Tard, le soir, dans un café proche de la gare de l'Est, une jeune fille apparaît. Ce n'est pas le Petit Chaperon rouge, c'est Gladys. Elle a seize ans et une valise dans chaque main. Elle ne connaît pas la vie. Elle trouve, parce qu'elle est aimable, un homme pour porter ses valises et lui apprendre tout. Il s'appelle Marc Alby et il lui reste exactement quatre mois à vivre. Ceci est l'histoire d'une séduction, d'une possession et d'une destruction. Nous suivons Marc Alby et Gladys dans une ville et un monde où la vie passe comme elle peut. La ville est Paris. Le monde est le nôtre, suite de nuits sans suite et couleur de neige fondue, ou de boue. Chronique d'une époque et d'un amour, ce roman est aussi l'histoire d'un regard. À travers lui, la silhouette de Gladys se précisera, puis son visage, puis ce qu'il y a derrière le visage. Le narrateur finira par découvrir la figure d'un diable dans laquelle il reconnaîtra la sienne. Il y a des vérités qui brûlent, comme brûlent les feux de l'Enfer ou la glace d'une âme incapable d'amour. Tant pis pour ceux qui ne sont pas habitués à souffrir, ils mourront les premiers. Les autres n'en seront pas plus délivrés du Mal pour autant, mais enfin ils seront toujours là. Pour témoigner, s'accuser. Oublier. **