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Mesdames et messieurs, chers amis PDF

668 Pages·2003·5.7 MB·French
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MAINTIEN DE LA PAIX DE 1815 À AUJOURD’HUI PEACEKEEPING 1815 TO TODAY …… Données de catalogage avant publication (Canada) Colloque de la Commission internationale d’histoire militaire (21e : 1995 : Québec (Québec)) Maintien de la paix de 1815 à aujourd’hui = Peacekeeping, 1815 to today Texte en français et en anglais Colloque tenu du 20 au 26 août 1995 dans la ville de Québec ISBN 0-662-62062-3 No de cat. D63-3/2-1995F 1. Nations unies – Forces armées – Histoire – Congrès. 2. Sécurité internationale – Histoire – Congrès. I. Bernier, Serge. II. Canada. Ministère de la Défense nationale. Service historique. III. Titre. IV. Peacekeeping, 1815 to today. JX1981.P7C64 1995 341.5’8 C95-980276-2F Note: La responsabilité des articles incombe uniquement à leurs auteurs. Texte en anglais, français, espagnol ou allemand selon la présentation. © Commission internationale d’histoire militaire …… Canadian Cataloguing in Publication Data Colloquium of the International Commission of Military History (21st: 1995 : Quebec (Quebec) Maintien de la paix de 1815 à aujourd’hui = Peacekeeping, 1815 to today Text in French and English. Colloquium held in Quebec City, 20-26 August 1995. ISBN 0-662-62062-3 Cat. no. D63-3/2-1995E 1. United Nations – Armed Forces – History – Congresses. 2. Security, International – History – Congresses. I. Bernier, Serge. II. Canada. Dept. of National Defense. Directorate of History. III. Title. IV. Title: Peacekeeping, 1815 to today. JX1981.P7C64 1995 341.5’8 C95-980276-2E Note: The responsibility for the content of the articles rests solely with their authors. Text in English, French, Spanish or German as presented. © International Commission of Military History MAINTIEN DE LA PAIX DE 1815 À AUJOURD’HUI Actes du XXIe colloque de la Commission internationale d’histoire militaire PEACEKEEPING 1815 TO TODAY Proceedings of the XXIst Colloquium of the International Commission of Military History RIDEAU HALL OTTAWA THE GOVERNOR GENERAL GOUVERNEUR GÉNÉRAL J e suis heureux, en ma qualité de Gouverneur général et de Commandant en chef du Canada, de transmettre mes plus cordiales salutations aux participants en provenance du monde entier rassemblés à Québec à l’occasion du XXIe Colloque de la Commission internationale d’histoire militaire. Le thème du colloque, Maintien de la paix de 1815 à aujourd’hui, permettra de faire le point sur un élément qui a marqué de son empreinte les relations internationales depuis la fin des guerres napoléoniennes. Pendant plus d’un siècle, les grandes puissances, en dépit de leur volonté affichée de se concerter pour éviter le déclenchement de conflits et maintenir la paix, ont été davantage guidées par le souci de préserver leurs propres intérêts et d’étendre leur sphère d’influence que par la volonté d’instaurer une paix juste et durable en Europe et dans le monde. Le maintien de la paix s’est souvent traduit, malheureusement, par l’imposition de la loi du plus fort et n’a pu empêcher le déclenchement de deux guerres mondiales. Un tournant capital fut pris, il y a cinquante ans, avec la création des Nations unies. Cette fois, c’était l’ensemble de la communauté internationale qui s’engageait à préserver la paix et à prévenir la guerre. Et c’est sous l’impulsion d’un Canadien, Lester B. Pearson, qu’a été élaborée la conception moderne du maintien de la paix qu’illustrent les Casques bleus depuis quatre décennies. Aujourd’hui, la notion de maintien de la paix est encore appelée à évoluer, mais ce sera sans doute sous le signe d’une solidarité et d’une coopération internationales renforcées. Le choix de Québec pour le déroulement du colloque est des plus heureux. La Vieille Capitale, classée monument du patrimoine mondial par l’UNESCO, témoigne de plus de 350 ans d’histoire du Canada. J’espère que les participants profiteront de leurs moments libres pour la découvrir et succomber à son charme. J’adresse mes félicitations aux organisateurs de cette importante rencontre. Puissent les nombreuses communications et discussions prévues se révéler pour tous passionnantes et enrichissantes! Roméo LeBlanc 2 Commission canadienne d’histoire militaire RIDEAU HALL OTTAWA THE GOVERNOR GENERAL GOUVERNEUR GÉNÉRAL A s Governor General and Commander-in-Chief of Canada, I am pleased to send my warmest greetings to all those who have come to Quebec City from around the world to take part in the XXI Colloquium of the International Commission of Military History. The theme of the Colloquium, Peacekeeping 1815 to Today, has been an increasingly important aspect of international relations since the end of the Napoleonic wars. For more than a century, the Great Powers declared it was their intention to work together to prevent the outbreak of conflicts and maintain the peace. However, they were guided more often by their concerns about protecting their own interests and extending their spheres of influence than by a desire to establish a just and lasting peace in Europe and throughout the world. Unfortunately, peacekeeping in practice often meant that the doctrine that “might is right” prevailed and this failed to prevent the two world wars. Fifty years ago, a major turning point occurred when the United Nations was created. This time, the international community as a whole undertook to preserve the peace and prevent war. And it was a Canadian, Lester B. Pearson, who developed the modern concept of peacekeeping that the Blue Helmets have embodied for the past four decades. Today, the concept of peacekeeping must continue to evolve, but it will undoubtedly do so in the context of greater international solidarity and cooperation. The choice of Quebec City for this symposium is particularly fitting. La Vieille Capitale, a UNESCO World Heritage Site, has witnessed over 350 years of Canadian history. I hope that the participants will take advantage of their free time to discover and be seduced by its charm. I wish to congratulate the organizers of this important meeting, and I hope that the proceedings prove interesting and enlightening for everyone. Roméo LeBlanc Canadian Commission of Military History 3 MESSAGE DU CHEF D’ÉTAT-MAJOR DE LA DÉFENSE DU CANADA MESSAGE OF THE CHIEF OF THE DEFENCE STAFF OF CANADA I welcome you all to this 21st Symposium. The thousands of years that span the existence of mankind have given us ample opportunity to repeat the mistakes of the past. That we have done so with such apparent cheerful regularity is discouraging. Failure to avoid past error can surely only be ascribed to ignorance, obstinacy or stupidity. Ignorance of the past is rectified by diligent recording and intelligent evaluation, the hallmark of the competent historian. But how we apply the lessons of the past is a measure of the competency of the rest of us. Nowhere is this more true than in the chronicle of war and in the multitude of conflicts waged over the centuries for reasons of ignorance, tribalism, religion, hatred or greed. This year, the fiftieth anniversary of the end of the most destructive war ever waged, it is fitting that this International Military History Symposium reflects on the value of the work of the military historian. En juin dernier, aux Pays-Bas, j’ai assisté aux cérémonies qui ont marqué le Jour de la victoire en Europe. Ces événements sont gravés dans ma mémoire, tout comme l’émotion qui se lisait sur le visage des anciens combattants. J’ai aussi été rassuré par l’enthousiasme des écoliers qui participaient aux activités. Le profond respect qu’ils marquaient à l’égard des vétérans a rehaussé la valeur des cérémonies. Leur attitude nous a aussi rappelé combien il est important de parler à nos enfants des sacrifices consentis par ceux et celles qui ont fait la guerre. Nos liens avec ce passé sont tissés par l’histoire, car toute trace vivante des événements finit par disparaître. I wish you well in your discussions. May the venue of the beautiful, historic and strategic city that is La ville de Québec, provide inspiration to your deliberations. And may you enjoy yourselves too. General AJGD de Chastelain 4 Commission canadienne d’histoire militaire INTRODUCTION L es actes du XXIe Colloque de la Commission internationale d’histoire militaire replacent les actuelles missions de la paix de l’ONU dans le contexte plus large de la période 1815 à nos jours, au cours de laquelle une série d’interventions militaires de type impérialiste ont lieu en vue d’établir la paix ou de la maintenir lorsqu’elle est fragile. Le concept de la paix pour tous remonte à la nuit des temps. Bien que notre étude se soit limitée aux 180 dernières années, le lecteur remarquera qu’à l’occasion il y a débordement. Mermigidis rappellera, par exemple, un discours d’Alexandre le Grand sur l’harmonie entre les races et les peuples que la plupart des politiciens actuels pourraient reprendre presque mot à mot. Quant à Mircea Dogaru, dans la première partie de son texte que nous n’avons pu publier faute d’espace, il a promené ses auditeurs dans les hauts et les bas de la recherche de la paix dans le monde chrétien européen, depuis environ 300 de notre ère jusqu’à 1815. En suivant ce filon du long terme, il semble bien, depuis 1815, et malgré les apparences, que nous vivions la partie ascendante du cycle paix. En effet, même si l’idéal de paix universelle recherché durant ces quinze siècles d’histoire a frappé plusieurs écueils, une idée d’implantation limitée prend racine, à compter de 1815, avec la Sainte- Alliance. La paix par la force ou par le droit ou, encore, par un certain mysticisme ne parvient cependant pas à s’imposer sur notre planète face aux nationalismes. Ce colloque, réunissant des historiens militaires, aura amplement donné l’occasion de constater que la donnée nationaliste joue un rôle très évident dans plusieurs des communications (en corollaire, ces présentations permettront à plusieurs de faire connaissance avec des participants importants au processus actuel du maintien de la paix, qui sont souvent laissés dans l’ombre ou carrément oubliés). Les autorités politiques internationales tiennent compte de ce facteur national, qui existe aussi bien parmi ceux chez qui on tente d’établir la paix que parmi ceux qui sont envoyés pour l’instaurer ou la maintenir tout en restant fréquemment sujets à des lois nationales. Mais revenons un instant sur le XIXe siècle pour constater qu’existait déjà un concert des nations. Bien sûr, il était moins universel que l’actuelle ONU, mais il n’empêchait pas, au contraire, la paix de progresser. En Europe, les grandes guerres coûteuses disparaissent durant près d’un siècle. Les interventions, tout de même nombreuses, sur le continent européen ou hors de celui-ci, par les puissances de l’époque, sont faites en concertation ou avec l’entente tacite ou la neutralité bienveillante des pays amis et ennemis. Il arrive même que la présence dans une zone de conflits d’une force militaire neutre, fournie par une des puissances, arrête l’élan d’attaquants. À l’échelle universelle, l’ONU peut-elle devenir cette force morale et matérielle qui garantira bien des vies? Appuyée par la volonté de ses pays membres, pourquoi pas? Entre-temps, rappelons-nous que la Société des Nations Canadian Commission of Military History 5 arrive sur l’échiquier mondial comme une conclusion mal assimilée des leçons apprises depuis le Concert des Nations. Et que plusieurs des faiblesses de la SDN ont été éliminées avec l’ONU qui, elle-même, est actuellement en voie d’évolution rapide. Un autre facteur en faveur de la paix, déjà très présent au XIXe siècle, est l’arbitrage. La charte des Nations unies comprend ce moyen d’action. A-t-on tiré le maximum de cette charte? Les conclusions d’une conciliation ou d’une médiation ne sont pas obligatoirement acceptées alors que celles de l’arbitrage le sont. Aussi bien au XIXe qu’au XXe siècle, il n’est pas facile, pour des intervenants assurés, chacun, d’être dans son bon droit, mais qui ne s’entendent pas malgré leur bonne foi respective, de demander la décision d’un arbitre. Entre 1815 et 1995, la technologie militaire a grandement évolué. Les forces terrestres et navales sont utilisées depuis toujours dans le maintien de la paix et l’on verra que ce fut le cas au XIXe siècle, avant que cela ne le soit au XXe. Cela dit, au cours de notre siècle, et en particulier suite au cataclysme de 1939-1945 (et même durant celui-ci), les forces aériennes militaires, surtout leur composante transport, ont été appelées à jouer un rôle de plus en plus grand, en particulier à titre de fournisseur d’aide humanitaire ou d’appui logistique aux troupes de maintien de la paix engagées au sol. Le XXIe Colloque international d’histoire militaire comparée aura permis la tenue d’une session spéciale autour du maintien de la paix au Moyen-Orient. Sans passion, chacun des trois participants, deux Israéliens et un Jordanien, aborde ce sujet. Les conclusions ne sont pas les mêmes, surtout en ce qui concerne les raisons de l’échec de l’UNEF I, en 1967. Mais il faut bien convenir que la présence de l’ONU militaire est de moins en moins visible dans la région du fait d’un rapprochement progressif des parties en cause grâce à la présence active des Nations unies. Ce qui nous conduit à la crise actuelle vécue par le maintien de la paix. Les interventions sont présentement d’une nature qui se rapproche beaucoup de ce qu’a vécu l’ONU, au Congo, dès 1960, alors que ses militaires ont été lancés dans un secteur où n’existait pas de zone démilitarisée, pas de ligne d’armistice et... pas de paix à garder. Il ne peut évidemment y avoir qu’un seul et unique modèle de maintien de la paix. La phase de changement vécue depuis le tournant des années 1990 par le maintien de la paix, alors que se multiplient les situations à la congolaise faisant l’objet d’interventions, a remis à l’avant-plan des problèmes bien connus déjà, mais auxquels on hésitait trop souvent à s’attaquer. Ainsi en était-il de la qualité de l’appui logistique, du commandement, du contrôle et de la coordination des troupes onusiennes, du renseignement, de l’instruction, de la nécessité de plus d’unités de spécialistes, de la mobilité tactique, des achats et des finances. Tous ces secteurs, depuis trois ans, ont été repris sérieusement en main par l’ONU et la progression, dans tous ces domaines, est bien réelle, même parmi les pessimistes (qui sont nombreux). Cela dit, au-dessus de cette panoplie technique entourant l’intervention, plane la volonté politique. À ce sujet, la conclusion d’un des auteurs des communications, Peter Dennis, mérite d’être citée. 6 Commission canadienne d’histoire militaire The end of the War (WWII) in southeast Asia, and the problems of restoring peace, illustrates many of the difficulties faced in peace-keeping operations. Where there is no clear political aim, or where the parties involved have diametrically, even violently, opposed political programs, the restoration of peace is a difficult, if not impossible task. Where also there is a lack of military means to impose even a temporary settlement, and the political will to support such military action, there may be little incentive for any of the protagonists to compromise, or to accept that negotiation may be preferable to armed confrontation. Where great powers refuse or feel unable to intervene, the very notion of peace is held to ransom by those who value it least. The parallels with a number of situations in the contemporary world are striking. Au vu et au su de ce que nous apprennent les textes qui suivent en ce qui concerne l’implantation et le maintien de la paix, il est à se demander si chacun d’entre nous, dans la mesure de ses moyens, n’a pas le devoir d’agir auprès de ses autorités politiques en vue de la paix? Ne doit-on pas pousser vers des compromis favorables au maintien de la paix, où elle existe déjà et semble être en perte de vitesse, et au partage de ce trésor avec les parties du monde qui en sont privées? Cela signifie d’égaliser parfois les aspérités causées par le tribalisme, le nationalisme, la religion, le socio-politique, les personnalités etc..., tous des éléments qui ne disparaîtront jamais de la problématique et dont on doit inévitablement tenir compte dans la solution du problème extrêmement complexe de l’instauration d’une paix universelle durable. Serge Bernier, Président Commission canadienne d’histoire militaire Canadian Commission of Military History 7 DISCOURS DE BIENVENUE WELCOMING ADDRESS Mesdames et messieurs, chers amis Après notre colloque à Varsovie nous nous trouvons ici à Québec et, au nom de la Commission internationale d’histoire militaire, je voudrais exprimer notre gratitude à l’égard des autorités canadiennes de nous avoir offert leur hospitalité. L’accueil par Serge Bernier et la Commission canadienne d’histoire militaire a été d’une chaleur – si j’ose dire – familière et bien connue de nous tous. En effet, en 1988, la Commission canadienne d’histoire militaire, à l’époque sous la présidence de Jean Pariseau, que je salue particulièrement, nous a réunis à Montréal et “nous nous souvenons toujours”. Chers amis, dans nos pérégrinations, nous pouvons constater que géographiquement parlant, le monde est bien étendu. Dans les cinq années passées, nous nous sommes réunis en Suisse, en Italie, en Turquie, en Pologne et maintenant au Canada. Mais il y a eu aussi des colloques pendant lesquels les membres de nos commissions se sont rencontrés, en Roumanie, en Grèce, au Portugal, en Tchéquie et au Canada enfin. Comme vous le savez peut-être, le musée de l’armée a Bruxelles a organisé une très grande exposition, consacrée à la Deuxième Guerre mondiale. Plusieurs de nos commissions y ont collaboré. En dépit des grandes distances, mais grâce aux amitiés mutuelles, nous sommes toujours restés très proches les uns des autres. Un point de contact de la plus haute importance a été et sera toujours le comité de la bibliographie commandé avec verve par le brigadier Jean Langenberger. Les archivistes militaires, réunis autour du colonel Kehrig, essaient de resserrer les liens professionnels entre eux et il est question aussi d’un regroupement des bibliothécaires militaires. Mais qu’est-ce que c’est une commission internationale d’histoire militaire sans le soutien des – si j’ose dire – sages tels que notre président, André Corvisier, et les membres du comité d’élection messieurs Kaninnen, Roulet, Collins, et Pariseau. Nous tous, nous leur devons notre reconnaissance. Moi-même je tiens à remercier les membres du bureau, et notamment notre secrétaire général Patrick Lefèvre et notre trésorier Hervé de Weck. Ces deux derniers ont géré avec probité et compétence notre commission. 8 Commission canadienne d’histoire militaire

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Chers amis, dans nos pérégrinations, nous pouvons constater que Julie FOURNIER et Isabelle DESMARTIS pour leur contribution à cette
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