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L'insulinothérapie dans le diabète de type 2 PDF

143 Pages·2014·5.013 MB·French
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L’insulinothérapie dans le diabète de type 2 Chez le même éditeur Diabétologie, L. Monnier, 2e édition à paraître en mars 2014. Nutrition clinique pratique, J.-L. Schlienger, 2e édition à paraître en mars 2014. Endocrinologie, diabétologie et maladies métaboliques, Collège des enseignants d’endocrinologie, de diabétologie et des maladies métaboliques, 2e édition, collection Abrégés connaissances et pratique, 2011, 544 pages. Les maladies de la thyroïde, J.-L. Wémeau, 2010, 232 pages. Endocrinologie - diabétologie - nutrition, C. Buffet, C. Vatier, Cahiers des ECN, 2010, 464 pages. Endocrinologie – diabétologie, L. Bricaire-Dubreuil, F. Lamazou, 2e édition, La collection des conférenciers, 2010, 144 pages. Diététique et nutrition, M. Apfelbaum, M. Roman, M. Dubus, 7e édition, collection Abrégés, 2009, 528 pages. Manuel de diététique en pratique médicale courante, A.-F. Creff, D. Layani, 5e édition, 2004, 312 pages. L’insulinothérapie dans le diabète de type 2 Louis Monnier Professeur des Universités, Laboratoire de nutrition humaine, Institut universitaire de recherche clinique, université Montpellier I Claude Colette Docteur ès sciences, Laboratoire de nutrition humaine, Institut universitaire de recherche clinique, université Montpellier I Ce logo a pour objet d’alerter le lecteur sur la menace que représente pour l’avenir de l’écrit, tout particulièrement dans le domaine universitaire, le développement massif du « photo- copillage ». Cette pratique qui s’est généralisée, notamment dans les établissements d’enseignement, provoque une baisse brutale des achats de livres, au point que la possibilité même pour les auteurs de créer des œuvres nouvelles et de les faire éditer correc- tement est aujourd’hui menacée. Nous rappelons donc que la reproduction et la vente sans autorisation, ainsi que le recel, sont passibles de poursuites. Les demandes d’autorisation de photocopier doivent être adressées à l’éditeur ou au Centre français d’exploitation du droit de copie : 20, rue des Grands-Augustins, 75006 Paris. Tél. 01 44 07 47 70. Tous droits de traduction, d’adaptation et de reproduction par tous procédés, réser- vés pour tous pays. Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle, par quelque procédé que ce soit, des pages publiées dans le présent ouvrage, faite sans l’autorisation de l’éditeur est illicite et constitue une contrefaçon. Seules sont autorisées, d’une part, les reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, les courtes citations justifiées par le caractère scientifique ou d’information de l’œuvre dans laquelle elles sont incorpo- rées (art. L. 122-4, L. 122-5 et L. 335-2 du Code de la propriété intellectuelle). © 2014, Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. ISBN : 978-2-294-74059-6 e-book ISBN : 978-2-294-74099-2 Elsevier Masson SAS, 62, rue Camille-Desmoulins, 92442 Issy-les-Moulineaux cedex. www.elsevier-masson.fr Avant-propos Le diabète sucré de type 2, anciennement désigné sous le terme de diabète non insulinodépendant, est une maladie dont la fréquence ne cesse d’augmenter dans tous les pays. Les trois grands facteurs du diabète sucré de type 2 sont : la génétique, l’âge et l’obésité. La prolongation de l’espérance de vie et l’augmentation du nom- bre des obèses contribuent à la progression de la prévalence de cette maladie. L’ancien qualificatif de diabète non insulinodépendant, qui avait été octroyé au diabète de type 2, est aujourd’hui obsolète, car avec l’allongement de la durée de vie, un certain nombre de sujets ayant un diabète de type 2 devien- nent insulinorequérants quelques années après la découverte de leur maladie. En France, environ 100 000 diabétiques de type 2 nécessitent tous les ans un passage à l’insuline. Dans ces conditions, on peut considérer que 400 000 à 500 000 diabétiques de type 2 sont en permanence traités par insuline, soit trois fois plus que le nombre de diabétiques de type 1. Le problème de l’insulinothérapie, qui concernait autrefois et de manière presque exclusive les diabétiques de type 1, s’est donc déplacé vers le diabète de type 2. C’est pour cette raison que l’insulinothérapie dans le diabète de type 2 avec ses indications et ses modalités est devenue un problème de santé publique. En outre, l’insulinothérapie, utilisée seule, n’est pas toujours à même d’assurer un contrôle glycémique satisfaisant. Pour cette raison, chez de nom- breux patients, il est indispensable d’associer d’autres médications antidiabé- tiques non insuliniques. Aux plus anciennes, comme la metformine, sont venues depuis peu se surajouter celles qui agissent par la voie des incrétines, avec une mention particulière pour les agonistes des récepteurs du GLP-1. Ainsi, l’installation d’une insulinothérapie avec ses combinaisons thérapeu- tiques de plus en plus subtiles nécessite l’intervention de médecins spécialisés. Toutefois, après la mise en place de l’insulinothérapie, le suivi chronique de celle-ci deviendra de plus en plus l’affaire des médecins généralistes, car les diabétologues, qu’ils soient hospitaliers ou libéraux, ne pourront pas assurer la prise en charge d’une population sans cesse croissante de patients ayant un diabète de type 2 insuliné. Louis Monnier Introduction L’étude de l’UKPDS (United kingdom prospective diabetes study) a clairement démontré que le diabète de type 2 est une maladie évolutive qui nécessite des réajustements thérapeutiques périodiques pour essayer de maintenir un équilibre glycémique satisfaisant [1]. L’évolution va malheureusement vers une détérioration progressive qui est particulièrement évidente au niveau de l’insu- linosécrétion résiduelle [2]. Quelques années après le diagnostic, les capacités insulinosécrétoires des cellules bêta des îlots de Langerhans deviennent insuf- fisantes. À ce stade le contrôle des désordres glycémiques ne peut être assuré ni par les mesures diététiques ni par l’arsenal pharmacologique qui nous est fourni par les médications antidiabétiques orales. Ce constat reste toujours d’actualité malgré l’apparition de nouvelles classes thérapeutiques au cours des dernières années [3]. En outre, l’espérance de vie des diabétiques, comme celle de la population générale, n’a cessé d’augmenter au cours des dernières décennies et n’a jamais été aussi longue qu’aujourd’hui. Ce phénomène, qui est une avancée importante en particulier pour les patients diabétiques, relève de plusieurs facteurs. En premier lieu, le diagnostic de diabète est souvent porté de manière relativement précoce grâce à une meilleure définition des états diabétiques. Depuis la publication des premières véritables normes, défi- nies en 1979 [4] par le « National diabetes data group », les critères de définition du diabète sucré n’ont cessé d’évoluer [5]. En 1979, les experts définissaient le diabète sucré à partir de deux paramètres : une glycémie à jeun ≥1,40 g/L et/ou une glycémie ≥ 2 g/L à la deuxième heure d’une épreuve d’hypergly- cémie provoquée orale [4]. Sans entrer dans le détail de l’évolution des idées au cours des trente dernières années, est considéré aujourd’hui comme dia- bétique un sujet ayant une ou plusieurs des anomalies suivantes : glycémie à jeun ≥ 1,26 g/L (7 mmol/L), glycémie à la deuxième heure d’une épreuve d’hyperglycémie provoquée orale ≥ 2 g/L, HbA1c ≥ 6,5 % [5]. L’introduction de l’HbA1c comme critère de diagnostic, alors qu’elle fut pendant longtemps considérée comme un indicateur de contrôle glycémique chez des diabétiques connus et traités, est un élément important. En raison de sa faible variabilité intra-individuelle (< 3 %) par rapport à celle de la glycémie à jeun (4,8 à 6,1 % pour une glycémie à 0,88 g/L [6]), l’HbA1c offre une meilleure garantie en termes de sensibilité et de spécificité pour assurer un diagnostic fiable de dia- bète sucré, en particulier lorsque les sujets ont une glycémie à jeun située dans la zone d’incertitude comprise entre 1 et 1,25 g/L (état d’anomalie de la gly- cémie à jeun). Le deuxième facteur, qui a permis une augmentation de l’espé- rance de vie, est l’élaboration de recommandations plus précises en matière de mesures diététiques, de pratique d’une activité physique régulière et de prise en charge pharmacologique [3]. Bien que les arbres décisionnels varient d’un pays à l’autre, ou d’un organisme à l’autre [7-11], les règles fondamentales pour la mise en route des traitements médicamenteux et pour leur renforcement sont aujourd’hui mieux précisées, même si parfois la profusion des r ecommandations VIII peut conduire à une certaine confusion [12]. Parmi ces règles, celles du démar- rage de l’insulinothérapie dans le diabète de type 2 ont fait l’objet d’une lit- térature abondante [13-21], car cette étape est souvent cruciale dans la vie d’un diabétique de type 2, qui va passer d’une thérapeutique par voie orale, en général peu contraignante, à un traitement par une ou plusieurs injections quo- tidiennes d’insuline, lesquelles nécessitent une surveillance glycémique accrue et peuvent conduire à des épisodes hypoglycémiques. La prolongation de l’espérance de vie des diabétiques a également pour conséquence de proposer et d’instaurer des traitements insuliniques à des patients de plus en plus âgés. En d’autres termes, l’insulinothérapie dans le diabète de type 2, qui était encore une exception dans les années 80, tend à devenir de plus en plus fréquente et à se banaliser, même chez des sujets qui ont atteint un âge avancé. L’insulinothérapie basale, reconnue aujourd’hui comme la modalité la plus classique de traitement insulinique dans le diabète de type 2, est toutefois soumise aux mêmes remarques que les autres thérapeutiques utilisées dans cette variété de diabète. Dans la mesure où cette maladie est évolutive au cours du temps, les insulinothérapies de type basal peuvent devenir inadaptées quelques mois ou années après leur instauration. C’est ainsi que les insulino- thérapies de type basal-plus et basal-bolus, dont nous préciserons les indications et les modalités ultérieurement, ne cessent de voir leur fréquence augmenter chez les patients diabétiques de type 2 [22,23]. À titre d’exemple, l’insulino- thérapie basal-bolus, autrefois considérée comme presque exclusivement réservée aux patients diabétiques de type 1, est loin d’être exceptionnelle chez des diabétiques de type 2 ayant traversé toutes les « strates » thérapeutiques de la montée en charge des traitements antidiabétiques : monothérapie orale, multithérapies par antidiabétiques oraux, insulinothérapie basale suivie par un traitement insulinique de type basal-plus. Dans cette escalade thérapeutique où l’insulinothérapie basale se trouve à la croisée des chemins entre les traitements oraux et injectables, viennent s’insérer depuis peu de temps les thérapeutiques par les agonistes des récepteurs du GLP-1 [24,25]. Ces traitements peuvent être prescrits comme une alternative de l’insulinothérapie basale lorsque les patients diabétiques sont en situation d’échec vis-à-vis des médications antidiabétiques orales prescrites à doses maximales tolérées [26-28]. Aujourd’hui, ils peuvent également être prescrits en association avec l’insulinothérapie basale [29]. Dans cette introduction, nous avons essayé de mettre en place le position- nement de l’insulinothérapie dans le diabète de type 2. Avant de développer cette thérapeutique dans tous ses aspects, il convient de présenter quelles sont les caractéristiques épidémiologiques actuelles et futures du diabète de type 2, avec une mention toute particulière sur le paysage présent et à venir de l’insuli- nothérapie dans le diabète de type 2, car ce type de traitement est associé à des enjeux médicaux et économiques majeurs. 1 Épidémiologie, position du problème, enjeux actuels et futurs La fréquence du diabète de type 2 Le diabète sucré de type 2 est, comme la plupart des maladies, une affection qui dépend à la fois de facteurs génétiques et environnementaux. Parmi ces derniers, deux sont au premier plan : l’âge et les états de surcharge pondé- rale. Le vieillissement des populations et la progression inexorable du surpoids et de l’obésité dans tous les pays du monde ont déjà conduit à une « épidé- mie » de diabète sucré. Il est probable que cette évolution se poursuivra au cours des années à venir [30]. Sur la figure 1.1, nous avons illustré les prévisions qui avaient été annoncées en 1998 pour les trente années à venir. Les résultats indiquent qu’à l’échelle mondiale, le nombre de diabétiques, qui était de l’ordre de 150 millions d’individus en 2000 [31], va doubler pour atteindre 300 mil- lions en 2025. Il n’est pas surprenant de constater que ce sont les pays en voie de développement qui vont être les plus touchés par cette progression. En effet, le développement économique s’accompagne d’une amélioration générale des conditions de vie, qui malheureusement va de pair avec une augmentation de la sédentarité et avec une surabondance en produits alimentaires fortement énergétiques. La réduction des dépenses énergétiques, l’accroissement des apports caloriques, ne peuvent que conduire au développement de l’obésité, avec ses conséquences, les états d’insulinorésistance et par-delà, le diabète sucré de type 2. Dans un pays comme les États-Unis où la fréquence de l’obésité ne cesse d’augmenter en dépit des campagnes d’information et de prévention, le nombre de patients diabétiques, qui était de l’ordre de 23 millions pour une population de 301 millions d’habitants, sera de 44 millions en 2034 [32]. En France, le nombre de patients diabétiques de type 2 était en 2007 de l’ordre de 2,2 millions pour 63,8 millions d’habitants, soit 3,4 % de la population totale. Si l’évolution française suit celle des États-Unis, le nombre de sujets atteints de diabète de type 2 sera de l’ordre de 4,4 millions en 2034. La fréquence de l’insulinothérapie chez les patients diabétiques de type 2 Au cours des dernières décennies, le nombre de patients diabétiques de type 2 insulinés (diabètes insulinonécessitants ou insulinorequérants) n’a cessé de pro- gresser et il est même devenu plus important que celui des patients diabé- tiques de type 1 (ancien diabète insulinodépendant). Dans un pays comme la France, en 2008, le nombre de patients diabétiques insulinés englobant à la L'insulinothérapie dans le diabète de type 2 © 2014 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. 2 L'insulinothérapie dans le diabète de type 2 Figure 1.1 Nombre de personnes diabétiques (en millions) dans la population adulte de plus de 20 ans (d’après [31]). Données 1995 (colonne grise) et 2000 (colonne blanche). En noir sont indiquées les prévisions pour 2025. fois les d iabétiques de type 1 et 2, était estimé approximativement à 630 000 personnes, sur lesquelles les deux tiers (440 000 environ) étaient des patients diabétiques de type 2, le tiers restant (190 000 environ) étant des diabétiques de type 1 [33]. Cette évolution, caractérisée par un nombre croissant de patients diabétiques de type 2 et par voie de conséquence par une augmen- tation des diabétiques insulinés, ne va pas sans une progression des coûts de santé. En effet, l’étude ENTRED a montré que les remboursements des patients diabétiques traités à la fois par insuline et antidiabétiques oraux s’élève à 10 064 euros par an tandis que les remboursements pour les patients diabétiques de type 2 traités uniquement par antidiabétiques oraux sont de 3 852 euros par an. Comme le souligne Detournay [33], ce différentiel n’est pas uniquement lié au coût des préparations insuliniques. Le prix des dispositifs associés à l’insulino- thérapie, en particulier celui des bandelettes réactives destinées à réaliser l’auto- surveillance glycémique, joue un rôle important. En effet, il est bien connu que la fréquence des tests de surveillance glycémique augmente dès que l’on passe d’un traitement par antidiabétiques oraux à une insulinothérapie. En outre, d’autres postes de dépenses expliquent la différence de coût : j hospitalisations et consultations plus nombreuses chez les patients insulinés ; j nécessité de recourir à des personnels paramédicaux pour réaliser les injec- tions d’insuline et la surveillance glycémique quand les sujets sont trop âgés ; j dans de nombreux cas, nécessité de recourir à des séances d’éducation indi- viduelle ou collective pour apprendre la pratique et les gestes techniques du traitement insulinique. En 2007, les 440 000 patients diabétiques de type 2 insulinés représentaient environ 20 % de la totalité des diabétiques de type 2 (2,2 millions de patients) en France (figure 1.2) [33]. En compilant les résultats de six autres pays (Allemagne, 1. Épidémiologie, position du problème, enjeux actuels et futurs 3 Figure 1.2 Pourcentage de patients diabétiques de type 2 traités par antidiabétiques oraux (partie noire des colonnes) ou par insuline (partie blanche des colonnes) (d’après [33]). Résultats extraits d’une étude conduite chez 9 179 patients diabétiques de type 2 entre décembre 2007 et février 2008. Espagne, États-Unis, Italie, Japon et Royaume-Uni) et en moyennant les résul- tats, il apparaît que le pourcentage de patients diabétiques de type 2 insulinés représente 27 % de la population totale des diabétiques de type 2 [33-35]. Ceci indique que la France a un certain retard en terme d’insulinothérapie chez les patients diabétiques de type 2, même si un rattrapage a eu lieu au cours des dernières décennies. Actuellement, dans la population des patients diabétiques de type 2, 4 % des sujets, soit environ 88 000 personnes, font l’objet d’une mise sous traitement par insuline tous les ans. Si le rattrapage se poursuit, et il y a tout lieu de penser que ce sera le cas, le nombre de patients diabétiques de type 2 insulinés va augmenter en pourcentage mais aussi en valeur absolue puisque le nombre de personnes ayant un diabète de type 2 sera en France de 4,4 millions à l’horizon 2034. Compte tenu de l’ensemble de ces données, un calcul simple (4,4 millions x 27 %) permet de donner une estimation du nombre de patients diabétiques de type 2 qui devraient être insulinés en 2034, soit environ 1,2 million de personnes. En résumé, le nombre de patients diabétiques de type 2 insulinés qui était de 440 000 en 2007 a une forte probabilité d’être multiplié par 3 au milieu de la décennie 2030-2040. Étant donné que 10 000 euros par individu est actuelle- ment et approximativement la somme moyenne affectée au remboursement des 440 000 patients diabétiques de type 2 insulinés, on peut estimer qu’en France, les frais de santé pour l’ensemble de ces sujets sont actuellement de l’ordre de 4,4 milliards d’euros. La projection dans 25-30 ans, à euro constant, doit être multipliée au minimum par trois, soit 12 à 13 milliards d’euros. Il est

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