LETTRES DES MAHATMAS M. et K.H. A A. P. SINNET Transcrites et compilées par A.T. Barker. ère 1 Edition française 1970 ème 2 Edition française 1990 Cet ouvrage est la traduction de : The Mahatma Letters to A.P. Sinnett from the Mahatmas M. and K.H. Troisième édition révisée (1962), éditée par Christmas Humphreys et Elsie Benjamin. The Theosophical Publishing House. ADYAR, Madras 20, Inde ADYAR – PARIS 4 Square Rapp 1990 DIAGRAMME L'Homme sur une Planète...............................................................................................................................................168 LIVRE ème NOTE DE L'EDITEUR POUR LA 2 EDITION FRANÇAISE ème Pour cette 2 édition en langue française des Lettres des Mahatmas M. et K.H. à A.P. SINNETT, les Editions Adyar ont jugé utile de faire paraître in extenso l'Introduction originale de A. Trevor Barker ainsi que l'Appendice consacré à la question de "Mars et Mercure". Ce faisant, nous avons pensé fournir au lecteur de langue française un certain nombre d'éléments qui pouvaient leur manquer puisque aucune traduction en ème français de cette édition originale de 1923 n'avait été publiée et que la 3 édition anglaise ne comportait plus cette Introduction et cet Appendice. Dans ces conditions on a supprimé de la "PREFACE A LA ème TROISIEME EDITION" (3 en langue anglaise) les 3 premiers paragraphes, qui provenant de l'Introduction originale aurait maintenant fait double emploi, et un autre paragraphe qui expliquait les raisons d'opportunité qui avaient conduit à supprimer l'Appendice. ème En dehors de ces ajouts et suppressions, cette 2 édition en langue ère française est identique à la 1 , mis à part la remise à leur bonne place de deux pages de l'Index qui s'étaient trouvées interverties. Qu'il soit également dit que les Editions Adyar auraient aimé présenter les lettres qui composent cet ouvrage dans leur ordre chronologique, ce qui aurait facilité la compréhension de beaucoup d'entre elles. Cette redistribution des lettres aurait nécessité une nouvelle composition du texte ce qui aurait excédé les moyens financiers présents dont nous disposons. Editions ADYAR PREFACE DU COMPILATEUR A LA PREMIERE EDITION On s'apercevra, si l'on se réfère à la "Table des Matières", que les lettres ont été réparties en 7 Sections et un Appendice. Les 7 Sections ne comportent que les lettres des Mahatmas, tandis que, dans l'Appendice, ont été ajoutées certaines lettres des trois élèves des Mahatmas M. et K.H. : H.P. Blavatsky, T. Subba Row, et Damodar K. Mavalankar, non seulement en raison de leur valeur intrinsèque, mais parce qu'elles aident à clarifier des questions se posant au cours du livre, qui autrement seraient restées obscures. Les sept Sections se présentent comme des divisions assez naturelles, mais il faut se souvenir que les lettres de l'une des sections traitant souvent de sujets en relation avec d'autres sections, un chevauchement considérable est inévitable. Quoi qu'il en soit, un effort a été fait et c'est le mieux que l'on puisse dire. Les lettres de chaque Section ont été présentées chronologiquement, lorsque cela était possible, dans l'ordre de leur réception. Le lecteur doit garder à l'esprit qu'à part une ou deux exceptions, aucune des lettres n'était datée par son auteur. Sur beaucoup d'entre elles, néanmoins, les dates et lieux de réception ont été notées de la main de M. Sinnett, et apparaissent en petits caractères immédiatement sous les numéros des lettres. Il faut bien comprendre qu'à moins d'indication contraire : 1° Chaque lettre a été transcrite directement à partir de l'original. 2° Chaque lettre a été écrite à A.P. Sinnett. 3° Toutes les notes marginales sont les copies de notes apparaissant dans les lettres mêmes, et en faisant partie, à moins qu'elles ne soient marquées (N.d.E.), auquel cas elles ont été ajoutées par le compilateur 1. 1 Le lecteur comprendra que (N.d.E.) signifie note des éditeurs de l'ouvrage original en langue anglaise. Le traducteur a parfois ajouté quelques notes pour éclairer certains mots ou abréviations, ou encore pour souligner les expressions françaises utilisées par les Mahatmas ; ses notes sont marquées : (N.d.T.) Dans tout ce volume, un grand nombre de mots sont utilisés, qui appartiennent à la terminologie Théosophique, Bouddhiste ou Hindoue. Les personnes non familiarisées avec ces termes peuvent se reporter à l'excellent glossaire de la "Clé de la Théosophie" par H.P. Blavatsky, et aussi au "Glossaire Théosophique" publié séparément par le même [X] auteur. Le lecteur peut être assuré que le plus grand soin a été apporté au travail de transcription ; le manuscrit tout entier a été vérifié mot par mot avec les originaux et tout a été fait pour éviter les erreurs. Néanmoins, c'est probablement trop attendre du livre imprimé qu'il ne contienne aucune faute ; elles sont presque inévitables. Dans le cas où un doute surgirait dans l'esprit du lecteur, et où il se demanderait si tel passage a été correctement copié sur l'original, le compilateur désire faire savoir qu'il sera heureux de prendre connaissance de toute correspondance qui lui serait adressée à ce sujet chez l'Editeur. En conclusion, le compilateur adresse ses remerciements et exprime sa gratitude à ceux qui, par leur assistance, lui ont permis d'accomplir sa tâche. A.T.B. [XI] INTRODUCTION Il est bien connu, parmi les étudiants de la Théosophie et de l'Occultisme, que les doctrines philosophiques et enseignements éthiques donnés au monde par le canal de la Société Théosophique, pendant les 16 années qui ont immédiatement suivi sa fondation en 1875, émanaient de certains Instructeurs orientaux, que l'on disait appartenir à une Fraternité Occulte, habitant les retraites trans-himalayennes du Tibet. H. P. Blavatsky, qui, avec le Colonel Olcott, fonda la Société Théosophique, reconnut ces Frères orientaux comme ses Instructeurs, et spécifia, non seulement qu'ils existaient, mais qu'elle-même avait été formée et instruite par eux, pendant son séjour au Tibet, et pouvait donc parler en toute connaissance de cause, et par expérience personnelle. Ce ne fut pas avant 1880 qu'un autre témoignage fut fourni. Cette année là, feu A.P. Sinnett, qui habitait alors l'Inde, put entrer en correspondance, par l'intermédiaire de Madame Blavatsky, avec ses instructeurs, qu'elle désignait par les termes variés de "Frères", "Mahatmas", et plus tard "Maîtres de Sagesse". Au cours de cette correspondance, qui s'étendit de 1880 à 1884, M. Sinnett reçut de nombreuses lettres des Mahatmas M. et K.H., les Instructeurs en question, et ce sont ces communications originales qui sont publiées dans le présent volume, sous le titre "Lettres des Mahatmas". Les circonstances entourant leur réception furent largement exposées par M. Sinnett, dans "Le Monde Occulte", et il n'est pas nécessaire de les préciser à nouveau. Ces lettres sont maintenant publiées avec la permission de l'Exécutrice Testamentaire de feu A.P. Sinnett, à qui elles furent léguées personnellement et sans conditions ; à son tour, et sur proposition de l'auteur de cette introduction, elle accorda à ce dernier le grand privilège d'assumer l'entière responsabilité de la transcription, de la disposition et de la publication de ces lettres sous forme de livre. L'auteur se chargea du travail avec le sentiment le plus total de la grave responsabilité accompagnant son acte, convaincu qu'il était que le moment était arrivé où les intérêts les plus élevés de la Société Théosophique exigeaient la publication complète des Enseignements des Maîtres donnés à M. Sinnett. Il ressent cette responsabilité d'autant plus profondément qu'il existe dans ce volume une lettre du Maître K.H. où dans un passage celui-ci écrit que ni lui ni son frère M. ne permettront jamais leur publication. Bien qu'il ne puisse y avoir aucun doute quant au fait que ces lettres n'étaient pas [XII] destinées à être publiées, à l'époque de leur rédaction, on peut également parfaitement supposer que l'impasse actuelle dans laquelle se trouvent les affaires de la Société n'avait pas non plus été prévue. A une époque où s'élève tant de polémiques sur ce qu'était, et ce que n'était pas l'Enseignement originel des Maîtres, la publication de leurs écrits ne peut rien faire de moins que de servir les intérêts les plus élevés du grand mouvement qui revendique pour devise qu' "Il n'y a pas de religion supérieure à la Vérité". Les Maîtres sont ce qu'ils sont ; ce qu'ils ont écrit – ils l'ont écrit, et ni eux ni leurs doctrines n'ont besoin de l'acclamation ou de l'excuse des petits esprits. Il est quasiment impossible d'arriver aux faits ou même de se former une opinion exacte sur un sujet d'une telle portée en étudiant un livre composé d'extraits. Par conséquent, le dessein du compilateur a été que les membres de la Société Théosophique et le public dans son ensemble soient capables pour eux-mêmes d'étudier la vérité concernant les Maîtres et leurs doctrines telles que présentées dans ces lettres signées de leurs mains. A cette fin, l'ensemble des Lettres des Mahatmas laissées par M. Sinnett a été transcrit textuellement d'après les originaux et sans omission. Les ouvrages de M. Sinnett, Le Monde Occulte et Le Bouddhisme Esotérique furent fondés presque entièrement sur les matériaux contenus dans les Sections I et II de ce volume. Une étude attentive de l'exposition de l'enseignement donné dans ces premiers ouvrages, comme de celui des auteurs théosophiques plus récents, donne des résultats intéressants lorsqu'on le compare à l'enseignement original contenu dans ces lettres. De nombreuses théories, devenues des dogmes acceptés des doctrines théosophiques modernes, se trouvent clairement révélées être inexactes et trompeuses, et en conséquence il peut être profitable au lecteur si les principaux points de divergence lui sont indiqués. On doit admettre qu'il s'est développé dans la Société durant les douze dernières années, une tendance croissante à placer une confiance indue dans les cérémonies, les ordres, les églises, les croyances et leurs équivalents, sacrifiant de ce fait la virilité de l'effort individuel et la liberté de pensée que l'on percevait à l'évidence dans les premiers temps du mouvement. Le Maître K.H. écrit en termes les plus clairs sur le sujet, et il peut être bon de citer ses paroles. "Et maintenant, après avoir dûment fait la part des maux naturels et inévitables... je vais citer la plus grande cause, la cause principale de presque les deux tiers des maux accablant l'humanité depuis que cette cause est devenue une puissance. C'est la religion, sous quelque forme et dans quelque nation que ce soit. C'est la caste sacerdotale, la prêtrise et les Eglises ; c'est dans ces illusions tenues par l'homme pour sacrées qu'il doit chercher la source de cette multitude de maux qui est le grand fléau de l'humanité et qui risque de l'écraser. L'ignorance a créé les Dieux et la ruse en a profité" 2. Et encore "Puisse-t- il être toujours loin de nos pensées de vouloir ériger une nouvelle hiérarchie pour l'oppression future d'un monde tyrannisé par les prêtres" 3. Le message que ces paroles contiennent et sa conséquence pour notre temps sont suffisamment clairs. [XIII] Pour quelques Sections de la Société on a également noté la tendance à dériver vers ce que le Maître K.H. appelle "la superstition la plus insensée et la plus funeste – le Spiritisme" 4). Dans une autre lettre il écrit "Une Société psychique est en formation..., elle se développera et prendra de l'expansion et finalement la Soc. Théos. de Londres s'y incorporera, perdra d'abord son influence, puis son nom, jusqu'à ce que le nom même de Théosophie y devienne une chose du Passé" 5. Il est regrettable que ces paroles soient aussi vraies aujourd'hui qu'à l'époque où elles furent écrites. Tout ce problème est débattu en tout sens dans ces lettres, de sorte qu'aucun malentendu n'est possible dans l'esprit de l'étudiant impartial. Le mal se situe aujourd'hui comme naguère dans la mauvaise compréhension de la véritable nature des phénomènes spirites. Ceux qui adhèrent aux méthodes du spiritisme affirment que des communications peuvent être établies avec les âmes et les esprits des disparus par l'entremise de médiums proprement qualifiés. Que ce genre de communications entre les vivants et les morts puisse être établie, est acceptée comme un fait démontrable dans ces Lettres et n'est remise en cause d'aucune façon. Mais communication avec quoi ? Ici réside le nœud de toute l'affaire. Le 2 Lettre N° X – pages 67-68. Lettre N° X – pages 67-68. Lettre N° X – pages 67-68. 3 Lettre N° LXXXVII – page 474. 4 Lettre N° XLIX – page 330. 5 Lettre N° XLV – page 309 Maître K.H. ne l'affirme pas une fois, mais bien des fois, que la communication avec les âmes et les esprits des morts est une impossibilité. A la mort, la conscience qui perdure dans les septième, sixième et cinquième principes de l'homme (et en ceux-ci sont inclus l'âme et l'esprit et tout ce qui rend l'homme humain), se retire dans une période de gestation inconsciente qui précède la renaissance dans le Devachan ou monde céleste. Elle laisse derrière elle, le cadavre physique, le double ou la contrepartie éthérique, et enfin la coque émotionnelle et mentale qui, dans la matière subtile, est la correspondance du corps physique, et qui, sur son propre plan, peut être appelé le véhicule de conscience, tout comme le corps physique est le véhicule de conscience dans le monde physique. Il doit cependant être clairement compris, que chacune de ces coques vides possède en propre une certaine conscience illusoire, qui est la conscience collective de l'agrégation des atomes et des molécules dont elles sont composées, et bien différente de la conscience de l'individu, ou entité véritable, qui l'informait durant la vie. Le corps physique possède une conscience similaire qui est purement animale et instinctive de par sa nature. Au moment de la mort, même la conscience de la coque la quitte ème ème ème pour un temps, et n'y revient pas avant que le retrait des 5 , 6 et 7 principes ne soit complet. Ce n'est pas avant que cela soit accompli qu'une certaine conscience de l'existence retournera dans les coques désertées. Ce sont ces cadavres en décomposition qui temporairement peuvent être activement galvanisés par les efforts d'un médium ; ces coques peuvent communiquer et le font, mais seulement, pour ainsi dire, à partir de la mémoire de ce qui fut, et non pas de la conscience des faits présents. C'est là la raison des messages souvent stupides, dénués de sens, sans parfum spirituel, en provenance de l'autre côté de la mort, lesquels dégoûtent tellement le chercheur de la véritable connaissance. La brève analyse donnée ci-dessus est la règle pour toute l'humanité, à l'exception des victimes d'accidents et des suicidés d'une part, et [XIV] de l'autre de ces rares individus (seul l'occultiste entraîné sait combien ils sont rares) qui ont conquis pour eux-mêmes l'immortalité. Ces étudiants de l' "occultisme" qui croient être guidés par des entités désincarnées allant des théosophes disparus aux "Adeptes lorsqu'ils renoncent à l'usage de leur corps terrestre" 6, au moyen des méthodes des médiums, des planches ouija et de leurs équivalents, feraient bien de 6 Le Bouddhisme Esotérique, page 172.
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