UNIVERSITÉ DE BOURGOGNE UMR ArTeHiS 6298 Archéologie, Terre, Histoire et Sociétés THÈSE Pour obtenir le grade de Docteur de l’Université de Bourgogne Discipline : Géoarchéologie par Julien Curie 22 novembre 2013 Les travertins anthropiques, entre histoire, archéologie et environnement Étude géoarchéologique du site antique de Jebel Oust, Tunisie. Directeur de thèse : Christophe Petit Membres du Jury : Éric Fouache - Professeur / Université de Paris Sorbonne-Abou Dhabi (Paris 4) - Rapporteur Cees W. Passchier - Professeur / Université de Mayence (Allemagne) - Rapporteur Gérard Charpentier - Ingénieur de recherche CNRS / Université de Lyon 2 - Examinateur Emmanuelle Vennin - Professeur / Université de Bourgogne - Examinatrice Aïcha Ben Abed - Directrice de recherche / Institut National du Patrimoine (Tunisie) - Membre invité John Scheid - Professeur / Collège de France - Membre invité Christophe Petit - Professeur / Université de Panthéon-Sorbonne (Paris 1) - Directeur de thèse UNIVERSITÉ DE BOURGOGNE UMR ArTeHiS 6298 Archéologie, Terre, Histoire et Sociétés THÈSE Pour obtenir le grade de Docteur de l’Université de Bourgogne Discipline : Géoarchéologie par Julien Curie 22 novembre 2013 Les travertins anthropiques, entre histoire, archéologie et environnement Étude géoarchéologique du site antique de Jebel Oust, Tunisie. Directeur de thèse : Christophe Petit Membres du Jury : Éric Fouache - Professeur / Université de Paris Sorbonne-Abou Dhabi (Paris 4) - Rapporteur Cees W. Passchier - Professeur / Université de Mayence (Allemagne) - Rapporteur Aïcha Ben Abed - Directrice de recherche / Institut National du Patrimoine (Tunisie) - Examinatrice Gérard Charpentier - Ingénieur de recherche CNRS / Université de Lyon 2 - Examinateur John Scheid - Professeur / Collège de France - Examinateur Emmanuelle Vennin - Professeur / Université de Bourgogne - Examinatrice Christophe Petit - Professeur / Université de Panthéon-Sorbonne (Paris 1) - Directeur de thèse « Every archaeological problem starts as a problem in geoarchaeology. » C. Renfrew, 1976 – Archaeology and the earth sciences. Remerciements Remerciements. Je remercie mon directeur de thèse, Christophe Petit, d’être à l’origine de ce travail et de l’avoir dirigé durant ces années, pour son aide au cours des missions sur le terrain et pour son soutien infaillible durant ces années à Dijon puis à Paris. Les missions de terrain sur le site de Jebel Oust ont été effectuées dans le cadre d’une collaboration entre l’Institut National du Patrimoine de Tunisie et le Collège de France, avec le soutien de l’Ecole Française de Rome, du Ministère des Affaires Etrangères et Européennes et de l’Institut français de Coopération. Je remer- cie Aïcha Ben Abed et John Scheid, responsables de la mission tuniso-française en charge de l’étude du site de Jebel Oust. Je remercie humblement et chaleureusement les membres du Jury d’avoir accepté de juger mon travail : Eric Fouache, Cees W. Passchier, Emmanuelle Vennin, Gérard Charpentier. Je remercie Henri Broise, responsable de l’étude des thermes antiques de Jebel Oust, pour son soutien, sa riche et très précieuse collaboration, son aide et son franc regard sur mon travail. Ce travail s’est effectué au sein de l‘UMR ArTeHiS à l’Université de Bourgogne, dont je remercie l’ensemble des membres pour leur accueil et leur aide à tout moment, particulièrement Laetitia Bassereau, Brigitte Colas, Sophie Desbois-Garcia, Amélie Quiquerez, Claire Touzel, Jean-Pierre Garcia, Fabrice Monna, Claude Mor- dant, Stephan Wirth. Mes sincères et respectueux remerciements à Christophe Durlet, Emmanuelle Pucéat et Pierre Pellenard, de l’UMR Biogéosciences à Dijon pour leur aide et leur collaboration à ce travail. Je remercie pour leur aide, technique et administrative, et pour l’organisation de ma vie au sein de l’UFR des Sciences de la Terre et de l’Environnement à Dijon, Evelyne Debierre, Marie-Claire Geoffroy, Nathalie Guichard, Annie Marchand, Nicole Vitale, Philippe Amiotte-Suchet, Jean-François Buoncristiani, Dominique Champagnac, Jean-François Deconinck, Alain Festeau, Olivier Mathieu, Jean Lévêque, Pascal Taubaty, Di- dier Quesne. Je remercie l’ensemble des membres de l’UFR Géographie et Aménagement de l’Université Paris-Sorbonne (Paris IV), et son directeur Guy Chemla, pour leur accueil et mon intégration lors de mon année d’ATER. Je remercie pour leur collaboration analytique Nils Andersen (Université de Kiel, Allemagne), Christophe Re- nac (Université de Saint-Étienne), Vincent Bichet et Hervé Richard (Université de Franche-Comté), ainsi que Quentin Lemasson et Claire Pacheco (C2RMF) pour leur accueil et leur aide précieuse à AGLAE. Merci aux personnes qui ont contribué indirectement ou directement à ce travail, Michel Reddé (EPHE), Dominique Goguey (Université de Chambéry), René Goguey, Fayçal Rejiba (Université Paris VI), Gilles Fronteau (Université de Reims), Lise Leroux (LRMH), Hedi Maazaoui et Jean-Marc Bourgeon (MSH de Di- jon), Yves Pautrat (DRAC Bourgogne), Sophie Bouffier (Université Aix-Marseille), Jean-Pierre Van Staëvel, Thibaud et Pauline Fournet (IFPO), Françoise Vannier-Petit, Nico, Juju et Hélène, Isabelle et Thomas Broise, et la communauté italienne des travertins, représentée par Anna Gandin et Enrico Capezzuoli de l’Université de Sienne. Remerciements J’exprime mes plus sincères et amicaux remerciements à l’ensemble des membres de l’équipe de Jebel Oust (le Magic Circus et ses animaux tristes, dixit « Le chef ») : Stéphane Abellon, Nathalie André, Mekki Aoudi, Catherine Balmelle, Hamden Ben Rhomdane, Fabrice Bessière, Solange Biaggi, Céline Brun, Sandrine Crou- zet, Raphaël Durost, Raphaël Golosetti, Catharina Jaquet, Aïcha Malek, Jeannot Metzler, Haithem Msaddak, Tomo Mukai, Jean-Louis Paillet, Emmanuelle Rosso, Nicolas Monteix, Pierre Wech, et à toute l’équipe de fouilleurs dont le travail fait revivre le site et contribue à sa sauvegarde, ainsi qu’à la direction et au service technique du centre thermal actuel. Je veux remercier mes nombreux collègues et amis côtoyés au cours de mon parcours universitaire, An- toine Chabrol, Vincent Ollive, Frédéric Cruz, Jérôme Brenot, Emmanuel Chevigny, Benjamin Bohard, David Cambou, Caroline Lachiche, Julie Dabkowski, Evelyne Deweirdt, Rodrigue Guillon, Marion Foucher, Ronan Steinmann, Jimmy Linton, Elise Cellier-Holzem, Alexandra Cordier, Martin (le canadien grec), Aurélie (Si- cile), Estelle Camizulli, Mathieu Martinez, Christophe Kolodka, Aurélie Turmel, Maréva Gabillot. Salutations et merci à Tomtom, Samouel, Pierrot el Manièros, Malo (f….e) et Freaky, Rémy et Mimi, Nico, petit Sam, Adrien, mon grand Kab’, K’ro, Aurel’, Cécile et Gaétan, Aude, Melie, Pete, Jéjé Noto, Gilou, Seb Poipoiz, Don José, Steph Paday, Gallinette, Titi et Zuguinio, et les amis grecs. Enfin, je n’oublie pas ma famille. MERCI à ma maman et mon papa ; à Guillaume et Jo, et Max et ma petite Luna ; à Gwen et David, et mes loulous Paulo, Tatouille et Mathis, et ma toute petite Jade ; à mon grand petit Neilou ; à ma petite Nini et à Yanou et Charly ; à Jeannine, Bernard et Monique, Annie et Jean-Pierre, Martine et Jean-Jacques ; à Dav’ et Fred, Lolo et Véro, Benj et Anne-Laure, Tom, Ben et Chrys, Nadège et Jé ; à mes chers Thierry et Mumu, Aurélie et Olivia. Last but not least, merci à Elise (ma petite fée), à Clem’, Caro et Lucie, à Fanou et Christian. À tous, un chaleureux et amical merci ! Résumé Résumé. Le travertin, connu sous le terme de lapis tiburtinus dans l’Antiquité romaine, est une roche issue de la pré- cipitation du carbonate dissous dans les eaux de sources chaudes (travertins) ou froides (tufs calcaires), sous l’influence de processus physico-chimiques et/ou biologiques. Ce phénomène est décrit dès l’époque gréco- romaine par les auteurs antiques (Strabon, Pline l’Ancien, Vitruve), qui témoignent d’une roche qui se forme sous leurs yeux, qui dessine le paysage et qui est largement exploitée pour la construction (p. ex. le Colisée à Rome, le Temple grec de Ségeste en Sicile). Abondamment répartis à la surface de la Terre et caractérisés par une certaine diversité morphologique, les travertins représentent d’excellents enregistreurs des conditions climatiques et hydrologiques de leur dépôt, offrant un potentiel très fiable d’archives sédimentaires utilisées au sein de problématiques paléoenvironnementales. La notion de travertins anthropiques définie ici prend en compte l’influence de l’Homme sur ces formations sédimentaires et les eaux qui leur sont associées. Elle est illustrée par une approche géoarchéologique des dépôts de travertins préservés sur le site antique de Jebel Oust, en Tunisie, où l’exploitation d’une source chaude est attestée depuis le début de notre ère jusqu’à son tarissement dès la fin de l’Antiquité tardive. La source thermale surgissant sur le versant oriental de la montagne fut l’objet d’un culte aux époques romaine puis paléochrétienne et alimentait en eau chaude, par le biais d’un aqueduc, un édifice thermal localisé en aval. Notre approche géoarchéologique met en lumière l’anthropisation du versant qui se traduit par un contrôle du fonctionnement de la source chaude et des dynamiques sédimentaires associées. En parallèle, l’analyse des travertins préservés au sein des structures antiques révèle des informations primordiales sur les conditions de déroulement du culte et sur les pratiques balnéaires (fonction des salles thermales, gestion de l’eau, phases de réfection, états d’abandon). Une vision plus générale d’une géoarchéologie des travertins anthropiques propose une nouvelle approche des problématiques liées à l’eau, insistant sur la gestion plus ou moins complexe d’une source carbonatée, chaude ou froide, et précisant le degré d’impact humain sur le développement des travertins. Mots-clés : géoarchéologie, travertins, tufs calcaires, Antiquité, Tunisie, Jebel Oust, source chaude, impact anthropique, anthropisation de l’environnement, culte des eaux, sanctuaire de source, thermes romains, aque- duc, géochimie des carbonates, isotopes stables, auteurs antiques.
Description: