Description:Les techniques de communication utilisées par les négociateurs des unités spécialisées Françaises semblent d’une efficacité redoutable pour gérer des situations de crise. Le taux de réussite face à ces individus est de l’ordre de 80 %. Face à des forcenés retranchés et armés, des preneurs d’otages ou encore des suicidaires dangereux, les négociateurs réussissent en utilisant les mots à établir une relation de confiance et à changer le comportement irrationnel de la personne en crise. Il semble pourtant que ces techniques de négociation tirent leur source d’une communication de base, d’écoute active et d’empathie. La recherche d’une relation confiance est indéniable pour réussir à établir un changement perceptible chez un individu en crise.
Partout dans le monde, des adolescents, pour la majorité d’entre eux, ont rejoint les rangs de Daesh. Comment des jeunes qui refusent l’idée même de l’autorité, des rebelles en quête de sens peuvent-ils tout quitter pour partir combattre pour une idéologie parfois jusqu’à l’ultime sacrifice ? Nos jeunes cèdent au discours de recruteurs qui leur proposent des réponses adaptées à leurs besoins et questionnements. Cette fois, en utilisant les mots comme des armes de recrutement massif. Et si les recruteurs de DAESH utilisaient les mêmes techniques de communication que les négociateurs de la police ? se pourrait-il qu’une simple relation de confiance entre deux personnes suffise à changer son comportement et l’influencer dans ses décisions.
Ce livre est un travail de recherche sur les similitudes entre les techniques d’influence utilisées par tous les négociateurs du monde et les recruteurs de Daesh. Pour parfaire son travail, le recruteur renforce la puissance de ces techniques par un discours empreint de complotisme, de hadiths détournés, de victimisation, de propagande, etc. Comprendre le fonctionnement de ce schéma d’influence aide, non pas à excuser, mais à comprendre comment nos adolescents peuvent embrasser une idéologie jusqu’au-boutiste.