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Les Italiens dans le mouvement anarchiste au Brésil 1890-1920 PDF

430 Pages·2017·5.62 MB·French
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UNIVERSITÉ DE LA SORBONNE NOUVELLE-PARIS III UFR D’ITALIEN ET DE ROUMAIN I LES TALIENS DANS LE MOUVEMENT B ANARCHISTE AU RESIL 1890-1920 THÈSE pourledoctorat (Arrêtédu30mars 1992) (versionremaniée*) présentée par Isabelle FELICI sous la direction de Mario FUSCO et Jean-Charles VEGLIANTE 1994 Membres du jury: Gilbert Bosetti,UniversitéStendhal,Grenoble MarioFusco, Université delaSorbonneNouvelleParis 3 Robert Paris, Écoledes Hautes Études enSciences Sociales, Paris AngeloTrento,Universitàdegli Studi di Napoli, L’Orientale Jean-Charles Vegliante, UniversitédelaSorbonneNouvelleParis 3 *Laprésentationaété remaniéedans unsouci de lisibilité. Lanumérotationdes pages et des notes decetteversionnumérique(2016)diffèreparrapport àlaversionimpriméede1994. TABLE DES MATIÈRES Remerciements 2 Listedes abréviations 3 Introduction 5 PREMIÈRE PARTIE L APREMIÈRE MANIFESTATIONDE L’ANARCHISME ITALIEN AUBRÉSIL :LACOLONIE CECILIA1890-1894 9 CHAPITRE I.1GIOVANNIROSSIETSESPREMIERSPROJETSDEVIE COMMUNAUTAIREENITALIE 17 I.1.1 Les premiers pas du militant 17 I.1.2 Uncomunesocialista 18 I.1.3Premières polémiques 23 I.1.4LoSperimentale 28 I.1.5Cittadella 32 CHAPITRE I.2LACECILIA 36 I.2.1 OùGiovanni Rossi réussira-t-il àimplantersacolonie? 36 I.2.2 Avril 1890-décembre1890 39 I.2.3 Le voyagedeRossi en Italie,nouvelles polémiques 40 I.2.4 La placedeGiovanni Rossi dans lesocialismeitalien 43 I.2.5 Uncomunesocialista,cinquièmeédition 45 I.2.6Janvier1891-juin1891 47 I.2.7Juin1891-octobre1891 50 I.2.8 Novembre1891-octobre1892 50 I.2.9 Novembre1892-mai 1893 53 I.2.10 Unépisoded’amouràlacolonieCecilia 56 I.2.11 L’épisodedela «RévolutionFédéraliste » 60 I.2.12 Avril 1894: lafindelaCecilia 64 CHAPITRE I.3BILAN 66 I.3.1 Bilanscientifique 66 I.3.2 Bilanpolitique 67 I.3.3 Bilanfinancier 71 I.3.4 La Ceciliaet ses effets surl’idéologiedeGiovanni Rossi 74 I.3.5 Il Paranánel secolo XX 76 I.3.6 Les dernières années deRossi auBrésil. Le retouren Italie 81 I.3.7Ceciliaet l’empereuroucomment enfiniravecles légendes 84 I.3.8 La Ceciliaet ses rapports aveclemouvement ouvrierbrésilien 89 I.3.9 La Cecilia,une anecdotedela grande émigration 93 DEUXIÈME PARTIE U S P NNOYAUANARCHISTES’INSTALLE A ÃO AULO 1890-1903 96 CHAPITREII.1SOUSLESIGNEDELARÉPRESSION 99 II.1.1PrimoMaggio1892 100 II.1.2Gli Schiavi Bianchi 101 II.1.3L’arrestationdeGalileoBotti 102 II.1.4Les revers delarépression: l’épisodedes expulsés deSãoPaulomars 1893 105 II.1.5L’AsinoUmano 108 II.1.6L’arrestationd’avril 1894et lerôledes autorités italiennes 110 II.1.7Nouveaujournal,nouvelles arrestations 116 II.1.8L’Operaio 122 II.1.9LaBirichina 123 CHAPITRE II.2NOUVEAUDÉPART 127 II.2.1Il Risvegliomarquelareprisedumouvement après larépression 127 II.2.2Premières dissensions surlaquestiondel’organisation 132 II.2.3XXsettembre1898 : heurts entreles anarchistes et lacolonieitalienne 139 II.2.4 Le1ermai 1899 143 II.2.5Après Il Risveglio 145 II.2.6 L’arrestationde Gigi Damiani 145 II.2.7LaCanaglia 148 CHAPITRE II.3DESANARCHISTESITALIENSPLUSINTERNATIONALISTESQUEJAMAIS 151 II.3.1Palestra Social 151 II.3.2 La grèvedes verriers français, laquestionde l’organisationet les démêlés avecles socialistes 152 II.3.3LaTerzaRoma 156 II.3.4 Les retombées del’affaireGaetano Bresci au Brésil / Unanniversario Rivendicazione 157 II.3.5 Lecomplot de1902 159 II.3.6 L’affaireAugusto Donati / LaGogna 163 II.3.7Germinal et OAmigodoPovo 169 II.3.8Organisateurs contreantiorganisateurs 172 II.3.9 Les numéros uniques del’année1903 175 TROISIÈME PARTIE L B A ATTAGLIAUNRECORDDELONGÉVITÉPOURL’ANARCHISME S P ITALIENÀ ÃO AULO1904-1913 179 CHAPITRE III.1LECONTACTSECRÉEAVECLESITALIENS DEL’INTÉRIEURDEL’ÉTATDESÃOPAULO 182 III.1.1PrésentationdeLaBattagliaet deson fondateur 182 III.1.2 Les autres rédacteurs deLaBattaglia 185 III.1.3 Les tournées depropagande et lesuccès de LaBattagliadans l’ÉtatdeSãoPaulo189 III.1.4Dénonciationdes conditions detravail dans les fazendas 194 III.1.5 La campagnecontrel’immigration 196 CHAPITRE III.2L’ORGANISATION 204 III.2.1 LeCongrès OuvrierdeRiod’avril 1906 206 III.2.2 Les grèves de1906 209 III.2.3Il Libertario 213 III.2.4 Interrogatoires de Ristori,Cerchiai et Sorelli 214 III.2.5 La grèvedemai 1907 215 III.2.6 Les grèves de1911et 1912 220 III.2.7 L’autreformed’organisation: les cercles anarchistes 222 III.2.8 Les autres moyens depropagande 226 CHAPITRE III.3LESAUTRESTHÈMESDECAMPAGNE.LAFINDELABATTAGLIA 235 III.3.1 L’Idalina 239 III.3.2 La guerrede Libye 244 III.3.3LaBarricata 250 III.3.4 La grèvedes fazendas 251 III.3.5LaBarricata/Germinal ! 253 III.3.6 Lalanguedans les journaux 256 QUATRIÈME PARTIE L S P ES ANARCHISTES ITALIENS DE ÃO AULO FACE ÀLA CRISE MONDIALE 1913-1920 265 CHAPITRE IV.1 UNENOUVELLEPAGEDANSL’HISTOIREDEL’ANARCHISMEAUBRÉSIL 268 IV.1.1LaPropagandaLibertaria 268 IV.1.2Guerrasociale Le journal et la guerrecapitaliste 275 IV.1.3GuerraSociale et laquestiondel’organisation 279 IV.1.4 Lacréationdel’Allianceanarchiste 281 IV.1.5 L’apathiepolitiquedes émigrés 285 CHAPITRE IV.2LAGRÈVEDE1917UNECONSÉQUENCE DELAGUERREEUROPÉENNE 293 IV.2.1 Les prémices delaguerresociale 293 IV.2.2 La grèvedejuillet 297 IV.2.3Après la grève 305 IV.2.4 Lafemmeet les anarchistes italiens deSão Paulo 309 CHAPITRE IV.3LAFIND’UNEÉPOQUE 317 IV.3.1 Les journaux anarchistes italiens et laréalitébrésilienne 317 IV.3.2 Leproblèmedufinancement des journaux 319 IV.3.4 Lafind’uneépoque 320 IV.3.5APlebequotidien 325 IV.3.6 Les événements d’octobre1919 328 IV.3.7 Les expulsions de1919 331 IV.3.8Après 1920 335 Conclusion 337 Bibliothèques, archives et centres dedocumentationoùs’est effectuéelarecherche 341 Sources 342 Bibliographie 343 Tabledes illustrations 359 Index des noms depersonnes 360 Annexes 370 Annexe1: Listedes personnes ayant participéàl’expériencedelaCecilia. 371 Annexe2: LettredeGiovanni Rossi àAlfredSanftlebenTaquary,29novembre1896 373 Annexe3: Rapport duconsul italienàSãoPaulosurles anarchistes présents en1894 376 Annexe4: Dates deparutiondes principaux journaux cités 378 Fiches bibliographiques des journaux anarchistes enitalien(Brésil 1890-1920) 379 PrimoMaggio 380 Gli Schiavi Bianchi 381 L’AsinoUmano 383 L’Avvenire 384 L’Operaio 385 La Birichina 386 XXSettembre 387 Ribattiamoil chiodo 388 Il Risveglio 389 Il Diritto 391 La Canaglia 392 Palestra Social 393 UnAnniversario.Rivendicazione 395 La TerzaRoma 396 Germinal! 397 La Gogna 399 La Vozdel Destierro 400 La Rivolta 401 La NuovaGente 402 La NuovaGente 403 La Battaglia 404 La Barricata 410 L’AzioneAnarchica 413 Il Libertario 414 Il Ribelle 415 La PropagandaLibertaria 416 Pro-vittimepolitiched’Italia 418 GuerraSociale 419 AlbaRossa 422 Germinal ! 424 Résumé/Abstract 425 REMERCIEMENTS Je désire remercier Mario Fusco et Jean-Charles Vegliante qui ont accepté de diriger mon travail et qui m’ont apportéconseils et soutientout au longdemes recherches. Angelo Trento et Michael Hall m’ont chaleureusement accueillie et ont répondu à toutes mes interrogations. Qu’ils en soient ici remerciés. Le personnel de nombreuses bibliothèques et archives ont facilité mon travail ; je tiens à remercierenparticulier Anne-MarieBlanchenaydelaBDIC. Beaucoup d’amis m’ont apporté leur appui et leur aide, sous les formes les plus diverses. Gianni Carrozza m’a guidée à travers les rayons de sa bibliothèque personnelle et a relu avec attention mon travail, Luc Nemeth n’a consulté aucun fonds d’archives sans penser à mon travail, Suzanne Glaner s’est plongée avec moi dans la lecture de textes en allemand. Merci à tous. Merci aux amis brésiliens, à Christina Roquette-Lopreato tout spécialement, aux amateurs de micro-informatique que j’ai largement consultés, à Eugenio Prieto, Aziz Diyari et Danièle Valinpourleuraidetechnique,et àmes correcteurs, Laurette Felici et PhilippeBielerzewski. Merci enfin àtoutemafamilleet àmes parents sans qui cetravail n’aurait pas étépossible. LISTEDESABRÉVIATIONS ACS : Archiviocentrale delloStato,Rome. AEL: ArquivoEdgard Leuenroth,Campinas (État deSãoPaulo). ANR : Arquivonacional, RiodeJaneiro. ASMAE: Archiviostoricodel ministerodegli Affari esteri,Rome. ASMOB: Archiviostoricodel movimentooperaiobrasiliano,Milan. BDIC : Bibliothèquede documentationinternationalecontemporaine,Nanterre. BIR : Bibliothèqued’Italienet deRoumaindel’UniversitédeParis III. BNF: Bibliotecanazionale,Florence. CAPH: Centro de apoio à pesquisa em história, Departamento de História, Universidade de SãoPaulo. CIRCE: Centre interdisciplinaire de recherches sur la culture de l’émigration, Université de laSorbonneNouvelle,Paris III. CDP : ComitatodeDefesaProletária COB: ConfederaçãoOperáriaBrasileira. CPC : Casellariopoliticocentrale. CSLP : Centrostudi libertari Pinelli,Milan. FO: FederaçãoOperária deSãoPaulo. IEDM : Istituto Ernesto De Martino per la conoscenza critica e la presenza alternativa del mondopopolareeproletario,Milan. IFHS : Institut français d’histoiresociale,Paris. IHGB: Institutohistóricogeográficobrasileiro,SãoPaulo. IISG: Internationaal Instituut voorsocialeGeschiedenis, Amsterdam. MAE: Ministerodegli Affari esteri,Rome. b.: busta fasc.: fascicolo vol.: volume L’orthographe moderne a été utilisée pour les termes portugais, sauf pour les noms de personnes. Les citations ont toutes fait l’objet de traduction. Pour les citations en italien, le texte original est reproduit dans les notes debas depage. Qua dentro, gli uomini (ce n’erano delle centinaia) non si potevano nemmeno contare a anime, come usava ancora ai tempi della gleba. Al servizio delle macchine, le quali, coi propri corpi eccessivi, sequestravano e quasi ingoiavano i loro piccoli corpi, essi si riducevano a frammenti di una materia a buon mercato, che si distingueva dal ferrame del macchinario solo per la sua povera fragilità e capacità di soffrire. L’organismo frenetico e ferreo che li asserviva, non meno che lo stesso fine diretto della funzione loro propria, per essi restava un enigma senza senso. A loro, infatti, non si davano spiegazioni, e loro stessi, d’altra parte, non ne chiedevano, sapendole inutili. Anzi, per il massimo rendimento materiale (che era tutto quanto a loro si domandava, imponendosi come un patto di vita-morte) la loro unica difesa era l’ottusità, fino a inebetirsi. La loro legge quotidiana era la necessità estrema della sopravvivenza. E loro portavano nel mondo il loro corpo come un marchio di questa legge incondizionata, che nega spazio perfino agli istinti animali del piacere, e tanto più alledomandeumane. ElsaMORANTE,LaStoria, 1974. INTRODUCTION Qui ne sait désormais que dans les limites de l’État de São Paulo vivent environ un milliondefilsd’Italie? Il suffit d’énoncer ce chiffre pour que même ceux qui ne connaissent pas du tout notre histoire coloniale comprennent immédiatement l’énorme importance d’une telle foule au sein d’unepopulationquinedépassepaslestroismillionsetdemi1. Le nombre d’un million avancé en 1906 par le quotidien italien de São Paulo, Fanfulla, est vraisemblablement exagéré. Selon le démographe Giorgio Mortara, les Italiens présents dans tout le Brésil au début du XXe siècle n’ont jamais dépassé le nombre de 600 0002. Mieux encore que les chiffres, sujets à caution, les témoignages des voyageurs dans le Brésil de l’époque montrent le poids de la présence italienne, en particulier dans l’État de São Paulo. Voici ceque rapporteun chargédemissionauministèrefrançais duCommerce: L’élément italien [est] de beaucoup prépondérant à São Paulo et dans tout l’État. Les Italiens sont décrotteurs, artisans, manœuvres, mais surtout agriculteurs et colons. Dans les grandes fazendas de café et les plantations de canne à sucre, ce sont les colons italiens qui sont lamajoritéouplutôtlapresquetotalité3. São Paulo est en effet la principale destination des émigrants italiens au Brésil, lesquels se comptent par dizaines de milliers de 1887 à 19024, atteignant le maximum de 104414 en 1«Chinonsa,ormai,cheneilimitidelloStatodiSãoPaulovivonocircaunmilionedifiglid’Italia? Basta enunciare questa cifra perché anche colui che non conosce affatto la nostra storia coloniale intuisce subito l’enorme importanza di una simile folla in mezzo ad una popolazione che non oltrepassa i tre milioni e mezzo.» Il Brasile e gli italiani, Pubblicazione del Fanfulla, Florence, Bemporad,1906,p.754. 2SelonGiorgioMortara,les Italiens auBrésilsont 230000en1890,540000en1900,dont 360000à São Paulo. MORTARA, Giorgio, «Alcuni dati sull’emigrazione italiana in Brasile», L’industria, 1950,p.7etp.10. 3WALLE,Paul,AuBrésil,L’ÉtatdeSãoPaulo,Paris,Guilmotoéditeur,1910,p.30. 4 Remarquons que de 1892 à 1902, São Paulo reçoit plus de 50% du total des émigrés qui arrivent au Brésil, avec des pointes de 80% en 1894 et 83,5% en 1895. RIOS, José Arthur, «Italianos em São Paulo», in MARCONDES, J. V. Freitas (org.), São Paulo, espírito, povo, instituições, São Paulo, Livraria pioneira editora, 1968, p.75. Ces années correspondent à la période de forte immigration italienneauBrésil:de1887à1902,60%desémigrantsaccueillisauBrésilsontitaliens. 5 18915, au moment où une crise économique en Argentine fait dévier le flux migratoire des Italiens de ce pays vers le Brésil6. Beaucoup de ces Italiens qui arrivent au Brésil sont originaires des provinces de la Vénétie et du Frioul7, en particulier ceux qui vont cultiver les terres dans les États du Sud du Brésil8 et ceux qui sont employés comme travailleurs agricoles dans les grandes plantations de café de l’État de São Paulo. La population italienne de la capitale de cet État a une origine régionale beaucoup plus hétérogène; chaque groupe régional a cependant son quartier privilégié, Bexiga pour les Calabrais, Bom Retiro pour les Vénitiens, Brás pourles Napolitains9. Sous l’impulsion de la main d’œuvre immigrée qui vient remplacer la main d’œuvre esclave, bien tardivement libérée en 1888, l’État de São Paulo connaît un essor formidable, aussi bien dans le domaine de la culture du café, où la production passe de 3700000 sacs en 1892 à 15400000 en 190610, que dans l’industrie. En 1901, la ville de São Paulo possédait 165 établissements industriels tous très récents : 105 ont été fondés cette même année et 60 pendant les douzeannées précédentes. Cenombre est passéà336 en190711. Comme dans l’agriculture, les Italiens sont les plus nombreux dans l’industrie. En 1900, 81% de la population ouvrière de l’État de São Paulo est d’origine italienne12. La proportion baisse au fil des années. Malgré tout, en 1911, 29 entreprises du secteur textile emploient 10204ouvriers dont 59,2%sont italiens et seulement 18,1%brésiliens13. 5 COLETTI, Francesco, Cinquant’anni di storia italiana, vol.3, Dell’emigrazione italiana, Milan, Hoepli, 1911, p.62. Il existe d’énormes différences entre les chiffres officiels italiens et les chiffres brésiliens. Sur ce problème, voir TRENTO, Angelo, Là dov’è la raccolta del caffè. L’emigrazione italiana in Brasile 1875-1940, Facoltà di lettere e filosofia di Macerata, Padoue, Antenore, 1984, p.48-49. 6 SORI, Ercole, L’emigrazione italiana dall’unità alla seconda guerra mondiale, Bologne, Il Mulino, 1979, p.31. VEGLIANTE, Jean-Charles, Gli italiani all’estero, 1861-1981, dati introduttivi, CIRCE, UniversitédelaSorbonneNouvelle-ParisIII,1986,p.32. 7 Les émigrés en provenance de Vénétie et du Frioul représentent 29,6% de l’émigration italienne au Brésil entre 1878 et 1886, 50% entre 1887 et 1895, 16,6% entre 1896 et 1902, soit 35,2% pour la période 1878-1902. TRENTO, Angelo, op. cit., p.54-55. Pour les chiffres de l’émigration des Provinces de la Vénétie et du Frioul, voir FRANZINA, Emilio, La grande emigrazione, Padoue, Marsilio,1976,p.59. 8LegroupedesItaliensdanslesÉtatsduSudduBrésilestbeaucoupplusfaiblenumériquementquele groupe de SãoPaulo.SelonGiorgioMortara,en1900il ya 60000Italiens dans le RioGrande doSul alorsqu’ilssont360000dansl’ÉtatdeSãoPaulo.MORTARA,Giorgio,op.cit.,p.10. 9 CENNI, Franco, Italianos no Brasil. «Andiamo in ‘Merica...», seconda edição fac-similar do centenariodaimigraçãoitalianonoBrasil,1875-1975,SãoPaulo,Martins,EditoradaUniversidadede SãoPaulo,1975.Premièreédition1956,p.231. 10MAURO,Frédéric,HistoireduBrésil,Paris,PUF,Quesais-je?,1979,p.88. 11 MARCILIO, Maria Luiza, «Industrialisation et mouvement ouvrier à São Paulo au début du XXe siècle»,LeMouvementSocial,n°53,octobre-décembre1965,p.110. 12 La main d’œuvre est composée à 92% d’étrangers. PINHEIRO, Paulo, Sérgio, «O proletariado industrial na primeira República», História geral da civilização brasileira, vol.3, tomo 2, Rio de Janeiro,Difel,1977,p.139. 13 MARTINS, José de Souza, «Empresários e trabalhadores de origem italiana no desenvolvimento industrial brasileiroentre 1880 e 1914: o caso de SãoPaulo», in Dados, Revistade Ciências Sociais, vol.24,n°2,InstitutoUniversitáriodePesquisadoRiodeJaneiro,EditoraCampus,1981,p.255. 6

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I.3.8 La Cecilia et ses rapports avec le mouvement ouvrier brésilien. 89 .. centenario da imigração italiano no Brasil, 1875-1975, São Paulo, Martins,
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