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Les pré-(a,b)-algèbres à homotopie près PDF

29 Pages·2017·0.64 MB·French
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Les pré-(a,b)-algèbres à homotopie près Walid Aloulou To cite this version: Walid Aloulou. Les pré-(a,b)-algèbres à homotopie près. 2012. ￿hal-00711338￿ HAL Id: hal-00711338 https://hal.science/hal-00711338 Preprint submitted on 23 Jun 2012 HAL is a multi-disciplinary open access L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est archive for the deposit and dissemination of sci- destinée au dépôt et à la diffusion de documents entific research documents, whether they are pub- scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, lished or not. The documents may come from émanant des établissements d’enseignement et de teaching and research institutions in France or recherche français ou étrangers, des laboratoires abroad, or from public or private research centers. publics ou privés. LES PRÉ-(a,b)-ALGÈBRES À HOMOTOPIE PRÈS WALIDALOULOU RÉSUMÉ. Danscetarticleonétudieleconceptd’algèbreàhomotopieprèspourunestruc- turedéfiniepardeuxopérationsfet♦.Desexemplesimportantsd’unetellestructuresont ceux des algèbrespré-Gerstenhaberet pré-Poisson.Etantdonnéeune structured’algèbre pré-commutative et pré-Lie graduée pour deux décalages des degrés donnés par a et b, on définit la structure d’une pré-(a,b)-algèbreet on donne une construction explicite de l’algèbreàhomotopieprèsassociée. Abstract. Westudyinthisarticletheconceptofalgebrauptohomotopyforastructuredefinedbytwoope- rationsfand♦.Importantexamplesofsuchstructurearethoseofpre-Gerstenhaberandpre-Poisson algebras. Givena structureofpre-commutativeandpre-Liealgebrafortwo shiftsof degreegivenby a and b,wedefinethestructureofapre-(a,b)-algebraandwegiveanexplicitconstructionoftheassociated algebrauptohomotopy 1. INTRODUCTION Soit A une algèbre munie d’une opération m (m est associative, ou commutative, ou Lie...). On dira juste que A est une P-algèbre ou une algèbre d’opérade P (P est Ass ou Com ou Lie...). Dans beaucoup de cas, on sait définir la notion d’algèbre d’opérade P à homotopie près de A. Précisément, si A est une P-algèbre, on lui associe canonique- ment une cogèbre graduée C(A),∆ . Une structure de P-algèbre à homotopie près sur A est équivalenteà la donné(cid:0)e d’une c(cid:1)odérivationQ : C(A),∆ −→ C(A),∆ de degré 1 et de carré nul (c’est à dire que Q est une codiffére(cid:0)ntielle). L(cid:1)a cogè(cid:0)bre codif(cid:1)férentielle C(A),∆,Q est appelée la P-algèbre à homotopie près de A. Cette algèbre donne natu- r(cid:0)ellementles(cid:1)complexesd’homologieetdecohomologieassociésàcetyped’algèbrepour A et ses modules (voir [AAC], [C]). Par exemple, si A est une Lie-algèbre, alors on sait construire l’algèbre de Lie à homotopieprès associée et retrouver l’homologieet la coho- mologiedeChevalley-Eilenberg(des algèbres deLie). Lorsque A possède deux opérations avec des relations de compatibilité,la construction de l’algèbre à homotopie près enveloppante correpondante est plus difficile. On peut citer Date:23/06/2012. 2000MathematicsSubjectClassification. 16A03,16W30,16E45. Keywordsandphrases. Algèbreàhomotopieprès,cogèbres,algèbresdifférentiellesgraduées. 1 2 WALIDALOULOU danscecadreles(a,b)-algèbres(voir[A]).Enparticulierune(0,0)-algèbreestunealgèbre dePoissongraduée et une(0,−1)-algèbreest unealgèbredeGerstenhaber. Un autre exemple d’algèbre à deux opérations est l’algèbre pré-Gerstenhaber à droite (G,f,♦)définiedans [AAC2]par: – (G,f)est unealgèbredeZinbielàdroitegraduée, |f| = 0. – (G[1],♦) estunealgèbrepré-Lieàdroitegraduée, |♦| = −1. – Lesrelationsdecompatibilitéentref et ♦sont: αf(β♦γ) = (−1)(|β|−1)(|γ|−1)αf(γ♦β) α♦(β fγ) = (α♦β)fγ (α♦β)fγ = (−1)(|β|−1)|γ|(αfγ)♦β. Rappelons qu’une algèbre pré-Lie est un espace vectoriel V muni d’une loi ♦ telle que sonantisymétriséeestuneloid’algèbredeLie.Ilexistedoncunenotiond’algèbrepré-Lie à homotopieprès ([ChL]). De même, une algèbre pré-commutative, appelée aussi algèbre de Zinbiel est équippée d’un produit f, dont le symétrisé est associatif et commutatif. Il existedoncunenotiond’algèbredeZinbielàhomotopieprès ([Liv]). Remarquons que si (G,f,♦) est une algèbre pré-Gerstenhaber, alors si on symétrise f eton antisymétrise♦, on obtientunealgèbredeGerstenhaber. Le présent travail consiste à unifier les constructions d’algèbre à homotopie près dans les cas des algèbres pré-Poisson et des algèbres pré-Gerstenhaber, ce qui nous permet de définir la structure d’une pré-(a,b)-algèbre à homotopie près. Disons qu’une pré-(a,b)- algèbreestunespacevectorielgraduéAmunidedeuxproduitsfdedegréa ∈ Z(|f| = a) et ♦ de degré b ∈ Z (|♦| = b) tel que A[−a],f est une algèbre de Zinbiel graduée et A[−b],♦ est une algèbre pré-Lie grad(cid:0)uée. Ces d(cid:1)eux produits vérifient des relations de c(cid:0)ompatibil(cid:1)itéentreeux données par: αf(β♦γ) = (−1)(|β|+b)(|γ|+b)αf(γ♦β) α♦(β fγ) = (α♦β)fγ (α♦β)fγ = (−1)(|β|+b)(|γ|+a)(αfγ)♦β. Sionpose[α,β] = α♦β−(−1)(|α|+b)(|β|+b)β♦αetα.β = αfβ+(−1)(|α|+a)(|β|+a)βfα, onobtientque(A,.,[ , ]) est une(a,b)-algèbre. Dans le cas où a = 0 et b = −1, on retrouve les algèbres pré-Gerstenhaber et dans le cas où a = b = 0, on trouve une algèbre qu’il est naturel d’appeler algèbre pré-Poisson graduées. LESPRÉ-(a,b)-ALGÈBRES 3 2. GÉNÉRALITÉS Soit V = V un espace vectoriel Z gradué. Le degré d’un élément homogène x n∈Z n dansV estnoLté|x|.OnnoteraT+(V)l’espace n>0 nV,graduépar|x1⊗···⊗xn| = |x1|+···+|xn|. L N Définition2.1. 1)UnealgèbregraduéeestunespacevectorielgraduéV munid’uneapplicationbilinéaire m : V ⊗V → V dedegré0 (|m| = 0)c’est à dire: m(V ⊗V ) ⊂ V . i j i+j 2)Unedérivationddel’algèbre(V,m) est uneapplicationvérifiant: d◦m = m◦(d⊗id+id⊗d). Sid estdedegré1 etd2 = 0,on ditquedest unedifférentiellede(V,m). Définition2.2. 1) Une cogèbre graduéeest un espace vectoriel graduéC muni d’une applicationlinéaire ∆ : C −→ C ⊗C ditecomultiplicationdeC vérifiant: ∆C ⊂ C ⊗C k i j i+Xj=k 2)UnecodérivationQdelacogèbre (C,∆) estuneapplicationvérifiant: ∆◦Q = (Q⊗id+id⊗Q)◦∆. SiQestdedegré1etQ2 = 0,onditqueQestunecodifférentiellede(C,∆).Danscecas, onditque(C,∆,Q) est unecogèbrecodifférentielle. Pardéfinition,l’espaceV[1]estlemêmeespacequeV,maisavecundécalagedudegré: ledegréd’un élémenthomogènexdans V[1] notédeg(x)devientdeg(x) = |x|−1. Les bonnes structures algèbriques sont des lois associées à une opérade quadratique P ([GK]). En effet, si V est un espace vectoriel gradué, on peut dans ce cas construire la cogèbrecolibre(W,∆) surl’opéradedualeP! engendréparledécaléV[1] deV. Dans cette situation, dire qu’une loi m : V ⊗ V → V de degré 0 est une structure de type P, c’est dire que sa décalée m′ : V[1] ⊗ V[1] → V[1] est bilinéaire, de degré 1 et vérifie les symétries associées à l’opérade P!, donc est prolongeable de façon unique en unecodérivationQde(W,∆)etlaloimvérifielesaxiomesdelastructuresietseulement si,Qvérifiel’équationdestructure[Q,Q] = 2Q2 = 0. 4 WALIDALOULOU Toujoursdanscecas,onparleradeP algèbreoud’algèbreàhomotopieprèspourtoute ∞ cogèbrecodifférentielle(W,∆,Q) correspondanteà (W,∆). Définition2.3. [GK] Une structurede P algèbre sur un espace vectoriel V est définie par la donnée d’une ∞ codifférentielleQsur laP!-cogèbre (W,∆) construiteà partirdeV. En particulier, si (V,m,d) est une algèbre différentielle, on peut prolonger d + m′ en une unique codérivation Q de degré 1 de (W,∆) telle que Q2 = 0, c’est à dire (W,∆,Q) estuneP algèbre. Décrivonsquelquesexemples. ∞ 3. LES (a,b)-ALGÈBRES À HOMOTOPIE PRÈS Cettesectionconsisteàunifierlesconstructionsd’algèbreàhomotopieprèsdanslescas des algèbres de Poisson et des algèbres de Gerstenhaber, ce qui nous permet de définir la structured’une(a,b)-algèbreà homotopieprès. 3.1. Définitions et notations. Définition3.1. Considérons un espace vectoriel A gradué. Le degré d’un élément homogène α de A est noté |α|. Soient a,b ∈ Z, l’espace A est muni d’un produit . de degré a (|.| = a) et d’uncrochet[, ]dedegréb(|[, ]| = b)telque A[−a],. estunealgèbrecommutativeet (cid:16) (cid:17) associativegraduéeet A[−b],[, ] estunealgèbredeLiegraduée.Deplus,l’application (cid:16) (cid:17) linéairead : A[−b] −→ Der A[−a],. ; α 7−→ ad est telle quead soit une dérivation α α graduéepour leproduit.. (cid:16) (cid:17) On dit que A,.,[ , ] est une (a,b)-algèbre graduée. Pour tout α,β,γ ∈ A, on a les (cid:16) (cid:17) propriétéssuivantes: (i)α.β = (−1)(|α|+a)(|β|+a)β.α, (ii)α.(β.γ) = (α.β).γ, (iii)[α,β] = −(−1)(|α|+b)(|β|+b)[β,α], (iv)(−1)(|α|+b)(|γ|+b)[[α,β],γ]+(−1)(|β|+b)(|α|+b) [β,γ],α +(−1)(|γ|+b)(|β|+b) [(cid:2)γ,α],β (cid:3)= 0, (cid:2) (cid:3) LESPRÉ-(a,b)-ALGÈBRES 5 (v)[α,β.γ] = [α,β].γ +(−1)(|β|+a)(|α|+b)β.[α,γ] quis’écrit encore[α.β,γ] = α.[β,γ]+(−1)(|β|+a)(|γ|+b)[α,γ].β. Deplus,sionaunedifférentielled : A[−a] −→ A[−a+1] oud : A[−b] −→ A[−b+1] (cid:16) (cid:17) dedegré1 vérifiantd◦d = 0, d(α.β) = dα.β +(−1)|α|+aα.dβ et d([α,β]) = [dα,β]+(−1)|α|+b[α,dβ], ondiraque A,.,[, ],d est une(a,b)-algèbredifférentiellegraduée. (cid:16) (cid:17) On utilise un décalage pour homogènéiser le produit et la différentielle. On considère l’espace A[−a+1] munide la graduationdg(α) = |α|+a−1 quel’on notesimplement par α. Sur A[−a + 1], le produit . n’est plus commutatif et le crochet [ , ] n’est plus antisymétrique. On construit, donc, un nouveau produit µ sur A[−a + 1] = A[−a][1] de degré1 défini par µ(α,β) = (−1)1.αα.β etun nouveaucrochet ℓ surA[−a+1] = A[−b][b−a+1] dedegréb−a+1défini par ℓ(α,β) = (−1)(b−a+1).α[α,β]. Eton a (i)µ(α,β) = −(−1)αβµ(β,α), (ii)µ(µ(α,β),γ) = −(−1)αµ(α,µ(β,γ)), (iii)ℓ(α,β) = −(−1)b−a+1(−1)αβℓ(β,α), (iv)(−1)αγℓ(ℓ(α,β),γ +(−1)βαℓ(ℓ(β,γ),α)+(−1)γβℓ(ℓ(γ,α),β) = 0, (cid:1) (v) ℓ(α,µ(β,γ)) = (−1)α+b−a+1µ(ℓ(α,β),γ)+(−1)(α+b−a+1)(β+1)µ(β,ℓ(α,γ)), ou encore ℓ(α,µ(β,γ)) = (−1)(b−a+1)(α+1)µ(α,ℓ(β,γ))+(−1)b−a+1+βγµ(ℓ(α,γ),β). Deplus,dresteencore unedérivationpourµet ℓ, ellevérifie: d(µ(α,β)) = −µ(dα,β)+(−1)α+1µ(α,dβ) et d(ℓ(α,β)) = (−1)b−a+1ℓ(dα,β)+(−1)α+b−a+1ℓ(α,dβ). 3.2. Extensiondelamultiplicationetducrochet àlacogèbredeLiecodifférentielle. Onconsidèrel’espaceA[−a+1]munidudegrédeg(α) = |α|−1 = α.Unepermutation σ ∈ S (p,q ≥ 1)est diteun (p,q)-shufflesiellevérifie: p+q σ(1) < ··· < σ(p) et σ(p+1) < ··· < σ(p+q). 6 WALIDALOULOU OnnoteSh(p,q)l’ensembledes (p,q)-shuffles. On noteaussi ε ( α1 ... αn ) = ε (σ) α αi1 ... αin α lasignaturedelapermutationσ = ( 1 ... n ),entenantcomptedesdegrésdeα ,autrement i1 ... in j dit,ε estl’uniquemorphismedeS dans R telqueε ((i,j)) = (−1)αiαj. α n α On définitensuiteleproduitshufflesur +A[−a+1] par: N sh (α ⊗...⊗α ,α ⊗...⊗α ) = ε (σ−1)α ⊗...⊗α . p,q 1 p p+1 p+q α σ−1(1) σ−1(p+q) X σ∈Sh(p,q) On définitalors l’espacequotient H = +A[−a+1] = NnA[−a+1](cid:30) . Pp+q=nIm(shp,q) O Mn≥1 Pour X = α ⊗...⊗α ∈ H, le degré dg(X) = α +···+α noté simplementpar x. 1 n 1 n Surcet espace, on définitun cocrochet δ dedegré0par: n−1 δ(X) = α ⊗...⊗α α ⊗...⊗α 1 j j+1 n Xj=1 O −ε α1...αj αj+1...αn α ⊗...⊗α α ⊗...⊗α α αj+1...αn α1...αj j+1 n 1 j (cid:0) (cid:1) O = U V −(−1)vuV U. U⊗XV=X O O U,V6=∅ On prolongeµ etd àH commedes codérivationsµ et d deδ dedegré1 en posant: 1 1 d1(α1⊗...⊗αn) = (−1)Pi<kαiα1⊗...⊗d(αk)⊗...⊗αn 1≤Xk≤n et µ1(α1⊗...⊗αn) = (−1)Pi<kαiα1⊗...⊗µ(αk,αk+1)⊗...⊗αn. 1≤Xk<n Alors, (µ ⊗id+id⊗µ )◦δ = δ ◦µ ,µ2 = 0,(d ⊗id+id⊗d )◦δ = δ ◦d et d2 = 0. 1 1 1 1 1 1 1 1 (Voir[AAC1]) En posantD = d, D = µ,D = 0, sik ≥ 3 et 1 2 k D(α ⊗...⊗α ) = 1 n (−1)Pi≤jαiα1⊗...⊗αj⊗Dr(αj+1⊗...⊗αj+r)⊗αj+r+1⊗...⊗αn. X 1≤r≤n 0≤j≤n−r LESPRÉ-(a,b)-ALGÈBRES 7 Alors,D = d +µ estl’uniquecodérivationdeδ dedegré1quiprolongedet µ àH. 1 1 Ellevérifie D◦D = 0et (D ⊗id+id⊗D)◦δ = δ ◦D. On obtient que H,δ,D est une cogèbre de Lie codifférentielle, donc, c’est une C al- ∞ gèbre. (cid:0) (cid:1) On prolonge,ensuite,lecrochet ℓ àH. Proposition3.2. Sur H,il existeun unique"crochet"ℓ , dedegréb−a+1, vérifiant: 2 (3.1) δ◦ℓ = (ℓ ⊗id)◦ τ ◦(δ⊗id)+id⊗δ +(id⊗ℓ )◦ δ⊗id+τ ◦(id⊗δ) . 2 2 23 2 12 (cid:0) (cid:1) (cid:0) (cid:1) Cecrochetestdéfini pourX = α ⊗...⊗α et Y = α ⊗...⊗α par: 1 p p+1 p+q ℓ2(X,Y) = εα(σ−1)(−1)(b−a+1)Ps<kασ−1(s)× X σ∈Sh(p,q) k,σ−1(k)≤p<σ−1(k+1) ×α ⊗...⊗ℓ(α ,α )⊗...⊗α . σ−1(1) σ−1(k) σ−1(k+1) σ−1(p+q) 3.3. AlgèbredeLiedifférentielle graduéeassociéeàune(a,b)-algèbredifférentielle. On considère, maintenant, l’espace H[a − b − 1] muni de la graduation dg′(X) = dg(X)−a+b+1 noté simplement par x′ pour X ∈ H[a−b−1]. On pose ℓ′(X,Y) = 2 (−1)(a−b−1)dg′(X)ℓ (X,Y). Alors, le crochet ℓ′ est de degré 0 dans H[a − b − 1] et la 2 2 différentielleD restededegré1.Et ona Proposition3.3. L’espace H[a − b − 1], muni du crochet ℓ′ et de la différentielle D est une algèbre de 2 Liedifférentiellegraduée:Pour toutX,Y et Z deH[a−b−1], on a: (i) ℓ′(X,Y) = −(−1)x′y′ℓ′(Y,X), 2 2 (ii) (−1)x′z′ℓ′ ℓ′(X,Y),Z +(−1)y′x′ℓ′ ℓ′(Y,Z),X 2 2 2 2 (cid:16) (cid:17) (cid:16) (cid:17) +(−1)z′y′ℓ′ ℓ′(Z,X),Y = 0, 2 2 (cid:16) (cid:17) (iii) D ℓ′(X,Y) = ℓ′ D(X),Y +(−1)x′ℓ′ X,D(Y) . 2 2 2 (cid:16) (cid:17) (cid:16) (cid:17) (cid:16) (cid:17) 3.4. La L algèbre S+(H[a−b]). ∞ Dansleparagrapheprécédent,onamontréque H[a−b−1],ℓ′,D estunealgèbrede 2 (cid:16) (cid:17) Liedifférentiellegraduée. On considèrel’espaceH[a−b] munidelagraduation dg′′(X) = dg′(X)−1 = dg(X)−a+b := x′′ , pourtoutX ∈ H[a−b]. On voudrait construire la cogèbre cocommutative coassociative (S+(H[a− b]),∆), où S+(H[a − b]) = Sn(H[a − b]) et ∆ est son coproduit qui est de degré 0 et défini n≥1 par: L 8 WALIDALOULOU ∀X ...X ∈ Sn(H[a−b]), 1 n ∆(X ...X ) = ε (x1...xn)X X . 1 n x′′ xIxJ I J X O I∪J={1,...n} #I,#J>0 Le crochet ℓ′ était antisymétriquede degré 0 sur H[a−b−1]. Comme l’on veut une co- 2 dérivationdedegré1pour∆,onposeℓ′′(X,Y) = (−1)x′′ℓ′(X,Y)quiestuneapplication 2 2 symétriquesurH[a−b] dedegré1. Ona Proposition3.4. PourtoutX, Y, Z ∈ H[a−b], on a : (i) ℓ′′(X,Y) = (−1)x′′y′′ℓ′′(Y,X), 2 2 (ii) (−1)x′′z′′ℓ′′(ℓ′′(X,Y),Z)+(−1)y′′x′′ℓ′′(ℓ′′(Y,Z),X) 2 2 2 2 +(−1)z′′y′′ℓ′′(ℓ′′(Z,X),Y) = 0, 2 2 (iii) D(ℓ′′(X,Y)) = −ℓ′′(D(X),Y)+(−1)1+x′′ℓ′′(X,D(Y)). 2 2 2 On prolonge ℓ′′ à S+(H[a − b]) de façon unique comme une codérivation ℓ′′ de ∆ de 2 degré1 en posant: ℓ′′(X ...X ) = ε x1...xn ℓ′′(X ,X ).X ...ij...X . 1 n Xi<j x′′(cid:16)xixjx1...ibj...xn(cid:17) 2 i j 1 n b Enutilisantl’identitédeJacobi,on peutvérifier queℓ′′ ◦ℓ′′ = 0. On prolonge, aussi, la différentielle D à S+(H[a−b]) comme l’unique codérivationm de∆toujoursdedegré1 en posant: n m(X ...X ) = ε x1...xn D(X ).X ...i...X . 1 n x′′ xix1...bi...xn i 1 n Xi=1 (cid:0) (cid:1) b Ellevérifiem◦m = 0. On poseQ = m+ℓ′′, ouQ = D, Q = ℓ′′, Q = 0, si k ≥ 3et 1 2 2 k Q(X ...X ) = ε (x1...xn)Q (X ).X . 1 n x′′ xIxJ #I I J X I∪J={1,...,n} I6=∅ Alors,QvérifieQ2 = 0 et (Q⊗id+id⊗Q)◦∆ = ∆◦Q. Donc, le complexe (S+(H[a−b]),∆,Q) est une cogèbre cocommuative coassociative etcodifférentielle,c’est à direuneL algèbre. ∞ LESPRÉ-(a,b)-ALGÈBRES 9 3.5. La C algèbre S+(H[a−b]). ∞ L’espace H,δ,D étant une cogèbre de Liecodifférentielle, on définit un cocrochet δ′′ dedegréa−(cid:0)b surH(cid:1)[a−b] par: δ′′(X) = (−1)(a−b)u′′ U V +(−1)u′′v′′+a−b+1V U . U⊗XV=X (cid:16) O O (cid:17) U,V6=∅ On prolongeδ′′ àS+(H[a−b]) par: δ′′(X1...Xn) = εx′′(xxI1x..s.xxnJ ) (−1)(a−b)(x′I′+u′s′)× 1X≤s≤n Us⊗XVs=Xs I∪J={1,...,n}\{s} Us,Vs6=∅ × X .U V .X +(−1)u′s′vs′′+a−b+1X .V U .X , I s s J I s s J (cid:16) O O (cid:17) quis’écrit encore δ′′(X1...Xn) = (−1)Pi<s(a−b)x′i′ (−1)(a−b)u′s′× 1≤Xs≤n Us⊗XVs=Xs I∪J={1,...,n}\{s} Us,Vs6=∅ × ε ( x1...xn )X .U µV .X +(−1)a−b+1ε ( x1...xn )X .µV U .X , x′′ xI us vs xJ I s s J x′′ xI vs us xJ I s s J (cid:16) O O (cid:17) avec εx′′(xIxu1s...vxsnxJ ) = εx′′(xxI1x..s.xxnJ )(−1)Pii∈<Js x′i′(−1)Pii>∈Is x′i′. Alors, δ′′ est un cocrochet sur S+(H[a−b]) de degré a−b. En notant τ′′ la volte dans S+(H[a−b]), δ′′ vérifie : Proposition3.5. i) τ′′ ◦δ′′ = −(−1)a−bδ′′ : δ′′ est (a−b)-coantisymétrique, ii) id⊗3 +τ′′ ◦τ′′ +τ′′ ◦τ′′ ◦(δ′′ ⊗id)◦δ′′ = 0 : identitédecoJacobi, 12 23 23 12 (cid:16) (cid:17) iii) (id⊗∆)◦δ′′ = (δ′′ ⊗id)◦∆+τ′′ ◦(id⊗δ′′)◦∆ : identitédecoLeibniz. 12 Ainsi (S+(H[a−b]),δ′′) est une cogèbre de Lie. On montrequ’avec Q = m+ℓ′′, elle estcodifférentielle. Proposition3.6. met ℓ′′ sontdescodérivationsdeδ′′ dedegré1, ilsvérifient : (i)(m⊗id+id⊗m)◦δ′′ = (−1)a−bδ′′ ◦m. (ii)(ℓ′′ ⊗id+id⊗ℓ′′)◦δ′′ = (−1)a−bδ′′ ◦ℓ′′. Alors, le complexe(S+(H[a−b]),δ′′,Q) est unecogèbre deLie codifférentiellegraduée, donc,c’est aussiuneC algèbre. ∞ Enfin, lecocrochet δ′′ et lecoproduit∆vérifient l’identitédecoLeibniz: (id⊗∆)◦δ′′ = (δ′′ ⊗id)◦∆+τ′′ ◦(id⊗δ′′)◦∆. 12

Description:
Given a structure of pre-commutative and pre-Lie algebra for two shifts of b, we define the structure of a pre-(a, b)-algebra and we give an explicit
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