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Notes des cours au Collège de France: (1958-1959 et 1960-1961) PDF

398 Pages·1996·82.265 MB·French
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Preview Notes des cours au Collège de France: (1958-1959 et 1960-1961)

. ' ' ••• . • .. , - -· - \. . : . 1 l' 1 ' ' " ,.,. ·-- -· '* • . ' ' • •• . • • " t • è ;-• . • ..' 9 ~ - ' ' ,, .C .. ' • •• P H I L O S O P H I E ' • • • ' ~ - KEBLEA.11-PO = ""'t-- • • - - - • • , • • . - . ' ' • . . ·" ,• .. , ~-.~~-~·. ...,' - .. ' ' • Bibliothèque de philosophie Collection fondée par Jean-Paul Sa1·tre et Maurice Merleau-Ponty • y~ -• . • ... ,\'.•, .. ·~ .. -· ..! . ..., •.•. ;, ... .. .. - -..'.•.. .~ - ~~. .,. .. : ''.!~:,. • . --.. --. .:.,,. , . , ·~.a;-~· ..·-"~.l·t\·--.,··•·, •·', '''l ,-J,...- •.., ,:·_r" ··"";>. • ·.·'l~. :r__'.:'_:": " :, ".. .• /.,_( ·. .:• .,r.« ,;., ;.',' •" .. .".",',.1,;, >.. . .•..-!:,•.:~. . -.•~. •-.,,~ .: ,~ ' ,-., If'!.,,, •. ...' • r.-,. ._. .•,. ~:.". ·' ,~ . , •v, : -·:c•.• , •'-. .,. .,. ·'", '• " ' A. ••• .•·: ··••·,•· •~v·•..; ··. ··.·•• ..-. ...r•t. .. , . ...... -..- ..'. .•.••,' . ...• .. - '• :-..•. .;..,.·.,.·L ..•.•.: " •' •I..•" ,, - ... ~_--·.,•~·7 ''~•,• ,J ~.•.f :' '.. \>· ::.,. ·.. . • '·· .•... v' , .,...,,. ....,. :l ....... ... r' • : .i .• ,,• . ; ·:, _ .~ -.,..: · . . . .. .. ·-:, .' .- .. .. ... ·. -~:. ... ·.; ,'. . .· ' . -'- t·· '.:'c - ' • ' ;•'~ > •; •,'. •, . ..: . ·, . f ... .. . ,.. -:· ... ..... ·- ..: .•, .. - ; UNIVERSlî~S DE PARIS BlSLJOTHÈOUE DE LA SOR'BONNE à. 1: $1. J Re IlP)•J•i OJ aL aAl tQ11!!# t80Ht "I t• 112a 51 PA-.$ ciOaE X O! 1iL: 01Ml4"~27 • fl'A)( }01CO.fl30·"4 Inv. : 1 1 SIGB bibl. : a r r • 9 SIGB ex. : su ppn: epn: SU • - . ' ' . S'P + S6 '3 N ..,-{ f ô ~ N O T E S D E S C O U R S A U C O L L È G E D E F R A N C E 1958-1959 et 1 960-1 961 Préface de Claude Lefort Texte établi par Stéphanie Ménasé Publié avec le concours du Centre national du livre 115 319672 4 - . - - - . . .•.. . - --·. .. -- . . G;ALLJMA~ .fJ .. -, . . .. . . - . . -. ..,. .. . . , . ; •,,' , -.. '' ..'' ~ • .• \ • ~ •• ' . . ~ t 1':~ ... - .. . '( i.'.. - _,! '., • r .,,,.. ' • • J ~ ~ ~. "' .,.. )• > ' • l (il .} • , ' ' r_ J: .}~. ; ~ .... " j ( .. ,- } .. ' .. .., ' . - - . . • f ' l , ... • {. • .•. ....l • .l. .- • • • • ~ . • • ' ·. .. i ' ~ ' •• ' ' • . " • . • . ~ • ' ' ' • " ' ; ' .. , .·), ' '•;, .. .. ., : ,·, • .... I". ~- • • ,. •• ••• ,.s. " , -.,•_ 4.1 - " . • -. . ........ . ..,..;.~ . . . ,,,• ........ ••• _ - . ...... .... ·- - .. -· • .... . 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L'enseignement de Merleau Ponty en 1961 comportait, comme les années précédentes (à l'exception de 1959) deux séries de leçons. La première, la principale, dont je viens· de mentionner l'objet, était réservée au jeudi, la seconde, fixée au lundi. Celle-ci, qui faisait large place à des commentaires de textes, portait sur Philosophie et non-philosophie depuis Hegel». J'en avais c moi-même autrefois transcrit les notes qui furent publiées en 1966 dans Textures, une revue de faible tirage. On les .. trouvera également dans ce volume. A l'époque, en dépit du succès que les livres de Merleau-Ponty avaient connu de son vivant, ses travaux n'intéressaient qu'un public assez restreint. Les philosophes qui captaient alors J'attention avaient pris soin d'ignorer le tournant qu'il avait fait prendre à la phénoménologie et l'accès qu'il avait ouvert à tme ontologie d'un nouveau genre - indirecte selon sa for- « », ·ant dans une m ê m e interr ogation les probJ, ll mu1 e - en h J . d l ernes ·Josophie, de la psyc o og1e, e a psychanaf e ]a p h d J, rt t d I I . , Yse d t . ces de la nature, e a e e a ttterature et d ' es sc1en . , , , . ' e 1 d ·t· ue Ces dern1e res annees, comme s avait f.alf I )a pol iq . , . d d J 1' d u l u'e)Je conntlt une pe r10 e e atence, œuvre e Merleau. q voit de plus e n plus largem ent reconnue, tant Ponty se C' d en t , hors de France. est o n e res opportunéme t Ue France ~ d l' . . . . d M d n itions Gallimar , à 1n1t1a t1ve e arc e Launay que 1e s . d , C 11, ' . t les deux derniers cours onnes au o ege. Ainsi pub l1en . d' . 1 ve complétée la re at1on un enseignement dont se r . . Ou t cteu rs du philosophe avaient eu conna issance par les I I es e · d C 11 ' · ' résumés rédigés pour l 'Annuaire ~ o e~e JU~q u en 1960 (reproduits par Gallimard sous le titre Resumes de cours, en 1966 ). En outre, Stéphanie Ménasé a eu l'heureuse idée de joindre aux notes des cours de 1961 celles du cours de 1959 (« Possibilité de la philosophie aujourd'hui"). Comme on le verra, celui-ci, que Merleau-Ponty présente dans son résumé comme une parenthèse dans l 'étu de du concept de nature qui l'a occupé durant les deux années précédentes et avec laquelle il compte ·renouer l 'année suivante, inau. .. gure un questionnement qu'il poursuivra, justement, en 1961 suivant des voies différentes. Les notes des trois cours à présent publiées forment un ensemble d'autant plus inté- ressant qu'elles font mieux entrevoir la suite de son livre inachevé Le visible et l'invisible. &t-il besoin de le signaJer, les notes que rédigeait Mer leau-Ponty en vue de ses leçons ne lui fournissaient qu'un ~p~ui. Tou~ c~ux qui l'ont entendu se souviennent qu'il ne lisai~ pas, Jetait seule~ent un regard sur ses feuilles, et, manifestement, se fiait au mouvement de sa parole. En outre, le contraste est frappant entre les Résumés savam ment compo~és: élégants, qui mobilisaient son d'écrire, art les ~otes Jetees ~ur 1~ p~pier, sans souci de la syntaxe, ~ disco~t1nues, parfois ell1pt1ques au point de faire douter parfois ~e leu.r sens. Telles quelles, elles témoignent néan ::;o!ns unf, dans dd ~1b~rté. la recherche d'une nouvelle onto to~~:, l'i~~~ ;cnt, ~goureusement gouverné, ne donne pas qui excèdent de loin son propos. es a on antes .. • 8 Le cours de 1959 est précédé d'un plan qui s'avère ff ctivement suivi. La première partie porte sur Notre « e et de non-philosophie la seconde, sur les deux philo- » ; é ta 1 H 'd · hes, Husser et e1 egger, qui en viennent à définir « P h • (' ' ' S0 la philosop 1e par. 1nterrogat1on m~A m~ s~r ~on sens et sa sibilité En fait, dans cette partie, 11 s agit de restituer f ». 05 r itinéraire, pour mettre en évidence, chez l'un et chez l~~tre, un déplacement des problèmes qui s'effectue sous 3 , ffet d'une exigence interne et ne saurait donc se conce- 1 e.r en termes de rupture, encore moins de reniement. ;f~s encore que l'exploration de Husserl, à laquelle Mer leau-Ponty s'~ta.it attaché~ plusieurs repris~s, celle de Hei degger est prec1euse tant tl se. montr~ so~c1eux à la fois de le défendre contre de fausses 1nterpretat1ons et fer1ne dans la critique - il est. vrai, brèv~ - d'un~ ontologie ~irecte, dont le risque serait de conduire le philosophe au silence, alors que c'est au contact du monde de la vie et à travers l'art et les aventures de la s.. c. ience qu'il peut chercher l'« expression indirecte» de l'Etre. Peut-être faudrait-il à la lecture de ce texte s'interroger sur les raisons p our lesquelles Merleau-Ponty s'interdit de faire apparaître p lus clairement la distance qu'il a prise vis à-vis de Husser l et de Heidegger. La construction du cours, me semble-t-il, à la fois la fait découvrir et la masque. C'est, disais-je, l'état présent de non-philosophie qui s'avère à l'origine d'une interrogation sur la philosophie, son sens et sa possibilité. En affinité avec les deux philosophes, Merleau-Ponty, croit-on, fo1·n1ule une alter11ative radicale : ou bien, ou bien - soit la mort de la pensée, cette pensée qui avait, fût-ce au prix d'un égarement, gagné sa hauteur dans la philosophie, soit sa renaissance, à la faveur d'une remise en mémoire de son origine, d'un abandon de l'il lusion qu'elle pût se définir comme pensée détachée. Tou tefois, dès la première partie du cours, Merleau-Ponty ne saisit pas seulement dans la non-philosophie les signes d'un emportement dans un extrême naturalisme et dans un extrême artificialisme. Certes, il les indique, en particulier quand il mentionne les derniers développements de la technique qui vont jusqu'à rendre crédible la menace d'un :éantisse~ent de l'humanité, mais, déjà, l'emballement ns la fiction se voit dénoncé :- Ces manières de penser c 9 esque oniriques, musée des horreurs.» On ne son , · d Peut t Pr 1 e sa résistance a a tentation u catastroph· ou er d . . d , t isme d . note-t-il que, la science mo erne est des ses déb · st . tn d' , A t , · Uts 51 travaillée par la contra 1ct1on, croyan n avoir« affaire (JU' ' tructa inséparables de l'homme• et postulant a es c Ons d' . . . une d e en soi, cette contra 1ct1on restait touJours masqu, nat ur . d' . A . l ee e recours à la raison 1vine. u contraire a scien « par l , d , c. d ce 1 d'aujourd'hui ne peut pr~ten re a un te 10n ement, elle est manifestement humaine et, alors, le cercle homme nature est évident.,. Entendons ~ue, quel~e.s .que soient les tentatives d'évasion vers l'un ou I autre. pos1t1visme, le cercle s'est fait reconnaître. Ce langage ne laisse pas supposer que Merleau-Ponty épouse l'idée d'une alternative radicale. Au demeurant, n'oublions pas sa phrase : Ma thèse : cette « décadence de la philosophie est inessentielle. » Dans le passage que j'évoque, il ajoute, se préservant de toute emphase : «(. .. )ce qui est situation de crise pour notre pensée pour1·ait être point de départ d'un approfon dissement : les énergies qui sortent du cadre du monde constitué dévoilent la contingence. Mais cette prise de conscience d'un Boden, d'une sédimentation pourrait être redécouverte de la nature (à condition qu'on ne conçoive pas cette nature comme la décrit la science objectiviste et comme cause universelle en soi), redécouverte d'une nature pour-nous comme sol de notre culture et où s'enracine en particulier notre activité créatrice qui n'est donc pas incon ditionnée, qui a à maintenir [la] culture au contact de l'être brut, à la confronter avec lui. • La pensée de Merleau-Ponty veut s'ancrer dans le présent. Au tout début de son cours, écartant l'idée de« justifier (la recherche ontologique) à partir d'[une] histoire de la phi losophie il annonce son intention : plutôt se transporter », « dans le présent, caractériser la recherche ontologique à partir du vide philosophique où nous sommes et qui est li~ à toute notre histoire». Je ne postule pas, précise t·tl au~itôt, identité philœophie-histoire, parallélisme « ponc!Uel de ~ilion philosophique et socio-historique ( ... ) - 1?1ais la ~uestion est donnée - la mise en question de la P~tl?5°phie_ [est] d?nnée par noue temps •. Soit, ce propos re1omt scelui de Heidegger comme celui de H11sserl à cette ~ réserve près qu'il veut détecter dans le présent~ la vie 10 sociale, dans le changement de la configuration historique e nouve lle épreuve de la contingence, celle d'un autre un , , · rapport au .';o 1 ou enracine notre activité créatrice. Le .'> résent n 'est ? o~c pas ce moment ~ui se détache de l'his· P ire où surg1ra1t la gr·ande alternative qui cheminait sans tO , , 'l , i 'elle fût pensee : est epa s, opaque. Si nous pouvons 1 qu ' ''l dé · · nomme r, c est qu se signe précisément au signe de 1 1 : non-philosophie. Cependant, par non-philosophie, il ne 1 faut pas se~le me ~t entendre an?ul~ti.on de la philo~ophie ; Ile inclut a la fois des modes d act1v1té et de connaissance ~trangers à la philosophie et tout ce qui, en dehors du ~hamp institué de la philosophie, atteste un nouveau régime de pensée et, loin de nous faire perdre l'exigence philo sophique, la relance. Ainsi, la littérature, la peinture, la musique contemporaines peuvent-elles nous aider à prendre la mesure de la question qui est donnée. Dans un des textes rédigés pour servir de préfaces aux études rassemblées dans Les Philosophes célèbres (Mazenod, 1956), Merleau-Ponty écrivait déjà : Une philosophie « concrète n'est pas une philosophie heureuse. Il faudrait qu'elle se _tienne ~rè~ de ~'~xpérien~e, et, po~rtant, qu'.elle ne se limite pas a 1 emp1nque, qu elle restitue le chiffre ontologique dont elle est intérieurement marquée. ( ... ) On peut attendre beaucoup d'un temps qui ne croit plus à _l a philosophie triomphante, mais qui, par ses difficultés est un appel per1nanent à la rigueur.» Ces lignes éclairent la portée des analyses que nous évoquions. Le partage que Merleau-Ponty annonce dans son plan entre notre état de « non-philosophie et les problèmes de la philosophie » « » dissimule celui qui est opéré en fait, à l'examen du temps présent, entre ce qui est signe de méconnaissance ou rejet de la philosophie et ce qui est signe de pensée fondamentale (ter1ne introduit dans les leçons sur l'ontologie carté « sienne et l'ontologie d'aujourd'hui»). Or, cette pensée-là vit dans la littérature et l'art contemporains comme elle vit, quoique autrement, dans la philosophie de Husserl ou Heidegger. Toutefois, je le rappelle, Merleau-Ponty fait silence sur le sens d'un projet qui l'oppose à Heidegger. Celui-ci, à la fin de sa vie encore, dans l'entretien du Spiegel (Mercure de France, 1972, trad. Jean Launay), interrogé sur sa condamnation de l'art moderne qu'il avait jugé Il

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