ebook img

Nietzsche : majestueux petit silène socratique ou Socrate éducateur de Nietzsche PDF

190 Pages·2010·63.03 MB·French
by  
Save to my drive
Quick download
Download
Most books are stored in the elastic cloud where traffic is expensive. For this reason, we have a limit on daily download.

Preview Nietzsche : majestueux petit silène socratique ou Socrate éducateur de Nietzsche

JEAN-FRANÇOIS BERGERON NIETZSCHE : MAJESTUEUX PETIT SILENE SOCRATIQUE ou Socrate éducateur de Nietzsche Mémoire présenté à la Faculté des études supérieures de l'Université Laval dans le cadre du programme de maîtrise en philosophie pour l'obtention du grade de Maître es arts (M.A.) FACULTE DE PHILOSOPHIE UNIVERSITÉ LAVAL QUÉBEC 2010 Jean-François Bergeron, 2010 Résumé Socrate, incontestablement, est la figure par excellence du philosophe. Le récuser, c'est renier l'amour de la sagesse et tout ce qu'il y a de meilleur chez l'Homme. Or, ce spectre socratique, toujours en quête de quelque jeunesse à corrompre, a profondément séduit, troublé et offensé Friedrich Nietzsche. En réalité, le ver socratique serait si vivement ancré au sein de l'œuvre et de l'existence du philosophe allemand que toute compréhension de ce dernier passerait inéluctablement par un retour au vieux silène athénien. Embrasser Nietzsche, c'est comprendre à nouveau Socrate, les enseignements de celui-ci. D'ailleurs, nous présentons ici, à l'aulne du thème crucial de l'éducation, pourquoi Nietzsche rejeta Socrate tout en se révélant son plus grand amant, pour ainsi dire. Notre préoccupation centrale est la problématique du philosophe idéal ou, pour résumer d'un coup toute notre pensée, de l'Homme idéal, étoile polaire de toute démarche éducative, de toute tentative d'élévation, de civilisation. Abstract Socrates is doubtless the philosopher par excellence. To repudiate him is to cast off the love of wisdom, together with what is best in our common humanity. Yet the spectre of Socrates, always involved in the corruption of young people, profoundly seduced, troubled, and offended Friedrich Nietzsche. In truth, the Socratic worm is so deeply imbedded and active in the work of Nietzsche that a proper understanding of the German philosopher requires coming to terms with the Athenian Silenus. To grasp Nietzsche is to reconsider in a new light the teachings of Socrates. Focussing on the always crucial issue of education, we try here to understand why Nietzsche rejected Socrates, while appearing to be, at the same time, his greatest lover. Our ultimate concern is the problem of the ideal philosopher, or, in a word, of the ideal human being, of the ultimate aim of education, culture and civilization. À ces sirènes nietzschéennes auxquelles certains mythes me forcent encore à croire Ill En guise de prélude : quelques infernales balises Tout cela, d'ailleurs, exprime autant la qualité que l'être de chaque chose, au moyen du faible auxiliaire que sont les mots ; aussi, aucun homme raisonnable ne se risquera-t-il à confier ses pensées à ce véhicule, surtout quand il est figé comme le sont les caractères écrits. PLATON, Lettre VII, texte établi et traduit par Joseph SOUILHÉ, 342e et 343a, p. 52. C'est pourquoi tout homme sérieux se gardera bien de traiter par écrit des questions sérieuses et de livrer ainsi ses pensées à l'envie et à l'inintelligence de lafoule. PLATON, Lettre VII, texte établi et traduit par Joseph SOUILHÉ, 344C, p. 54. Si c 'était à refaire ? Il y a quelques erreurs puériles que j'éviterais peut-être, ou pas ! Mais je rechercherais encore la vérité [...] André C. DRAINVILLE, tel que cité par Marie-Claude FORTIN, « La littérature Une arme dangereuse », La Presse (Montréal), (dimanche 5 septembre 2004), section arts et spectacles, p. 1. J. i Mais je ne recule pas sur ce que j'ai dit. J'assume tout. Même les horreurs. Même les injustices. Je réclame simplement le droit de penser tout haut. Je réclame aussi le droit de me tromper. Je ne cherche même pas à avoir raison. Je veux seulement comprendre [...] Pierre FALARDEAU, « En guise d'avertissement », Québec libre ! Entretiens politiques avec Pierre Falardeau, p. 22. IV J'ai déjà dit que je n 'écris pas pour les petites gueules. FRÈRE UNTEL (Jean-Paul DESBIENS), « La faculté de mon cœur Impasse de la pensée canadienne-française », Les insolences du Frère Untel, chapitre 3, p. 56. Mais ne t'attends pas de connaître des conditions faciles ; au contraire, si tu travailles diligemment, tout ton temps sera pris par les soucis. Sache que Dieu ne repousse pas autant d'efforts. Car sur l'onde rapide, sur la terre et sur l'immense Olympe, Lui aussi règne sur l'activité. Pourquoi vivre une vie de mollesse, où presque rien ne sépare le vivant des morts ? Celui-là meurt d'avance qui, tenu pour rien, dort inactif pendant les années et mène une vie sans renommée. Etienne de LA BOÉTIE, « À Michel de Montaigne », LA BOÉTIE ET MONTAIGNE sur les liens humains, p. 263. Remerciements Si nous ne les déshonorons point en leur communiquant notre reconnaissance la plus solide, nous aimerions tout d'abord remercier notre famille, donc notre père André, notre mère Doris, notre frère Simon et, au risque de faire sursauter ce bon vieux Pascal1, notre chat Sacco qui durent pendant longtemps et même encore aujourd'hui courageusement nous endurer pendant nos études dites supérieures. Sans eux et leur soutien, nous n'eussions rien accompli. Nous laisseront-ils ajouter avec certitude que nous aurons encore besoin d'eux pendant longtemps ? Secundo, c'est à notre maître, Thomas De Koninck, bien craintivement - car il est si terrible - que nous désirerions partager notre plus vive et sincère gratitude. Nous lui rendons grâce d'avoir su nous guider, sans nous enchaîner (à moins que nous fussions victime de quelque tour socratico-ironique dans lesquels il s'avère un redoutable expert). Vous nous permettrez aussi, sans nullement exagérer, de lui souligner que sans lui nous n'effectuâmes jamais une maîtrise en philosophie. Nous effrayaient bien trop les spécialistes qui errent dans nos universités et qui, même s'ils sont tout à fait brillants, possèdent la fâcheuse lacune de s'empêcher de réfléchir. Nous espérons aussi que son gouvernement, que nous saluons d'ailleurs fort respectueusement, continuera à le soutenir pendant longtemps, car étant si ancré au fond de notre lugubre caverne, nous aurons encore besoin de son savant rayonnement pendant de longues années. Tertio, nous nous inclinons révérencieusement devant les conseils judicieux du camarade-collègue Marc-André Brie qui nous tira de certaines impasses de natures allemandes (mais nous ne parlons guères ici de femmes). Il nous guida aussi judicieusement pour notre résumé en anglais tout comme notre maître. 1 « Bassesse de l'homme jusqu'à se soumettre aux bêtes, jusques à les adorer. » Biaise PASCAL, Pensées, texte établi par Michel LE GUERN, fragment 49, p. 84. VI Quarto, nous remercions tout ceux qui de près ou de loin nous alimentèrent, bien malgré eux, et auxquels nous fîmes référence ou pas dans ce petit écrit. Un salut particulier aussi à Socrate Ouellet, grand nietzschéen méconnu. Il m'appert impératif de saluer l'excellent travail de toutes les personnes qui œuvrent obscurément au bon fonctionnement de nos bibliothèques universitaires si fondamentales pour notre travail en dépit des compressions budgétaires dont elles sont victimes. Plus précisément, j'envoie mes plus authentiques remerciements à Richard Dufour, conseiller à la documentation en philosophie et psychologie, qui nous dégagea certaines pistes pour des questions impossibles. Finalement, il nous faut reconnaître le soutien, par l'entremise de généreuses bourses, du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada (CRSH/SSHRC) et du Fonds québécois de la recherche sur la société et la culture (FQRSC) pour poursuivre nos études de deuxième cycle. Voilà, que le combat advienne ! Vil Table des matières Résumé i Dédicace ii En guise de prélude : quelques infernales balises iii Remerciements v Table des matières vii Avertissement 1 Note sur les fragments posthumes 2 Nietzsche : majestueux petit silène socratique ou Socrate éducateur de Nietzsche 3 Introduction 4 De l'urgence 6 Le projet 8 Problématique 9 Description du projet 10 Nietzsche et Socrate : l'union malicieuse 13 Nietzsche pourfendeur de Socrate 14 Une vieille formule insignifiante : le connais-toi toi-même socratique 15 L'antipoison : le deviens ce que tu es nietzschéen 25 Un décadent exemplaire 32 Un morbide arachnéen dépréciant la vie 33 Autres syndromes de la décrépitude socratique 41 Socrate mourant : une icône à brûler ou préserver ? 47 S'il fallait choisir : la ciguë ou la croix, Socrate ou le Christ ? 59 Nietzsche : philosophe vitalement suspicieux 62 • Nietzsche amant de Socrate 65 vin Un maître à penser 66 Un petit triangle amoureux charmant : Nietzsche, Socrate et Xanthippe.... 76 Des éducateurs erotiques 80 Sous le signe de Dionysos 82 Le philosophe idéal 85 1° Le fil d'Ariane 85 2°La lutte contre la double ignorance des défenseurs de l'objectivité 89 3"La redescente 91 4° Le prytanée ou la mort ! 93 5° Pour tous et pour personne ! 102 6° Par-delà la caverne contemporaine 104 7" L'objet premier de toute éducation 106 8" Petite précision : Socrate, Nietzsche et la maïëutique 109 9" Le maître : un exemple édifiant 111 10" Le courage 114 11" La langue des philosophes, savants et autres sages 118 12°L'esprit libre 124 13"Le masque du maître 127 14e'Le rire de l'éducateur 133 15" Les philosophes : de joyeux vivants ! 136 Un songe nietzschéen : le Socrate musicien 143 L'honteuse destruction des génies 145 Conclusion 149 En guise d'épilogue : un appel aux maîtres ! 156 Bibliographie 157 Avertissement Sommes-nous fou d'avoir mis autant de notes, un nombre si considérable de références à un si petit travail ? Plus d'un lecteur, fort noble il va sans dire, le reconnaîtra. Or, si nous donnons d'emblée raison à de telles remarques extrêmement fines et brillantes, soulignons donc orgueilleusement et exultant que c'est, aussi, notre plus grande fierté ! Effectivement, elle témoigne éloquemment, pour nous qui possédons un esprit si médiocre, de notre profonde humanité qui toujours nous attire vers quelque beauté... Diantre ! Voilà notre modeste prétention ! Quoi donc, faudrait-il s'attacher au laid, aimer le laid et, de surcroît, le citer ? En réalité, nous sommes bien heureux de n'avoir point bêtement sombré en quelque marécage nauséabond où des œuvres de pacotilles nous auraient bien tristement sustenté l'âme et le cœur ! La vie est trop courte pour de pareilles balivernes ! Or, pour ceux qui désireraient obtenir de notre part une explication soi-disant sérieuse à cette pléthore orgiaque de notes, précisons simplement qu'elles se dresseront tels ces murs invincibles d'inexpugnables forteresses contre tous nos zoïles qui clameront que nous dévions des écrits auxquels nous référons copieusement. Ils n'auront eux aussi, pour une fois, qu'à lire les références que nous leur donnons. Si, en plus, nous transcrivîmes souvent de longs passages, c'est pour faciliter la recherche ou la mémoire du lecteur et, personnellement, pour nous permettre de mémoriser les passages clefs sur lesquels s'appuie sans gêne aucune notre long parcours réflexif. De plus, à supposer que nous n'ayons rien raisonné et écrit de valable, le lecteur paresseux ou intelligent, deux caractéristiques trop fréquemment intimement liées, se satisferait sans doute uniquement de la lecture desdites notes qui constitueraient alors un assez bon recueil de citations portant essentiellement sur Nietzsche, Socrate et l'éducation. En un sens, il verrait alors le squelette de notre écrit qui, en dépit de sa laideur intrinsèque et tel le fameux silène, possède pourtant en son sein de beaux et somptueux diamants propres à enrichir plus d'une personne... Mentionnons cependant que, parfois, fier de nous enorgueillir d'avoir pensé et écrit, à tort, il va sans dire, une remarque potentiellement perspicace et neuve, nous filmes toujours, non point déçu, mais charmé de constater, d'ordinaire des mois, voire des années après notre éclair de génie, qu'un auteur en vue y avait lui aussi pensé. Or, bien des notes, loin de représenter nos sources reflexives s'avèrent plutôt d'heureuses

Description:
volonté de puissance ; de même, toutes les fonctions de la vie organique . nihilisme, en refusant de voir l'idéal de leur soi ou, simplement, un joli voile atteste ses liens avec la religion et ses racines mythiques. KIERKEGAARD Soren Aabye, Post-scriptum définitif et non scientifique aux Mie
See more

The list of books you might like

Most books are stored in the elastic cloud where traffic is expensive. For this reason, we have a limit on daily download.