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Marxisme et theorie de la personnalite PDF

602 Pages·1981·388.446 MB·French
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j^^ARXISM E ET THEORIE DE LA PERSONNALITE *Terrains LUCIEN SÊVE ^^A R X ISM E ET THEORIE DE LA PERSONNALITE Editions Sociales MARXISME ET THÉORIE DE LA PERSONNALITÉ DU MÊME AUTEUR L’Ecole et la láicité, anthologie commentée des grands textes laiques, EDSCO, 1956. Introduction au lénínisme (La Différence), deux essais : sur Matérialisme et empiriocriticisme de Lénine et sur La Somme et le Reste de H. Lefebvre, Ed. sociales, 1960 (épuisé). La conception marxiste de la responsabilité, La Pensée, n° 101, janvier 1962 (épuisé). La philosophie française contemporaine et sa genése de 1789 à nos jours, Ed. sociales, 1962 (épuisé). Les « dons » n’existent pas, L’Ecole et la Nation, octobre 1964. (épuisé). Repris partiellement dans L’Echec scolaire - Douéou non doué ?, Ed. sociales, 1974, et en entier dans le Dossier spécial n° 2 sur Les « dons » de L’Ecole et la Nation, septembre 1979. Méthode structural et méthode dialectique, La Pensée, n° 135 sur Structuralisme et marxisme, octobre 1967 (épuisé). Sur le structuralisme, La Nouvelle Revue international, n°* 6 et 7, juin et juillet 1971. Psychanalyse et matérialisme historique, dans Pour une critique marxiste de la théorie psychanalytique, avec C. Clément et P. Bruno, Ed. sociales, 1973. Sur la dialectique, dans Lénine et la pratique scientifique (Colloque d’Orsay), Ed. sociales, 1974. Introduction, aux Textes sur la méthode de la science économique de Marx et Engels, (édition bilingue), Ed. sociales, 1974. Analyses marxistes de Taliénation : religion et économie politique, dans Philoso­ phie et religion, Ed. sociales, 1974. Y a-t-il une morale révolutionnaire ? dans Morale et société (Semaine de la pensée marxiste), Ed. sociales, 1974. Les communistes et l’Etat, en collaboration avec J. Fabre et F. Hincker, Ed. sociales, 1977. Transition et catégories dialectiques, La Pensée, n° 1%, décembre 1977. Sur la catégorie de possibilité. La Pensée, n° 202, décembre 1978. Une introduction à la philosophie marxiste, suivie d’un vocabulaire philosophique, Editions sociales, lre et 2C éditions : 1980. « La loi du 11 mars 1979 n'autorisant, aux termes des alinéas 2et3 de Varticle41, d’une part que les « copies ou reproductions strictement réservées à I'usage privé du copiste et non destinies à une utilisation collective », et d'autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration, « toute representation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de Vauteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite » (alinéa 1" de Varticle 40). « Cette représentation ou reproduction par quelque procédé que ce soit constituerait done une contrefaçon sanctionnée par les anieles 425 et suivants du Code piñal. » Tous droits de production, de traduction et d'adaptation réservés pour tous pays. © 1969, Éditions sociales, Paris © 1972, Postface 2е éd. française. © 1974, Postface 3e éd. française. ISBN 2-209-05433-8 SOMMAIRE AVERTISSEMENT ................................................................... 7 OHAP1TRE I. - UNE SCIENCE EX GESTATION LA PSY- ('HO LOG IE I)E LA PERSON X A LI ТЁ.................... 13 I. Une science ¿'importance fondamentale.............. 18 1. Psychologie et politique...................................... 20 2. Psychologie et anthropologie............................. 25 3. Vue sur l’avenir de la psychologie de la person- nalité.................................................................... 29 IT. I'ne science incomplètemcnt formée......................... 34 1. Problèmes de definition ..................................... 35 2. Problèmes des concepts de base ...................... 45 3. Une science en question.................................... 53 III. L'apport du marxisme.............................................. 56 1. Psychologie et philosophie.............................. 57 2. Le matérialisme dialectique, guide épistémo- logique ................................................................. 61 3. Le matérialisme historique, fondement des sciences de l’homme .......................................... 68 OH A PITRE II. - PERSON N A LI T E HUMAINE ET MATE­ RIA LISME HISTORIQUE ........................................ 77 I. La conception marxiste de I'homme .................... 82 1. Humanisme philosopbique, antihumanisme théo- rique.................................................................... 83 2. La conception marxiste de I’homme, de L'ideo­ logic. aUemande au Capital................................... 98 3. be marxisme comme anthropologie et comme humanisme scientifiques..................................... 168 11. L’articulation de la psychologie. de Ja personnalité sur le marxisme.............................................................. 182 1. L’articulation du côté du marxisme................. 182 2. L’articulation du côté de la psychologie........... 191 3. Le point central : l’analyse marxiste du travail. 204 CHAPITRE III. — UOBJET DE LA PSYCHOLOGIE DE LA PERSONNALITÊ................................................. 217 I. Psychologie de la personnalité et sciences psycho- biologiques............................................................... 220 1. Rapports naturels et rapports sociaux entre les conduites ............................................................ 221 2. La personnalité comme système vivant de rap­ ports sociaux entre les conduites..................... 239 3. L’erreur du physiologisme................................. 265 II. Psychologie de la personnalité el sciences psycho- sociales..................................................................... 289 1. Les paradoxes de la psychologie sociale.......... 290 2. Formes d’individualité et théorie de I’individu. 318 3. Les sciences psychologiques et leur articulation générale................................................................ 348 CHAPITRE IV. — HYPOTHESES POUR UNE THEORIE SCIENTIFIQUE DE LA PERSONNALITE.............. 363 I. Remarques préalables............................................... 367 II. Hypothéses............................................................... 374 1. Concepts de base. Actes, capacites. Le probléme des besoins ........................................................ 374 2. Infrastructures et superstructures. L’emploi du temps ................................................................. 407 3. Lois de développement et problémes de la repro­ duction élargie. La biographie .......................... 435 CONCLUSIONS. — MORT ET TRANSFIGURATION DE U AN THROPOLO GIE................................................... 473 POSTFACE de la 2e édition................................................... 505 POSTFACE de la 3e édition................................................. 525 Index des noms et des concepts......................................... 597 AVERTISSEMENT de la première édition Le livre qu’on va lire est tout le conlraire d'une oeuvre de circons- tance relevant de Vimprovisation. Dès le dé but de mon activité intellectuelle indépendante, j'ai porté aux problémes de la psychologie un intérét passionné. C’est en partie le désir de faire de la psychologie qui, étudiant, m orienta en 1945 vers la philosophic — on sait que dans Venseignement français elle comprend aussi de la psychologie — et plus tard, un certificat de licence scientifique étant exigé pour l’agrégation de philosophic, me poussa à choisir celui de psychophysiologie. Mais la psychologie existante, souvent caplivante dans le détail, ne fit dans son ensemble que me décevoir : je n'y trouvai de rigueur scientifique que dans l’étude d’objets fort impersonnels, et n'y aperçus presque rien qui eüt rapport concret avec les problémes d'une vie humaine réelle, et d'abord de la mienne. C’est en marge de Гenseignement psychologique universitaire, et souvent contre lui, que je m interrogeais sur la personnalité, en de nombreux brouillons littéraires ou philosophiques à la recherche d'une compréhension autobiographique. La Crise de la psychologie contemporaine avait été publiée en 1947 par les Editions sociales : cette critique prof onde de Politzer contribua à orienter та réflexion vers le marxisme. Que la rigueur de son refus de la psycho­ logie classique aboutit justement à la promesse d'une psychologie à la fois concréte et scientifique, à laquelle j‘aspirais, voilà ce qui m importait. Sur ce que Politzer détruisait comme sur ce qu'il annon- çait, j'étais d’accord. La psychanalyse, à cet égard, bien que me paraissant contenir un fort noyau de vérité, m’intéressait moins que l’ceuvre mal aimée de Janet, qui, malgré ses nombreuses limites, m‘énthousiasmait par son sens de l’activité psychologique et du caractere historico-social de la personnalité. Un tournant décisif de cette réflexion sur la psychologie résulta de ce que j'entrepris sérieusement l’étude de Lénine, à partir de 1950. A l’école de Lénine, j’acquis la conviction que ce qui viciait la concep­ tion ordinaire de l’individu c'était l’idéologie bourgeoise qui natu­ ralise Г activité psychologique et la personnalité — que ce naturalisme 8 Marxisme et théorie'de la personnalüé prenne ¿les formes matérialistes ou spiritualistes. Dans Lénine au contraire je croyais discerner le fondement d'une psychologie histori- quement concréte et révolutionnaire, ou la vie réelle de l’individu est comprise comme intériorisation des rapports politiques. C’est pourquoi lorsque la revue marxiste de psychopathologie La Raison, dans son n° 4 (1952), .presenta, en plusieurs articles, la physiólogie pavlo- vienne comme la base de la veritable psychologie matérialiste, je lui envoyai une longue lettre de disaccord oil je chercháis à tracer la frontiere, c'est-á-dire la limite de validité, entre la science pavlovienne ¿le l’activité nerveuse supérieure et une science de la personnalüé que je voulais appuyer sur le matérialisme historique, mais qu’á cette époque je confondais en fait avec une « psychologie sociale ». C’est cette position qui s’exprime dans топ article de La Raison, « Pavlov, Lénine et la psychologie » (écrit en 1953, publié dans le n° 9-10 de décembre 1954) et mon intervention au coUoque sur Lénine organisé par la revue La Pensée (« Lénine et la psychologie », La Pensée, n° 57, septembre 1954). Mais, pendant ce temps, un autre tournant décisif était survenu dans та réflexion, dont ces publications ne portent pas encore la trace : la lecture et l’étude attentives du Capital, en 1953, lecture pendant laquelle je ne me privai pas de poser au texte de Marx mes questions psychologiques. Dans de nombreuses notes demeurées à l’état de brouillon, je commençai à entrevoir un terrain spécifique pour la psychologie de la personnalüé articulée sur le matérialisme historique, et j’élaborai à partir du Capital un certain nombre des concepts essentiels que met en oeuvre le dernier chapitre du présent ouvrage, en particulier le concept à mes yeux crucial d’emploi du temps. Cependant nombre de connaissances indispensables en psychologie et plus encore en marxisme me faisaient défaut. Mon travail sur la psychologie se poursuivit jusqu’en 1956, mais en s’ensablant, et le cours de mes activités fit queje me consacrai princi- palement à d'autres problémes pendant des années : la critique des déforjnations révisionnistes du marxisme, la dialectique, l’histoire de la philosophic française depuis le XIXе siécle. En réalité, par cette logique profonde de toute recherche théorique lorsqu’elle touche à un probléme vraiment fondamental et qu'elle est poursuivie pendant plusieurs dizaines d‘années, chacun de ces sujets me ramenait d'une certaine façon à la théorie de la personnalüé : la lutte contre les révisions droüi'eres du marxisme et la critique ¿le Vexistentialisme posaient le probléme du psychologisme, l’histoire de la philosophic française au XIXе siècle, celui du biologisme; quant à l’étude de la dialectique, à laquelle je me consacrais de plus en plus, Avertissement 9 elle est le préalable épistémologique décisif à tout travail théorique qui prétend à la rigueur de la science. L’enseignement de la philosophic au lycée, à la fois par le programme de psychologie à y traiter et la pra­ tique psychopédagogique à y développer, ne cessait lui aussi de me pousser dans le тёте sens. C’est pourquoi lorsque la revue L’École et la nation me demanda en 1962 un article sur les probl'emes de rapport entre les enseignants et les parents d'eleves, j'y vis d’emblée Voccasion de revenir à Vexpression publique d'un certain nombre d’idées que j'incubais depuis des années, et en particuíier de reprendre la critique toujours nécessaire du physiologisme, au niveau simple et populaire, mais vraiment central, de la croyance aux « dons ». Un premier article, sommaire, publié en novembre 1962 dans L’École et la nation, déclencha une vive discussion, au cours de laquelle je revins plus en detail sur le probl'eme (juin 1963), ce qui m’obligea à dépouil- ler une vaste bibliographie spécialisée. Afires des débats intérieurs et publics tres animes, je repris de nouveau la question dans un long article, « Les « dons » n’existent pas », f'L'École et la nation, octobre 1964). Les critiques qui me furent adressées tenaient, à топ sens, d'une part à I'elaboration encore insuffisante de la conception de la personnalité sous-jacente à cette étude, d'autre part à la persis- tance, тёте chez des marxistes, d’illusions pseudo-matérialistes tenaces à propos de l’homme. Cependant, par rapport au sens général de Particle, c’est-á-dire la refutation de l’idéologie bourgeoise des « dons », Vapprobation de l'essentiel l"emporta nettement en fin de compte. Je crois devoir noter celle de Jean Rostand, exprimée publi- quement à diverses reprises, et d'autant plus significative que, sur la foi de certains de ses écrits deja anciens, on le tient souvent pour un défenseur de l’innéité des aptitudes intellectuelles. Ces deux années de travail sur la question des « dons », en me donnant une conscience plus aigué de tout ce qui restait à élucider au fond en moliere de théorie de la personnalité, aussi bien dans mes propres conceptions que dans la bibliographie scientifique existante, furent la source directe du présent ouvrage. D'autant que l’importance véritablement céntrale du próbleme de l’individualité humaine apparaissa.it à tous les points cardinaux de la recherche marxiste et des débats idéologiques : critique et dépassement des déformations dogmatiques du marxisme, comme de son alteration « humaniste »; élaboration fine du matérialisme historique et réflexion sur les moda- lités et finalités humaines du socialisme; discussion des enseigne- ments récents des sciences de l’homme et de Vantihumanisme structu- raliste — toid met sans cesse davantage à l’ordre du jour cette interrogation redoutable : qu'est-ce que l’homme ? Je formai done. 10 Marxisme et théorie de la personnalité au debut de 1964, le projet d’un court essai ой seraient avancées des hypotheses sur la maniere de résoudre en profondeur cette vaste question à partir du marxisme, et dans l’été de 1964 je commençai une premiere redaction, que le manque de temps et le surgissement à chaqué pas de nouvelles dificultes théoriques arreta à mi-chemin. La publication en 1965 des trois livres de Louis Althusser et de ses camarades marqua une nouvelle étape dans топ travail. L’inter­ pretation antihumaniste, ausensthéorique, quiyest donnée du Capital, et par lá de tout le marxisme, apportait à certaines theses de mon manuscrit une confirmation éclatante, à d'autres une contradiction radicóle, à toutes une nouvelle exigence d’approfondissement. Ces livres d’une richesse extréme, et la non moins riche discussion qu'ils susciterent, me contraignirent à élaborer de façon beaucoup plus poussée mes propres positions, en disaccord fonder bien que circons- crit avec Vantihumanisme théorique, done à remettre entièrement топ ouvrage sur le metier, ce qui suffit à dire combien il leur est redevable. Je me mis en 1966 à une deuxième redaction de топ livre, qui semblait devoir aboutir rapidement à sa conclusion, et dont un passage, consacré au Capital et aux leçons qui s' en dégagent pour la conception de Vhomme, parut dans La Nouvelle Critique en novembre 1966. Par suite de très nombreuses dificultes, et du múris- sement subjectif comme objectif du próbleme, je ne pus reprendre ce travail que dans l’été de 1967, en procédant à une troisi'eme rédaction, cette fois presque complete, à laquelle correspond le texte d’une conférence prononcée à l’Université nouvelle de Paris, en mars 1968, sur la théorie marxiste de l’individualité humaine. Le texte qu’on va lire est le fruit d’une quatriéme rédaction, encore profondément remaniée, commencée en avril et menée à son terme d’aoüt à décembre 1968. Tel qu’il se présente ici, je ne me dissimule certes pas les nombreuses imperfections de ce travail. J’y aperçois des maintenant bien des choses qui justifieraient une cinquiéme rédaction. Comme l’écrivait Marx à Lassalle, dans une lettre du 22 février 1858, au moment ой il avait attaqué la rédaction, qu’il croyait finale, de la Contribution à la critique de l’économie politique, et cela est d’une criante vérité : « La chose n’avance que tres lentement; des que l’on veut en finir avec des sujets dont on a fait depuis des années l’objet principal de ses recherches, ils ne cessent d’apparaitre sous de nouveaux aspects et de vous donner des scrupules. En outre, je ne suis pas maitre de mon temps, mais plutót son valet... ». Mais il vient un moment ой, du point de vue méme de la poursuite de la recherche, rien n’est plus nécessaire que la critique collective, qui suppose la publication.

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