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Michel Tournier, Arthur Tress PDF

105 Pages·2012·1.52 MB·French
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Università Ca’Foscari Venezia CORSO DI LAUREA MAGISTRALE IN LINGUE E LETTERATURE EUROPEE, AMERICANE E POSTCOLONIALI TESI DI LAUREA Un parcours entre littérature et photographie : Michel Tournier, Arthur Tress Relatore: Ch.ma Prof.ssa LINA ZECCHI Correlatore: Prof. RINO CORTIANA Controrelatore: Dott. ANTONELLO FRONGIA Laureanda: CATERINA LIGIOS Matricola n. 831524 ANNO ACCADEMICO 2011/2012 Table des matières Introduction 4 Chapitre 1 Michel Tournier : voix, écriture, photographie 6 1.1 Ses origines 9 1.2 L’aventure de l’écriture : Vendredi ou les Limbes du Pacifique, Le Vent Paraclet, La Goutte d’Or 11 1.3 Un écrivain dans la photographie : Des Clefs et des Serrures, Le Crépuscule des Masques, Petites Proses, Les Suaires de Véronique 24 Chapitre 2 La photographie d’Arthur Tress 39 2.1 Ses origines : le parcours d’un pionnier de la photographie 39 2.2 Arthur Tress : une aventure photographique 43 2.3 La « mise en scène » photographique 53 Chapitre 3 Jeu de miroir entre littérature et photographie 58 3.1 En lisant Arthur Tress 59 3.2 Un ogre parmi les ogres : Le Roi des Aulnes 67 3.3 La photographie écrite : Michel Tournier et Arthur Tress 78 Considérations finales 84 Annexes Michel Tournier : interview 86 Arthur Tress : interview 99 Bibliographie 102 Introduction Michel Tournier est l’un des écrivains français les plus importants dans le panorama de la littérature du XXesiècle. Né en 1924, il ne débute dans sa carrière d’écrivain qu’ en 1967 avec la parution de son premier livre, Vendredi ou les Limbes du Pacifiques. Mais il faut aussi souligner que si son début a été tardif, il a produit un corpusd’œuvres consistant et surtout varié : romans et contes brefs, essais sur la littérature mais aussi réflexions sur l’Image. Et c’est grâce à la duplicité constitutive du travail tournerien que naît cette analyse : dans ces dernières années la littérature a été de plus en plus associée à l’Image, souvent celle photographique, et sur ce sujet plusieurs textes ont paru. Ils analysent la duplicité et l’interchangeabilité qu’il est possible d’établir entre l’écriture et l’image. Dans le cas spécifique de notre analyse, on va circonscrire la réflexion « littéraire » à la production de Michel Tournier, et celle portant sur les images au travail du photographe américain Arthur Tress, car ces deux artistes sont unis non seulement par une collaboration active avec des livres en coéditions, mais aussi par une longue amitié. Notre travail va s’ organiser en trois chapitres successifs, qui ont le but de montrer le rapport créatif et analytique envisagé dans l’œuvre de Michel Tournier entre mot et vision, de présenter synthétiquement la réflexion théorique et la personnalité créative du photographe Arthur Tress, et enfin de mieux mettre en lumière à travers ces exemples la liaison possible entre deux langages techniquement si différents. Donc, dans le premier chapitre on va approfondir l’importance de l’écrivain parisien : ses créations, non seulement celles liées à son parcours littéraire, et son intérêt lié au monde de l’Image. On va surtout chercher de donner un portrait général de Tournier artiste polyédrique, cherchant à montrer les deux côtés (réflexion sur l’image en rapport avec la littérature) de la production écrite de l’écrivain. Pour ce qui concerne sa création narrative, on va choisir d’abord s’arrêter sur trois textes qui, selon nous, aident à mieux comprendre son parcours littéraire : Vendredi ou les Limbes du Pacifique, Le Vent Paraclet, La Goutte d’Or. Par rapport à ses essais sur la photographie, pour montrer plus dans le détail son approche du sujet, on va se focaliser sur deux textes : Des Clefs et des Serrures - Images et Proseset Le Crépuscule des Masques. On va compléter l’analyse par deux autres écrits : Diaphragme paru dans Petites Proses et Les Suaires de Véronique. 4 Dans le deuxième chapitre , on se concentrera sur Arthur Tress. Ce photographe américain déjà actif de la fin des années ’50 a lui aussi un parcours qu’on peut définir polyédrique : il travaille sur plusieurs thèmes, qui vont de l’environnement urbain à la réflexion sur les sentiments, en passant de l’utilisation du noir et blanc à celle de la couleur. Il est un artiste à 360°, car dans ses créations photographiques il crée des œuvres d’art qui souvent mêlent image, sculpture et renvoient aussi au monde du théâtre, avec une « mise en scène » qui rappelle les pièces théâtrales ; on va se focaliser surtout sur cette dernière caractéristique, pour faire ressortir la génialité du travail du photographe américain. Enfin, dans le troisième chapitre, on cherchera à démontrer qu’une interaction entre littérature et photographie est non seulemt possible, mais de plus en plus productive . En utilisant des textes écrits par Tournier sur l’œuvre tressienne d’un côté, et de l’autre en proposant une analyse « visuelle » du roman Le Roi des Aulnes de l’écrivain parisien, dont on donnera une brève analyse. 5 Chapitre 1 Michel Tournier : voix, écriture, photographie Si on voulait faire un résumé du parcours littéraire de Michel Tournier, on pourrait facilement imaginer qu’il faudrait un long travail de plusieurs années, car cet auteur figure parmi les plus importants écrivains vivants de langue française. Dans ce mémoire, on va cependant essayer de se limiter à donner un tableau chronologique assez synthétique, qui peut néanmoins montrer le travail génial de l’écrivain parisien. Michel Tournier naît en 1924 à Paris; après une période à Saint-Germain-en-Laye sa famille s’installe à Neuilly, où le jeune Michel fréquente le Lycée Pasteur de Neuilly-sur- Seine. Il est passionné de philosophie et décide d’aller à la Sorbonne où, en 1945, il soutient son diplôme de philosophie sur Platon. Il passe les quatre années suivantes en Allemagne, où il suit le cours de philosophie à l’Université de Tübingen pour rentrer en France en 1949. En 1950, après son deuxième échec à l’agrégation de philosophie, il renonce à l’enseignement. À partir des années ’50 il fait des traductions pour les éditions Plon, mais il s’intéresse aussi à la radio en suivant des émissions pour ORTF et Europe 1. C’est probablement pendant cette période que va naitre son intérêt pour la photographie, qui l’ amène en 1968 à la création d’une émission de télévision, Chambre Noire : il choisit une cinquantaine de photographes et il consacre à chacun une émission de trente minutes chaque mois. L’ écrivain lui-même affirme : J’ai toujours pratiqué la photo et mon premier vrai jouet a été le Kodak de mes huit ans. Mais les choses sérieuses n’ont commencé qu’au début des années soixante. J’avais dans le plus grand anonymat déposé un sujet d’émission de télévision. Et mon projet fut accepté. Conçoit-on pareille chose aujourd’hui ? Sous le titre « Chambre Noire », il s’agissait de consacrer chaque mois un film de trente minutes à un grand photographe. Nous en fîmes ainsi une cinquantaine. Chaque fois le tournage m’obligeait à passer quatre ou cinq jours en tête avec l’homme de l’émission, lequel m’accueillait à bras ouverts en raison de l’injuste frustration dont souffrent les grands de la photo.1 Après cette période dédiée à la télévision et à la radio, sa carrière d’écrivain connaît son début officiel avec la parution de son premier roman Vendredi ou les Limbes du Pacifique en 1967. En utilisant comme point de départ le Robinson Crusoe de Daniel Defoe, 1Tournier, Michel, Le Crépuscule des Masques, Paris, Editions Hoëbeke, 1992., p. 9. 6 il invente une histoire originelle et riche en citations philosophiques , où Robinson est toujours le personnage principal mais c’est Vendredi qui joue un rôle capital pour le développement de la vision de la vie de la part du naufragé. C’est avec ce récit que la même année Tournier va gagner le Grand Prix de l’Académie Française. En 1970 sort son deuxième roman, Le Roi des Aulnes,grâce auquel il obtient le Prix Goncourt. C’est l’histoire troublante d’un garagiste de Paris, Abel Tiffauges, le récit de sa vie à partir de son enfance jusqu’à ses expériences de prisonnier en Allemagne et à sa mort « légendaire » pendant la Seconde Guerre mondiale. Dans ce roman aussi ne manquent pas de nombreux renvois philosophiques et métalittéraires, car même les réflexions du sujet narrant, son « journal » à la première personne, obligent le lecteur à se demander si c’est bien la voix du garagiste de Paris ou celle d’un narrateur caché et plus cultivé, sorte de double de l’auteur, qui parle. Les sujets utilisés dans la composition de l’œuvre sont nombreux et complexes : on passe de l’enfance d’Abel, avec son séjour au Collège Saint Christophe, à son engagement pendant la guerre, parmi une foule de personnages qui en quelque sorte aident ou séduisent Tiffauges dans son chemin, comme par exemple Nestor, au commencement de son « parcours initiatique », ou Ephraïm, l’«enfant à l’étoile», symbole ultime de son parcours phorique. Car un élément fondamental dans le développement du texte, c’est l’intérêt d’Abel pour les enfants, qui dans la première partie se lie à sa passion pour la photographie : en effet l’ « ogre » Abel s’empare des enfants, les « prend » en prenant une photo d’eux, jeu de mots possible seulement en français où le verbe « prendre » peut avoir un double signifié, qui en ce cas-là dégage le protagoniste d’une possible accusation de pédophilie pour l’amener à un niveau de vol symbolique presque justifié par l’art. Il faut ajouter que le roman Le Roi des Aulnes naît d’une sorte de roman avorté que Tournier écrivit quelques années auparavant, sous le titre Les Plaisirs et les pleurs d’Olivier Cromorne, texte qu’il abandonne au moment où il découvre une réédition du Robinson Crousoe de Defoe, d’où il prend l’inspiration pour écrire Vendredi ou les Limbes du Pacifique. En 1971 il achète un appartement à Arles, d’où il peut plus facilement suivre le festival de la photographie Les Rencontres d’Arles, avec son ami photographe Lucien Clergue. Dans la même année, il y a la parution de la version pour enfants de son roman Vendredi, qui devient Vendredi ou la vie Sauvage, édition simplifiée de son premier roman qui est traduit en plusieurs langues et vendu à quelque sept millions d’exemplaires dans le monde. Son troisième roman sort en 1975 avec le titre Les Météores. Le thème de la gémellarité est le sujet principal du livre avec les deux personnages principaux : Jean et Paul, mais comme dans toutes les œuvres de Tournier la philosophie a son importance. 7 C’est le tour, en 1977, de son autobiographie : Le Vent Paraclet. À partir de contes sur sa vie, l’auteur nous montre son enfance et il continue en analysant ses œuvres, plus précisément Le Roi des Aulnes, Les Météores, Vendredi, tout en soulignant aussi l’importance de la dimension mythologique dans son travail. Suivent en 1978 Le Coq de bruyère, un recueil de contes et nouvelles, et en 1979 La Fugue du Petit Poucet et Pierrot ou les Secrets de la nuit. À remarquer, pendant cette période, la parution de deux textes liés à la photographie : Des Clefs et des Serrures, où l’auteur montre une série de photos liant chaque image à un texte qu’il construit par rapport à la photographie choisie, et Rêves, en coédition avec Arthur Tress, où l’écrivain analyse le travail du photographe américain en expliquant l’œuvre et les sujets principaux présents dans les images du photographe. En 1980 paraît son quatrième roman, Gaspar, Melchior et Balthazar, une histoire basée sur les Roi Mages. L’écrivain raconte leur parcours mais il ajoute une autre présence : Taor, le quatrième Roi Mage. Ce texte montre par le choix même du sujet, encore plus explicitement que les autres, quel rôle jouent la religion et le mythe dans l’œuvre de Tournier. Dès la première enfance la religion revêt pour Tournier une importance capitale : cependant, c’est l’ auteur lui-même qui ne cesse de souligner que, pendant toute sa vie, son rapport à la foi n’est en rien une fréquentation assidue des églises ni des milieux catholiques, tout au contraire, car il suit une idée de croyance en Dieu absolument personnelle. En 1981 on a la parution du texte Le Vol du Vampire, un essai critique où il analyse toute une série de textes. On peut y trouver les personnages de Tristan et Iseut, au début du livre, tout comme des sujets philosophiques et littéraires (l’analyse de Kant et Goethe), en passant par Le Rouge et le Noir de Stendhal et Les Trois contes de Flaubert. Ils ne manquent pas des renvois à Sartre et Jules Verne, des auteurs bien appréciés par Tournier. Deux ans après, il publie le conte Gilles et Jean suivi, en 1985, de son dernier roman La Goutte d’Or. Plusieurs sujets apparaissent dans ce texte, et plus en particulier deux parmi d’autres : l’immigration, vu que le personnage principal, Idriss, est un garçon berbère qui entreprend son voyage de l’Afrique Saharienne jusqu’à l’Hexagone, et l’importance de l’image en tant que représentation. Le jeune Idriss décide d’abandonner son milieu pour aller chercher sa photo, prise par une photographe parisienne pendant son séjour en Afrique. Le voyage d’Idriss va devenir une sorte de voyage initiatique vu que, pendant qu’il entreprend son parcours, il découvre sa personnalité à chaque fois que son image réapparaît. Depuis la moitié des années ’80 Tournier, d’une certaine façon, abandonne l’écriture de romans mais sa production littéraire ne s’arrête pas. En 1986 l’essai Petites Proses, en 1989 la publication du recueil de nouvelles Le Médianoche amoureux, en 1994 Le Pied 8 de la lettre, une sorte de réflexion sur trois cents mots de la langue française suivi la même année par l’essai Le Miroir des idées, et les contes Le Miroir à deux faces et La Couleuvrine. Au cours des années suivantes vont paraître d’autres essais et recueils de contes jusqu’à 2011, avec la parution d’un texte que l’auteur définit : « Le premier livre que je n’ai pas écrit ». Il se réfère en ce cas-là au livre Je m’avance masqué, une série d’entretiens avec Michel Martin-Roland qui, grâce à ses questions, nous donne un cadre général de l’écrivain parisien partant de son enfance pour parvenir à une sorte de réflexion finale sur la vie de l’auteur. 1.1 Ses origines La carrière littéraire de Michel Tournier a commencé assez tard. Il écrit son premier roman en 1968, donc à 42 ans. L’auteur lui-même affirme qu’il était déjà vieux quand son début dans la littérature fait son apparition avec Vendredi ou les Limbes du Pacifique. Mais, avant cette carrière littéraire « tardive », Tournier entreprend un parcours qui passe de ses études philosophiques à son travail à la radio, et à celui pour la télévision. Son intérêt pour la philosophie est précoce, commence pendant ses études au lycée Pasteur de Neuilly grâce aussi à la connaissance de Maurice de Gandillac2. C’est l’auteur lui-même qui l’affirme : Je ne suis pas entré en philo à la Sorbonne par hasard. Il y a d’abord eu la première et la terminale au lycée Pasteur, où j’arrive en octobre 1941 après notre déménagement à Neuilly. […] Et surtout Maurice de Gandillac. C’est lui qui m’a converti à la philosophie ! […] C’est lui qui m’a offert Platon, Aristote, Leibniz et Spinoza, qui m’a vraiment appris à lire…3 Après avoir réussi ses deux bacs en philosophie l’étudiant Tournier entre à la Sorbonne. Il suit les cours, parmi les autres, de Gaston Bachelard et de François Châtelet. Il faut rappeler aussi, pendant sa période d’études, la parution du texte de Sartre L’Être et le Néant, qui porte le jeune Tournier littéralement à la découverte d’un nouveau système philosophique. 2Maurice de Gandillac (Kolea, Alger, 1906 - Neuilly-sur-Seine 2006) historien de la philosophie, surtout de la tradition néoplatonicienne-chrétienne. Il a été professeur à la Sorbonne dès 1945. 3Tournier, Michel, Je m’avance masqué, Entretiens avec Michel Martin-Roland, Paris, Écriture, 2011, p. 38. 9 En 1946 il obtient le diplôme d’études supérieures de philosophie et il décide se rendre en Allemagne. Il part pour y rester un an, mais il va finalement rester à Tübingen pendant quatre ans. À son retour en France, vu son désir d’entrer dans le monde de l’instruction, il essaye le concours d’agrégation en philo en 1949 ; cependant en 1950, à son deuxième échec, il abandonne définitivement l’idée de devenir professeur de philosophie. Il est intéressant de rappeler ici une affirmation qu’il donne pendant l’entretien avec Martin- Roland à propos de son échec à l’agrégation Mes résultats ont été catastrophiques parce que j’avais affermi en Allemagne une conception de la philosophie qui n’est pas celle de l’université française. […] Moi, j’ai fini par comprendre que ça valait mieux car, quand je lis aujourd’hui les sujets que l’on donne en classe de philo, ça n’a rien à voir avec la philo, c’est de la morale. […] Cet échec valait aussi bien car, si j’avais été reçu, j’aurais eu des élèves de la classe de philo auxquels j’aurais enseigné des choses très importantes pour moi mais qui les auraient fait échouer au bac !4 Donc Tournier abandonne complètement la carrière dans l’enseignement et s’ouvre ainsi un autre chapitre de sa vie. Le premier travail qui s’offre au jeune Tournier est dans le domaine de la traduction : vu sa grande connaissance de la langue allemande, il entreprend ce chemin. La première traduction est chez Plon avec Les Archives secrètes de la Wilhelmstrasse, un travail qui lui a peut-être donné des sources pour l’Allemagne décrite dans Le Roi des Aulnes. Selon Tournier ce type de travail présente deux côtés : l’un négatif et l’autre positif. Dans le premier cas, la solitude et le salaire trop bas portent le traducteur à ne pas l’aimer mais, de l’autre côté, il y a dans la traduction, selon Tournier, la possibilité d’apprendre sa propre langue sous un angle nouveau. C’est encore une fois l’ auteur qui confirme cette théorie : j’ai vécu un certain temps de traduction […] c’est très mauvais comme travail, c’est très ingrat, c’est mal payé, c’est solitaire, il n’y a rien de pire quand on travaille que la solitude, le travail n’est supportable qu’avec des compagnons en travail, il faut être ensemble pour travailler, travailler tout seul, c’est horrible …en plus la traduction est mal payée, mais, elle a un grand avantage dont j’ai profité : c’est un exercice de français. Vous traduisez une langue étrangère, italien anglais ou allemand en français : c’est un travail de français, il faut écrire le français. Partant d’une langue étrangère vous devez écrire un texte qui est irréprochable et qui ne sent pas la langue étrangère, et j’ai traduit de milliers de pages, c’est affreux, c’est solitaire, c’est mal payé, c’est triste mais ça m’a appris : j’ai appris le français de cette façon là5 4Tournier, Michel, Je m’avance masqué, Entretiens avec Michel Martin-Roland, Paris, Écriture, 2011, p. 48. 5On renvoie à l’entretien avec Michel Tournier ci-joint en annexe. 10

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Le Vent Paraclet, La Goutte d'Or. 11. 1.3 Un écrivain dans la photographie : Des Clefs et des Serrures,. Le Crépuscule des Masques, Petites Proses,
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