Meteorology. Annals of The International Geophysical Year, Vol. 32

145 Pages·1964·6.69 MB·English

by  J. Van Mieghem (Eds.)

A N N A LS OF T HE
I N T E R N A T I O N AL G E O P H Y S I C AL Y E AR
1957 1958
V O L U ME X X X II
METEOROLOGY
Editor
J. VAN MIEGHEM
(CSAGI Reporter for Meteorology)
International Council of Scientific Unions
Comite International de Geophysique
(CIG)
PERGAMON PRESS
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PREFACE
C'EST en 1957 et en 1958 que, pour la troisieme fois en moins d'un siecle, plusieurs nations
mirent commun leurs moyens et coordonerent leurs efforts en vue d'explorer le milieu
physique qui nous entoure et dans lequel nous vivons.
Les methodes d'observation et les techniques d'exploration ont fait, au cours des
deux dernieres decennies, des progres si etonnants que les geophysiciens n'ont pas eru
devoir attendre le centenaire de la premiere Annee polaire international 1882-83, lequel
devait comcider avec le cinquantenaire de la deuxieme Annee polaire Internationale
1932-33, pour organiser une nouvelle campagne Internationale d'observations geophysiques.
Comme, d'autre part, I'activite solaire avait ete minimale pendant la deuxieme ann^e
polaire, il y avait interet a faire coincider la nouvelle campagne avec un maximum de cette
activite; c'est pourquoi la periode allant du ler juillet 1957 au 31 decembre 1958 fut
finalement retenue par le Conseil international des Unions scientifiques (ICSU). Enfin,
I'effort de recherche, au cours des campagnes precedentes, ay ant surtout porte sur les
hautes latitudes boreales, on a estime cette fois, a juste titre, que les recherches devaient
aussi porter sur les regions polaires australes, a peu pres inexplorees, et sur les regions
equatoriales, beaucoup moins bien connues que les regions polaires boreales. La necessite
d'etendre I'observation synoptique des phenomenes geophysiques a la surface entiere du
globe ayant ainsi ete reconnue, il fut organise, en 1957-58, non pas une troisieme annee
polaire, mais bien une Annee geophysique Internationale (AGI).
Le Conseil international des Unions scientifiques confia la preparation et la supervision
des programmes de I'AGI au Comite special de I'Annee geophysique Internationale
(CSAGI), cree au cours de la 6eme Assemblee generale du Conseil, tenue a Amsterdam, en
octobre 1952. Le Comite special tint cinq assemblees generales (Bruxelles, 30 juin-3 juillet
1953; Rome, 30 septembre-4 octobre 1954; Bruxelles, 8-16 septembre 1955; Barcelone,
10-15 septembre 1956 et Moscou, 30 juillet-9 aout 1958); il organisa egalement de nom-
breuees sessions de groupes de travail et des conferences regionales; il fut finalement dissous
en mai 1959. On trouvera le compte rendu de toutes ces reunions dans les volumes II A
et II B et X des Annals of the IGY.
Les phenomenes geophysiques, qui ont leur siege dans Fatmosphere, dans I'ecorce
terrestre et dans les profondeurs de la terre et des oceans, sont influences non seulement par
le monde exterieur a notre planete, mais aussi par les milieux qui la constituent. La terre
entiere, son enveloppe gazeuse et I'espace qui I'environne sont le laboratoire du geophysi-
cien. Les phenomenes que Ton pent y observer ne sont pas independants; ils subissent
de nombreuses interactions et retroactions. II est done indispensable de les observer
partout a la fois a la surface du globe et cela sans interruption. D'ou ce caractere profond
et ineluctable des sciences geophysiques d'exiger une collaboration scientifique etroite, a
I'echelle mondiale, en vue de coordonner les programmes d'etude et d'observation et
d'organiser des reseaux d'observation partout, y compris dans les regions inhabitees ou
inhabitables. L'AGI 1957-58, dont les repercussions profondes sur revolution des sciences
vii
viii
de la terre sont deja perceptibles, constitue l'expression la plus saisissante de l'imperieuse
llecessite d'une cooperation scientifique mondiale en geophysique.
Lorsqu'on examine les principales tendances actuelles de la recherche scientifique dans
Ie Inonde, onestfrappe parl'importancegrandissante que1'0naccordeaux recherchesdans
Ie dOlllaine des sciences de la terre et de son environnement. Beneficiant de moyens
d'exploration de plus en plus puissants (avions, ballons-sondes, radars, fusees et satellites
artificiels) et de methodes de mesure a distance (telemesure: radiosondage, sondage iono..
a
spherique) de plus en plus nombreuses et de mieux en mieux adaptees leurs besoins, les
sciencesgeophysiques sedeveloppentd'autantplusrapidement que, de nos jours, l'homme
a pris conscience de leur importance pour sa propre existence.
Du milieu dans lequel il vit, l'homme ignore les proprietes dont la connaissance lui
serait Ie plus profitable. Sans doute, une irresistible curiosite Ie pOUS8e it comprendre
tous les phenomenesde la nature, maisdansIe casdesphenomenesgeophysiques, auxquels
il ne peutse soustraire, quisans cesseinfluencenttoutessesactiviteset quidepuis toujours
Ie preoccupent, son interet bien compris l'engage imperieusement it atteindre rapidement
cettecomprehension. C'estpourquoimalgreIegrosefforthumainetfinancierqu'impliquait
la realisation du programlne de l'AGI, celle-ci a ete accueillie avec tant d'enthousiasme
dans Ie mande entier.
Comme nOllS l'avons deja dit plus haut, l'etude des phenomenes geophysiques, dont
l'echelle est planetaire, exige un reseau d'observation qui recouvre la terre entiere et dont
les stations abservent suivant des procedes et des horaires convenus, de telle sarte que
leurs observations soient comparables et qu'elles se pretent it l'examen par la methode
s}Tnoptique, la seule qui convienne it l'etude des phenomenes d'echelle planetaire. L'im
portance de la methode synoptique a etereconnue parles meteorologistes depuis plusd'un
siecleetcettemethodeaacquismaintenantdroitdecitedanstouteslessciencesgeophysiques.
L'histoire des progres de lageophysique se confondd'ailleursavec l'histoiredes developpe
ments successifs du reseau d'observation. II est clair que les dimensions des mailles de ce
reseau et la frequence des observations dependent respectivement des dhnensions et de la
duree de vie des phenomenes que l'ondesire etudier, c'est..it..dire, enderniere analyse, de la
variabilite des parametres geophysiques dans l'espace et dans Ie temps. Dans la plupart
des regions habitees, les stations d'observation ne cessent d'augmenter en nombre, et les
stations existantes, de s'ameliorer. Par contre, les grandes lacunes dans les reseaux
d'observation qui persistent surles oceans, dans les zones polaires et dans les deserts, sont
autant d'obstacles aux progres des sciences geophysiques. Aussi la necessite de disposer
partout d'observations synoptiques se fait-elle de jour en jour plus imperiense malgre les
possibilites immenses offertes depuis pen par les satellites artificiels. C'est pourquoi, en
vue de l'AGl, on a, dans la Inesure du possible, ameliore Ie reseau d'observation existant
au..dessusdesoceans, danslazonetropicaleetdanslesregionsinhospitalieres(voirplusloin:
Meteorological Programme of the lGY, para 5, p. 8). L'etablissement de reseaux d'ob
servation dans l'Antarctique et dans les mers subantarctiques constitue l'une des deux
realisations les plus spectaculaires de l'.Lt\.GI, l'autre etant, sans conteste, l'extension du
reseau d'observation suivant la verticale par Ie lancement de fusees et ]a Inisc sur orbite
de satellites artificiels.
Le programme de l'AGI a surtout mis l'accent sur l'exploration des phenomenes
geophysiques qui interessent plus particulierement les couches elevees de l'atmosphere
PREFACE IX
ete
terrestre. II a subdivise en 14 chapitres, dont Ie premier est consacre aux Journees
mondiales(voirAnnalsofthe1GY, Vol.VIllI)etlesautresauxtreizedisciplinesscientifiques
de l';-\.GI, a savoir: la meteorologie, Ie geomagnetisme, les aurares et Ie ciel nocturne,
l'ionosphere, l'activite solaire, les rayons cosmiques, les longitudes et les latitudes, la
glaciologie, l'oceanographie, les fusees et les satellites, la sismologie, la gravimetrie, les
radiations nucleaires. Cette simple enumeration permet de se rendre compte de l'ampleur
du programme de rAGI et de la diversite des disciplines scientifiques que ce programme
comporte. Pourchacunede cesdisciplines,ila eteetabliunprogrammed'etudeetd'obser
ete
vation; taus ces programmes ont coordonnes de telle maniere que les differentes
disciplines scientifiques s'epaulent mutuellement de sorte que l'ensemble constitueuntout
coherent (voir plus loin: Meteorological Progralnnle ofthe lGY, para 4, p. 7).
L'objet principal du programme de meteorologie de l'AGI a ete d'accroitre notre
connaissance des phenonlenes atmospheriques de grande echelle que l'on rencontre dans
toute l'atmosphere tropicale et dans les couches atmospheriques elevees du pole Nord au
pole Sud. C'est pourquoi Ie programme meteorologique a mis l'accent sur l'exploration
systematique,itl'echelleduglobe,delatropospheresuperieureetdelastratospherejusqu'a
la limite d'eclatement des baUons..sondes.
Afin d'eviter Ie dispersement des efforts et l'eparpillement des rnoyens disponibles, qui
auraient resulte de rexamen d'un trap grand nombre de problemes, une priorite absolue a
ete accordee a ceux dont Ie caractere planetaire est incontestable et dont la solution
exige imperieusement une cooperation internationale effective: parmi ces problemes,
seuls ceuxsusceptiblesd'etreresolus itl'aided'un accroissementtemporaire duvolume des
observationsonteteretenus. Enfin, dansl'elaborationduprogrammedemeteorologie, une
ete a
egale importance a donnee it la mecanique et la physique de l'atn1osphere.
Le programme des etudes meteorologiques comporte, en ordre principal, l'etude it
l'echelleduglobedesconfigurationsde courantetl'examendesgrandsprocessusphysiques,
dynamiquesetthermodynamiquesquiaccompagnentlacirculationgeneraledel'atmosphere,
(voirplusloin: MeteorologicalProgrammeofthe lGY, para2, p. 2). Quantau programme
des observations meteorologiques, il fut conyU de telle maniere qu'a la fin de l'AGI, les
meteorologistes disposent d'un ensemble coherent de donnees fondamentales sur la circu..
lation generale de l'atmosphere (voir Ibid. para 3, p. 3).
II y a, de par Ie monde, plusieurs milliers de stations meteorologiques, parmilesquelles
bon nombre effectuent des observations d'henre en heure, voire de demi-heure en demi..
heure. Laplupartde cesstationsexistaientavantl'AGI, certainesont vuleurequipement
renouvele ou completeparl'additiond'un radiovent, d'Ull actinometre, d'unspectrophoto
metre pour la ll.leSure de l'ozone au d'un equipement d't:~chantillonnage de l'air et des
precipitations. D'autres, en nombre non negligeable, sont de nouvelles stations qui ant
ete creees pour rAGl. Ainsi, en vue de l'AGI, les reseaux des stations d'aerologie, de
etc
rayonnement et d'ozone atnlospherique ant anleliores afin de permettre l'elaboratioll
de coupes verticales aussi etendues que possible suivant l'horizontale et la verticale Ie
long de meridiens et de paralH:~les selectionnes (voir plus loin: Meteorological Programme
ofthe IGY, para 7, p. 13).
Enraisonde]adiversiteetdelafrequence des observationsmetoorologiqueseffectuees,
il s'est avere indispensable d'operer une selection rigoureuse et de ne considerer comme
a
observationsde l'.>-.:\GI que celles quisontindispensables lasolutiondes problemesretenus
X PREFACE
au programme d'etude de I'AGI. Seules ces observations ont ete rassemblees au Centre de
donnees meteorologiques de FAGI en vue de leur publication a I'intention des institutions
de recherche et des chercheurs isoles. On trouvera une enumeration detaillee de ces
observations aux paragraphes 3 et 6 du rapport intitule "Meteorological Programme of the
IGY" (voir plus loin).
A cote du programme quotidien d'observation (voir plus loin: Meteorological Pro-
gramme of the IGY, para 3.3), on a etabli un programme special pour lesJournees mondiales
(voir Annals of the IGY, Vol VII/1). Celles-ci ont ete creees en vue d'ameliorer notre
connaissance de I'atmosphere superieure en faisant appel simultanement, chaque mois,
mais pendant quelques jours seulement, a toutes les possibilites qu'ofifre la technique
moderne pour explorer les couches les plus elevees de I'atmosphere. C'est au cours de ces
journees qu'il a ete procede, entre autres, a la mise a feu des fusees. En outre, il fut decide
qu'au cours de ces journees, des observations seraient effectuees d'une maniere intensive
dans le domaine de toutes les disciplines inscrites au programme de I'AGI. Le but vise en
organisant ces journees mondiales n'etait pas seulement d'ameliorer notre connaissance des
couches les plus elevees de I'atmosphere, mais encore, par la simultaneite des observations
de tout genre, portant sur Fensembles des couches de I'atmosphere, de mettre en evidence
des relations entre des phenomenes geophysiques apparemment independants.
II fut etabli un calendrier des journees mondiales comportant: (i) des journees mondiales
regulieres (RWD), trois jours par mois fixes d'avance en fonction de la lunaison et de
I'apparition d'essaims d'etoiles filantes, (ii) des intervalles mondiaux speciaux (SWI),
quelques jours consecutifs choisis en fonction de Factivite solaire, dont le debut et la fin
etaient annonces par le Radio Warning Service, de V U.S. National Bureau of Standard,
grace a un systeme international d'avertissement dont le reseau mondial des telecommuni-
cations meteorologiques constituait I'ossature, et (iii) des intervalles meteorologiques
mondiaux (WMI), sept periodes de dix jours chacune, a cheval sur un solstice ou un
equinoxe, au cours desquelles quatre sondeges au lieu de deux etaient effectues par jour
qui devaient atteindre le niveau de 10 mb (^-^30 km).
Vers la fin de I'AGI, il est apparu qu'il y aurait interet a poursuivre le programme
en cours pendant un an, du 1 Janvier au 31 decembre 1959, afin de pouvoir disposer
de series plus etendues d'observations geophysiques. D'autre part, pour certaines
disciplines inscrites a ce programme, la periode preparatoire ay ant plus longue que
prevue certaines observations n'avaient pu etre executees d^s le debut de I'AGI. II
y avait done un interet majeur pour ces disciplines, a poursuivre le programme des
observations au-dela de FAGI. C'est pourquoi, au cours de sa derniere assemblee generale,
tenue a Moscou, en aout 1958, le CSAGI invita les pays participants a effectuer, dans la
mesure du possible, des observations au cours de Fannee 1959 selon le meme plan general
que pendant la periode 1957-58. Cette nouvelle campagne d'observations regut le nom
de Cooperation geophysique internationale (CGI). En ce qui concerne la meteorologie,
et bien que I'execution du programme meteorologique de FAGI n'ait subi aucun retard, il
fut decide de poursuivre les observations d'aerologie, de rayonnement et d'ozone. Ainsi
sajouta au volume des donnees de FAGI, un volume non negligeable de donnees de la
CGI.
PREFACE xi
Le programme meteorologique de I'AGI est le plus etendu de tous les programmes
d'observation de I'AGI. Son execution a permis de reunir un volume enorme de donnees
(Ibid, para 3, p. 3). La mise en oeuvre d'un programme aussi vaste a exige une longue
preparation et de patientes mises au point. Des milliers d'observateurs, repartis sur toute
la surface du globe, ont execute ce programme patiemment, jour apres jour. Bon nombre
de ces observateurs ont peine dans les endroits les plus recules et les plus inhospitaliers de
la Terre. Leur conscience professionnelle et leur devouement ont, ne I'oublions jamais,
assure le succes de I'AGI.
Mais il ne suffit pas de preparer un beau programme d'observation, puis de I'executer a
la perfection, encore faut-il rassembler les donnees recueillies et les mettre a la disposition
des chercheurs. Le succes final de I'entreprise depend evidemment du rassemblement et de
la publication des donnees accumulees au cours de I'Annee geophysique Internationale.
Aussi importait-il cette fois d'eviter le reproche que Ton ne cessa de faire aux organisateurs
de I'Annee polaire Internationale 1932-33, celui d'avoir omis de prendre les mesures
indispensables a la diffusion des observations recueillies.
Le but de I'AGI etant de reunir un ensemble de donnees en vue de resoudre les problemes
de geophysique retenus au programme d'etude de I'annee Internationale (voir plus loin:
Meteorological Programme of the IGY, para 2), le CSAGI fut amene a prendre des
mesures pratiques afin que les chercheurs puissent disposer, dans les meilleurs delais, des
donnees recueillies. A cet eflfet, 1'organisation de centres de rassemblement et de repro-
duction des donnees d'observation de I'AGI fut recommandee. Divers centres ont ete
crees: des centres organises aux USA et en URSS respectivement sous les auspices de
I'Academie nationale des Sciences de Washington et de I'Academie des Sciences de I'URSS
a Moscou, ou toutes les observations de I'AGI ont ete rassemblees; des centres regionaux
ou les donnees d'observation de toutes les disciplines ou d'un groupe de disciplines de I'AGI
ont ete concentrees sur une base regionale; enfin des centres ou toutes les donnees d'obser-
vation relatives a une seule discipline ont ete reunies, tel le Centre de donnees meteorologiques
de VAGI (CDM), etabli a Geneve au sein du Secretariat de I'OMM.
En raison du volume enorme des donnees meteorologiques de I'AGI, il est clair qu'il
etait indispensable de prendre des mesures appropriees en vue de leur rassemblement, de
leur conservation, de leur reproduction et de leur distribution.
II fut decide de rassembler au CDM les donnees controlees des observations meteoro-
logiques de I'AGI (Ibid., para 3), c'est-a-dire les donnees transcrites des documents originaux
(carnets d'observation, livres de bord, feuilles de depouillement des sondages, enregistre-
ments, etc.), prealablement soumis a I'inspection d'un observateur competent et experi-
mente. Avant leur transcription, les donnees ont done ete verifiees en vue d'eliminer les
erreurs de lecture, de calcul, de reduction, de chififrement ou de dechiffrement et de trans-
mission ou de retransmission. A cet effet, des formulaires speciaux et des instructions pour
les remplir furent mis au point par I'OMM en collaboration, pour certaines disciplines
meteorologiques, avec les Commissions scientifiques de 1'Association Internationale de
Meteorologie et de Physique de I'Atmosphere. Ces formulaires, di&ment remplis aux
stations d'observation (ou le cas echeant aux services centraux), furent envoyes au CDM
ou ils furent catalogues avant d'etre reproduits (voir plus loin: Meteorological Programme
of the IGY, para 6, p. 1).
La diligence avec laquelle les Services meteorologiques nationaux ont fait parvenir
xii PREFACE
leurs formulaires AGI au CDM, malgre raccroissement considerable de travail resultant
de la preparation et de I'envoi de ces formulaires, est un temoignage eclatant de I'esprit de
solidarite qui anime les meteorologistes du monde entier et prouve combien est demeuree
vivante leur longue tradition de cooperation internationale. Le CDM a ainsi pu recueillir
une serie tres importante et relativement homogene de donnees meteorologiques du monde
entier pour une periode de 18 ou de 30 mois, suivant les cas. Ce fait est unique dans I'histoire
de la meteorologie; c'est la premiere fois que Ton a pu rassembler un ensemble aussi
impressionnant de donnees meteorologiques controlees.
Les methodes de rassemblement, de conservation, de reproduction et de distribution
des donnees meteorologiques furent mises au point au Centre de donnees meteorologiques
de FAGI. Pendant cinq ans, de 1957 a 1961, ce centre a accompli, avec succes, une tache
particulierement ardue, indispensable a la reussite de FAGI (voir plus loin: Meteorological
Programme of the IGY, para 6, p. 1). II a couronne son oeuvre en publiant, fin 1962,
le catalogue complet des donnees meteorologiques recueillies au cours de FAGI et de la
CGI (Catalogue of IGY/IGC Meteorological Data. Geneva, WMO Secretariat, 1962,
WMO/OMM—n° 135, IGY/AGI 4). Les chercheurs disposent done de Foutil indispensable
a Futilisation des donnees de FAGI et de la CGI rassemblees a Geneve.
Des recherches effectuees a Faide de ces donnees sont en cours, quelques-unes ont
deja ete publiees (voir plus loin: Meteorological Programme of the IGY, para 8, p. 14).
II s'agit de recherches sur la circulation generale de la troposphere et de la stratosphere et
sur les processus dynamiques et energetiques qui Faccompagnent, sur les interactions entre
les mouvements de petite et de grande echelle, sur les modules d'atmosphere en vue
d'expUquer quantitativement la circulation generale et de prevoir les configurations de
courant, sur la repartition longitudinale des sources de chaleur, sur le role selectif des
perturbations atmospheriques, sur le bilan radiatif de I'atmosphere, sur la repartition de
Fozone en fonction de la latitude, de Fepoque de Fannee et des configurations de courant dans
la troposphere et la stratosphere. Cette enumeration est incomplete, mais elle donne
cependant une idee de Forientation et de I'importance des travaux de recherche entrepris,
grace aux donnees de FAGI-CGI.
Parmi tons les projets en cours de realisation, nous tenons a signaler plus particuliere-
ment le projet des cartes synoptiques mondiales, en raison de son caractere representatif
des activites meteorologiques. En 1955, au cours de la 3eme Assemblee generale du CSAGI,
le U.S. Weather Bureau (Washington), le Deutscher Wetterdienst (Offenbach) et le S.A.
Meteorological Ofiice (Pretoria) ont accepte, de commun accord, de preparer et de publier
a leurs frais les cartes synoptiques journalieres au niveau moyen de la mer et au niveau de
500 mb pour les 18 mois de FAGI. Le travail a ete reparti comme suit: (i) hemisphere
Nord (20°-90°N), U.S. Weather Bureau; (ii) hemisphere Sud (20°-90°S), S.A. Meteoro-
logical Office; (iii) zone tropicale (25°N-25°S), Deutscher Wetterdienst.
Les cartes mondiales de FAGI offrent un tres bel exemple de ce que les meteorologistes
entendent par cooperation internationale. EUes constituent Fun des plus beaux fleurons du
programme meteorologique de FAGI.
II n'en est pas moins vrai que d'autres cartes que celles prevues dans le projet AGI des
cartes mondiales offrent un interet tout aussi grand pour les chercheurs. C'est pourquoi
le Groupe de travail de FAGI de FOMM, en collaboration avec le Secretariat de FOMM, a
etabli un plan de repartition des taches entre les services meteorologiques qui, benevolement.
PREFACE xiii
ont ofFert de preparer et de publier: (i) les cartes synoptiques quotidiennes au niveau de
700, 300,200,100,50 et 10 mb; (ii) les coupes synoptiques quotidiennes le long des meridiens
selectionnes de pole a pole (10°E, 75°E, 140°E, 180°, 80-70°W, 110°E, 20°W—ces deux
dernieres coupes dans I'hemisphere Nord seulement—et 30°E et 100°E aux latitudes
tropicales des deux hemispheres seulement), et le long des paralleles selectionnes (equateur,
15° et 30°N); (iii) les coupes zonales partielles a 5° de latitude dans I'Atlantique Nord, le
Pacifique Quest et I'ocean Indien et les coupes a 40° de latitude a travers les deux Ameriques
(effets orographiques). Ce vaste plan est en cours d'execution (voir plus loin: Meteorological
Programme of the IGY, para 7, p. 14).
Toutes les cartes et toutes les coupes synoptiques de I'AGI ont ete ou seront etablies
a Faide des donnees synoptiques controlees reproduites sur microcartes au CDM.
En raison du volume enorme des donnees meteorologiques recueillies au cours des
trente mois de FAGI-CGI, il ne pent etre question de les publier in extenso dans les Annales
de VAGI. C'est pourquoi il a ete decide de faire paraitre, dans ce volume des Annales,
d'une part, un rapport d'ensemble sur le programme des etudes et le programme des
observations de FAGI, sur les reseaux meteorologiques et sur le rassemblement, la repro-
duction et la distribution des donnees de FAGI-CGI (voir plus loin: Meteorological Pro-
gramme of the IGY, p. 1) et d'autre part, des echantillons representatifs des donnees
meteorologiques traitees de FAGI-CGI. On trouvera dans ce volume de tels echantillons
en ce qui concerne la physique de I'atmosphere. Que tous ceux qui ont apporte leur contri-
bution a ce volume veuillent bien trouver ici I'expression de mes remerciements les plus vifs.
II avait egalement ete decide d'inclure dans ce volume les cartes moyennes mensuelles de
la pression au niveau moyen de la mer et les cartes moyennes mensuelles du geopotentiel
au niveau de 500 mb pour les 18 mois de FAGI, les coupes meridiennes de 70°-80°W, 10°E,
75°E, 140°E, 180° et les coupes zonales le long de Fequateur et des paralleles de 15 et 30°N,
ainsi que les cartes synoptiques au niveau moyen de la mer et au niveau de 500 mb aux
dates suivantes: 21 mars, 21 juin, 21 septembre et 21 decembre 1958. II va de soi que
ces documents ne pourront etre etablis que lorsque toutes les cartes sjmoptiques mondiales
(voir plus haut) auront ete pointees et analysees, c'est-a-dire pas avant deux ou trois
annees au moins. II s'agit la, en effet, d'un travail de tres longue haleine. C'est pourquoi
Fon a du renoncer a la publication dans ce volume des cartes moyennes mensuelles et de
cartes et de coupes types de FAGI. Cet echantillon representatif des donnees relatives a
la mecanique de I'atmosphere fera Fob jet, en temps opportun, d'une publication separee.
Au terme de mon mandat, il m'est particulierement agreable d'exprimer ma tres vive
reconnaissance a tous ceux,—et ils sont nombreux,—qui efficacement et de bon coeur
m'ont aide dans la lourde tache qui me fut confiee par FAIMPA (UGGI), FOMM et le
CSAGI. En toutes cirConstances, les concours indispensables m'ont ete ofiFerts spontane-
ment pour mener a bonne fin la preparation du programme de meteorologie de FAGI-CGI
et la supervision de son execution. Le succes de FAGI est du a Fesprit de cooperation et de
solidarite de tous ceux, sans exception, qui de par leurs fonctions ont, a des titres divers,
apporte leur collaboration a la preparation et a I'execution du programme de meteorologie
de FAGI. Je tiens a adresser ici une pensee reconnaissante aux techniciens et aux obser-
vateurs qui, dans les stations d'observation du reseau meteorologique mondial, pendant les
trente mois de FAGI—CGI, ont accompli sans defaillance leur mission quotidienne.
xiv PREFACE
Je remercie plus particulierement le President du CSAGI le Prof. S. CHAPMAN, le
Secretaire general du CSAGI, le Prof. M. NICOLET, les Presidents de I'OMM, le Dr. F. W.
REICHELDERFER (1951-55) et Mr. A. VIAUT, (1955-63), les Secretaires generaux de I'OMM,
le regrette Dr. G. SWOBODA, et Mr. D. A. DA VIES (depuis 1955), les membres du groupe de
travail de I'AGI de I'OMM, le Dr. P. K. EVSEEV, le Prof. CI. E. PALMER, le Dr. R. E. W.
SCHUMANN et le regrette Dr. H. WEXLER, ainsi que Mr. O. M. ASHFORD, secretaire du
groupe, Mme G. LONDON, qui a organise et dirige le Centre de donnees meteorologiques de
I'AGI et Mr. V. SUNDARAM, expert en telecommunications, tous trois fonctionnaires
techniques du Secretariat de I'OMM a Geneve.*
PROF. DR. J. VAN MIEGHEM
Uccle, juillet 1963 Rapporteur du Programme de Meteorologie
de VAGI
* Mme LONDON et Mr. SUNDARAM ont quitte le Secretariat de I'OMM.