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Mise en actes et en mouvements PDF

13 Pages·2016·2.3 MB·French
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COLLECTIF LA MÉANDRE DOUTER DE MES PROPRES APPUIS Mise en actes et en mouvements création 2016 Que se passe-t-il si nous refusons de suivre le rythme de la rue, si nous nous attardons un peu trop longtemps sur une place, au risque de nous y sentir bien ? Que se passe t-il si nous décidons que dehors, C»»»»»»’’’`’est aussi chez nous ? note d’’’’’’’’’’’ intention L’exercice du solo n’est pas une chose aisée. C’est un travail de longue haleine qui immisce le doute au coeur de la pratique artistique. Ces remises en question font vaciller le comédien, pointent ses faiblesses et ses zones de confort, le mettant ainsi à nu, lui et son projet. Puis tout au long du travail, des pistes s’ouvrent à force d’expériences et de recherches. C’est de ces nouveaux appuis qu’est né ce spectacle. Tout au long de cette recherche, j’ai appris qu’il fallait à la fois assumer l’exercice du solo, mais aussi accepter de céder la place de personnage principal au public pour qu’il puisse s’emparer de l’espace qui lui est proposé. La rue et la ville se sont révélées être de véritables alliées : elles restent des espaces où le mot « public » garde encore tous ses sens. J’ai senti que le corps tout entier pouvait ressentir et retransmettre un rapport au monde, beaucoup plus que le cerveau et les mots. En jouant avec des branches d’arbres morts dans la rue, il est possible de rencontrer la terre entière ; en « faisant », en « touchant », en « construisant », des relations humaines simples peuvent naître. « Douter de mes propres appuis » est un spectacle hybride : il dévoile et tente de partager des recherches sur le corps, sur l’espace public, sur le rapport à la matière, à la construction à l’autre et au monde. Il est un chantier qui reste ouvert et qui résulte d’un belle et riche collaboration avec Guilhem Bréard. « Douter de mes propres appuis » est un point de départ. Le spectacle « Douter de mes propres appuis » se présente comme un spectacle au cours duquel le public est invité à découvrir le solo d’un comédien constructeur sur une place publique. En réalité, ce spectacle est une imposture, qui a pour unique objectif de mettre en mouvement une foule afin lui faire construire un mirage monumental, et peut-être lui permettre de décaler son regard sur la ville. Le rôle du comédien est soigneusement partitionné, pour laisser progressivement un phénomène singulier se mettre en place. Le public alors mis en action, participe à l’envahissement d’un espace à l’aide de matériaux de construction. Ce spectacle est une expérience qui joue avec les codes des arts de la rue et notamment celui de la place du spectateur. C’est aussi un terrain de jeu à ciel ouvert où les limites de l’espace public sont mises à l’épreuve, et sur lequel le comédien joue avec les flux, les focus et les échelles de la ville. Enfin, les corps sont sollicités, ils portent, manipulent des matériaux jusqu’à se transformer eux-même en matière, créant ainsi une succession d’images inédites. axes structurants « Douter de mes propres appuis » puise Le travail de jeu du comédien se base son énergie au sein d’un espace public, et sur la relation qui existe entre l’écoute propose de le déranger. Ce dérangement de son état, de celui du public, de la tient compte de la nature du lieu, de son rue, et le mouvement qui en découle. Le fonctionnement et de ses spécificités corps poreux entre en résonance avec et propose d’autres visions et d’autres l’environnement, avec les évènements fonctions à cet espace. Il ne s’agit pas du quotidien pour alimenter la trame du d’un acte de piratage qui chercherait spectacle. à entraver un fonctionnement ou bien à Les spectateurs sont invités à suivre semer le désordre, mais plutôt d’un acte l’évolution de ce solo qui dérive visant à construire d’autres possibles. Ce progressivement vers la mise en dérangement a pour point de départ mouvement de l’ensemble du public. un spectacle en solo qui dérive en une Le changement de registre ainsi que invasion sur l’espace public. Ce phénomène l’évolution du rapport à l’espace s’opèrent est rendu visible par la matière bois, par un glissement quasi organique guidé omniprésente tout au long du spectacle. par la matière, permettant ainsi l’apparition d’une action collective. 1/ le solo, un comedien face à la matiere Le public est invité à voir un spectacle dans la rue, espace public fonctionnel qui devient alors pour un temps lieu de représentation, on pourrait dire qu’il est privatisé. Les éléments classiques du spectacle de rue sont en place : gradins, espace de jeu délimité par un cercle au sol. Le comédien seul au milieu de l’arène débute un solo qui consiste en la réalisation d’une construction faite de lattes de bois. Il sait ce qu’il fait, ces gestes sont rôdés, la construction s’annonce spectaculaire. Pourtant, plus il avance, plus l’issue de ce geste artistique apparaît évidente. Il s’enferme progressivement dans sa propre construction, augmentant ainsi la distance qui le sépare du public. Cette forme de spectacle frontal instaure une distance entre le public et le plateau. Chaque partie endosse un rôle : le comédien est là pour faire spectacle, les spectateurs pour recevoir. L’attente naît des deux côtés, mais à mesure que la construction avance, le comédien comprend pourquoi et pour qui il construit, pourquoi il a besoin du regard de l’autre pour avancer. A la manière d’un clown, il découvre qu’il ne veut pas de cette relation à sens unique, il vibre, s’émeut, déraille. Sa transformation et ses tentatives d’ouverture dessinent la suite du spectacle : il n’est pas possible pour lui de terminer cette aventure seul. La structure chute. Un autre spectacle commence alors. 2/ ouverture au public, le premier pas, les premier outils La chute de la première structure est en réalité un point de départ. Après cet événement, le comédien doit s’adapter, réduire la distance avec le public, réinventer un nouveau jeu, un de ceux auquel on ne peut jouer seul. Or la matière manque, ses planches ne suffiront pas à sa nouvelle réalisation. Il en trace tout de même les contours, l’observe depuis l’espace du public. Il se met alors en quête de matière qui s’avère être stockée sous les fesses du public. Le gradin se révèle être un prétexte à la mise en mouvement du public. Une agitation se fait sentir et de nouvelles planches arrivent jusqu’à l’espace de jeu. Un mouvement s’amorce, quelques enfants entrent, franchissent la frontière, attirés par l’envie d’aider. Le comédien les oriente, leur transmet sa manière de construire, de jouer, têtes à têtes, regards, frôlements, la construction redémarre. Dans le public l’agitation continue, le comédien guide d’autres spectateurs, leur suggère d’autres points de départ pour de nouvelles constructions. L’espace de jeu s’élargit, il englobe dorénavant ce qu’il reste des gradins. Le phénomène s’amplifie, les idées fusent, les constructions montent. 3/ ouverture sur la ville, un terrain de jeu collectif naît Une fois ce mouvement lancé, c’est au terrain de jeu de s’agrandir. Une chaîne humaine naît pour acheminer de la matière dans un espace encore non envahi. Des groupes construisent ici et là, le comédien parcourt cette ville imaginaire qui sort du bitume. Les planchettes des gradins ont maintenant quasiment toutes disparues, laissant place à la structure composée de plus grosses pièces de bois. Le comédien part au lointain avec un petit groupe chargé de grandes planches, ils amorcent ensemble une construction beaucoup plus imposante que les autres reposant sur un poteau ou un arbre. Cette immense entreprise capte peu à peu l’attention des autres constructeurs. La dernière planche posée résonne comme la fin du spectacle, comme le plaisir d’une action partagée. L’espace du spectacle ainsi que celui de l’action ne sont pas si éloignés l’un de l’autre. Le lieu ne change de statut aux yeux du public, que parce que ce dernier s’y met en mouvement. Le temps de la construction collective laisse place à des échanges, des relations entre des personnes qui ne se connaissent pas au départ. Le public donne donc naissance à un espace d’action mais aussi de rencontre, de convivialité et d’expérimentation. lien avec les publics La construction est un biais qui permet d’avoir accès à l’autre. Elle propose de participer à un jeu dans lequel chacun peut redéfinir sa place, dans lequel l’entraide est un moteur et où la créativité peut s’exprimer sans crainte. Ainsi, le spectacle permet de créer facilement un outil de rencontre avec le public. Néanmoins, la nécessité d’expérimenter ce lien hors cadres habituels (école, travail et même spectacle), a mené la recherche vers des actions avec les publics. Ces temps ont permis la rencontre, l’exploration et l’échange avec des jeunes personnes aux situations diverses. Le lien avec les publics nourrit la création, la questionne, et permet d’approfondir les enjeux de départ. Temps uniques : - rencontre et atelier avec les élèves du lycée horticole et rural (Varzy) - rencontre et présentation du spectacle au lycée agricole (Fontaines) - rencontre et présentation du spectacle à la classe d’arts plastiques du lycée Mathias (Chalon- sur-Saône) Temps réguliers : D’une autre façon, le spectacle permet également de nourrir une rencontre humaine. Ainsi sont nés les ateliers « Frivole ! », déclinaison pédagogique de la forme artistique. Pendant quatre rendez-vous hebdomadaires (mai-juin 2016), jeunes adhérents de la MJC d’Ambérieu-en- Bugey et jeunes du Centre Psychothérapique de l’Ain se rencontrent autour d’une construction de cabane en pleine ville. Les éléments fondateurs du spectacle, espace, corps et matière, permettent ainsi une approche sensitive et instinctive de l’organisation collective autour de l’objectif commun de construction. collectif la méandre Le Collectif La Méandre réunit des plasticiens, des auteurs, des comédiens, des photographes, des musiciens et toutes variations possibles de créateurs. C’est un lieu, un groupe, et une envie qui permettent à chacun de s’exprimer, souvent à plusieurs, dans la rencontre des disciplines. De nombreuses compagnies y sont également accueillies, en résidence, ou en représentation. C’est aussi un lieu de rencontre, d’ouverture, de discussion. C’est un point de vue unique sur le monde, la Saône, et le pont de Bourgogne... Manuel Marcos Issu d’une formation artistique pluridisciplinaire au CITAC (Coimbra / Portugal), il mène depuis plusieurs années une recherche de comédien qui s’articule autour du rapport entre l’homme et la matière. En mêlant un travail de corps et d’écoute il tente de se fondre dans l’espace urbain pour le faire parler, pour souligner ses paradoxes, ses limites mais aussi les possibles qu’il offre. En parallèle, il construit, invente, conçoit des scénographies, des installations plastiques. Il fait partie des membres fondateurs du Collectif La Méandre et joue dans l’entresort La Veillée (80 dates en 2013-2014). Il est comédien pour les compagnies LABS, L’Oeil de Pénélope, Les Arracheurs de Dents. Il est assistant scénographe et régisseur général sur le spectacle Nous, Les Oiseaux de la compagnie Les Fugaces. Guilhem Bréard Il suit la formation FRACO de la Scène-sur-Saône, à Lyon, avant de passer deux ans à la faculté d’anthropologie de Lyon 2. Suite à la rencontre avec le Collectif en 2010, il commence à travailler dans l’art de rue, comme auteur-interprète (Madame Rami, entresort divinatoire) ou comme regard extérieur. Il poursuit en autodidacte ses recherches autour des sciences humaines afin de nourrir ses projets, et les spectacles qu’il accompagne à la mise en scène ou à la dramaturgie. Mathieu Fernandez Mathieu Fernandez a atterri au Port Nord du collectif La Méandre un peu par hasard, avec du fer et du bois. Depuis, il ne l’a plus quitté. Mathieu sait à peu près tout faire (des poêles, des choses en verre, des galeries de mercedes, des articulations de marionnettes, une machine à enfoncer des tiges de fer dans la terre, des hang, des scènes, des casses-tête, des roses en fer rouillé...). Il crée des concepts innovants au quotidien, combine les matériaux avec son cerveau, l’imaginaire n’a pas de limite et sa concrétisation non plus. C’est donc tout naturellement qu’il a intégré l’équipe pour imaginer un outil adapté aux enjeux de ce spectacle. équipe artistique Anaïs Blanchard : Vidéaste / graphiste Manuel Marcos : Jeu / direction artistique Pierre Acobas : Photographe Guilhem Bréard : Double pensant / régisseur Laurre Terrier : Regard extérieur Mathieu Fernandez : Constructeur Lucie Paquet : Regard chorégraphique calendrier prévisionnel de création 2015 [ recherche ] 2016 [ diffusion ] Quatre résidences de recherche ont eu lieu en Avant premières : 2015, elles ont permis d’aboutir à l’écriture de ce projet de création. Quartier de lune, Chalon sur Saône, 6 avril 19 au 29 Mars 2015 / Animakt (92) Jouars Pontchartrain, 20 mai 13 au 23 Avril 2015 / La Transverse (58) Lycée agricole de Fontaines, 2 juin Août 2015 / Résidences sauvages Premières : 16 au 26 Octobre 2015 / LABS (01) / La Rue est Amiens, 18 et 19 juin 2016 [ création ] Hiver / Printemps 2016 Sous les étoiles, Ambérieux, 8 juillet 1er au 10 février / L’Abattoir (71) L’apparition du comédien dans l’espace Festiculles, Culles les Roches, 15 juillet 26 mars au 6 avril / Port Nord (71) Chalon dans la Rue, 21 au 24 juillet La mise en action d’une foule Les Expressifs, Poitiers, du 7 au 9 octobre mai / Port Nord (71) Ecriture et finalisation de la construction

Description:
Tout au long de cette recherche, j'ai appris qu'il fallait à la fois assumer l'exercice du solo, mais aussi accepter de céder la invité à découvrir le solo d'un comédien constructeur sur une place publique. En réalité, ce . d'action mais aussi de rencontre, de convivialité et d'expérimen
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