Biographie Nationale – Volume 9 B10GRAPHIE NATIONALS PUBL1EE PAH L'ACADEMIE ROYALE DES SCIENCES, DES LETTRES ET DES BEAUX-ARTS DE BELG1QUE. TOME NEUVIEME. HELMONT — HWEBIDS ν BIOGRAPHIE NATIONALE. BIOGRAPHIE NATIONALE PUBLIEE PAR L'ACADÉMIE ROYALE DES SCIENCES, DES LETTRES ET DES BEAUX-ARTS DE BELGIQUE. TOME NEUVIÈME. LISTE DES MEMBRES DE LA COMMISSION ACADÉMIQUE CHARGÉE DE LA PUBLICATION DE LA BIOGRAPHIE NATIONALE. (JUIN 1887.) MM. P.-J. van Beneden, délégué de la classe des sciences, présu Àlph. Wauters, délégué de la classe des lettres, vice-présid Ad. Siret, délégué de la classe des beaux-arts, secrétaire. L.-G. De Coninck, délégué de la classe des sciences. G. Dewalque, délégué de la classe des sciences. J.-B.-J. Liagre, délégué delà classe des sciences. P. Crépin, délégué de la classe des sciences. A. Stecher, délégué de la classe des lettres. L. Roersch, délégué de la classe des lettres. Th. Juste, délégué de la classe des lettres. Alph. Le Roy, délégué de la classe des lettres. H. Hymans, délégué de la classe des beaux-arts. Le chev. Léon de Burbure, délégué de la classe des beaux- M. Rooses, délégué de la classe des beaux-arts. Ad Samuel, délégué de la classe des beaux-arts. LISTE DES COLLABORATEURS DU NEUVIÈME VOLUME DE LA BIOGRAPHIE NATIONALE. (Les noms précédés d'un astérisque sont ceux des collaborateurs décédés.) *Alvin (L.)) membre de l'Académie royale de Belgique, conservateur eu chef de la Bibliothèque royale, à Bruxelles. Alvin (Fréd.), à Bruxelles. Baes (E.), à Bruxelles. De Blanckart (baron), à Liège. Demanet (A.-G.). Devillers (L·), archiviste, à Mons. Dewalque (G.), membre de l'Académie royale de Belgique, professeur à l'uni versité de Liège. *Galesloot (G.-P.), à Bruxelles. Génard (P.), archiviste de la ville d'Anvers. Goovaerts (Alf.), chef de section aux Archives du royaume. Helbig (H.), homme de lettres et bibliographe, à Liège. Henrard (P·), membre de l'Académie royale de Belgique, à Anvers. Hymans (H.), membre de l'Académie royale de Belgique. Jacques (Victor), docteur en médecine, à Bruxelles. Journez (Alf.), à Liège. Kurth (G.), professeur à l'université de Liège. LISTE DES COLLABORATEURS. Le Roy (Alph.), membre de l'Académie royale de Belgique, professeur à l'uni versité de Liège. Loise (Ferd.), correspondant de l'Académie royale de Belgique, à Uccie, lez-Bruxelles. Merten (O.), professeur à l'université de Gand. Nève (Félix), membre de l'Académie royale de Belgique, professeur à l'univer sité de Louvain. Néve (J.), avocat, à Bruxelles. Piot (Ch.-G.-J.), membre de l'Académie royale de Belgique, archiviste général du royaume, à Bruxelles. Pirenne (Henri), à Liège. Rahlenbeek (Ch.), homme de lettres, à Bruxelles. Renier (J.-G.), à Verviers. Reusens (le chanoine E.), professeur, bibliothécaire de l'université de Louvain. Siret (Ad.), membre de l'Académie royale de Belgique, à Anvers. Stecher (J.), membre de l'Académie royale de Belgique, professeur à l'uni versité de Liège. Thonissen (J.-J.), membre de l'Académie royale de Belgique; membre de la Chambre des représentants. Van Even (Edw.), archiviste de la ville de Louvain. Van Gänsen (E.), à Tournai. Van Arenbergh (E ), avocat, à Louvain. Varenbergh (Emile), archiviste de la province de Flandre orientale, secré taire de la rédaction du Messager des sciences historiques, à Gand. Wauters (Alph.), membre de l'Académie royale de Belgique, archiviste de la ville de Bruxelles. «a o H HELMONT (Mathieu VAN), ou HELLEMONT, en 1679 dans la gilde anversoise comme peintre, né à Anvers en 1623, peintre de portraits. Mathieu van Hel- La date de sa mort est inconnue. M. Van mont travailla dans la manière de son den Branden, dans son Histoire de l'école maître, mais avec moins de finesse dans d'Anvers, indique Anvers comme lieu le ton. Son coloris était chaud et transpa- de naissance de notre artiste, que l'on rent, sa touche large et ses figures avaient faisait précédemment naître à Bruxelles. de l'esprit et de la distinction. Excellent En 164 6 il fut inscrit à la gilde de Saint- dessinateur. Nos musées ne renferment Lucas comme fils de maître (son père point de tableaux de ce maître; celui s'appelait aussi Mathieu). Il paraît avoir de Copenhague en possède un : Alchi- eu une existence assez gênée, car il miste dans son laboratoire. A Rotterdam, payait ses créanciers au moyen de ses il y a au musée un Alchimiste; à Bruns- tableaux. Il fut élève de Teniers et s'at- wick, un Cordonnier et sa femme; à tacha particulièrement à peindre des Stockholm, plusieurs tableaux; à Lille, foires et des marchés à la manière ita- un Intérieur; à Dunkerque, un Buveur, lienne, un genre dans lequel il réussit et à Douai, une Kermesse de paysans. tout particulièrement. Il fut reçu franc Le musée de Madrid possède un pay- maître à Bruxelles en 1674 et acquitta sa sage de Jean Breughel, où Mathieu cotisation au moyen d'un de ses tableaux. Van Helmont peignit beaucoup de On ne sait rien d'absolument certain figures. Dans les ventes, on recherche sur la carrière de cet artiste; toutefois ses œuvres, de plus en plus appréciées. on croit qu'il voyagea en Italie et en A la vente Verhulst,en 1779, un Marché France. En Italie, il prit sur le fait des de Rome, avec une fontaine au milieu, marchés qui ont établi sa réputation. Il fut vendu 132 florins ; à la vente peignit aussi des boutiques, des inté- Maystre, en 1809, une Vue de la grande rieurs, etc. Ses meilleurs tableaux furent place de Bruxelles fut adjugée pour exécutés pour le roi Louis XIV, d'où 800 francs, et, plus près de nous, en l'on conclut qu'il séjourna à Paris. Notre 1865, un Intérieur de corps de garde, se Van Helmont eut deux fils, Jean et Gas- vendit, 1,550 francs. Ad. sirei. pard, qui furent élevés dans la carrière de leur père. Jean est connu comme HELMONT (Sieger-Jacques VAN), ou peintre de portraits ; on a de lui, au cou- HELLEMONT, fils de Jean, signalé dans vent des Sœurs-Noires à Anvers, un ta- la notice précédente. Né à Anvers en bleau représentant, en grandeur natu- 1683, mort à Bruxelles en 1726. Elève relle, douze sœurs de la maison ; il naquit de son père. Il s'était adonné à la pein- en 1650.Gaspard, né en 1656, fut admis ture d'histoire, où il acquit très vite une- BÎOGB. NAT. — T. IX. i 3 HELMONT 4 sérieuse réputation. Il eut de nombreux ten. Nous ne pouvons que transcrire ici travaux pour les églises de Bruxelles quel- le résultat de ses recherches. Charles- ques années après le siège de cette ville Joseph fut directeur de la musique de en 1695, mais sa santé délicate ne put l'église de la Chapelle et de la chapelle résister à tant de besogne et il mourut royaleespagnole, puis organiste, et enfin au moment où sa vogue s'affermissait. Le maître de chapelle à Sainte-Gudule. Il musée de Gand possède de lui un Christ s'exerça tour à tour dans la musique en croix. A Augsbourg, sous son nom, sacrée et dans la musique profane. Ce figure au musée un Dentiste dans son cabi- qu'il paraît avoir écrit de plus remar- net, et à Darmstadt le Portrait d'un cha- quable est un Divertissement, qui, selon noine et des Paysans buvant. Dans l'église toute vraisemblance, aura été exécuté à de Tamise (Flandre orientale), on voit de la rentrée de Charles de Lorraine, comme lui un grand et curieux tableau repré- gouverneur des Paya-Bas, le 23 janvier sentant le Christ parmi les apôtres, et 1749. A cette occasion, un Te Deumînt autres personnages. Toutes les figures, chanté à Sainte-Gudule. Notre pays, dé- au nombre de vingt-deux, sont des livré d'une dominationtyrannique, fêtait portraits des membres des familles de avec enthousiasme le retour d'un prince Segers et Van Memmelen de Bruxelles. aimé du peuple. La pièce de Van Hel- La couleur de ce tableau est tournée mont avait pour titre : • Le Retour désiré, au noir, mais on peut encore y signaler » divertissement pour la paix, mis en la puissance de la touche, la largeur de » musique par Charles-Joseph Van Hel- la facture et l'originalité de la compo- • mont, maître de musique de l'église sition. C'est Van den Bogaerde, dans • collégiale des Saints Michel et Gudule. son Land van Waes, qui, le premier, « Bruxelles, 1749, in-8« de 13 pages. » attribue cette vaste toile à J. Van Hel- Petite partition gravée sur cuivre et de - mont. Il se pourrait qu'elle fût du venue si rare qu'on la dit introuvable. père, au lieu d'être du fils, ainsi que « Cette partition, dit M. Vander Strae- le font supposer les costumes. • ten, émane d'un musicien de talent. « Le style de chaque couplet ou air a Ad. Sirel. • quelque chose de noble qui empêche » de le confondre avec les chants d'opéra HELMONT (Charles-Joseph VAN), musicien, « proprement dits. Il est plutôt reli- compositeur, né à Bruxelles le 19 mars 1715, mort le 8 juin 1790, • gieux que théâtral. La déclamation et appartenait à cette famille d'une double « l'expression des paroles sont convena- célébrité, scientifique et littéraire, qui » blement observées.Chaque personnage fut une des gloires de la Belgique au « a son langage distinct. Le caractère XVIIe siècle. Il avait pour bisaïeul Henri • calme qui règne d'un bout à l'autre de Van Helmont, frère de Jean-Baptiste, » la pièce ne permettait pas que l'har- le médecin-physicien-poète, seigneur de « monie fût riche ni variée. Il est pos- Mérode ; il était le fils et le petit-fils de « sible, toutefois, que la symphonie pit- deux peintres distingués. Lignée de sa- « toresque interjetée entre les morceaux vants et de littérateurs d'un côté, d'ar- » de chant ait fourni au compositeur tistes peintres et musiciens de l'autre, » l'occasion de renforcer le coloris de réunissant en même temps la double » ses accords et de donner un libre cours illustration de la naissance et du patrio- » à son imagination. L'accompagnement tisme. « se faisait d'ailleurs au clavecin, et une Nous ne connaissons rien de l'éduca- » simple basse chiffrée suffisait pour gui- tion musicale de Charles-Joseph Van « der le chant. L'harmonie, bien qu'in- Helmont. L'auteur de la Biographie des » correcte parfois, décèle un musicien musiciens semble même avoir ignoré son » expérimenté. Selon le goût de l'épo- existence comme artiste compositeur. » que, le sujet est symbolisé par des Ce que nous savons de lui est dû aux • personnages allégoriques empruntés investigations de M. Ed. Vander Strae- • à la mythologie. L'intrigue est nulle; 5 HELMONT . 6 « c'est le caractère des divertissements Spiritus solemnis, 4 voc, 3 strom; par- o de n'offrir que des scènes plus ou tes 8 ; — 2« Laiida Sion solemnis, 4 voc, « moins bien raccordées, sans complica- 3 strom ; — 3° Dulcis Jesu, a duo tenore » tion d'incidents. Les vers sont détes- et strom. « tables. Les dix morceaux sont presque A ces motets a-t-il ajouté quelques » tous des ariosi offrant l'ancien type de messes? Le Catalogue des musiques sa- • la cavata et de l'air da capo. La coupe crées de J. Borremans le donne à croire. « est la même, à peu d'exceptions près. Mais l'absence du prénom nous fait » La déclamation est excellente et très douter si ces messes sont de Charles- • simple. Il y a dans le premier arioso Joseph ou de son fils Adrien. » comme un reflet de Haendel... Dans Ferd. Loise. • le troisième, la mélopée a une allure Edmond Vander Slraeten, La Musique aux » grave et solennelle qui impose et Pays-Bas. « émeut. Le suivant a un caractère dra- « matique plein de mouvement, d'éner- HELMONT (Adrien-Joseph VAN), « gie et de fierté noble. « musicien, compositeur, fils de Charles-Joseph, A l'époque où il était organiste à né à Bruxelles le 14 avril Sainte-Gudule, Van Helmont a composé 1747, mort le 29 décembre 1830. Initié des chœurs pour une pièce en langue tout enfant au mécanisme de l'art qu'il néerlandaise imitée de l'opéra italien devait professer, son éducation fut com- Griselidis, mise en vers par Ch.-J.Cam- plète. Il étudia le violon d'abord, puis maert et exécutée à la Monnaie, le les éléments de la composition et l'har- 23 janvier 1736, par la Société de rhé- monie rudimentaire, qu'on nommait alors torique flamande le Lis. En voici le titre : la basse continue.Dans l'entre-temps, il fit Griseldis, italiaens opéra, en voile choore ses humanités, excellent apprentissage van musieck, nieuwe composilie op de ita- pour un futur maître de chapelle. Comme liaensche manier, door Car oins-Josephus beaucoup de ses compatriotes, il prit le Fan Helmont, organist van de hooft- chemin de la Hollande, pour y appren- bercke van den SS. Michael en de Gu- dre à conduire la musique instrumentale. dula, etc. Il dirigea l'orchestre de l'opéra d'Am- Ajoutons à cela deux morceaux pour sterdam. L'incendie de ce théâtre le ra- clavecin qu'il a fait graver et imprimer mena à Bruxelles. H recueillit la succes- à Bruxelles. sion de son père dans la maîtrise des Voilà les œuvres profanes de Ch.-J. enfants de chœur et de l'église des Van Helmont. Ses œuvres sacrées sont Saints Michel et Gudule, le B décem- les suivantes : bre 1777. Il tenait déjà le bâton de chef lo Un prélude alla brève dans le pre- d'orchestre en 1772, comme le constate mier ton ; —2° un prélude idem, composé Burney, dans son journal de voyage, où pour le baron de Celles, en 1754; — il donne à Adrien Van Helmont le titre 3» deux préludes dans le cinquième ton ; de maestro di capella. Dès l'âge de neuf — 4° quatre préludes dans le cinquième ans, en 1756, il avait été attaché au ton, à plein jeu ; — 5" une fugue dans le chœur de la chapelle royale des Archi- cinquième ton. Ces œuvres sont indi- ducs, gouverneurs des Pays-Bas autri- quées dans un recueil qui porte en tête : chiens. En succédant à son père comme • Ex libris Joannis Francisci Libau, sacer- maître de chapelle de Sainte-Gudule, il • dotis vection capellani ecclesiœ collegia- remplaçait aussi Melchior Moris en qua- • lis DD. Michaelis et Gudulœ Bruxellis, lité de taille chantante à la chapelle « collegii minoris Sancli Spiritus Lovanii royale, aux appointements de 300 livres • alumni. Anno 1764. « du prix de 40 gros, monnaie de Flan- Comme chants religieux, on trouve dre. dans le répertoire de l'église collégiale Adrien Van Helmont était un vrai d'Anderlecht, en 1783, sous le nom de tempérament d'artiste, plein d'ardeur Ch.-J. Van Helmont : 1" Veux Creator et de fougue, et le patriote en lui n'était
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