceptionnelles, on remarquera que la ligne dire exemplaires étant donnée la conjoncture : la restaura- directrice de notre politique d'acquisitions a été l'enracine- tion et le réaménagement des Augustins ont exigé de la ment territorial de notre quête des oeuvres venant enrichir Ville de Toulouse et de l'Etat un effort financier exception- les collections lapidaires comme les collections de peintu- nel et considérable, d'autant plus méritoire que l'on se res. Cela correspond à une orientation générale de l'en- trouvait en période de crise, et, parallèlement, la Municipa- semble de tous les musées depuis une trentaine d'années, et lité a consenti, fût-ce avec des moyens limités et réduits, à cela répond aux exigences d'une décentralisation et d'une poursuivre les actions nécessaires afférentes aux collec- régionalisation dont la mise en place institutionnelle et tions elles-mêmes en acceptant les sacrifices financiers constitutionnelle actuelle fait droit aux réalités économi- supplémentaires qu'exigeaient les restaurations d'oeuvres ques, sociales et culturelles du présent de notre pays et de d'art et l'enrichissement continu de notre patrimoine. ses pays constitutifs. La crise, l'évolution accélérée du marché de l'art, la lente et Pour la peinture nos choix ont porté sur la sauvegarde de difficile prise de conscience, individuelle et collective, des pièces importantes de l'histoire culturelle et artistique de obligations qu'impose la constitution du patrimoine, n'ont notre ville et de la région. Les noms des artistes dont on a pas favorisé la mise en oeuvre de la politique d'acquisitions volontairement recherché et acquis les oeuvres le disent telle que nous la souhaiterions, mais tout ce qui pouvait clairement par leur simple énoncé : Chalette, Frédeau, 3 Antoine Rivalz, Jean et François De Troy, Valenciennes, régionaux, y compris des plus jeunes, et, pour plus jeunes, D'Aubuisson, Gros, Gélibert, Béringuier, Henri Martin, nous n'hésitions pas, par nos choix, à les confronter, dans Bouillière, Bergougnan, Marfaing, Jaurès, Denax, etc... la collection, avec leurs contemporains d'ailleurs déjà Cette recherche et cette collecte délibérées ont grandement sanctionnés par des succès nationaux et internationaux. été facilitées et amplifiées par les gestes généreux des parti- Enfin un accent particulier était donné à notre relation pri- culiers : le legs de Madame Rulhe, les dons de la famille vilégiée avec l'Espagne et la Catalogne, par l'organisation Lassave, les cessions avantageuses privilégiées de Made- des expositions de Manolo Millares et Antoni Clavé, expo- moiselle Calvet, les donations de tous ceux dont la longue sitions à l'issue desquelles nous acquérions, par achat et liste est donnée par ailleurs, disent avec éclat la compré- par don, des oeuvres majeures de ces artistes. hension bienveillante des amateurs qui ont apporté une portion non négligeable d'oeuvres anciennes et modernes à L'action que nous avons menée avec acharnement en ce notre rassemblement d'oeuvres toulousaines et régionales. domaine depuis une vingtaine d'années a été renforcée, ces toutes dernières années, par l'aide de Monsieur Alain Dans le même temps que nous menions cette action pour Mousseigne dont le récent départ du musée ne saurait collectionner ce qui manifeste de la façon la plus caracté- interrompre l'activité ainsi mise en place ni mettre en cause ristique l'histoire artistique de notre cité et du Languedoc, l'existence et le développement d'un musée d'art moderne nous avons tenu à poursuivre l'enrichissement d'un patri- de fait, fruit du fonctionnement naturel du musée classé des moine dont la nature et la teneur nous sont indiquées par la Augustins, même s'il est nécessaire et souhaitable de pen- collection même dont nous avons hérité, collection dont le ser maintenant, vu l'état de la collection et la poursuite de noyau initial fut rassemblé, entre 1794 et 1812, par les sai- notre action, à la création d'un établissement spécifique. Et sies révolutionnaires et les envois napoléoniens, avec le cette action de vingt ans a reçu une très flatteuse récom- souci de faire du musée de Toulouse une sorte de " Petit pense par la confirmation définitive du don manuel que Louvre " en province, et, grâce à l'achat quasi gracieux Pablo Picasso nous avait fait en 1965 de son Rideau de que nous avons pu faire chez Mademoiselle Calvet, nous scène du 14 juillet, pièce magistrale et bouleversante de avons pu grossir notre importante collection de peintures 1936, confirmation que Madame Jacqueline Picasso a italiennes de pièces remarquables de Salvator Rosa, Nuvo- voulu marquer en nous offrant l'exposition "Picasso, cou- lone et Crespi. leurs d'Espagne, couleurs de France, couleurs de vie " que nous avons présentée, pour son inauguration, au printemps L'art moderne a constitué, enfin et bien entendu, l'un de dernier, dans le Réfectoire des Jacobins, y instaurant une nos axes préférentiels. Il avait été, jusqu'en 1968, le parent activité d'expositions complémentaires de toute la poli- pauvre, malgré les acquisitions déjà faites par Monsieur tique moderne et contemporaine du Musée et de toutes les Mesplé et l'amorce d'une politique nouvelle dont notre institutions culturelles municipales actives en ce domaine. exposition de 1969 avait rendu compte, et nous disions, alors, que le début de constitution d'une collection moder- ne et contemporaine que nous proposions aurait des suites. En ce qui concerne la sculpture nous avons d'abord bénéfi- Monsieur le Professeur Paul Ourliac, alors adjoint au Mai- cié de la bonne fortune des travaux au couvent et au musée re, puis Monsieur le Professeur Jean Krynen, et, des Augustins et des fouilles que nous avons pu faire à aujourd'hui, Monsieur le Professeur Pierre Puel et Maître cette occasion : outre les renseignements très précieux Jean Sudre, au nom de la Municipalité, ont donné à la qu'elles nous ont permis de recueillir sur l'histoire du Commission Technique des Beaux-Arts de la Ville la mis- monument, elles ont été l'occasion de la découverte nom- sion de pourvoir à cette politique qui a tendu à rendre breuse et sensationnelle d'abondants vestiges et témoigna- compte, à la fois, de la production nationale dans ce qu'elle ges archéologiques de la Basse Antiquité et du Haut- a de nécessaire dans toute collection publique, et de la Moyen Age et de l'ensemble de neuf sculptures de la fin du création locale, politique soutenue et secondée par notre XV siècle et du début du XVI' siècle qui avaient été activité d'expositions temporaires et par l'action parallèle volontairement enfouies dans le cloître. Nos campagnes de et complémentaire du Centre Culturel Municipal sous la fouilles, en 1976 et 1977, ont été dirigées par mon collabo- responsabilité technique et spécifique de notre ami Yvan rateur, Monsieur Daniel Cazes, dont on ne dira jamais Erpeldinger. assez la compétence, le zèle et le dévouement exemplaires et qui depuis qu'il me seconde à la conservation du musée, Entre 1971 et 1977 Monsieur le Professeur Ourliac et les a donné à l'activité scientifique et culturelle portant sur nos amateurs qu'il avait fait nommer à la commission, Maître collections lapidaires et sculpturales un développement Boyer, Jean Dieuzaide et Pierre Charles Bru, nous permet- exceptionnellement fructueux. Toute l'équipe de la Direc- taient, sinon de combler les retards presqu'irrattrapables tion des Antiquités Historiques de la Région Midi- accumulés pendant des décennies, du moins de nous don- Pyrénées, entraînée avec enthousiasme par messieurs Vidal ner des bases solides à notre action par l'achat d'ceuvres et Marty, a largement contribué au succès de ces fouilles repères de la production des années soixante des pionniers comme à la fécondité de toutes nos recherches à l'extérieur, et des maîtres de l'abstraction : Bissière, Schneider, Har- et nous devons des remerciements chaleureux à Monsieur tung, Poliakoff, Soulages, Mathieu. Depuis nous avons pu le Professeur Michel Labrousse et à son successeur, Mon- acquérir d'autres oeuvres marquantes qui scandent chrono- sieur Robert Lequement, qui, en tant que Directeurs de la logiquement notre collection telle qu'elle peut s'enrichir circonscription des Antiquités, ont généreusement joué la dans les circonstances actuelles : une magnifique nature partie d'une intime collaboration avec le musée. morte de Manguin de 1907, une oeuvre caractéristique du figuratisme abstractisant de Magnelli de 1934, ou une Ces fouilles ont été un des faits majeurs et l'exemple le plus création monumentale récente d'Olivier Debré. Parallèle- pointu de ce que nous voulions que soit la politique nouvel- ment nous achetions des oeuvres des artistes toulousains et le d'enrichissement des collections lapidaires et des collec- 4 tions de sculptures du Musée des Augustins : l'aboutisse- c'est que l'activité d'animation par les expositions tempo- ment naturel de ce qui fait la mémoire concrète active de raires doit être liée à la vie globale de l'établissement, et la l'histoire artistique et culturelle de notre ville et de notre nature même de notre thème impliquait cette relation fonc- région, l'aboutissement naturel de ce qui, sans cette sauve- tionnelle intime avec le musée dont on voudrait que le visi- garde volontaire, serait voué à la déperdition. Aussi Daniel teur ressente à quel point son activité, fondée sur le patri- Cazes a-t-il mis en oeuvre, aidé par nos nombreux amis de moine, est vivante et sans cesse animée par les impulsions l'Université, de la Commission Régionale de l'Inventaire, de la demande culturelle et celles d'un patrimoine qui n'a par l'infatigable conservateur des Jacobins, Monsieur pas été engrangé pour dormir mais pour vivre des besoins Maurice Prin, une action systématique d'enquête sur tout et des désirs nés chez tous des appels mêmes d'un patri- ce qui se passe en ville et à proximité et qui concernerait la moine dont la connaissance et l'enrichissement des vie et la survie de notre patrimoine, de façon à pouvoir connaissances que l'on a sur lui provoquent une vie néces- entrer en pourparlers avec les propriétaires et les ayant- saire et particulièrement dynamique. droits concernés et étudier avec eux les mesures les plus appropriées à la conservation et en particulier, négocier De 1975 à 1981 le musée a fait entièrement peau neuve et, avec eux les modalités les plus raisonnables pour l'entrée le 10 octobre 1981 nous pouvions rouvrir l'établissement de certaines oeuvres dans les collections du musée lorsque dans sa nouvelle présentation. Cette présentation, par son cette solution apparaissait, techniquement et scientifique- aspect varié, rendu possible grâce à la magnifique diversité ment, comme la plus convenable. Cette action implique de nos bâtiments historiques et modernes et à la richesse une vigilance spécifique rigoureuse sur les injonctions des collections, par ses partis-pris archéologiques ou mêmes de notre collection et sur celles de la vie du patri- modernistes, a provoqué de nombreuses réations qui, par le moine immergée dans la vie même de la cité, et elle donne fait même qu'elles étaient formulées, étaient indice de vie à la fonction du musée sa pertinence la plus légitime. Aus- de l'institution du musée et appel à l'institution de savoir si, les efforts de Daniel Cazes ont-ils rapidement recueilli vivre au diapason des exigences culturelles de la popula- leurs fruits et la réponse des particuliers et des collectivités tion qui est son terreau. Aussi cette présentation a-t-elle contactés, ou qui se sont mis en rapport avec nous, a-t-elle déjà évolué et a-t-elle été modifiée, l'expérience de trois ans confirmé la justesse de cette politique : vestiges gothiques de fonctionnement dans ces conditions nouvelles nous de Saint-Hilaire, chapiteaux romans de l'église de Saint- ayant obligé à tirer un certain nombre de leçons : les deux Rustice, décor en terre cuite du XVIII' siècle de l'Orange- grands tableaux de Simon Vouet pour la chapelle des Péni- rie de la Redorte, vestiges des statues d'extérieur de tents noirs, que nous avions primitivement exposés dans la François Lucas à la maison des champs du Président d'Or- nef de l'église, dans le sens longitudinal, sur un grand socle bessan dans le Gers, console d'une tourelle d'un hôtel par- massif, ont maintenant rejoint le grand tableau de Tournier ticulier à Toulouse, fenêtre de l'hôtel du Vieux-Raisin, la de La Bataille des Roches Rouges, peint lui aussi pour collecte et le sauvetage concertés avec les propriétaires qui cette chapelle des Pénitents noirs, dans un local où ils for- se sont montrés compréhensifs et généreux, ont été d'une ment ensemble, ce qui nous a permis de dégager l'église, importance exceptionnelle et constituent l'essentiel des comme l'a souhaité la majorité de nos visiteurs. Ce trans- acquisitions qui seront exposées, ensemble par ensemble, fert nous a amenés à exposer l'ensemble du décor de la dans notre salle des expositions temporaires, d'autres chapelle des Pénitents Blancs, dû à Subleyras, Ambroise acquisitions, déjà intégrées aux collections exposées en Croizat et au Chevalier Rivalz, en face des décors des permanence, restant en place. Galeries du Capitole, peints par Bon Boullogne, Jean Jou- venet et Antoine Rivalz, ce qui permet de confronter les grands décors toulousains de la fin du XVII' siècle et du Cette action de sauvegarde ainsi conçue ne nous a pas dis- XVIII siècle de façon très fructueuse, sans pour autant traits du devoir de collecter les oeuvres dont nous pensions que l'ensemble religieux organisé dans l'église en pâtisse. devoir faire l'acquisition par d'autres moyens et on a pu Si nous nous devons, en tant que gestionnaires scientifi- acheter sur le marché un certain nombre de pièces impor- ques, d'être particulièrement vigilants à l'égard des illu- tantes pour l'enrichissement des ensembles déjà acquis sions de la demande sociale, pas toujours informée comme art de la Basse Antiquité, production romane tardive, il le faudrait pour pouvoir formuler des souhaits pertinents, sculpture des XVIII' et XIX' siècles ont été spécialement nous nous devons aussi d'être tout particulièrement atten- recherchés, en raison de ce qu'étaient déjà nos collections, tifs aux besoins exprimés et à la sensibilité aigüe de nos et nous avons le plus souvent rencontré chez les mar- publics, et les modifications toutes nouvelles que je viens chands d'oeuvres d'art et d'antiquités de la région une acti- d'indiquer sont un exemple caractéristique de la communi- ve compréhension. cation nécessaire avec la population et de la rencontre féconde de la sensibilité et de la compétence spécifique. Et on peut même affirmer que ce que nous proposons aujourd'hui, par cette exposition qui investit l'ensemble du Musée des Augustins, ne saurait être considéré comme un Les ensembles les plus remarquables de nos acquisitions de état définitif et immuable : de l'exposition même nous sculptures, l'art moderne et contemporain, dans les oeuvres attendons que, de l'échange avec nos publics, naissent de les plus caractéristiques qui ont été acquises depuis quinze nouvelles incitations à faire vivre le musée tel qu'en lui- ans, seront exposés dans la salle des expositions temporai- même la vie doit la changer, de nouvelles impulsions pour res du Musée des Augustins, mais l'ensemble de l'exposi- notre politique d'acquisitions, pour notre politique d'expo- tion investira la totalité du musée car beaucoup de nos sitions et pour notre politique de publications et de docu- acquisitions récentes demeureront à la place d'exposition mentation. Et pour notre politique de restauration des permanente qui leur a déjà été assignée dans le musée oeuvres. 5 Notre catalogue, en effet, se veut exhaustif en ce qui pour notre histoire artistique et pour le patrimoine public, concerne les acquisitions faites depuis quinze ans, mais, nous obligeant, par ces acquisitions, à penser, fût-ce à ter- même dans le cadre exceptionnel et temporaire de cette me, les modalités de leur mise à la disposition du public. exposition, toutes ces acquisitions n'ont pas pu être expo- sées : trop d'oeuvres sont trop fragiles ou dans un état criti- que, état qui a souvent été la raison de leur acquisition pour en assurer le sauvetage, et, soit qu'elles se trouvent en cours de restauration, donc indisponibles, soit que leur état ait interdit leur manipulation et leur exposition, nous A la qualité du travail des conservateurs du musée, sur n'avons pas pu les montrer au public, nous contentant, par laquelle il serait outrecuidant que j'insiste, encore que je ne ce catalogue, de donner mention de leur acquisition. Dans regretterai jamais de proclamer la valeur et l'excellence du certains cas c'est la mort dans l'âme que nous avons dû travail de ceux de mes collaborateurs dévoués à la cause renoncer à l'exposition des oeuvres, et je pense, en particu- du patrimoine et du Service Public, il faut ajouter la qualité lier, à l'ensemble des tableaux de Lassave qui nous ont été de la compréhension de la Municipalité dont les efforts donnés généreusement par les descendants du peintre, nous financiers ont été exceptionnels, compréhension qui impli- apportant ainsi huit toiles d'un peintre qui n'était publique- quait, de notre part, que l'on fasse fructifier culturellement ment connu que par le seul tableau que nous conservions ces investissements considérables. Cette exposition entend déjà, son autoportrait, qui fut son morceau de réception à donc, non seulement porter à la connaissance de la popula- l'Académie en 1788. Ces huit tableaux sont actuellement tion toulousaine ce qui a été fait pour elle, mais, aussi et en restauration et ne seront visibles que dans quelques surtout, participer à un vaste travail d'ensemble de tous les mois. Par les absences mêmes qu'elle manifeste dans ce établissements culturels de la ville pour que cette popula- qu'elle devrait théoriquement montrer, cette exposition tion soit en harmonie active avec son patrimoine et sa cul- sera, aussi, le témoignage de la vie technique active du ture, et pour que ce patrimoine et cette culture soient vivi- musée dans son rôle de sauvetage du patrimoine. Dans cer- fiés et exploités en fonction de cette harmonie sans cesse en tains cas, comme celui du tableau de Louis Germain d'Au- train de se créer et de se développer. buisson, les dimensions de l'oeuvre ont interdit sa présenta- tion dans le cadre actuel du musée, mais pour autant, tout Denis Milhau en sachant cette impossibilité présente d'exposition, nous Conservateur en Chef n'avons pas hésité à faire l'acquisition d'oeuvres capitales du Musée des Augustins. 6 Remerciements Acquisitions et réalisation de l'exposition ont été facilitées grâce à l'aide de M. le Maire de Saint-Rustice, son Conseil Municipal et plus particulièrement M. OTAL, Maire-Adjoint. M. le Curé de Saint-Simon. M. le Directeur de l'Ecole Supérieure de Commerce de Toulouse. Mme Jacqueline BONAL. M. Roger CAMBOULIVES, Professeur honoraire. M. Robert LEQUÉMENT, Directeur des Antiquités historiques de Midi-Pyrénées. M. Bernard LONCAN, Secrétaire de la Commission Régionale de l'Inventaire de Midi-Pyrénées. M. Jacques RIVET, Commissaire-priseur à Toulouse. M. Jacques ROUGE, Chef de l'Atelier Municipal de Photographie. M. Michel VIDAL, Conservateur des Fouilles de Midi-Pyrénées. Ainsi que de tous ceux qui, de près ou de loin, nous ont apporté leur soutien. La présentation de l'exposition, la dépose et la restau- ration des sculptures ont été réalisées par les équipes techniques de l'Atelier de Restauration des Musées de Toulouse, sous la direction de M. Jean-Louis LAFFONT. 7
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