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Ma vision pour le Congo-Kinshasa et la région des Grands Lacs PDF

157 Pages·2013·3.057 MB·French
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o k Ma vision pour le Congo-Kinshasa Ko et la région des Grands Lacs nsi o L t r e Ma vision pour le Congo-Kinshasa, c’est celle d’un pays capable b u de conjuguer le dynamisme économique avec la justice sociale ; H - d c’est celle d’un pays qui fait le choix de la paix, de la croissance et r a de l’État de droit. C’est en surmontant les défis de la compétitivité p s a et de la solidarité que les Congolais bâtiront le Congo-Kinshasa G du troisième millénaire. C’est en privilégiant la conception républi- caine qu’ils consolideront la cohésion nationale. Ainsi feront-ils triompher la démocratie. s c Pour Gaspard-Hubert Lonsi Koko, il est inimaginable qu’un projet a L puisse être viable dans la région des Grands Lacs tant que le s d Congo-Kinshasa n’aura pas retrouvé sa pleine souveraineté, tant n a que la confiance ne sera pas rétablie entre les peuples congolais, Gr burundais et rwandais. En tout cas, les pays limitrophes ont plus s e besoin de la stabilité et du développement économique de leur d n grand voisin plutôt que de ses ressources naturelles. De plus, un o gi Congo-Kinshasa pacifié servira in fine de vivier à la région des é r Grands Lacs et à toute l’Afrique centrale. a l t e a s a h Gaspard-Hubert Lonsi Koko s n Gaspard-Hubert Lonsi Koko est un homme Ki - qui entend avant tout concilier l’humanisme et la o g démocratie, une thèse contradictoire avec le « statu n Ma vision pour le Congo-Kinshasa o quo ante ». Il est l’auteur de nombreux ouvrages dont C Congo-Kinshasa : le degré zéro de la politique et La le et la région des Grands Lacs r République Démocratique du Congo, un combat u o pour la survie. p n o si vi a M ISBN : 978-2-343-02079-2 15,50 € MA VISION POUR LE CONGO-KINSHASA ET LA RÉGION DES GRANDS LACS Études africaines Collection dirigée par Denis Pryen Dernières parutions Stéphanie NKOGHE (dir.), Anthropologie de la socialisation, 2013. Jean-Claude KANMOGNE TAMUEDJON, Histoire de l’art pharmaceutique latin et de la pharmacie au Cameroun, 2013. P. NGOMA-BINDA, La pensée politique africaine contempo- raine, 2013. Stéphane ESSAGA, Droit des hydrocarbures en Afrique, 2013. Kouamé René ALLOU, La bourgeoisie municipale d’Afrique romaine, 2013. Lambert MOSSOA, L’appareil éducatif en Centrafrique, 2013. Joseph EROUMÉ, Kadhafi, la gloire du vaincu, 2013. Roger MONDOUÉ et Yves-Abel NGAGNGUEM FEZE (eds), Identités nationales, postcoloniales ou contemporaines en Afrique. Réflexion en hommage aux 50 ans de l’Union africaine, 2013. Patrice LIBONG BADJAN, Réformes institutionnelles de la CEMAC. Jeu des acteurs, intérêt des États, 2013. Albert SANON, Yele pe être homme, Initiations traditionnelles et éducation corporelle au Burkina Faso, 2013. Claudine-Augee ANGOUE, La dialectique du politique et du religieux, Pour une anthropologie du pouvoir au Gabon, 2013. Godwin TETE, Autopsie du développement pernicieux. Le cas du Togo, 2013. Etanislas NGODI, Le mouvement Nsilulu dans le pool ou les combattants de Saint Michel, Congo-Brazzaville, 2013. Etanislas NGODI, Oppositions démocratiques du Congo- Brazzaville, 2013. Paul MALUMBA (dir.), Gestion durable des agro-systèmes en milieu tropical humide, 2013. Anne-Marie KOFFI KOUADIO BLA, La Côte d’Ivoire en crise face au droit international, 2013. Mwamba TSHIBANGU, Alexis KABAMBI, Étienne Tshisekedi, la trajectoire vers la présidence, 2013. Gaspard-Hubert LONSI KOKO MA VISION POUR LE CONGO-KINSHASA ET LA RÉGION DES GRANDS LACS Du même auteur Essais Congo-Kinshasa : le dégré zéro de la politique, L’Harmattan, Paris, 2012. La République Démocratique du Congo, un combat pour la survie, L’Harmattan, collection « Études africaines », Paris, 2011. Socialisme : un combat permanent. Tome I : Naissance et réalités du socialisme, Les Éditions de l’Égrégore, collection « Arbre à Palabre », Paris, 2008 (coécrit avec Jacques Laudet). Mitterrand l’Africain ?, Les Éditions de l’Égrégore, collection « Arbre à Palabre », Paris, 2007. Un nouvel élan socialiste, L’Harmattan, collection « Questions contemporaines », Paris, 2005. Témoignage Le demandeur d’asile, Les Éditions de l’Égrégore, collection « Document/Réalité », Paris, 2005. Roman Drosera capensis, Les Éditions de l’Égrégore, collection « Roman/Nouvelle », Paris, 2006. © L’Harmattan, 2013 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris http://www.harmattan.fr [email protected] ISBN : 978-2-343-02079-2 EAN : 9782343020792 « Ces grands changements sociaux qu’on nomme des révolutions ne peuvent pas ou ne peuvent plus être l’œuvre d’une minorité. Une minorité révolu- tionnaire, si intelligente, si énergique qu’elle soit, ne suffit pas, au moins dans les sociétés modernes, à accomplir la révolution. Il y faut le concours, l’adhésion de la majorité, de l’immense majorité.» Jean Jaurès In Études socialistes, 1902 « Vous ne pouvez pas aider les hommes constitu- tionnellement en faisant pour eux ce qu’ils pour- raient et devraient faire eux-mêmes.» Abraham Lincoln « Ne te montre pas soupçonneux envers tout le monde, mais prudent et ferme.» Démocrite d’Abdère Extrait de Fragments « En politique, le meilleur des amateurs ne battra jamais le plus mauvais des professionnels.» François Mitterrand À mes enfants Lorens Baptiste Bisengu et Syrine Wumba Mélanie, ces Bantous Celtes, Bakongo Bre - tons, de surcroît Parisiens de naissance, dont l’inté- rêt pour le lingala et le kikongo m’a fait réaliser que l’eau va toujours à la rivière. Cet ouvrage est aussi dédié, à titre posthume, à mfumu Simon Kimbangu, Joseph Kasa-Vubu, Émery Patrice Lumumba, Edmond Nzeza Nlandu, Cléophas Kamitatu Masamba, Paul Bolya, Thomas Kanza, Esandja, Évariste Kimba Mutombo, Jérôme Anani, Emmanuel Bamba, Alexandre Mahamba, Antoine Kingotolo, Anicet Kashamura, Jean Boli- kango, Cyrille Adoula, Moïse Antonin Kapenda Tshombe, Joseph Ileo Songo Amba, Maurice Mpolo, Joseph Okito, Monseigneur Joseph-Albert Malula, Monseigneur Pierre Kimbondo, Abbé Jean Loya, Révérend Père Henri Matota Yula Sinda, Yvon Mabanda Diyungu Salazaku, Raymond Bikebi, Vital Muanda, Jacques Puati, Michel Colin, les vaillants généraux Léopold Masiala Kinkela Kulu Kangala, Tshikeva et Donatien Mahele Lieko Bokungu... Avant-propos La République Démocratique du Congo est un pays très vaste et très diversifié qui compte au moins 65,705 millions d’habitants. Elle occupe, d’après le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), la 142ème place sur 162 en termes de développement humain. La plus grande majorité de sa population, près de 80 %, survit à la limite de la dignité humaine. Le nombre d’ethnies élevé, plus de 200, contribue aux causes du conflit qui ne cesse de déchirer ce pays. Un pays qui est en guerre depuis plus de 15 années, un territoire immense parmi les plus pauvres au monde quant au produit intérieur brut (PIB). Le Congo- Kinshasa abrite la deuxième forêt tropicale du monde, une faune et une flore d’une biodiversité remarquable(1). Il est 5 fois plus grand que la France et 80 fois plus étendu que la Belgique. Les élections –présidentielle et législatives– qui se sont tenues en 2006 ont symbolisé un grand espoir en matière de gouvernance, mais cela a été insuffisant pour stabiliser ce colosse aux pieds d’argile. Depuis l’in- dépendance en juin 1960, ou plutôt la reconnaissance internationale, l’unité de l’ancienne colonie belge se maintient avec difficulté pour plu- sieurs raisons. Primo, le territoire congolais a des frontières artificielles autour du bassin du Congo dont le fleuve fut l’une des voies de pénétration au (1)La République Démocratique du Congo, qui a une superficie de 2345000 km2, est située à cheval sur l’équateur. Elle est caractérisée par un climat chaud et humide au centre, tro- pical de plus en plus marqué vers le Sud. Sa végétation est dense et diversifiée vers le Nord. La moitié équatoriale du pays est couverte de forêts. Proche des tropiques, l’autre moitié est dominée par la savane. Le relief est très varié. Une vaste cuvette, qui occupe le centre et l’Ouest (300 à 500 m d’altitude), est bordée de hauts plateaux (700 à 1200 m) au Sud- Est. Une double chaîne volcanique (1500 à 5000 m), entrecoupée de lacs, domine le relief à l’Est. Cette chaîne sépare le bassin du fleuve Congo de celui du Nil. moment de la conquête coloniale au XIXesiècle. Ce pays, qui plus est très grand, ne possède qu’une ouverture très réduite sur l’Atlantique: 37 km, soit un petit peu plus que la largeur du delta. Secundo, la grande diversité ethnique a toujours été une source de dif- férents conflits fonciers à la fois internes et externes, civils ou armés. De plus, les principales ethnies – c’est-à-dire les Mongo, Luba, Kongo, Lunda– appartiennent au groupe bantou et vivent à cheval sur des États voisins. Le Congo-Kinshasa se situe ainsi au croisement des quatre grands espaces linguistiques: le lingala au Nord-Ouest, le kikongo au Sud-Ouest, le tshiluba au centre et le swahili à l’Est. Tertio, le milieu naturel et ses conséquences sociales, ainsi que le non- développement des infrastructures ont constitué, depuis des lustres, un obstacle majeur au développement du pays. La moitié du territoire congo- lais est couverte de forêts denses. Cela rend les communications très diffi- ciles. Le fleuve Congo(2)mesure au total 4700 km. Or, il n’est navigable que sur quelques tronçons: entre les villes de Kisangani et de Kinshasa, entre Matadi –qui est un grand port– et l’embouchure du fleuve. À peine 2% des routes sont asphaltés, d’où la dépendance du pays vis-à-vis de ses voisins pour les exportations. En guise d’illustration, le Katanga est mieux connecté par voie ferrée avec les pays limitrophes et les ports d’Afrique australe qu’avec la ville de Kinshasa. Quarto, le Congo-Kinshasa est très riche en ressources naturelles: cui- vre, or, diamant, uranium, étain, coltan(3), cassitérite, niobium, manganèse, tantale, cobalt, bois rares, pétrole, gaz… Ces matières premières sont très attractives et suscitent des rivalités de pouvoir à l’intérieur du pays(4)et des convoitises à l’extérieur, donc à l’échelle régionale et au-delà. Ces riches- ses entretiennent sans cesse les conflits que connaît ce pays depuis 1996(5). (2)L’hydrographie est dense. Elle comprend notamment une trentaine de grandes rivières totalisant plus de 20000 km de berges. Ces eaux débouchent dans le fleuve Congo, le deuxième débit le plus important du globe (30000 m3). Le pays compte 15 lacs, lesquels totalisent plus de 180000 km2de superficie, et occupent ainsi plus de 3,5% du territoire national. La pluviométrie est abondante, mais variable dans le temps et dans l’espace (800 à 1800 mm). (3)Minerai rare qui est utilisé dans la fabrication des puces de téléphones portables. (4)Car ces ressources naturelles garantissent une rente qui, d’ailleurs, profite plus à la classe politique qu’aux administrés, alors que plus de 75% des Congolais vivent avec moins de 1,25 dollar US par jour. (5)Il s’agit de l’événement le plus tragique survenu sur le continent africain depuis les indé- 12 Rappelons que ce géant partage 9 frontières avec la Zambie et l’Angola au Sud, le Congo-Brazzaville au Nord-Ouest, la Centrafrique et le Sud- Soudan au Nord, l’Ouganda au Nord-Est, le Burundi et le Rwanda à l’Est, ainsi que la Tanzanie et la Zambie au Sud-Est. Le génocide qu’a connu le Rwanda en 1994 a des répercussions direc- tes, néfastes, sur la stabilité du territoire congolais. Plus de 1 million de Hutus venus du Rwanda voisin se sont installés dans la province du Kivu en République Démocratique du Congo, qui s’appelait alors la République du Zaïre. Parmi ces Hutus se trouvaient des interahamwe(6). Ces derniers menaient des attaques contre les Tutsis basés au Rwanda, mais aussi contre les Tutsis installés sur le sol zaïrois avec l’appui de l’homme à la toque de léopard –en l’occurrence le maréchal Mobutu Sese Seko. En réaction, le Rwanda dirigé par les Tutsis et son allié ougandais ont soutenu des mou- vements d’opposition au régime mobutiste. L’Alliance des forces démo- cratiques pour la libération du Congo (AFDL), laquelle était sous la direc- tion de Laurent-Désiré Kabila, en constituait la principale composante. Celle-ci a fini par prendre le pouvoir, en chassant Mobutu Sese Seko le 17 mai 1997. Quinze mois après sa prise de pouvoir, le nouvel homme fort a voulu se débarrasser de ses encombrants alliés, rwandais et ougandais, qui s’étaient établis dans l’Est du Congo-Kinshasa. Ce revirement d’alliances a conduit en août 1998 à une deuxième crise qui a occasionné, cette fois, un partage de la République Démocratique du Congo en plusieurs zones d’influences. D’un côté, la partie occidentale, contrôlée par Laurent-Désiré Kabila, et à sa mort par son successeur Joseph Kabila Kabange. Laurent-Désiré Kabila était soutenu par l’Angola, le Zimbabwe et la Namibie. De l’autre côté, se trouvaient le Mouvement pour la libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba Gombo, le Ras- semblement congolais pour la démocratie (RCD) d’Azarias Ruberwa et d’autres milices basées au Nord-Ouest. Ils étaient appuyés par des anciens alliés de Laurent-Désiré Kabila : à savoir le Rwanda et l’Ouganda. Ces deux pays n’ont cessé de justifier leur présence militaire dans l’Est du Congo-Kinshasa dans l’intention de neutraliser les bases arrière des rébel- pendances. On évalue les morts à au moins 10 millions depuis 1996, dont certains décès sont dus directement à la guerre tandis que d’autres à ses conséquences –c’est-à-dire aux dégâts collatéraux comme la destruction des hôpitaux, l’absence d’infrastructures idoines, le déficit de communication… (6)Des miliciens ayant participé en 1994 au génocide rwandais. 13

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