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Nature et faune : revue internationale pour la conservation de la nature en Afrique = Wildlife and nature : international journal on nature conservation in Africa PDF

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Nature Faune et REVUE INTERNATIONALE POUR LA CONSERVATION DE LA NATURE EN AFRIQUE Gestion de la Faune, Am^nagement d'alres prot6g6e8, Conservation dee ressources naturelles. INTERNATIONAL JOURNAL ON NATURE CONSERVATION IN AFRICA Wildlife and Protected Areas Management and Natural Resources Conservation. Volume 8. nM. Octobre-D6cembre 1992. October-December 1992. t"*.-''•-^^^^^SiKSFi^^^lSIKlKlfi'^IS^fliRtrK Organisation des Nations Unies ^<'Cv >^ Programme des Nations Unies pour pourrAlimentation et I'Agriculture W(/ ^^0^M^^#si TEnvironnement Foodand Agriculture Organization ^y UnitedNations Environment oftheUnitedNations Programme FAO Regional OfTice for Africa Bureau Regional de la F.A.O. pour TAfrique - Accra (Ghana) La revue Nature et Faune est une publication Internationale Nature et Faune trimestrielle destinee a permettre un echange d'informations et de connaissances scientifiques concernant la gestion de Volume 8. n°4 OOccttoobbreer--DDeecceemmbbreer 11999922.. Jltaiofnaudnees,rIe'sasmoeunrcaegsemneatnutredlelsesasiruersleprcootnetigneeensteatfrliacacionn.serva- "Nature et Faune" is a quarterly international publication de- dicated to the exchange of information and scientific data on wildlife and protected areas management and conservation of natural resources on theAfrican continent. Editeur - Editor Eric Caufriez : Ass. Editeur -Ass. Editor : J. Thompson Conseillers -Advisers : J.D. Keita, ^. Darroze Nature et Faune depend de vos contributions ben6voles et volontaires sous la forme d'articles ou d'annonces dans le domaine de la conservation de la nature et de la faune sau- vage dans la Region. Pour la publication d'articles ou tout renseignement complementaire, ecrire a I'adresse suivante: "Nature et Faune" isdependent upon yourfree and voluntary contributions in the form of articles and announcements in the field of wildlife and nature conservation in the Region. For publication of articles or any further information, please contact: , :!^. Revue NATUREETFAUNE / F.A.O. Regional OfficeforAfrica ,^p P.O. BOX 1628 ACCRA %f4-'' (Ghana) 1^ Sommaire -Contents Editorial 3 La Conference des Nations Unies sur L'Environnement et le Developpement durable 4 Food habits of blue monkeys on Mount Meru, Tanzania 16 1993 United Nations List of National Parks and Protected Areas 26 Biodiversity - a key resource fordevelopment 27 TRADUCTIONS -TRANSLATIONS 32 Le contenu desarticles decette revue exprime lesopinionsde leurs auteurset ne reflate pas n6cessairennentcellesde la FAO, du PNUE ou de la redaction. II n'exprime done pas une prise de position officielle, ni de I'Organisation des Nations Unies pour I'Ali- mentation et I'Agriculture, ni du Programme des Nations Unies pour I'Environnement. En particulier les appellations employees danscette publication et lo presentation des donn6es qui yfigurent n'impliquentde la partde ces Organisations aucune prise de position quant au statutjuridique des pays, territoires, villes ou zonesou de leursautorit^s, ni quant auxtraces de leursfrontidres ou limites. — Printed by The Advent Press Accra EDITORIAL Voici maintenant quelques mois, Rio de Afewmonthsago, RiodeJaneirohosted Janeiro accueillait 30000 hotes autour d'un 30,000 guests for an ambitious but priority objectif ambitieux mais prioritaire: concilier objective: reconcile the management of en- gestion de I'environnement et developpe- vironment and development, rally goodwill ment, rassembler les volontes et les efforts and effortstoachieveasustainable manage- pourunegestiondurabledes ressourcesde ment ofthe resources ofthe Blue planet. la Planete bleue. Since then, after both the disappointed Depuis, apres que degus et satisfaits and satisfied have expressed their views aient pu s'exprimer sur tous les medias du through the media all over the world, mea- monde, lesdispositionsannonceesa Rio se sures announced in Rio are being put in mettent peu a peu en place. Le Sommet de place little by little. The Earth Summit cer- laTerre n'etait-il pas en fait surtout un point tainly served as a point ofdeparture. de depart ? Financing of decisions made and pro- Le financement des dispositions et pro- grammesdrawnupin Rioand recentlyadop- grammes mis au point a Rio et recemment ted by the U.N. General Assembly in New adoptes par I'Assemblee generale des Na- York, will not be easygiven the present eco- tions Unies a New-York, ne sera pas une nomicsituation. Nevertheless, everyperson chose aisee dans le contexte economique should use the means at his disposal to ma- actuel. Neanmoins, chacun doit egalement nage natural resourceswith a long-term ob- employer les moyens dont il dispose pour jective. gerer les ressources naturelles avec le sou- ci du long terme. With our concern for the future genera- tion, it becomesall the more real that it is ur- Et ce avec le souci de LA generation fu- gentto actTOGETHER from now on. ture,tant il estvraiqueletemps nouspresse desormais a ENSEMBLE. agir La Conference des Nations Unies sur I'Environnement et Durable le Developpement "le sommet de la terre" Rio de Janeiro, Bresil 3 - 14juin 1992 par E. Caufriez * Rappelez-vous, juin 92 fut un mois pas ni un travail considerable dans la preparation comme les autres... de la Conference. Mais I'importance prise par les ONG dans ce grand concert planetaireest Une effervescence diplomatique et media- indeniable et cette evolution etait souhaitable tique a cristallise I'attention et les esperances si Ton considere letravail accompli parcelles- delaterreentiereaI'occasiondelareunionde cisurleterrain. IIestcertainquelesONG pren- laplupartdeschefsd'Etatetdegouvernement dront une part active dans le processus com- de ce monde lors de la Conference des Na- plexe et ambitieuxamorce a RiodeJaneiro. tionsUnies surTEnvironnement etle Develop- pement, que Ton retiendra sans doute sous Les satisfaits et les degus de I'appellation "Sommet de la Terre" ou encore Rio... "Sommet PlaneteTerre". En fait, cet evenement, et ses annees de On ne peut nierque le Sommetde laTerre preparation,servirentegalementdecatalyseur fut un progres essentiel dans la prise de auxdialogues, auxechangesdevuesetde re- consciencecollectivedugenre humain, etsin- flexions, mais aussi a une intense activite de gulierement de ceux qui le dirigent et I'adml- lobbying, au niveau de toute la planete, sur la nistrent, surlefaitquelaTerreetsesresidents question crucialedeI'avenirdu genre humain, reclament une gestion plus durable et plus notre avenir, et celui de nos enfants... Equitable de ses ressources. L'Hommeayantprisconsciencedeslimites Rioestaussi unengagementquimarquele de sa planete et de la disparite de I'utilisation debutd'unenouvelleepoque, empreintedere- deses ressources, ildevenait urgentdetracer sponsabilite ecologique face a une humanity unevoie pour redresser la situation ! toujours plus nombreuse aspirant a plus de Divers Programmes et Agences speciali- bien-etretout en preservant son avenir. seesdesNations Uniesont bien entendufour- Rio est done un pointde depart, une prise lepapierenvironnementetoeveioppement,en de conscience et I'amorce d'un dialogue plus offrantvingt-septPrincipesquiconstituentde- constructif, et en cela I'on peut paiierde suc- sormais le cadre dans iequel devrait prendre c6s... formetouteactiondedeveloppement. Certes, le depart a connu quelques rat^s: Les besolns et les devoirs des uns et des la Charte de laTerre Initialement pr6vue s'est autres sont prociames en soulignant la re- transform6een uneDeclarationdeRiodepor- sponsabilite de chacun vis-^-vis de I'environ- t^esymbolique, laDeclarationdeprincipesfo- nement, patrimoine commun de I'humanite restiersadopteefaitautoritdmais n'est pasju- entiere, presente etkvenir. ridiquement contraignante, certains engage- Quelques principesfortsysont clairement ments restent vagues et demandent a etre enonces tels que la liaison entre I'environne- fix6sau niveaudes cliiffresetducalendrier, et ment et le developpement durable, la notion le plus grand utilisateurdes ressources gene- "pollueur=payeur", laresponsabilitedesEtats tiquesdu monde s'est bien gard^de signerla vis-^-visdeleursvoisinspourcequitoucheles Convention surla Diversity Biologique... questions d'environnement qui, c'est bien Etsurtout, lespaysdeveloppes, auxprises connu, neconnaissentpaslesfrontidres. Mais avecleurssoucisbudgetairesetlafaiblessede encore: la transparence de I'information (par I'dconomie mondiale, n'ont guere concretise exemple en matiere d'activites k risques, de lesattendusfinanciersde ce sommet. produits dangereux), la generalisation des Sansdouteles exigencesde certains pour etudes d'Impact environnementales, impor- un changement radical ont et6 plus que d^- tance de la participation des populations, des Ques. Mais pouvait-on ralsonnablement atten- communautes, desfemmes etdesjeunes no- dre plusd'unetelle reunion ? tamment, et, ce qui est une evolution recente Le succ6s ou I'echec de Rio apparaftra dansI'ethiqueInternationalemaisquinefaisait mieuxdanslesmoisetlesann^es^venir, mais aucun mystere depuis longtemps, I'influence il esttrds probablequela r^alitesesituera en- desastreuse des conflits armes sur I'environ- tre cesdeux extremes. nement et ledeveloppementdurable... II n'est pas impossibletoutefois que la De- Cinq documents majeurs pour claration de Rio soit remise sur la table lors un Sommet. d'une procliaine occasion. L'on evoque d'ail- leurs le prochain 50eme anniversaire des Na- tions Unies en 1995. La Declaration de Rio sur rEnvironnement et le Deve- Les Principes forestiers. loppement. L'expression "Principes forestiers" est en Vous trouverez un poster avec le texte in- fait une abreviation pour "Declaration de prin- tegral de la Declaration de Rio au centre du cipes, non juridiquement contraignante mais journal. faisant autorite, pour un consensus mondial Cette Declaration, kdefautd'etrelaCharte surla gestion, la conservation et I'exploitation delaTerreinitialement prevuedanslesprepa- ecologiquementviabledetouslestypesdefo- ratifs du Sommet, a le merite de concilier sur r§ts". ^M^^M • Larehabilitationestencoreenvisageable... (Rehabilitation isstillpossible) • Mmh,oul. {3^'ailleursilseraitimpossibledeconstruiredu neufI (Mnnhyes, infact, itwillbeimpossibletostart afresh) ^ (illustration :A.Wojogbe) Mr.JusticeD.F.Anrtan,aiorsVice Presidentdu Conseil provisoiredelaDefense Nationale,signelaConventionsurlaDi- versityBioiogiqueaunomdelaR6publiquedu Ghana. MrJustice D.F.Annan,thenViceChairmanofthe PNDC,signingtheConventionon Biological Diversityforthe Republic ofGhana. (UNPhoto 180406/Joe B.SillsIII) VaPluscferichessesd^MtoNaturequ6danft R6sumonsdoneeedocumentenquelqiies I I'ensembledesbanouesdumonde" pointsmajeurs, en lescommentant partois: (Publicityde iaCitybankdansun num6rod« - Reconnaissance de la souverainet^ des I'hebdomadairSeobmr6mseiltiedne,VReijoa), paru lorsdu Etats k exploiter...durablement...leurs res- sourcesforesti^res, sanscompromettreI'envl- ronnementdesEtatsvoislns (Principes1 et2); L'onadonefinalement6cart6pourI'lnstant une Convention qui aurait r6glement6 juridi- - Reconnaissance des rdles multiples des quementlagestiondesfor§tsen iasubordon- fordtsetdelan^essit6d'unegestiondurable nant k des preoccupations 6cologlques. Le satisfaisantk I'ensemblede ces r6les (Pream- prIncIpe meme d'une convention 6talt consl- bule,Principes2,4et6).Laproductiondebois d6r6 par plusieurs pays producteurs de pro- neseraitdoneplusqu'unobjectifd'amdnage- dultsforestlerstropicaux comme une attelnte ment parmi d'autres. Et ce qui 6taitjusqu'it kleursouveralnet6etkleurcapaclt6dedeve- present implicite dans la gestion forestidre loppement. Suite k cette pol6mlque entre le devraitreprisencomptedemanidreplusex- Nord et le Sud, le Sommet aura done produit plicite dans les objectifs d'amSnagement et un document tres decri6 par les ONG de la lespolitiquesforestidres.LeProgrammed'ac- conservation, quivoiententreautresdansson tion forestier tropical exprime d'ailleurs ce caract^re non contraignant une faiblesse ma- concept. jeure. Les pays forestlers tropicaux redoutaient - Les politiques foresti^res nationales de- surtout qu'une telle Convention ne fournlsse vralent reconnaitre les droits des peuples fo- les arguments juridiques pour des mesures restlers indigenes, leur Identity et leur culture. unilat6rales prises par certains pays ddvelop- II est n6cessaireded6velopperles conditions pes centre le commerce de leurs produitsfo- permettant k ces peuples de poursuivre leurs restlers, compromettant ainsi une importante systdmes d'exploitation durable des forets et ressource qui puisse assurer leur d6veloppe- de maintenir leur structures soeiales et leur ment. Cette question fut largement d6battue bien-etre,notammentaumoyend'aceordssur dans les pr6c6dents numeros de Nature et la propri6t6desterres (Principe5); Faune. 11 est important cependant de remarquerk - Seuls un commerce International ouvert ce propos que le Chapitre 11 du programme et libre. respectant les regies et procedures Action 21, intitul6 "Lutte centre le deboise- multilat6rales (ex: le GATT), ainsi qu'une poli- ment"prevoitde"faciliteretpromouvoirlamise tique appropriee en matiere de fiscalit6, de en oeuvre effective" des principes fores- commerce, d'industrie et de transport, sontk tiers...,"et, sur la base de I'appiicatlon de ces m§medefavoriserunegestiondurabledesfo- principes,d'examinerlan6cessit6etTapplica- r§ts. Les coQts et b6n6fices pour I'environne- bllit6 de toutes sortes d'arrangements appro- ment doivent §tre int6gr6s dans les lois et les pri6sconvenusau plan international pourpro- m6canismes du march6 (Principes 13 et 14). mouvoirlacooperation Internationale"dansle Ainsi, la politique d'embargo surles bois tro- domaineforestier. picaux est clairement rejetSe par la commu- naut6 Internationale, it la grande satisfaction detellesresolutionsquesurlesrdsultatsobte- despaysforestierstropicaux, etaugrandd6- nus. Et 1^ encore, il sera surtout question du pitdecertaines organisations4cologlstesdu sensdesresponsabiiit^sdes uns, etdelavigi- Nord. IIrestecependantitpromouvoirlespra- lancedes autres. Le dialogue, m§me difficile, tiques techniques et commerciales qui per- amorc^kRioentreleNordetleSud,doitconti- mettentuneexploitationiilongtermedesres- nuer. sources forestidres, dans les for§ts tropi- Enfin, le d^bat sur l'avenir des forets s'est cales, niaisaussidanslesforets temp6r6es. bienav6rd mondial: lesforgtstemp6r6es sont ellesaussimenac^es, parlamauvaisegestion, - Lesautres principes contiennent des ap- la surexploitation et la pollution. pels en faveur d'une meilleure cooperation scientifiqueettechnique,deI'ameliorationdes La Convention sur la Diversi- politiquesforesti^res, de i'accroissement des te Biologique, effortsde boisement, d'augmentationdu cou- vertforestieretdeiaproductivitedesforetsd6- Depuis i'apparition de la vie sur terre, ja- grad^es -en bref, "ren- mais sans doute notre drelemondeplusvert". plandte n'aura connu un L'INTERET BIEN COMPRIS tel appauvrissement g6- -Enconsequence, il DES FIRMES netique, d'une telle rapi- est demand^ h chacun dite. d'augmenter ses ef- Perte ou transforma- forts financiers, et no- LeCostaRicaatransform^25%desonterritoire tion irremediable de bio- tamment aux pays en r6servesnaturelles. L'iNBIO,un Institutdere- topes, fragmentation des cherche universitaire, a commenc6 ^ en recen- riches d'accroitre leur grands espaces naturels sertouteslesespdcesgrScekunaccordavecla assistanceauxpaysen firme pharmaceutique am6ricaine Merck: celle- en petites aires disper- d6veloppement. Le cianalyseles6chantillonset,en ^change,verse sees, introduction d'es- probleme de I'effet n6- kriNBIOun nnilliondedollarsparan,fornneses peces ind^sirabies qui faste de la dette des scientifiques et s'engage k partager les b6n6- des^quilibrent les ^co- ficesd'une6ventuelled6couverte. pays en d^veloppe- March^dedupesoupartenariat? L'avenirnous syst^mes r6cepteurs, ment qui entrafne une le dira. Pour I'heure, le gouvernement, qui n'a surexploitation des es- surexploitationdeleurs pas6t6consult^,s'interrogesurcetteappropria- pdces animales et veg6- forets doit §tre pris en tiond'uneressourcequ'ilconsid^recommepu- tales, pollution des sols, blique. compte par la commu- Maislestermesapparemmentavantageuxdece des eaux et de I'atmo- '^aute Internationale. montage ont incite la Tanzanie, le Mexique et sphere, pratiques agri- Les Principesfores- rindon6sieksuivreI'exempleduCosta Rica. coles et forestieres non tiers, malgr6 cette fai- (extraitdu CourrierdelaPlandten°7-Mai 1992) durables, sont autant de blesse que Ton doit re- facteursquicontribuentk connaitre aux docu- la menace insidieuse de mentsdebonnesinten- I'erosion g^netique. tions, apportent-ils pour autant quelqu'espoir Insidieuse car difficile k cerner par un pu- d'am^iorationdanslagestiondetouteslesfo- blic non averti, I'erosion g^n^tique est peu rdtsdu monde? Ui encore. Ton ne peutjuger spectaculaire et done peu m^diatis^e, mais ses effets k long terme sont redout^s par les De plus, les pays en developpement sont scientifiques. ou seront tentes de considerer leurs res- Pourtant, les reticences affich6es par cer- sources genetiques comme une matiere pre- tains pays industriels vis-^-vis de cette miere nationale, et de gerer celle-ci en mon- Convention attestent que la diversity biologi- nayant Taccds k ses "gisements", sous forme que a d^pass^ le stade d'une preoccupation de "concessions" aux firmes privees etran- de scientifiques ou d'6cologistes pour se pla- geres et d'accords bilateraux leurs garantis- cersurle plande la competition etdu pouvoir sant certains avantages (voir encadre page 6conomique, qui est plussusceptiblede moti- precedente). Ne risque-t-on pas de perdre le verlesdecisionsdu genre humain en cettefin libreaccesaux genes sauvages? deXX^me siecle. Maisaujourd'hui ce patrimoineesten dan- Les pays en developpement disposentde- ger, et particulierementencequiconcerneles puis toujours d'une ricliesse qui encore une forets tropicales qui receient une part appre- fois semble leur 6chapper: les gdnes a I'etat ciable des especes vivantes de notre bio- sauvage. Certainsvoientdanscetteressource sphere, dont une majorlte nous estencoreto- le petrole, Tor ou le diamant de demain: une talement inconnue. source de revenus appreciable, mais dont le La Convention constitue cependant une gisementestpardefinitionvivantetvulnerable, avancee certaine dans ce domaine. Brieve- kI'inversedes gisementsdes matieres inertes ment, elle se proposede: pr6citees. Essentiel pour le developpement de I'agri- - conserverle patrimoine genetique; culture, de la recherciie m6dicale et la bioclii- mie, lepatrimoinegenetiqueetaitdepuislong- - aider les pays en developpement k temps consider^ comme un patrimoine com- conserver ces ressources et k appiiquer la mun. Dans ledomaine agricole en particulier, Convention. laFAQatoujourspr6n6lelibreaccesaux res- sources pliytog6n6tiques, principe inclu de- - favoriser le transfert de technologie vers puis 1983 dans le Systdme global de gestion les pays en developpement; des ressources pliytog^netiques, qui com- prendenparticulierunengagementinternatio- - reglementerlesactivitesdes societes pri- naln'ayantcependantpasvaleurjuridique,ap- vees de biotechnologie; prouvd par 103 pays. Le patrimoine genetique est depuis tou- -definirI'accesaux ressourcesgenetiques jours une mati^re premieredes paysendeve- etleurproprietaire; loppement.Aveclatendanceactuellede privi- legierle droit k la propriety intellectuelie (bre- -etablirdesmecanismesdecompensation vets) avanc§ par les pays developp^s, ne ris- en faveur des pays en developpement pour que-t-on pas la mise en valeur de ces res- I'exploitation de leur materiel genetique. sourcesparle Nord, revenduesavec uneplus value importante k ces memes pays en deve- Les Etats-Unis ont jusqu'^ present refuse loppement sous forme de variet6s de plantes designerlaConvention, plusieursautres pays am6lior6es etde medicaments? industrialises s'y sont resignes sans enthou- siasme. Finalement 156 pays plus la Commu- oeuvre. Sansdouteunobjectifpluss^vdreen- naut6 Europ6enne signdrent la Convention k core n'aurait-il 6t6 que moins r6aliste. Rio.Toutefois, ellen'obtiendraforcedeloique La responsabilit^ des pays industrialistsy lorsque trente pays auront fait ratifier la estparticulierementsoulign6e, nonseulement Conventionparleurcorpslegislatifsrespectifs. en tant que principaux pollueurs et devoreurs Le Fonds pour I'environnement mondial d'energie, mais commeprincipauxdetenteurs constituera le mecanisme de financement de des moyens scientifiques, technologiques et cette Convention. financiers pours'attaquerau probleme. Cooperation scientifique et 6change d'in- La Convention sur le change- formation,transfertetaccessibilitealatechno- ment climatique. logie"propre"ou"douce", sontdesormaisclai- rement enonces dans un traite international Deuxieme veritabletraite international jurl- qui aura sous peuforce de loi. diquement contraignant adopts lors du Som- Lespaysd^veloppess'engagentdonenon met, laConvention surle changement climati- seulement a reduire leurs emissions de gaz a que a deja recueilli ci la mi-octobre 1992 la si- effetdeserre, maisaussiafournirauxpaysen gnaturede 157paysetdelaCommunauteEu- developpement les moyens humains, techni- ropeenne. Toutefois son entree en vigueuren ques et financiers pour atteindre les objectifs tantqueloi Internationaledoitattendre sa rati- fixes par la Convention. Ainsi, une assistance fication parles corps legislatifs d'au moins50 financiere"nouvelleetadditionnelle"devraetre pays, ce qui ne devrait pas se produire avant accordee par les pays les plus riches. Celle-ci 1994. pourrait etre octroyee en utilisant le meca- Devant les risques, encore difficiles a eva- nismeduFondspourI'environnementmondial luerdefagonprecise,desbouleversementsin- (pourrappel, laphasepilotedeceFondsadu- duits parun rechauffement global de notreat- retroisansets'estconclueendecembre1992. mosphere (voir Volumes 7.4 et 8.1 de Nature Ce mecanisme est en cours de restructura- et Faune), le but le plus concret affiche par la tion...) Convention consiste a reduire les emissions de gaz dits aeffets de serreau niveau d'emis- La Convention stipule en outre: sionde 1990. Aucun calendrier precis n'a toutefois et6 - I'obligationdechaquePartie(payssigna- decide,chaqueNationetantinviteeaagirsans taire) alaConventiondefournirregulierement delai. L'on devine aisement des lors les criti- des rapports quant k I'application des diff^- quesadresseesa I'encontrede la Convention rentes mesures enoncees; par ses d6tracteurs. qui estiment que sans echeance claire, les gouvernements ne vont - latenue de Conferences des Parties de- pasfaire preuve d'un zele excessif. vantevaluerlesresultatsobtenus. Lapremiere Certainsconsid^rent meme que revenirau Conference devra seteniravant le31 decem- niveau d'emission de gazde 1990 ne permet- bre 1998; trapasd'enrayerle phenomene. II n'empeche queI'effortimposeparlaConventionserevele - La mise sur pied d'une structure permet- d^k trds consequent et difficile k mettre en tant le suivi de la Convention, constituted'un 10

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