Les Tropes

296 Pages·1996·14.3 MB·English

by  Leon Gautier

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HISTOIRE
DE LA
POESIE LITURGIQUE
AU MOYEN AGE
I

HISTOIRE
DE LA
POESIE LITURGIQUE
AU MOYEN AGE
LES TROPES
PAR
LEON GAUTIER
PROFESSEUR A L’ECOLE DES CHARTES
Milwaukee, Vvisconsin
Republished in 1966 by
The Gregg Press Incorporated,
171 East Ridgewood Avenue,
Ridgewood, New Jersey, U.S.A.
Printed in Western Germany
PREFACE
Crest en 1853 que j’ai abordé létude des Tropes, et
leur histoire forme une partie notable de la thése que je
soutins a l’école des Chartes, le 14 novembre 41855'.
En 1866, chargé de professer a la méme école un « Cours
dhistoire de la poésie latine au moyen age », je consacrai
aux Tropes plusieurs de mes lecons, et j’eus l’occasion,
en 1873, de les réimprimer, avec quelques modifications,
dans les colonnes d’un journal quotidien ?.
Le livre que je présente au public est presque absolu-
ment nouveau : il est le résultat dun long et conscien-
cieux labeur. Je m’étais, au début de mon ceuvre, attaché
spécialement aux Tropaires de la Bibliotheque nationale:
jai voulu, en 1878, étudier sur place ceux de Saint-Gall,
qui sont les plus anciens de tous. J’ai pu faire venir a
Paris quelques manuscrits des bibliothéques étrangéres,
et me procurer les copies ou les analyses de beaucoup
d’autres. Mes idées se sont modifiées sur plus d’un point :
1 Les « Positions » en ont été publiées.
2 Monde, des 21, 29, 31 octobre, 4 et 7 novembre 1873,
VI PREFACE
ceux qui ont travaillé longtemps sur une méme matiére
n’en seront ni scandalisés, ni surpris '.
Pendant le cours d’un aussi long travail, j’ai eu sou-
vent besoin de recourira l’obligeance d’un grand nombre
de personnes : bibliothécaires et érudits, confréres de tous
pays et amis de toute date. Je n’ai pas une seule fois
trouvé leur dévouement en défaut, et je tiens a les remer-
cier ici du fond de mon esprit et de mon coeur.
Je remercie tout d’abord dom Pothier, le trés savant
auteur des Mélodies grégoriennes et Vérudit le plus
compétent en matiére de chant liturgique, qui a bien
voulu revoir mon ceuvre, compléter mes notions impar-
faites et se faire enfin mon guide sur un chemin aussi
difficile. Dom Pothier ne professe pas pour les Tropes
cette sévérité dont j’ai fait preuve. Il voudra bien me
pardonner d’avoir gardé, a ce point de vue, des convic-
tions qui sont profondes et que j’ai dti seulement adoucir
et tempérer. Les meilleurs conseillers sont ceux qui
offrent leurs conseils et ne les imposent pas.
Je remercie M. Léopold Delisle, qui m’a donné toutes
facilités pour analyser chez lui les manuscrits si libérale-
ment envoyés par les bibliothéques étrangéres; — M. Paul
Meyer, directeur de l’école des Chartes, qui utilise ses
voyages , non seulement pour faire d’importantes décou-
vertes, mais pour se rendre utile a tous ses confréres, et
qui a pris pour moi de précieuses notes sur les Tro-
paires de Londres et d’Oxford; — M. labbé Duchesne, qui
s'est empressé de répondre 4 une consultation sur une
Vie du pape Adrien I], ot est soulevée toute la question
‘ Le seul livre qui ait les Tropes pour objet spécial est celui de l’abbé
Reiners (Die Tropen-Prosen Prafations Gesange des feierlichen Hochamtes im
Mittelalter, Luxembourg, Harn, 1884, in-8°, 124 pp.). M. Pabbé Reiners n’a
pas eu Voccasion de connaitre mes trayaux antérieurs. Son livre est fort inté-
ressant, et j’y renvoie mes lecteurs.