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Les élites et leurs espaces: Mobilité, rayonnement, domination (du VIe au XIe siècle) PDF

424 Pages·2007·25.234 MB·French
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LES ÉLITES ET LEURS ESPACES Mobilité, Rayonnement, Domination (du VIe au XIe siècle) hhaammaa__55ddeeff..iinndddd 11 0011--1100--22000077 1133::4400::2255 Collection Haut Moyen Âge dirigée par Régine Le Jan 5 hhaammaa__55ddeeff..iinndddd 22 0011--1100--22000077 1133::4400::2288 LES ÉLITES ET LEURS ESPACES Mobilité, Rayonnement, Domination (du VIe au XIe siècle) sous la direction de Philippe Depreux, François Bougard et Régine Le Jan F hhaammaa__55ddeeff..iinndddd 33 0011--1100--22000077 1133::4400::2288 Les textes recueillis dans cet ouvrage forment les actes de la rencontre de Göttingen des 3, 4 et 5 mars 2005 organisée par la Mission historique française en Allemagne avec les Universités de Bruxelles (ULB), Hambourg, Marne-la-Vallée, Padoue, Paris I (LAMOP), Tours (CITERES) et Venise, l’École française de Rome et l’Institut National de Recherches Archéologiques Préventives Ouvrage publié avec le soutien du Centre de recherche historique de l’Université de Limoges (EA 3840, CERHILIM) © 2007, Brepols Publishers n.v., Turnhout, Belgium. All rights reserved. No part of this publication may be reproduced stored in a retrieval system, or transmitted, in any form or by any means, electronic, mechanical, photocopying, recording, or otherwise, without the prior permission of the publisher. ISBN 978-2-503-52611-9 D/2007/0095/49 hhaammaa__55ddeeff..iinndddd 44 0011--1100--22000077 1133::4400::2299 PHILIPPE DEPREUX INTRODUCTION L e moine de Marmoutier qui, probablement dans la première moitié du XIIe siècle, mit par écrit la description de la Tou- raine qui ouvre un assemblage disparate de textes un peu plus récents concernant l’histoire des archevêques de Tours et des abbayes de Saint-Martin et de Marmoutier offre à l’historien un témoignage singulier sur la perception que pouvait avoir un membre de l’élite ecclésiastique de l’espace dans lequel il évoluait1 : après un rappel de la conquête angevine, le moine fait l’éloge de la Touraine et de la « Martinopole », qu’il compare à Paris, la sedes regia2, et aux cités voisines de Chartres et d’Orléans. Il loue surtout la valeur éco- nomique de cette terra, dont les qualités ne sont pas proportionnel- les à la taille. C’est ce qui le conduit à en énumérer les frontières que nous considérons souvent, arbitrairement, comme « naturelles » et qui, en l’occurrence, ne correspondent pas à des limites adminis- tratives, mais à l’extension d’une zone d’infl uence politique : c’est à une topographie sélective du pouvoir que le moine se livre en énumérant diverses places fortes. Vient ensuite la mention des cours d’eaux, organisée par référence aux points cardinaux comme c’était déjà le cas pour les oppida. Jean Tricard suppose que cette géogra- phie de la Touraine tire son origine de l’expérience du moine de Marmoutier, qui s’appuie sur un chartrier bien rempli, une administration bien faite, fondée sur des tournées régulières, organisées suivant des itinéraires rationnels3. Bien qu’il s’avère en marge des bornes chronologiques des actes du colloque tenu à Göttingen en mars 2005, ce texte passe en revue 1 J. Tricard, La Touraine d’un Tourangeau au XIIe siècle, dans : B. Guenée (éd.), Le métier d’his- torien au Moyen Âge. Études sur l’historiographie médiévale, Paris 1977, p. 79-93. 2 À propos de cette expression, cf. Ph. Depreux, Le « siège du royaume » : enjeux politiques et symboliques de la désignation des lieux de pouvoir comme sedes regni en Occident (VIe – XIIe siècle), dans Les villes capitales au Moyen Âge. XXXVIe Congrès de la SHMES (Istanbul, 1er – 6 juin 2005), Paris, 2006 (Histoire ancienne et médiévale, 87), p. 303-326. 3 J. Tricard, La Touraine d’un Tourangeau…, cité n. 1, p. 89-90. 5 hhaammaa__55ddeeff..iinndddd 55 0011--1100--22000077 1133::4400::2299 philippe depreux divers thèmes au cœur de cette rencontre4 : les lieux de pouvoir, les cours d’eaux et le réseau routier, les ressources économiques sont autant d’éléments d’analyse du rapport qu’entretiennent les Hommes avec les notions d’espace, de territoire et de distance – un rapport susceptible d’évoluer en fonction du contexte politique et économi- que. La rencontre de mars 2005 portait sur les élites et leurs espaces : mobilité, rayonnement, domination, du VIe au XIe siècle. Il s’agit d’un champ d’investigation encore trop peu exploré par les médiévistes. À certains égards, cette enquête collective revêt un caractère encore inédit : on ne compte, en effet, que peu d’ouvrages dont le titre asso- cie le concept d’élite et ceux d’espace, de territoire ou de « Raum ». La récolte bibliographique s’avère mince, notamment pour l’époque médiévale. Non que le rapport qu’entretiennent certaines élites avec l’espace et la distance ne soit pas déjà, et depuis longtemps, pris en considération. Mais il s’agit, la plupart du temps, de travaux portant sur les membres de la strate sociale la plus élevée, pour ne pas dire tout simplement : le roi et sa cour. Que l’on pense, par exemple, au Repertorium der deutschen Königspfalzen5, ou au colloque organisé voici 4 Le colloque « Les élites et leurs espaces : mobilité, rayonnement, domination (VIe - XIe s.) », organisé dans les locaux de l’Institut Max-Planck d’Histoire de Göttingen du 3 au 5 mars 2005, fut fi nancé grâce au soutien de diverses institutions : les universités de Ham- bourg, Marne-la-Vallée, Padoue, Paris I/CNRS (UMR 8589, LAMOP), Tours/CNRS (UMR 6173, CITERES) et Venise, l’Université libre de Bruxelles, l’École française de Rome, l’Ins- titut National de Recherches Archéologiques Préventives et la Mission historique française en Allemagne. On en trouvera un compte rendu dans le Bulletin d’information de la Mission historique française en Allemagne, 41, 2005, p. 55-61. Certaines communications ne fi gurent pas dans ce volume ; en particulier, il n’a pas paru opportun de publier la communication de Dominique Iognat-Prat sur « l’espace de la papauté » étant donné qu’il s’agissait d’un chapitre de son livre sur La Maison Dieu, auquel il convient désormais de renvoyer : D. Iognat- Prat, La Maison Dieu. Une histoire monumentale de l’Église au Moyen Âge (800-1200), Paris, 2006 (L’univers historique), p. 153-203 (chapitre 3 : « L’espace de la papauté »). Par ailleurs, la présente publication ne reprend pas exactement la structure du colloque, pour lequel les communications avaient été regroupées autour des thèmes suivants : « Élites, espace et distance : quelques critères d’analyse » ; « Maîtriser la distance, (se) jouer de l’éloigne- ment » ; « Christianisation de l’espace et création d’un territoire chrétien » ; « Hiérarchiser l’espace » ; « Défi nir un territoire » ; « Le champ d’action des élites ». Les éditeurs remer- cient de leur aide Remi Crouzevialle (Service de Géomatique de l’Université de Limoges) et Eva Chaumet, qui a réalisé l’index. 5 Die deutschen Königspfalzen. Repertorium der Pfalzen, Königshöfe und übrigen Aufenthaltsorte der Könige im deutschen Reich des Mittelalters. Il s’agit d’une collection publiée depuis 1983 par l’Institut Max-Planck d’Histoire (Göttingen). À ce propos, cf. C. Ehlers, Pfalzenforschung heute. Eine Einführung in das Repertorium der deutschen Königspfalzen, dans Id. (éd.), Orte der Herrschaft. Mittelalterliche Königspfalzen, Göttingen, 2002, p. 25-53; Th. Zotz, Les palais royaux en Allemagne, dans J.-Cl. Schmitt et O. G. Oexle (éd.), Les tendances actuelles de l’histoire du 6 hhaammaa__55ddeeff..iinndddd 66 0011--1100--22000077 1133::4400::2299 introduction presque trente ans par l’Institut historique allemand de Paris et le Centre d’Études Supérieures de la Renaissance sur l’histoire compa- rée de l’administration, du IVe au XVIIIe siècle6. L’intérêt du travail réalisé au sein du groupe de recherches international sur les élites au haut Moyen Âge réside notamment dans sa tentative de dépassement de ce cadre et son souci de sortir du cercle des élites gouvernantes pour appréhender un spectre social plus large. Lors d’un précédent colloque7, un bilan historiographique avait permis d’explorer les pers- pectives qu’offre le recours au concept d’élite, beaucoup moins réduc- teur que celui de noblesse ou de « Adel ». La rencontre de Göttingen accorda, de fait, peu de place aux « nobles » en tant que tels. En revanche, il semble plus diffi cile de détourner le regard des évêques et, plus largement, des élites religieuses. Est-ce par habitude ? Est-ce vraiment parce que les clercs exercent un quasi monopole sur les sources écrites ? Il faut bien admettre que l’histoire ecclésiastique est, de manière attendue, présente dans ce volume, notamment à propos de la faculté dont jouissaient ou que revendiquaient les élites ecclé- siastiques de modeler ou de hiérarchiser l’espace (institutionnel) au sein du diocèse (notamment à propos de la paroisse en cours de for- mation8), sur ses marges ou bien au-delà. De même, l’action conjointe ou parallèle, et parfois rivale, des évêques, des abbés et des autres membres de l’aristocratie fut au centre de plusieurs exposés. La fon- dation d’établissements ecclésiastiques permet, on le sait, de réorga- niser la répartition des biens fonciers tout en les protégeant9 et de créer des centres d’attraction grâce, notamment, aux translations de reliques et à la consécration d’églises10. On a ici affaire à une question Moyen Âge en France et en Allemagne, Paris, 2002 (Histoire ancienne et médiévale, 66), p. 307- 326. 6 W. Paravicini – K. F. Werner (éd.), Histoire comparée de l’administration (IVe – XVIIIe siècles), Munich, 1980 (Beihefte der Francia, 9). 7 Les textes de la rencontre des 28 et 29 novembre 2003 à Marne-la-Vallée et Paris sont disponibles en ligne : http ://lamop.univ-paris1.fr/lamop/LAMOP/elites/index.html. 8 À ce propos, cf. en dernier lieu Chr. Delaplace (éd.), Aux origines de la paroisse rurale en Gaule méridionale (IVe – IXe siècles). Actes du colloque international, 21-23 mars 2003, Paris 2005. 9 Cf. de nombreuses contributions publiées dans les actes des rencontres du groupe de recherches international sur « les transferts patrimoniaux en Europe occidentale, VIIIe-Xe siècle », notamment : Mélanges de l’École française de Rome. Moyen Âge, 111, 1999, p. 489-972 ; F. Bougard, C. La Rocca et R. Le Jan (éd.), Sauver son âme et se perpétuer. Transmission du patrimoine et mémoire au haut Moyen Âge, Rome, 2005 (Collection de l’École française de Rome, 351) 10 La bibliographie sur le sujet est particulièrement abondante. Parmi les titres récents, on ne citera que quelques exemples représentatifs : C. Treffort, Le comte de Poitiers, duc d’Aqui- 7 hhaammaa__55ddeeff..iinndddd 77 0011--1100--22000077 1133::4400::2299 philippe depreux d’autant plus importante que les églises sont, à l’évidence, des lieux de pouvoir – un pouvoir, local, que la royauté pouvait être amenée à considérer comme dangereux, ainsi que l’illustre la politique des Carolingiens en Italie, où ils ordonnèrent la destruction des sanctuai- res réputés inutiles : cette mesure était destinée à priver l’aristocratie locale des lieux symboliques d’affi rmation de son pouvoir. Or nous devons sans cesse nous demander si, et dans quelle mesure, les obser- vations que nous formulons (avec plus d’aisance) à propos des rois et des membres de la « Reichsaristokratie », à propos des évêques et des communautés monastiques, peuvent être extrapolées à des catégories de personnes moins illustres ou moins puissantes. L’objectif affi ché de la rencontre de Göttingen était de mieux connaître les catégories sociales médianes, en privilégiant l’étude des charnières sociologi- ques : nous nous aventurons parfois, mais vraisemblablement pas assez, vers ces horizons encore presque vierges – pour autant qu’on puisse les appréhender. Une réfl exion commune entre historiens des textes et archéolo- gues semble indispensable. Le colloque de mars 2005 peut être consi- déré comme une contribution au dialogue entre ces deux catégories d’historiens sur un thème où chacune des deux disciplines qu’ils représentent, avec des méthodes diverses et, parfois, un vocabulaire différent, apporte un éclairage complémentaire. Cette complémen- tarité concerne toutefois plus les problématiques que les études de cas : en effet, il s’avère bien rare que l’on dispose d’une information écrite substantielle sur un site archéologique. Néanmoins, une analyse conjointe des données archéologiques et des sources écrites permet d’aborder à nouveaux frais l’étude de certaines questions. C’est ainsi, par exemple, que la défi nition de la possibilité d’action du pouvoir royal ou du pouvoir épiscopal dans la planifi cation urbaine suppose une comparaison des données morphologiques et de la documenta- tion diplomatique – or il ne va pas forcément de soi qu’une structure régulière puisse être interprétée comme l’expression d’une décision du pouvoir central. taine, et l’Église aux alentours de l’an mil (970-1030), dans Cahiers de Civilisation Médiévale, 43, 2000, p. 395-445 ; M. Kaplan (éd.), Le sacré et son inscription dans l’espace à Byzance et en Occi- dent. Études comparées, Paris, 2001 (Byzantina Sorbonensia, 18) ; C. Ehlers, Franken und Sachsen gründen Klöster. Beobachtungen zu Integrationsprozessen des 8.-10. Jahrhunderts am Beispiel von Essen, Gandersheim und Quedlinburg, dans M. Hoernes et H. Röckelein (éd.), Gandersheim und Essen. Vergleichende Untersuchungen zu sächsiscen Frauenstiften, Essen, 2006, (Essener Forschungen zum Frauenstift, 4), p. 11-31. 8 hhaammaa__55ddeeff..iinndddd 88 0011--1100--22000077 1133::4400::3300 introduction Faire porter l’attention sur le rapport qu’entretiennent les élites avec l’espace présente cet intérêt que le vocable choisi est, somme toute, assez neutre : l’espace peut être structuré ou pas, être défi ni ou bien, au contraire, ouvert. Il peut se transformer en territoire, à l’ini- tiative de personnes et de groupes qui, selon toute vraisemblance, comptent parmi les « élites » ; il induit aussi l’idée de distance, qu’on la maîtrise ou qu’on la subisse. Plusieurs contributions tendent d’ailleurs à prouver qu’il existe bel et bien une conception territoriale du pouvoir au haut Moyen Âge, qu’il s’agisse de la sphère politique et publique (à commencer par l’attention, en matière juridique, accordée à l’origine géographique des personnes) ou du domaine que nous aurions tendance à considérer comme « privé ». La carto- graphie des biens donnés à un établissement par des membres des élites locales permet d’esquisser des zones de répartition des domai- nes – qui posent le problème de leur gestion, dès lors qu’on prend en compte le paramètre de la distance. La localisation des biens possédés par la petite aristocratie permet aussi de se poser la question de l’(in)adéquation entre les cadres administratifs et celui dans lequel évoluent les personnes, tels les seigneurs châtelains et les vassaux d’un comte. On retrouve par ailleurs ici la question de la dispersion, rela- tive, des biens comme critère de distinction11. Les rapports, variables, que les Hommes du haut Moyen Âge entre- tenaient avec les notions d’espace, de territoire, et de distance entrent dans la défi nition de leur statut social, mais il convient d’en décrire la manière et d’en apprécier le degré d’intensité. L’un des enjeux du présent volume est en effet de préciser en quoi la défi nition d’un territoire et la maîtrise de l’espace participent du phénomène élitaire. Les trois termes retenus dans le sous-titre explicitent l’approche dyna- mique censée présider aux travaux de la rencontre de Göttingen : il s’agit de défi nir la nature de l’espace dans lequel évoluent les diverses catégories d’élites que les sources permettent de distinguer, de préci- ser la nature de l’emprise qu’elles exercent sur tel ou tel espace et, donc, de mettre en évidence la manière dont elles peuvent éventuel- lement le modeler. À cet égard, la notion de territoire joue un rôle majeur, mais pas exclusif : on s’intéresse tant aux espaces continus (dans la mesure où ils existent réellement) et à leurs marges, qu’aux semis de lieux de pouvoir ou points de relais, ce qui conduit à souli- gner l’importance de la distance – appréhendée de manière géogra- 11 Cf. R. Le Jan, Famille et pouvoir dans le monde franc (VIIe – Xe siècle). Essai d’anthropologie sociale, Paris, 1995 (Histoire ancienne et médiévale, 33), p. 71-76. 9 hhaammaa__55ddeeff..iinndddd 99 0011--1100--22000077 1133::4400::3300 philippe depreux phique et temporelle. Dans ce cas comme dans d’autres, on ne peut nier le hiatus qui existe entre ce que la documentation permet d’éta- blir de manière explicite et ce que l’on est réduit à supposer : c’est ce qu’illustre, par exemple, le décalage entre les représentations carto- graphiques du haut Moyen Âge et l’expérience des voyageurs de cette époque. On touche d’ailleurs ici à la fois au champ cognitif et aux modes de représentation, comme le suggère la déambulation mentale des administrateurs de telle grande abbaye, que l’on peut reconstituer en étudiant la manière dont sont élaborées les listes de biens. Qu’il s’agisse des territoires ou des lieux centraux, ce ne sont pas ces derniers qui constituent l’objet de notre réfl exion, mais les Hom- mes, des Hommes qui se distinguent par leur rapport privilégié aux lieux de pouvoir (politique, économique, spirituel), par leur maîtrise de la distance, par leur contrôle d’une zone d’infl uence ou d’un ter- ritoire, par leur capacité à en fonder de nouveaux ou à les modeler, par la faculté qui est la leur — en raison de leur appartenance à une élite — de s’en servir à telle ou telle fi n. Le risque est grand de nous complaire dans la tautologie : il est évident que les élites entretiennent un rapport particulier, voire privilégié, aux notions d’espace, de dis- tance, ou de territoire. Il est en revanche moins évident de préciser ce qui permet de considérer telle personne comme membre de telle catégorie élitaire, d’exploiter l’analyse de ses rapports à l’espace comme critère de hiérarchisation sociale. Bref, il n’est pas évident d’établir ce qui relève du privilège attaché à telle strate sociale et ce qui s’avère une étape décisive dans un processus (voire une stratégie) de mobilité des élites. La présente publication voudrait apporter quel- ques éléments de réponse à ce propos. Philippe Depreux Université de Limoges [email protected] 10 hhaammaa__55ddeeff..iinndddd 1100 0011--1100--22000077 1133::4400::3300

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