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Médecine et société au Japon PDF

465 Pages·1994·22.922 MB·French
by  Bn
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MÉDECINE ET SOCIÉTÉ AU JAPON Collection « Recherches asiatiques» dirigée par Alain Forest DERNIÈRES PARUTIONS TRINH VANTHAO, Vietnam: du confucianisme au communisme, 1991. Françoise CAYRAC-BLANCHARD,lndonésie, l'armée et le pouvoir: de la révolution au développement, 1991. Yuzô MIZOGUCHI et Léon VANDERMEERSCH(eds.), Confucianisme et sociétés asia- tiques, 1991. Alain FOREST,Yoshiaki ISHIZAWAet Léon VANDERMEERSCH(eds.), Cultes populaires et sociétés asiatiques, appareils culturels et appareils de pouvoir, 1991. Maurice Louis TOURNIER, L'imaginaire et la symbolique dans la Chine ancienne, 1991. Alain FOREST,Le culte des génies protecteurs au Cambodge. Analyse et traduction d'un corpus de témoignages sur les neak ta, 1992. Pierre BUGARD,Essai de psychologie chinoise: petite chronique sur bambou, 1992. Chantal DESCOURS-GATIN,Quand l'opium finançait lacolonisation en lndochine, 1992. Jacqueline MATRAS-GUIN et Christian TAILLARD(textes rassemblés par), Habitations et habitat d'Asie du Sud-Est continentale: pratiques et représentations de l'espace, 1992. Thu Trang GASPARD,Ho Chi Minh à Paris, 1917-1923, 1992. Nelly KROWOLSKI (textes rassemblés par), Autour du riz: le repas chez quelques populations d'Asie du Sud-Est continentale, 1992. Gabriel DEFERT,Timorest, legénocide oublié, droit d'un peuple et raisons d'États, 1992. Albert-Marie MAURICE,Les Mnong des hauts plateaux (centre- Vietnam), vie sociale et coutumière, 1993. En couverture: Rouleau des maladies (Yamai no sôshi), fin du XIIesiècle, - L'acupuncteur Musée Yamato Bunkakan. MÉDECINE ET SOCIÉTÉ AU JAPON Gérard SIARy Hervé BENHAMOU Maître de Conférences Psychiatre des Hôpitaux en littérature comparée Docteur en Sciences Humaines Cliniques Université Montpellier III Chargé d'Enseignement en Psychologie Clinique Université Paris V Éditions L'Harmattan 5-7, rue de l'École-Polytechnique 75005 Paris Ouvrage publié avec le concours des laboratoires Pierre-Fabre, du Conseil scientifique de l'Université Paul-Valéry et de la Fondation de France @ I.:Harmattan, 1994 ISBN: 2-7384-2159-8 LES AUTEURS Hervé BENHAMOU,psychiatre des hôpitaux, Paris. Marc BOURDlER,docteur d'État, architecte, Paris. Marc BOURGEOIS,médecin-chef CHSC Perrens, Bordeaux. Alain BRIOT,médecin, CNRS, Paris. Paul DEMIÉVILLE,sinologue, Collège de France (décédé). Ulrich EBERHARD,médecin, Société Asiatique Allemande, GAG, Tôkyô. Guy FAURE,économiste, Chambre de Commerce de Paris. Fuyuhiko FURUKAWA,psychiatre, Tôkyô Women's Medical College. Ingrid KARGL,sociologue, inst. de japonologie, Vienne (Autriche). Utako KIKUCHI, interprète, Athénée français, Tôkyô. Jean-Claude JUGON, infirmier, psychologue, Noisy-le-Grand (France). Claude LÉVI-ALVARÈS,sociologue, université de Hiroshima. François MACÉ,japonologue, professeur à l'INALCG, Paris. Mieko MACÉ,docteur en japonologie, Enghien. Ross MOUER,sociologue, Griffith University Nathan, Brisbane, Quennsland, Australie. Philippe PELLETIER,maître de conférences en géographie, université Jean-Moulin, Lyon II. Erika PESCHARD-ERLIH, historienne d'art, CNRS, URA 1069, Maison Franco-Japo- naise, Tôkyô. Josiane PINON-KAWATAKE,spécialiste de cinéma, Tôkyô. Mary PICONE,ethnologue, Maison des Sciences de l'Homme, Paris. Gérard SIARY,maître de conférences en litt. comparée, université Paul-Valéry, Mont- pellier III. Hermann Heinrich VIANDEN, médecin, Zülpich (Allemagne). Fleur Woss, anthropologue, inst. de japonologie, Vienne (Autriche). Gérard WUILLAUME,médecin, Bruay-Ia-Buissière (France). Kazuo YAMAGISHI,psychiatre, Hôpital de Tomobe (Japon). Shinichi YAMAMOTO,médecin, Saint-Luke's Nursing College, Tôkyô. AVANT-PROPOS Alors qu'il n'est le plus souvent question que du Japon esthétique, éco- nomique ou social, il peut paraître intempestif de proposer un livre sur la médecine en cepays où,sous levernis localqui caractérise partout les imports de savoir, l'Occident passe depuis près de 150 ans pour avoir été le maître et l'inspirateur. Mais c'est précisément pour ne pas cantonner notre connais- sance du Japon dans des eaux qui nous renvoient toujours de lui la même image que nous avons voulu voir ailleurs, loin parfois de nos soucis pro- fessionnels directs, dans une zone peu courue de la japonologie d'Occident. Il est vrai que les études en langues européegnes sur la médecine au Japon n'ont pas manqué dans les années 1980 aux Etats-Unis, en Allemagne et au Japon, tournées soit vers l'histoire de la médecine classique, soit vers le fonctionnement du système de médecine actuel. Qu'il suffise de citer dans l'ordre chronologique East Asian Medicine in Urban Japan de Margaret M. Lock(1980), Illness and Culture in Contemporary Japan deEmiko Ohnuki- Tierney (1984), Epidemics and Mortality in EarlyModern Japan d'Ann Bow- man Jannetta (1987), Health and Illness in Changing Japanese Society de Kyoichi Sonoda (1988), au Medizingeschichte Japans d'Erhard Rosner (1989). En France, dans la foulée des travaux pionniers de Pierre Huard, Ohya Zen- setsu et Wang Ming, La médecine japonaise des origines à nosjours (1974), les travaux d'histoire du docteur Alain Briot, dans l'Encyclopédie permanente du Japon notamment, ont sans doute entretenu l'intérêt pour la question avant d'être suivis des études de Mieko Macé sur la médecine à l'époque de Heian (1985) et très récemment sur l'évolution de la médecine japonaise à l'époque classique (Cipango na 1, 1992), de quelques articles de L'état du Japon (1988) sur la médecine contemporaine et de Hôsôgami ou la petite vérole aisément deHartmund 0. Rotermund (1991), mais laplupart detoutes ces recherches touchaient et touchent le seul public des spécialistes. Il y avait donc place pour un livre qui embrasse le champ de la médecine japonaise dans son histoire et ses moments présents. Nous avons cherché à composer un ouvrage compréhensif, c'est-à-dire un tableau d'ensemble qui rende compte de l'histoire de la médecine, de l'appareil actuel de santé, des pratiques et des représentations médicales au Japon. De même, si nous avons fait appel en divers pays à des praticiens et à des spécialistes de sciences humaines et sociales, c'est pour éviter l'emprise d'une discipline comme d'une vision nationale sur une autre et laisser au lecteur le soin et la liberté de se forger un point de vue sur le Japon médical et par là, espérons-le, une image mieux nuancée duJapon. y Gérard SIAR et Hervé BENHAMOU Tôkyô-Montpellier-Paris, 1985-1992 7 PREMIÈRE PARTIE HISTOIRE DE LA MÉDECINE Si la médecine a pris de nos jours au Japon un pli occidental, elle n'a pas pour autant rompu avec les usages du passé, comme en témoigne d'abondance la pratique actuelle de la médecine chinoise. Cest là sans doute un trait distinctif de l'histoire de la médecine nipponne: elle a adopté et adapté un système médical puis l'autre, et ce sans rejeter ses acquis encore fonctionnels ni perdre une latitude de manœuvre qui lui a permis de garder une relative autonomie et de rester réceptive à d'autres voies. Dans son panorama de l'histoire de la médecine au Japon, le docteur Alain Briot montre en effet que si les médecins nippons mirent longtemps à assimiler les vagues du savoir venu de Chine, ils s'efforcèrent aussi de s'en détacher par une attitude plus expérimentale, plus pragmatique, plus soucieuse d'efficacité thérapeutique que de force théorique. Dans le cas de l'acupuncture dont le docteur Briot raconte l'introduction, ils innovèrent avec l'invention de tubes destinés à guider l'aiguille avec plus de facilité. Et ils s'appuyèrent sur la médecine occidentale qui leur fournissait une image fiable de l'anatomie, pour remettre en question les théories chinoises, et cetoujours à des fins pratiques. Dans son étude de la maladie de l'empereur Temmu au VIlesiècle, le japonologue François Macé montre que diverses voies s'offraient à la pratique médicale: la divination, qui interprétait la maladie comme signe de désordre dans les rapports des hommes et des dieux et laconcevait comme une souillure extérieure dont l'homme n'était pas responsable; le boud- dhisme, qui assurait avec plus ou moins de compassion le salut d'un patient àlapersonne duquel ilfinit par imputer lamaladie; le taoïsme, qui proposait des remèdes censés garantir une longue vie; les bains enfin, qui servaient d'indication thérapeutique universelle. Si les sphères de la médecine et de la religion se mêlaient dans ces pratiques éclectiques et quelque peu syncrétiques, il faut toutefois retenir que le bouddhisme, de concert avec la médecine chinoise, introduisit un clivage net entre la maladie et la santé, focalisa la maladie sur lapersonne du malade et rendit possible une approche scientifique des maux. 9

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