ebook img

Licence de mathématiques - MATH 502 Analyse & Géométrie Georges COMTE PDF

186 Pages·2017·2.25 MB·French
by  
Save to my drive
Quick download
Download
Most books are stored in the elastic cloud where traffic is expensive. For this reason, we have a limit on daily download.

Preview Licence de mathématiques - MATH 502 Analyse & Géométrie Georges COMTE

Licence de math´ematiques - MATH 502 Analyse & G´eom´etrie Georges COMTE UMR CNRS 5127, Laboratoire de Math´ematiques de l’Universit´e Savoie-Mont Blanc Bˆatiment Chablais, Campus scientifique, 73376 Le Bourget-du-Lac cedex, France email : [email protected] url : http://gcomte.perso.math.cnrs.fr/ Derni`ere mise a` jour le 28 f´evrier 2018 a` 19:09 Table des mati`eres Pr´eambule 3 Chapitre 1. Rappels 5 1. Orientation de Rn 5 2. Produit vectoriel dans R3 8 3. Intervalles, continuit´e, d´erivabilit´e 9 4. Normes, th´eor`emes d’inversion locale et de la fonction implicite 14 Chapitre 2. Arcs param´etr´es et arcs g´eom´etriques 25 1. Arcs param´etr´es 26 2. Arcs g´eom´etriques 44 3. Arcs g´eom´etriques orientables 48 ´ 4. Etude locale des arcs param´etr´es 51 4.1. Tangente a` un arc param´etr´e 52 4.2. G´eom´etrie locale du support d’un arc g´eom´etrique 55 4.3. Branches infinies 57 4.4. Exemples d’´etudes d’arcs param´etr´es 61 ´ 5. Etude m´etrique des arcs : longueur et abscisse curviligne 68 ´ 6. Etude m´etrique des arcs : param`etres normaux 75 6.1. Cas des arcs plans : n=2 76 6.2. Cas des arcs de l’espace : n = 3 81 Les notions essentielles du Chapitre 2 86 Exercices du Chapitre 2 87 Solutions des exercices du Chapitre 2 90 Chapitre 3. Mesures de volumes 107 1. La question de la mesure des ensembles 107 1.1. Axiomatique na¨ıve des mesures d’aire et de volume 108 1.2. Le troisi`eme probl`eme de Hilbert 116 2. Construction de mesures sur Rn 118 3. Int´egrale de Lebesgue 124 1 2 Table des mati`eres 4. Mesure produit 126 5. Peut-on tout mesurer? 142 Les notions essentielles du Chapitre 3 144 Chapitre 4. Champs de vecteurs et formes diff´erentielles de degr´e 1 147 1. Champs de vecteurs 147 2. Formes diff´erentielles de degr´e 1 149 3. Existence de primitives 152 4. Int´egrale curviligne le long d’un arc param´etr´e 156 5. Formule de Green-Riemann 166 Les notions essentielles du Chapitre 4 183 Table des mati`eres 3 Pr´eambule. Ce cours est un cours de L3 donn´e en Licence de Math´ematiques. Il traite des liens entre l’analyse et la g´eom´etrie, dans le champ des connaissances ac- quises lors des deux premi`eres ann´ees de la Licence de Math´ematiques. Autrement dit il contient une initiation a` la g´eom´etrie diff´erentielle des sous-vari´et´es de Rn. Cette initiation porte les sous-vari´et´es de plus basse dimension pertinente (de di- mension1),c’est-a`-diresurlesarcsparam´etr´esdeRn etlesnotionsquis’yrattachent (orientation,longueur,courbure,torsion,int´egralecurvilignedeformesdiff´erentielles de degr´e 1). La formule de Green-Riemman termine le cours; elle permet de lier la notion d’arcs param´etr´es par morceaux, de formes diff´erentielles de degr´e 1, d’int´egrale curviligne de celles-ci et, de mani`ere plus surprenante, d’aire de compacts `a bord de R2. le Chapitre 3 donne une rapide introduction - incompl`ete du point de vue des preuves - `a la notion de mesure, utile a` l’´enonc´e de la formule de Green-Riemman. On donne ´egalement dans le Chapitre 3 des formules calculant le volume des tubes autour d’arcs param´etr´es et de surfaces, ce qui donne un lien suppl´ementaire entre les notions de longueur, de courbure, de torsion et de mesure d’aires et de volumes. Les ouvrages classiques qui ont servi de support `a ce texte sont [1], [2], [3], [4], [5], [6], [8], [7], [11] (voir aussi [10]). 1 Chapitre Rappels On trouvera dans ce chapitre les th´eor`emes de base, les conventions et les nota- tions utilis´es dans toute la suite. 1. Orientation de Rn Soient A = ((cid:126)a ,...,(cid:126)a ) une base de Rn et C = ((cid:126)e ,...,(cid:126)e ) la base canonique 1 n 1 n de Rn. Il existe une unique application lin´eaire LA : Rn → Rn telle que pour tout j = 1,...,n, LA((cid:126)e ) =(cid:126)a , LA est un isomorphisme de Rn, puisque transformant les j j vecteurs d’une base en ceux d’une base. Par d´efinition, la matrice M(LA,C,C) de cette application lin´eaire dans la base C, choisie au d´epart et `a l’arriv´ee, est la matrice dont la j-i`eme colonne est la colonne [(cid:126)a ] des coordonn´ees de (cid:126)a dans la base C. Il s’agit aussi de la matrice j C j M(Id ,A,C) de l’application identit´e, mais cette fois dans la base A au d´epart Rn et la base C a` l’arriv´ee, ou encore de la matrice de passage de la base A a` la base C. Le d´eterminant δ de cette matrice est non nul, car LA est un isomorphisme, il A est alors soit > 0 soit, soit < 0. 1.0.1. Remarque. Si A = C, LA est l’identit´e et M(LA,C,C) = I est la n matrice unit´e, de sorte que δ = 1. C 1.0.2. D´efinition. On dit que deux bases A et B sont ´equivalentes, et on note A ∼ B si et seulement si δ δ > 0. On v´erifie qu’il s’agit bien d’une relation A B d’´equivalence. Notons, que puisque δ = 1, A ∼ C ⇐⇒ δ > 0. C A On consid`ere alors On, l’ensemble des classes d’´equivalence des bases de Rn, suivant la relation d’´equivalence ∼. 1.0.3. Proposition. L’ensemble On ne comporte que deux classes. 5 6 1. RAPPELS D´emonstration. Tout d’abord, si A = (−(cid:126)e ,...,(cid:126)e ), A et C ne sont pas dans 1 n la mˆeme classe car δ = −1 < 0, puisque la matrice de LA est la matrice A −1 0 ··· 0 0 1 ··· 0 M(LA,C,C) =  . . . . . .  . . . 0 0 ... 1 Il s’ensuit que On comporte au moins deux classes. Maintenant si i B est une troisi`eme base de Rn, alors soit δ > 0 et dans ce cas B B est dans la classe de C, soit δ < 0. Mais comme alors δ δ > 0, on en conclut B A B que B est dans la classe de A. Autrement B ne peut ˆetre dans une autre classe que celle de C ou celle de A. (cid:3) La proposition suivante permet de d´eterminer si deux bases sont dans la mˆeme orientation sans calculer les deux d´eterminants des matrices de passage de ces bases a` la base canonique, mais en calculant seulement le d´eterminant de la matrice de passage de l’une a` l’autre. 1.0.4. Proposition. Les bases A et B sont dans la mˆeme orientation si et seulement si le d´eterminant de la matrice de passage de l’une `a l’autre est positif. D´emonstration. Notons que le d´eterminant de la matrice de passage de A a` B est l’inverse de celui de la matrice de passage de B a` A, de sorte qu’il est inutile de pr´eciser le sens de passage dans l’´enonc´e. Ensuite comme δ est de mˆeme signe A que 1/δ , qui est le d´eterminant de la matrice de passage de C a` A, le signe de A δ δ est celui de δ /δ qui est le d´eterminant du produit de la matrice de passage A B B A de B a` C par la matrice de passage de C a` A. Or ce d´eterminant est celui de la matrice de passage de B a` A. (cid:3) 1.0.5. D´efinition. Orienter l’espace Rn est choisir une des deux classes de On. L’orientation de Rn est la classe choisie parmi les deux classes de On, l’autre classe est dite l’orientation oppos´ee. Choisir une classe signifiant que l’on consid`ere comme privil´egi´ees les bases de Rn qui sont dans la classe choisie. Ces bases sont alors dites positives. Souvent par d´efaut on choisit la classe de C. 1.0.6. Remarque. Dans le cas du plan R2, on constate que choisir une classe de On, c’est-a`-dire la classe de C ou celle de C(cid:48) = (−(cid:126)e ,(cid:126)e ) (qui est aussi celle de 1 2 (e ,−e )) revient a` tourner dans la mˆeme sens dans le plan lorsque l’on emprunte 1 2 le chemin le plus court (c’est-`a-dire de longueur strictement inf´erieure `a π), dans le cercle unit´e, reliant la normalisation du premier vecteur `a celle du second vecteur d’une base positive. 1. ORIENTATION DE Rn 7 La base A est dans la même orientation que la base C, b2 mais dans l’orientation opposée à celle de la base B. a b1 1 a 2 c 2 c 1 1.0.7. Remarque. Dans le cas de R3, le choix d’une orientation fixe une action de vissage ou de d´evissage : pour toute base ((cid:126)a ,(cid:126)a ,(cid:126)a ) de R3 dans une mˆeme classe 1 2 3 d’orientation donn´ee, en tournant de (cid:126)u vers (cid:126)u et en ayant dispos´e son avant-bras le 1 2 long de a , le vecteur a orientant le bras dans le sens poignet-´epaule , on op`ere 3 3 (cid:28) (cid:29) toujours le mˆeme geste dans l’espace (soit un vissage, soit d´evissage). La base A n’est pas dans la même orientation que la base B, La base B est dans la même orientation que la base C. b2 a 3 vissage b3 b 1 dévissage c 1 a vissage 2 a 1 c 2 c 3 8 1. RAPPELS 2. Produit vectoriel dans R3 Soient (cid:126)u,(cid:126)v ∈ R3. On se donne une base orthonorm´ee B de R3 pour un produit scalaire donn´e (pour fixer les id´ees, on peut supposer que B est la base canonique de R3 et que le produit scalaire est le produit scalaire standard). On note alors les coordonn´ees de (cid:126)u et (cid:126)v dans la base B par     a α [(cid:126)u]B = b, [(cid:126)v]B = β. c γ 2.0.1. Proposition. Le produit vectoriel de (cid:126)u par (cid:126)v, not´e (cid:126)u ∧(cid:126)v est le vecteur w(cid:126) dont les coordonn´ees dans la base B sont  (cid:18) (cid:19) b β det  c γ     (cid:18) (cid:19) bγ −cβ  c γ  [w(cid:126)]B = det  = cα−aγ.  a α   (cid:18) (cid:19) aβ −bα  a α  det b β Il s’ensuit que pour tout vecteur (cid:126)z ∈ R3 le produit scalaire ((cid:126)z,(cid:126)u∧(cid:126)v) est donn´e par (1) ((cid:126)z,(cid:126)u∧(cid:126)v) = det([(cid:126)u] ,[(cid:126)v] ,[(cid:126)z] ). B B B D´emonstration. Il suffit d’une part de d´evelopper det([(cid:126)u] ,[(cid:126)v] ,[(cid:126)z] ) suivant B B B la derni`ere colonne et d’autre part de remarquer que le produit scalaire de deux vecteurs est le produit scalaire standard de leurs coordonn´ees dans n’importe quelle base orthonorm´ee. (cid:3) 2.0.2. Remarque. Ainsi d´efini, le produit vectoriel(cid:126)u∧(cid:126)v d´epend a priori du choix de la base B, on devrait donc le noter (cid:126)u∧ (cid:126)v. On va voir qu’en effet le produit (cid:126)u∧(cid:126)v B d´epend bien de B : la Proposition 2.0.4 montre qu’il n’en saurait ˆetre autrement. Notons que l’application R3 (cid:51) (cid:126)z (cid:55)→ det([(cid:126)u] ,[(cid:126)v] ,[(cid:126)z] ) ∈ R B B B est une forme lin´eaire (le d´eterminant ´etant lin´eaire en chacune de ses variables), de sorte qu’il existe un unique vecteur w(cid:126) ∈ R3 tel que pour tout (cid:126)z ∈ R3, ((cid:126)z,w(cid:126)) = det([(cid:126)u] ,[(cid:126)v] ,[(cid:126)z] )1 : il s’agit d’une autre d´efinition de (cid:126)u∧(cid:126)v. B B B 1. De mani`ere g´en´erale si E est un espace vectoriel de dimension finie, muni d’un produit scalaire ( , ) et si L : E → R est une forme lin´eaire sur E, il existe un unique vecteur (cid:126)(cid:96) ∈ E tel que pour tout (cid:126)z ∈ E, ((cid:126)z,(cid:126)(cid:96)) = L((cid:126)z). Lorsque E est de dimension infinie, ce th´eor`eme est encore vrai, mais `a condition de supposer que la norme issue du produit scalaire fasse de E un espace de Hilbert, c’est-`a-dire un espace vectoriel norm´e complet et que L soit continue relativement `a cette norme (toutes les formes lin´eaires sur E n’´etant pas n´ecessairement continues dans le cas ou` est 3. INTERVALLES, CONTINUITE´, DE´RIVABILITE´ 9 Il suit de (1) la liste suivante de propri´et´es du produit vectoriel. 2.0.3. Proposition. Soient (cid:126)u,(cid:126)v ∈ R3. (1) Si (cid:126)u et (cid:126)v sont colin´eaires, ((cid:126)z,(cid:126)u∧(cid:126)v) = det([(cid:126)u] ,[(cid:126)v] ,[(cid:126)z] ) = 0 pour tout B B B (cid:126)z ∈ R3 et donc n´ecessairement (cid:126)u∧(cid:126)v =(cid:126)0. (2) R´eciproquement,si(cid:126)uet(cid:126)v sontlin´eairementind´ependants,encompl´etant ((cid:126)u,(cid:126)v) en une base ((cid:126)u,(cid:126)v,(cid:126)z) de R3 (par le th´eor`eme de la base incompl`ete), on a ((cid:126)z,(cid:126)u∧(cid:126)v) = det([(cid:126)u] ,[(cid:126)v] ,[(cid:126)z] ) (cid:54)= 0 et en particulier (cid:126)u∧(cid:126)v (cid:54)=(cid:126)0. B B B En conclusion de (1) et (2), (cid:126)u et (cid:126)v sont lin´eairement ind´ependants si et seulement si (cid:126)u∧(cid:126)v (cid:54)= 0. (3) Si (cid:126)u et(cid:126)v sont lin´eairement ind´ependants et si (cid:126)z est combinaison lin´eaire de (cid:126)u et (cid:126)v, ((cid:126)z,(cid:126)u∧(cid:126)v) = det([(cid:126)u] ,[(cid:126)v] ,[(cid:126)z] ) = 0 de sorte que (cid:126)u∧(cid:126)v ⊥ (cid:126)z B B B et donc (cid:126)u∧(cid:126)v est orthogonal au plan engendr´e par (cid:126)u et (cid:126)v. Soient (cid:126)u et (cid:126)v deux vecteurs lin´eairement ind´ependants de R3. Si w(cid:126) est tel que W = ((cid:126)u,(cid:126)v,w(cid:126)) est une base de R3, soit W est dans la mˆeme orientation que B, soit W est dans l’orientation oppos´ee `a celle de B. Lorsque w(cid:126) = (cid:126)u ∧(cid:126)v, W est dans la mˆeme orientation de R3. Autrement dit 2.0.4. Proposition. Si (cid:126)u et (cid:126)v deux vecteurs lin´eairement ind´ependants quel- conques de R3, lorsque R3 est orient´e par B, ((cid:126)u,(cid:126)v,(cid:126)u∧ (cid:126)v) est positive. B D´emonstration. D’apr`es la Proposition 1.0.4, il suffit de montrer que le signe du d´eterminant de la matrice de passage de W a` B est > 0, matrice qui est ([(cid:126)u] ,[(cid:126)v] ,[(cid:126)u∧(cid:126)v] ). B B B Mais alors det([(cid:126)u] ,[(cid:126)v] ,[(cid:126)u∧(cid:126)v] ) = ((cid:126)u∧(cid:126)v,(cid:126)u∧(cid:126)v) = (cid:107)(cid:126)u∧(cid:126)v(cid:107)2 > 0. B B B Ce qui montre bien que B et W sont dans la mˆeme orientation. (cid:3) 3. Intervalles, continuit´e, d´erivabilit´e Dans toute la suite de cette section les lettres a et b d´esignent deux nombres r´eels tels que a < b ou bien, respectivement, les symboles −∞ ou +∞. On rappelle qu’alors les intervalles ]a,b[, [a,b], ]a,b], [a,b[ d´esignent respectivement les sous- ensembles suivants de R ]a,b[= {x ∈ R;a < x < b}, [a,b] = {x ∈ R;a ≤ x ≤ b}, ]a,b] = {x ∈ R;a < x ≤ b}, de dimension infinie, contrairement au cas ou` E est de dimension finie). Ce th´eor`eme porte alors le nom de th´eor`eme de repr´esentation de Riesz ou th´eor`eme de Fr´echet-Riesz.

Description:
lure locale de S au voisinage de m0, du fait de la parité et de l'imparité des ordres (2 et 3) de Base., Dunod, Paris, 1988, Analyse. [2] M. Berger et
See more

The list of books you might like

Most books are stored in the elastic cloud where traffic is expensive. For this reason, we have a limit on daily download.