les roses deracinees

595 Pages·2015·5.29 MB·French

UNIVERSITÉ DE STRASBOURG

ÉCOLE DOCTORALE n°519 : Sciences humaines et sociales - perspectives
européennes
Société, Acteurs, Gouvernement en Europe

THÈSE

présentée par :
Grégory HÛ

soutenue le : 25 septembre 2014

pour obtenir le grade de : Docteur de l’université de Strasbourg
Discipline/ Spécialité : science politique

LES ROSES DERACINEES
Transformation du recrutement du personnel
socialiste : des logiques sociales aux logiques
politiques (Fin XIX-2012)

THÈSE dirigée par :
M. DELOYE Yves Professeur de science politique, Université de Bordeaux
Mme. MICHEL Hélène Professeur de science politique, Université de Strasbourg

RAPPORTEURS :
M. AGRIKOLIANSKY Eric Maître de conférences HDR en science politique, Université Paris-
Dauphine
M. GEAY Bertrand Professeur de science politique, Université de Picardie Jules Verne

AUTRES MEMBRES DU JURY :
M. SAWICKI Frédéric Professeur de science politique, Université Paris 1
Remerciements

Une fois la rédaction de la thèse achevée, j'en suis arrivé à la conclusion que celle-ci n'est, et
ne peut jamais, être le fruit d'un travail solitaire. Aussi, sans le soutien permanent, indéfectible
et précieux de nombreuses personnes, ce travail de recherche n'aurait pas eu la même
intensité. Je tiens à remercier tous ceux, qui, d'une manière ou d'une autre, ont permis
l'aboutissement de ce travail.
En premier lieu, je tiens à adresser mes remerciements à mon directeur de thèse, Yves Deloye,
pour la confiance qu'il m'a accordée en acceptant de diriger cette thèse. De plus, ses conseils
avisés, ses remarques pertinentes et sa disponibilité tout au long de cette thèse, m'ont permis
de mener à bien cette recherche. Aussi, mon souhait est que ce travail soit à la hauteur de ses
espérances.
J'aimerais aussi exprimer ma gratitude à Hélène Michel qui, de par son implication durant ces
dernières années de thèse, a contribué à faire progresser cette dernière. J'ai été
particulièrement sensible à la réactivité dont elle a fait preuve à chacune de mes sollicitations
ainsi qu'à ses remarques, toujours percutantes et enrichissantes.
Je remercie vivement Bertrand Geay et Eric Agrikoliansky qui ont accepté d'être les
rapporteurs de cette thèse et de participer au jury. Je tiens également à remercier Frédéric
Sawicki de sa participation au jury, dont les travaux ont alimenté cette thèse.
Durant cette recherche, de nombreux enquêtés nous ont ouvert l'accès à nos terrains d'étude
(socialistes, dirigeants d'organisations catholiques de gauche, enseignants laïques). Sans leur
aide et leur confiance, cette thèse n'aurait bien évidemment pas pu voir le jour. Je n'oublie pas
non plus, les employés des centres d'archives qui ont facilité le travail de recueil des sources.
Je sais particulièrement gré à Philippe Juhem, pour tous les précieux conseils apportés tout le
long de la thèse et le temps qu'il y a consacré. Ma reconnaissance va également à Rémi
Lefebvre pour ses nombreuses pistes de réflexion.
Plus précisément, cette thèse est aussi l'aboutissement de la dynamique et de
l'accompagnement au sein du laboratoire GPSE puis SAGE. Au-delà des nombreux échanges
qui m'ont nourri intellectuellement parlant, j’y ai surtout fait de belles rencontres avec des
personnes qui m'ont soutenu, conseillé et écouté. Merci notamment à Jay Rowell, Sébastien
Michon et Solenne Jouanneau, aux ingénieurs d’études Estelle Czerny et Victor Lepaux, ainsi
qu’aux jeunes chercheurs Virginie Anquetin (une mention particulière pour sa disponibilité et
ses nombreuses relectures), Pierre-Edouard Weill, Pierre Dias, Sabrina Ferstler, Kevin Matz,
Marieke Louis... Ces années de recherche ont également été l'occasion de mener des projets
avec Juan J. Torreiro, qui ont permis de stimuler ce travail. Cette thèse est aussi la
conséquence de nos multiples réflexions.
Un merci amical à tous ceux dont la présence m'ont apporté de la sérénité et un appui
chaleureux durant cette thèse, notamment Maryse (ta relecture, ta pertinence...), Jean-Baptiste,
Julien, Larbi, Xavier, Cyril (La Butagaz !), Sophie…
Une attention particulière à ce cher Valentin Behr, en plus d'une lecture méticuleuse de ma
thèse, il a toujours su me remotiver par sa joie communicative lors de nos interminables
soirées bien qu’il reste un mauvais perdant ! (N’est-ce pas Julie ?!)
J'ai enfin une pensée affectueuse pour mon frère et mes parents. J'ai toujours pu compter sur
leur soutien indéfectible lors des moments difficiles.
1
SOMMAIRE

Remerciements ........................................................................................................................... 1
SOMMAIRE .............................................................................................................................. 2
Abréviations ............................................................................................................................... 4
INTRODUCTION GENERALE ............................................................................................ 7
PARTIE 1 : Les filières sociales du recrutement partisan au PS. Les cas du Bas-Rhin et
du Nord de la France. (De la fin du 19e siècle aux années 1990)
.................................................................................................................................................. 37
Introduction .......................................................................................................................... 38
Chapitre 1 : L'investissement enseignant sur une marque ouvrière : le département du
Nord (1882-1990) ................................................................................................................ 43
Chapitre 2 : Une identité éclatée : le Bas-Rhin ................................................................. 108
Conclusion .......................................................................................................................... 175
PARTIE 2 : La dévaluation des ressources militantes des groupes socialistes mobilisés.
................................................................................................................................................ 177
Introduction ........................................................................................................................ 178
Chapitre 3 : Constitution d'une élite enseignante partisane locale dans le Cambrésis (1945
- 1990) ................................................................................................................................ 182
Chapitre 4 : Désagrégation d'une élite enseignante partisane : le Cambrésis (années 1990-
2010) ................................................................................................................................... 245
Chapitre 5 : Logiques d’investissement et de désinvestissement socialiste des jocistes bas-
rhinois ................................................................................................................................. 286
Conclusion .......................................................................................................................... 360
PARTIE 3 : Un nouveau PS ? Les logiques politiques du recrutement des élites
socialistes ............................................................................................................................... 362
Introduction ........................................................................................................................ 363
Chapitre 6 : Imbrication entre le parti et les institutions politiques .................................. 364
Chapitre 7 : La transformation du capital politique des élus ............................................ 433
Conclusion .......................................................................................................................... 488
CONCLUSION GENERALE ............................................................................................. 489
Bibliographie .......................................................................................................................... 492
2
SOURCES .............................................................................................................................. 518
ANNEXE ............................................................................................................................... 574
Table des encadrés, tableaux et graphiques............................................................................ 575
Tables des matières ................................................................................................................ 583

3
Abréviations

___________________________________________________________________________

ACE : Action Catholique des Enfants
ACJF : Action Catholique de la Jeunesse Française
ACO : Action Catholique Ouvrière
APF : Association Populaire des Familles
CAP : Commission Administrative Permanente
CAPD : Commission Administrative Paritaire Départementale
CDS : Centre des Démocrates Sociaux
CERES : Centre d’Etudes et de Recherches et d’Education Socialiste
CFTC : Confédération Française des Travailleurs Chrétiens
CFDT : Confédération française démocratique du travail
CGC : Confédération Générale des Cadres
CGT : Confédération Générale du Travail
CGTU : Confédération Générale du Travail Unitaire
CIJOC : Coordination Internationale des Jeunesses Ouvrières Chrétiennes
CIR : Convention des Institutions Républicaines
CNAL : Comité National d’Action Laïque
CNIL : Comité national d'initiative et de liaison
COSEF : Comité d'organisation pour un syndicat des étudiants de France
CSF : Confédération Syndicale des Familles
CTP : Comité Technique Paritaire
CUS : Communauté Urbaine de Strasbourg
FCPE : Fédération des Conseils des Parents d’Elèves
FGDS : Fédération de la Gauche Démocrate et Socialiste
FLASEC : Fédération Laïque des Associations Socio-Educatives du Cambrésis
FLASEN : Fédération Laïque des Associations Socio-Educatives du Nord
FO : Force Ouvrière
FSU : Fédération Syndicale Unitaire
GCU : Groupement des Campeurs Universitaires
JAC : Jeunesse Agricole Chrétienne
4
JEC : Jeunesse Etudiante Chrétienne
JIC : Jeunesse Indépendante Chrétienne
JOC : Jeunesse Ouvrière Chrétienne
JOCF : Jeunesse Ouvrière Chrétienne Féminine
JOCI : Jeunesse Ouvrière Chrétienne Internationale
JMC : Jeunes Médecins Chrétiens
IUFM : Institut Universitaire de Formation des Maîtres
LDH : Ligue des Droits de l’Homme
LICRA : Ligue Internationale Contre le Racisme et l’Antisémitisme
MARC : Mouvement d’Action et de Recherche Critique
MAS : Mouvement d’Action syndicale
MGEN : Mutuelle Générale de l’Education Nationale
MJS : Mouvement des Jeunes Socialistes
MNEF : Mutuelle Nationale des Etudiants de France
MPF : Mouvement Populaire des Familles
MRAP : Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples
MRIFEN : Mutuelle retraite des instituteurs et fonctionnaires de l'Education nationale
MRP : Mouvement Républicain Populaire
PCF : Parti Communiste Français
PEGC : Professeur d’Enseignement Général de Collège
POF : Parti Ouvrier Français
PRS : Parti Radical-Socialiste
PS : Parti socialiste
PSU : Parti Socialiste Unifié
RPF : Rassemblement du Peuple Français
RPR : Rassemblement Pour la République
SE : Syndicat des Enseignants
SFIO : Section Française de l’Internationale Ouvrière
SGEN : Syndicat Général de l'Éducation Nationale
SNET : Syndicat National des Enseignants du Technique
SNI : Syndicat National des Instituteurs
UDF : Union pour la Démocratie Française
UGCS : Union des Groupes et des Clubs Socialistes
UCRG : Union des Clubs pour le Renouveau de la Gauche
5
UEC : Union des Etudiants Communistes
UGS : Union de la Gauche Socialiste
UID : Union Indépendance et Démocratie
UMP : Union pour un Mouvement Populaire
UNAR : Union Nationale de Rénovation
UNSA : Union Nationale des Syndicats Autonomes
UPR : Union Populaire Républicaine
USEP : Union Sportive de l’Enseignement du Premier degré

6
INTRODUCTION GENERALE
___________________________________________________________________________

« Ce qui est vrai c’est que quand vous regardez le corps militant.
Par exemple à Dijon moi j’ai prévu notre score. Pas en pourcentage,
parce que je ne maîtrisais pas la participation, mais en voix.
J’étais capable de dire : « nous allons faire 15000 voix. »
Pourquoi ? Parce que les élus sont les têtes de pont.
Moi par exemple je tiens ma Fédération : les élus, les adhésions.
Moi je sais comment fonctionne canton par canton notre département :
toutes les mairies : qui sont avec nous…
Or une section cantonale, elle a dit 10, 20 membres
et tourne souvent autour de sa mairie et de son Conseiller général,
et à deux ou trois exceptions près ils votent la même chose
et après on fonctionne pareil au niveau départemental.
C’est vrai que ce Parti est un grand parti d’élus
et que les élus sont déterminants y compris sur les militants.
Ce qui fait que quand vous additionnez votre liste d’élus,
j’étais capable de dire : « ben voilà, la Fédération de la Somme c’est 350 voix, machin,
c’est… et à 300 voix près j’y suis arrivé. Et y a pas un vote libre
1
de militants qu’on n’aurait jamais vus. » .

Il serait donc possible, selon ce dirigeant, à l’époque à la tête du courant Nouveau parti
socialiste (NPS), parlementaire et Premier secrétaire de la Fédération de la Somme d’anticiper
les résultats des élections internes au sein du parti socialiste par le seul fait de compter le
nombre d’élus au sein de son courant. Ce dirigeant socialiste va même plus loin en suggérant
que ce sont les élus qui produisent les votes des adhérents socialistes.

L’élu occuperait donc une position centrale au sein du parti socialiste. Une analyse partagée
par Frédéric Sawicki qui considère que le parti socialiste n’est « ni un parti de masse, ni un
parti de cadres. Il apparaît comme un parti qui se veut de masse, mais qui, pour l’essentiel, est
un parti d’élus et d’électeurs, même si ce constat doit être modulé en fonction des moments et
des lieux »2. Cependant, toujours selon lui, l’appréciation de la place des professionnels de la

1
Entretien enquêté n°1, dirigeant national du PS, réalisé le 27 septembre 2006 au Parlement européen à
Strasbourg.
22
SSAAWWIICCKKII FFrrééddéérriicc,, «« LLeess ssoocciiaalliisstteess »»,, iinn JJeeaann--JJaaccqquueess BBEECCKKEERR eett GGiilllleess CCAANNDDAARR ((ééddss..)),, HHiissttooiirree ddeess ggaauucchheess
en France au XXe siècle, Paris, La Découverte, 2004, p. 40.
7
politique au sein du parti, relativement aux militants d’origine syndicale ou associative,
suppose de prendre en compte les « configurations sociales et la transformation des groupes et
des milieux sociaux de référence », seuls en mesure « d’éclairer pleinement les mutations qui
touchent les partis »3. Autrement dit, une analyse de la professionnalisation du parti gagnerait
à être articulée avec celle de la transformation des milieux partisans.
En nous situant dans cette perspective de recherche4, cette thèse entreprend d’analyser les
filières de recrutement des élus dans trois Fédérations (respectivement le Bas-Rhin, le Nord et
Paris) entre 1890 et 2012 pour établir le passage d’une logique sociale à une logique politique
de production des cadres partisans à partir des années 1990 puis des élus à partir des années
2000. Plus largement, elle s’inscrit dans une problématique permettant de répondre aux
transformations en cours de la démocratie représentative au sein de nos sociétés occidentales.
1. Analyser contextuellement le passage des logiques sociales aux logiques
politiques du personnel politique socialiste
Comment analyser les transformations actuelles des partis politiques ? Selon quelles logiques
se recrutent les élus ? Quelle est l’échelle pertinente de l’analyse de ces
transformations partisanes ? Nous montrerons que pour comprendre les transformations
actuelles des partis politiques français, nous devons étudier, non des critères objectifs tels que
le niveau de financement du parti par l’Etat, mais les procédures de sélections sociales et
politiques des élus et cadres partisans.
A) Saisir les transformations actuelles de la représentation : la progressive clôture
politique et sociale du recrutement
L’existence d’un groupe de professionnels relativement autonome, vivant « de » et « pour » la
politique, selon Max Weber, permet de construire le personnel politique comme « objet

3
SAWICKI Frédéric, « Les partis politiques comme entreprises culturelles », in Daniel CEFAÏ (éd.), Les cultures
politiques, Paris, Presses universitaires de France, 2001, p. 205.
4
Pour des travaux portant sur l’UMP, le PS et le PCF dans cette perspective de recherche, cf. LEFEBVRE Rémi et
SAWICKI Frédéric, La société des socialistes : le PS aujourd’hui, Bellecombe-en-Bauges, Éditions du Croquant,
2006 ; PETITFILS Anne-Sophie, Sociologie d’une mobilisation partisane managériale modernisatrice. Une
approche contextualisée de la refondation de l’UMP (2004-2008), Thèse de doctorat en science politique,
Université de Lille-2, Lille, 2012 ; MISCHI Julian, Structuration et désagrégation du communisme français :
1920-2002, Thèse de doctorat, École des hautes études en sciences sociales, Paris, 2002.
8
sociologique »5. Deux paradigmes sociologiques proposent un classement de ce personnel
politique : le « paradigme professionnaliste », répandu dans les études anglo-saxonnes, et
celui « classiste », fréquent dans les travaux français6. Les travaux anglo-saxons portant sur
les élites, qu’ils soient monistes7 ou pluralistes8, développent une analyse en terme de
sociologie des rôles professionnels des élus en se centrant sur leur carrière élective et moins
sur leur propriété sociale9. La littérature, principalement française, portant sur les élus et
cadres partisans considèrent au contraire que l’origine sociale précédant l’entrée au sein du
champ politique doit être pris en compte pour expliquer les modes d’organisation de l’Etat10
ou encore les comportements des acteurs politiques11. Dans le cadre de notre recherche, nous
analyserons les procédures de sélections en mettant en lien les types de carrières politiques
avec les propriétés sociales12.
Dans cette dernière perspective, l’examen sur une longue durée du recrutement du personnel
politique fait apparaître sa professionnalisation grandissante au sens d’une intensification de
la spécialisation politique en rapport avec l’accroissement de la division sociale du travail
politique13. En France, la professionnalisation politique s’est d’abord traduite par une
démocratisation de l’accès aux mandats. Plusieurs travaux observent un abaissement du
recrutement social parmi les ministres ou parlementaires : l’aristocratie et la grande
bourgeoisie industrielle sont progressivement remplacées par une moyenne ou petite
bourgeoisie membre des professions libérales et intellectuelles14. Ce processus est cependant

5
GAXIE Daniel (éd.), Les professionnels de la politique, Paris, Presses universitaires de France, 1973, p. 34.
6
SAWICKI Frédéric, « Classer les hommes politiques », in Michel OFFERLE (éd.), La profession politique, XIX-
XXe siècle, Belin, 1999, pp. 135(cid:827)170.
7
MILLS Charles Wright, L’élite du pouvoir, Paris, Maspero, 1969.
8
DAHL Robert Alan, Qui gouverne ?, Paris, Armand Colin, 1971.
9
Raymond Aron tente d’ailleurs d’importer en France cette approche. Il peut ainsi expliquer que « des bourgeois
au pouvoir sont des bourgeois. Des prolétaires au pouvoir ne sont plus des prolétaires ». ARON Raymond,
« Classe sociale, classe politique, classe dirigeante », Archives européennes de sociologie, 1, (1), 1960, cité dans
SAWICKI Frédéric, « Classer les hommes politiques », op. cit., p. 157.
10
BIRNBAUM Pierre, Les sommets de l’État : essai sur l’élite du pouvoir en France, Paris, Seuil, 1994.
11
DOGAN Mattei, « Les filières de la carrière politique en France », Revue française de sociologie, 1967, vol. 8,
no 4, pp. 468(cid:827)492 ; GAXIE Daniel, « Les logiques du recrutement politique », Revue française de science
politique, 1980, vol. 30, no 1, pp. 5(cid:827)45.
12 SAWICKI Frédéric, « Classer les hommes politiques », op. cit., p. 159(cid:827)160.
13
GARRAUD Philippe, Profession homme politique : la carrière politique des maires urbains, Paris,
L’Harmattan, 1989 ; GAXIE Daniel (éd.), Les professionnels de la politique, op. cit., p. 28.
14
DOGAN Mattei, « Les filières de la carrière politique en France », op. cit. ; BEST Heinrich et GAXIE Daniel,
« Detours to Modernity: Long Term Trends of Parliamentary Recruitment in Republican France 1848-1999 », in
Heinrich BEST et Maurizio COTTA (éds.), Parliamentary representatives in Europe, 1848-2000 : legislative
recruitment and careers in eleven European countries, Oxford, Oxford University Press, 2000 ; CHARLE
Christophe, Les élites de la république : 1881-1900, Paris, Fayard, 1987.
9