Édité par la Fondation littéraire Fleur de Lys, organisme à but non lucratif, éditeur libraire francophone en ligne sur Internet. Adresse électronique: [email protected] Site Internet: www.manuscritdepot.com Tous droits réservés. Toute reproduction de ce livre, en totalité ou en partie, par quelque moyen que ce soit, est interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur. Tous droits de traduction et d’adaptation, en totalité ou en partie, réservés pour tous les pays. La reproduction d’un extrait quelconque de ce livre, par quelque moyen que ce soit, tant électronique que mécanique, et en particulier par photocopie et par microfilm, est interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur. Disponible en version numérique uniquement. ISBN 978-2-89612-223-3 © Copyright 2007 Olivier Besseron En couverture : carte géographique du Cameroun Photos Olivier Besseron, p. 35 Estelle G. p. 409 Thomas K. Dépôt légal – Bibliothèque nationale du Canada, 4e trimestre 2007 Imprimé à la demande au Québec. PREFACE Depuis toujours j’avais ce désir en moi de partir, voyager, sortir de mon pays pour découvrir d’autres mondes, d’autres gens, d’autres cultures. Mais je ne voulais pas non plus partir pour partir, même si quelque part, quitter son pays pour un autre est une sorte de fuite. Je voulais partir pour faire quelque chose de concret, pas seulement sac sur le dos découvrir le monde, mais aussi passer du temps et partager pour une période donnée la vie d’autres personnes. C’est ainsi qu’à l’issue de mes études, j’ai décidé de m’engager en tant que volontaire de la solidarité internationale. Après de nombreuses démarches auprès d’Organisations Non Gouverne- mentale, j’ai finalement été recruté par la Déléga- tion Catholique pour la Coopération et suite aux formations dispensées, je me suis vu proposé le poste de Principal de collège dans un petit village au Cameroun. ~ 9 ~ Les yeux ouverts Pour deux ans, j’allais donc prendre la direc- tion d’un établissement secondaire privé camerou- nais dans un pays que je ne connaissais que de nom, dans un continent que je ne connaissais pas, et par- tager sur cette période le quotidien, les joies, et les difficultés d’autres personnes pour vivre la vie de ce pays au plus proche de celle des gens que j’allais côtoyer A posteriori, je ne pense pas avoir fait ce qu’on appelle du développement même si d’un point de vue professionnel je suis venu avec des outils et des méthodes de travail qui auront, je le souhaite, une utilité pour le développement ultérieur de la structure dans laquelle j’ai œuvré. Par contre, j’ai vécu mon poste comme un prétexte à la ren- contre interculturelle, au développement des échan- ges entre les femmes et les hommes de cultures et d’horizons différents. Et je suis persuadé qu’une des plus grandes forces de la solidarité internationale est celle de susciter le contact entre des populations de cultures différentes, dans l’idée que c’est de la meil- leure connaissance de l’autre que peut naître un réel développement, dans les pays du nord comme dans ceux du sud. Le texte qui suit est le Journal de Bord que j’ai tenu tout au long de ces deux ans. Pour la fa- mille et les amis restés en France, pour garder un souvenir de ce que j’ai vécu, mais aussi pour parta- ger avec d’autres ce que peut être un volontariat de solidarité internationale. Ce n’est pas un guide tou- ristique du Cameroun mais le récit d’une expé- rience, de mon expérience. L’intérêt premier à mon sens de ce journal est qu’il permet d’appréhender ~ 10 ~