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Les deux âges de la seigneurie banale: Pouvoir et société dans la terre des sires de Coucy (milieu XIe-milieu XIIIe siècle) PDF

484 Pages·1984·5.558 MB·French
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Les deux âges de la seigneurie banale Pouvoir et société dans la terre des sires de Coucy (milieu XIe-milieu XIIIe siècle) Dominique Barthélemy DOI : 10.4000/books.psorbonne.23374 Éditeur : Éditions de la Sorbonne Année d'édition : 1984 Date de mise en ligne : 25 juin 2019 Collection : Histoire ancienne et médiévale ISBN électronique : 9791035102470 http://books.openedition.org Édition imprimée ISBN : 9782859440732 Nombre de pages : 622 Référence électronique BARTHÉLEMY, Dominique. Les deux âges de la seigneurie banale : Pouvoir et société dans la terre des sires de Coucy (milieu XIe-milieu XIIIe siècle). Nouvelle édition [en ligne]. Paris : Éditions de la Sorbonne, 1984 (généré le 26 juin 2019). Disponible sur Internet : <http://books.openedition.org/ psorbonne/23374>. ISBN : 9791035102470. DOI : 10.4000/books.psorbonne.23374. Ce document a été généré automatiquement le 26 juin 2019. Il est issu d'une numérisation par reconnaissance optique de caractères. © Éditions de la Sorbonne, 1984 Conditions d’utilisation : http://www.openedition.org/6540 1 Se détachant des nombreuses monographies consacrées à la France capétienne, l'ouvrage de Dominique Barthélémy nous propose une étude approfondie de la fameuse seigneurie de Coucy, qui avait suscité, jusqu'ici, plus de rêves que de véritable analyse scientifique : il lui redonne une histoire. Remettant en question la chronologie classique des deux âges féodaux, bien ancrée depuis Marc Bloch, il apporte une contribution de premier ordre à notre connaissance des mutations subies au XIIIe siècle par le système des relations sociales, des institutions et des formes d'expression juridiques ou culturelles. La seigneurie de Coucy, à ce moment, ne présente pas le type idéal correspondant à un apogée de la « féodalité » : affrontée aux contradictions d'une société locale et aux pressions extérieures des principes et du roi, elle est en perpétuelle élaboration. Dominique Barthélémy porte son attention, aussi bien sur la noblesse et la chevalerie que sur les serfs et les bourgeois, dont l'affranchissement apparent lui paraît incomplet et ambigu. DOMINIQUE BARTHÉLEMY Dominique Barthélémy, ancien élève de l'École Normale Supérieure, agrégé et Docteur en Histoire, a été assistant à l'Université de Paris IV. Il est actuellement professeur dans cette même université. 2 SOMMAIRE Préface Pierre Toubert Principales abréviations Sources manuscrites Sources imprimées Bibliographie Introduction Chapitre premier. Enracinement d’une lignée (XIe-XIIe siècles) I — LA TERRE, LE CHATEAU, LES MAITRES II — LE « CAS » THOMAS DE MARLE (1100-1130) III — LES COUCY ET LEUR DESTIN CONCLUSION Chapitre II. Mutations du groupe aristocratique I — LES CHEVALIERS DE CHATEAUX (avant 1150) II — LES CHEVALIERS DE VILLAGES (APRÈS 1150) III — ASPECTS DE L’ARISTOCRATIE DU TREIZIÈME SIÈCLE CONCLUSION Chapitre III. Encadrement des paysans et des marchands I — LES TRANSFORMATIONS DES VILLAE II — FRANCHISES ET SERVITUDES EN SEIGNEURIE DE COUCY III — L’ASCENDANT DES VILLES CONCLUSION Chapitre IV. Élaboration d’une baronnie (XIIIe siècle) I — LES DROITS DU SIRE DANS SA TERRE II — LES LIENS DU LIGNAGE III — LES ENJEUX DE SOUVERAINETÉ CONCLUSION Conclusion Appendice I. Critiques d'authenticité Appendice II. Reconstitutions de lignages chevaleresques Postface Bibliographie depuis 1982 Index des noms de personne et de lieu Index des matières Table des cartes et des tableaux généalogiques 3 NOTE DE L’ÉDITEUR Seconde édition augmentée d'une postface 4 Préface Pierre Toubert 1 Les monographies consacrées à des seigneuries, des lignages ou des espaces de pouvoir dans la France capétienne ne manquent pas, et ne manquent pas d’intérêt. Les unes, comme celle de W.-M. Newman sur les seigneurs de Nesle se recommandent par une probité pointilleuse. D’autres, comme celle de Theodore Evergates sur la société féodale dans le bailliage de Troyes sous les comtes de Champagne éclairent me problématique éprouvée grâce à une méthodologie expérimentale. Il me paraît que le travail de Dominique Barthélemy sur les sires de Coucy appartient à l’espèce plus rare et précieuse de ces ouvrages véritablement pionniers où un champ d’observation a été circonscrit avec préméditation non pour soumettre à l’œil du microscope nos idées reçues sur la société féodale française mais pour en proposer un déchiffrement à maints égards initial et exemplaire. 2 Il serait sans intérêt de résumer ici par une sorte d’anticipation de seconde main les conclusions originales que l’auteur a lui-même dégagées avec la maîtrise des concepts et de l’expression. Mieux vaut livrer quelques impressions de lecture. 3 On est d’abord frappé par le classicisme fécond du projet de départ. Suivant une suggestion de recherche du regretté Jean-François Lemarignier, le choix du terrain de manœuvre a en effet bien tenu ses promesses. Ni simple château vite absorbé dans la construction capétienne ni principauté territoriale, la seigneurie de Coucy, Marie et La Fère a constitué, comme celles de Bourbon ou de Beaujeu par exemple, un de ces espaces intermédiaires à la définition incertaine — grosse seigneurie pluri-castrale, baronnie, etc. — dont la longue survie offrait matière à réflexion. 4 Choix d’un espace bien mesuré, choix de la longue durée aussi, la thèse de Dominique Barthélemy revendique en outre, dès son titre même, l’ambition de périodiser une évolution, c’est-à-dire d’en comprendre le sens. A cet égard, l’auteur bouscule plus qu’il ne nuance la chronologie bien ancrée depuis Marc Bloch des deux âges du féodalisme. Dispensé par le silence des sources de s’attarder à la phase d’obscure genèse qui correspondait au « premier âge féodal » de Bloch, il apporte en revanche une contribution de premier ordre à notre connaissance fine des mutations subies au XIII e siècle parle système des relations sociales, des institutions et des formes d’expression juridiques ou culturelles qui émergent dans sa documentation à partir des années 1050. Il combat l’idée d’un apogée du féodalisme, c’est-à-dire d’un type idéal qui se serait formé en seigneurie de Coucy au cours du XIIe siècle pour s’offrir ensuite aux forces de décomposition nées, d’un côté, de la montée du pouvoir monarchique et, de l’autre, de l’ancrage territorial des tout petits seigneurs de village. A 5 ces vues d’un évolutionnisme simpliste, Barthélemy oppose une reconstruction historique plus subtile et combien plus adhérente au réel : celle d’une seigneurie de ban, évidemment régalienne de nature et d’origine, qui s’est affirmée par des « principes structurants » dont la dynamique a joué à plusieurs étages de cette société segmentaire que dominaient les sires de Coucy. 5 A tous les niveaux, le principe d’analyse qui révèle le plus d’efficacité me paraît celui de l’échange — toujours ambigu et inégal — qui règle aussi bien les rapports économiques que les relations de parenté ou celles que les sires de Coucy ont entretenues avec les églises et les villes à l’entour. Toute seigneurie châtelaine est, par essence, routière et, par accident ordinaire, péagère. La structure polynucléaire de la seigneurie de Coucy, Marie et La Fère et l’étude de la formation des réseaux qui se sont constitués autour des trois châteaux conduit ainsi l’auteur à mettre en avant le principe de centralité qui sous-tend l’ensemble et fait de la « baronnie » un système des systèmes de relations. A la base, bien sûr, le réseau militaire organise, dans une contrainte qui est toute faite de réciprocité, les obligations féodales ordonnées à la fonction d’attaque-défense. Plus généralement, le réseau de pouvoir des sires est non seulement militaire mais « public », c’est-à-dire justicier et, disons-le faute de mieux, administratif. Il recouvre d’autres réseaux encore, par lesquels s’alimente le profit seigneurial et se définissent les franchises des dépendants ou des « bourgeois » proches. 6 Soyons précis sur ce point essentiel : à aucun moment, l’analyse de Barthélemy ne se limite à l’approche fonctionnaliste des groupes, de leurs activités, de leur status social. L’auteur fait au contraire porter un effort digne d’éloge sur l’étude des rapports qui existent entre ces divers segments d’analyse sociale et la signification symbolique, nécessairement mouvante et toujours décalée, que leur a conférée la conscience collective. Des pages excellentes sont consacrées à la manière dont cette dernière s’exprime à travers le lexique et les nomenclatures de la distinction sociale. Particulièrement neufs me semblent les développements sur la « Nomenklatura » féodale, où tous les termes fléchés (comes, dominus et domina, castellanus, miles, armiger, scutifer, domicellus et domicella, etc.) émergent et se déploient dans un champ d’intelligibilité qui n’est formé que par leurs rapports toujours instables et toujours en quête d’adéquation à une réalité sociale à la fois vécue et réfléchie, de mieux en mieux soutenue sinon définie par un recours croissant à l’acte écrit et à la formulation normative. 7 Bien sûr, le lecteur ne sera peut-être pas toujours d’accord sur tout avec Barthélemy, et c’est heureux pour le plaisir de la discussion. Tout cela n’est rien, on l’aura compris, au regard de la richesse et des mérites d’un ouvrage destiné à susciter, à l’intérieur et en dehors même du cercle fréquenté par les médiévistes, plus d’émules qu’il n’a eu de devanciers. 6 Principales abréviations 1 AA SS : Acta Sanctorum des Bollandistes (3e éd.). 2 AD, AM, AN : Archives départementales, municipales, nationales. 3 ASHASS : Archives de la Société Historique, Archéologique et Scientifique de Soissons. 4 BEC : Bibliothèque de l’École des Chartes. 5 BM, BN : Bibliothèque municipale, nationale. 6 BPH du CTHS : Bulletin philologique et historique (jusqu’à 1610) du Comité des travaux historiques et scientifiques. 7 BSHASS : Bulletin de la Société historique, archéologique et scientifique de Soissons. 8 CCM : Cahiers de Civilisation Médiévale. 9 CRAIBL : Comptes rendus de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres. 10 GC : Gallia Christiana. 11 HF : Historiens de France. 12 MGH SS : Monumenta Germaniae Historica, Scriptores in-folio. 13 RH : Revue Historique. 14 RHC : Recueil des Historiens des Croisades. 15 RHDFE, NRHDFE : (Nouvelle) Revue historique de Droit français et étranger. 16 RHE : Revue d’Histoire Ecclésiastique. 7 Sources manuscrites I. DOCUMENTS D’ARCHIVES Archives départementales de l’Aisne E dépôt : AA, Chartrier de la ville de Laon, pièce 28. G1 : Petit cartulaire de l’évêché de Laon. G2 : Grand cartulaire de l’évêché de Laon. G22, G61, G74, G105, G118 : Originaux de l’évêché de Laon. G253 : Cartulaire A du chapitre cathédral de Soissons. G1850 : Cartulaire du chapitre de Laon. H180, H182, H210, H235, H275, H302, H317 : Originaux de Saint-Vincent de Laon. H325 : Cartulaire-chronique de Nogent-sous-Coucy. H351, H352, H391, H425 : Originaux de Saint-Nicolas-aux-bois. H455 : Cartulaire de Saint-Crépin-le-Grand de Soissons. H477 : Cartulaire A de Saint-Médard de Soissons. H634 : Acte de Foigny (copie). H692 : Cartulaire de Longpont (au diocèse de Soissons). H753 : Cartulaire de Valpriez. H755 : Original de Valpriez (1214). H775, H777, H800, H818 : Originaux de Prémontré. H1508 : Cartulaire de Notre-Dame de Soissons. H dépôt, Archives hospitalières A2 : Cartulaire de l’Hôtel-Dieu de Laon. Archives départementales des Ardennes H203 : Cartulaire de Signy. Archives départementales de l’Aube 3 H 9 : Cartulaire de Clairvaux. 8 Archives départementales de la Marne H559, annexe de Reims : Original de Saint-Rémi de Reims (1116). Archives départementales du Nord 1H10/168 et 170 : Originaux d’Anchin. 1H41/466 : Original d’Anchin (1177). 12H1 : Cartulaire de Saint-Amand-en-Pévèle. 19H1 : Cartulaire de Saint-Lazare de Cambrai. 28H5/143 : Original de Vaucelles (1190). 28H6/159 : Original de Vaucelles (1210). 28H19/710 : Original de Vaucelles (1220). 36H9 : Cartulaire de Vaucelles. 59H95 : Cartulaire de Vicoigne. Archives départementales de l’Oise G1984 : Cartulaire du chapitre cathédral de Noyon. Archives municipales de Reims H1412 : Cartulaire C de Saint-Rémi de Reims. Archives Nationales L992, no 19 : Originaux de Bohéries. L994 : Originaux de Montreuil-aux-Dames (no 2), Nogent-sous-Coucy (no 3), Saint-Vincent de Laon (no 10). LL1583 : Cartul. Aire de Saint-Yved de Braine. S4409, no 3 : Acte de la Libre-Abbaye. S4960A : Cartulaire de la Paix Notre-Dame. T 191 : Livre de Fesmy. Archives de la Société Historique, Archéologique et Scientifique de Soissons 1 : Originaux de Prémontré. 1-3 : Une pièce originale de Prémontré. 1-9 : Trois pièces originales de Prémontré. 384 : Originaux de Prémontré. Le tome 4 de la 1re série du BSHASS contient un inventaire, par l’abbé Poquet, des titres remis en 1850 à la Société ; deux actes d’Enguerran III (1219 et 1227) ont été perdus avant 1934. Bibliothèque municipale de Boulogne-sur-mer 144 : Cartulaire de Saint-Bertin.

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