Dans ce récit autobiographique fort troublant, Toni Bentley, ancienne danseuse étoile du New York City Ballet, nous conte les joies du «holy fuck», la sodomie qui enseigne l'absolu abandon. L'auteur place la barre très haut et pour parvenir à serrer parfaitement chacun des muscles de son corps de ballerine, et pour poser sa plume d'écrivain au plus près de sa cible transgressive. Car, au-delà de son séduisant aspect érotique, cette longue offrande, cette confession d'une incroyable liberté, épouse la forme d'une somptueuse lettre d'amour et de gratitude, adressée à A-man, l'homme par excellence qui, 298 fois en deux ans, révéla l'extase mystique à l'amante. En la pénétrant «religieusement», A-man lui procure une jouissance qui la vide de son moi, vide qui engendre au cours de rituels soigneusement orchestrés, un don sans réserve. Toni Bentley a dansé pendant dix ans avec le New York City Ballet, la célèbre troupe néoclassique de George Balanchine. Elle est l'auteur de Saison d'hiver : journal d'une danseuse (École des Loisirs, 1983)Me plusieurs essais tous publiés aux États-Unis.