Au Québec, la formation universitaire en administration publique s’est développée dans les années 1960, au cours de la Révolution tranquille. Avant cette période clé de l’histoire de la province, les universités manifestaient peu d’intérêt pour cette forme d’éducation, jusqu’à ce qu’un jeune ministre du nom de René Lévesque entreprenne des démarches afin que les administrateurs publics soient formés à l’administration.
Cet ouvrage examine, depuis l’initiative de Lévesque jusqu’aux années 2000, comment les relations établies entre l’État québécois et les universités autour de la formation des administrateurs ont mené à l’établissement du Management Public comme approche dominante de l’étude de l’administration publique. L’étude, à la fois sociologique et historique, repose sur des archives analysées ici pour la première fois. L’École des hautes études commerciales de Montréal, le Département de science politique de l’Université Laval et, bien sûr, l’École nationale d’administration publique se retrouvent parmi les acteurs clés de cette vague de modernisation de la formation des administrateurs québécois.
Spécialistes de la gestion publique et fonctionnaires trouveront dans ce livre une contribution unique à la compréhension de l’évolution de la formation du gestionnaire public québécois. Ceux et celles intéressés par la sociologie de l’enseignement supérieur y verront un nouvel aspect du développement des domaines d’études appliqués dans les universités du Québec.