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LES DE LA ROCHEFOUCAULD EN ANGLAIS - e-Sorbonne PDF

427 Pages·2010·2.24 MB·French
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UNIVERSITÉ PARIS-SORBONNE ÉCOLE DOCTORALE V : CONCEPTS ET LANGAGES Centre de Linguistique Théorique et Appliquée (CELTA) EA 3553 T H È S E pour obtenir le grade de DOCTEUR DE L’UNIVERSITÉ PARIS-SORBONNE Discipline/ Spécialité : Linguistique, stylistique et traductologie Présentée et soutenue par : Mathias DEGOUTE le 12 juin 2010 LES MAXIMES DE LA ROCHEFOUCAULD EN ANGLAIS : POUR UNE LINGUISTIQUE DE L’APHORISME Sous la direction de : M. Michel VIEL Professeur, Université Paris-Sorbonne JURY : M. Bernard COTTRET Professeur à l’Université de Versailles-Saint- Quentin-en-Yvelines, Membre senior honoraire de l'Institut Universitaire de France Mme Laurence PLAZENET Maître de Conférences à l’Université Paris- Sorbonne, Membre junior de l'Institut Universitaire de France M. James UNDERHILL Maître de Conférences HDR à l’Université de Grenoble 3 M. Michel VIEL Professeur à l’Université Paris-Sorbonne Intitulé et adresse de l’Ecole Doctorale et du laboratoire : Ecole Doctorale V – Concepts et langages Centre de Linguistique Théorique et Appliquée (CELTA) EA 3553 Maison de la recherche (salle D.310) 28 rue Serpente, 75006 PARIS Résumé en français Cette thèse porte sur les traductions anglaises des Maximes de La Rochefoucauld et explore par ce prisme les propriétés linguistiques, pragmatiques et stylistiques de ces énoncés autonomes que sont les aphorismes. Notre étude compare la maxime à d’autres types d’aphorismes tels que les proverbes, adages, dictons et autres mots d’esprit que l’on trouve aussi dans la littérature anglophone. Une réflexion sur la forme des maximes est menée au travers de deux approches. L’une, contrastive, compare la version originale du livre de La Rochefoucauld à huit de ses versions anglaises. Une analyse des écarts entre formulations françaises et anglaises permet d’éclairer l’existence d’une vision très différente de l’aphorisme entre les deux langues. Ces conceptions de la maxime divergent du point de vue de la rhétorique mais aussi de la réception. L’autre approche est génétique : nous nous penchons sur l’élaboration de l’œuvre au travers d’une étude des variantes des maximes que nous livrent les manuscrits et la correspondance de l’auteur. Nous en tirons la conclusion que l’écriture des maximes est circonscrite par des contraintes énonciatives et grammaticales bien précises, qui confèrent aux énoncés autonomie discursive et statut citationnel. On peut ainsi considérer que La Rochefoucauld s’est attaché à approcher un canon aphoristique dont les proportions et les mesures sont à rattacher à la longue tradition littéraire des formes brèves. Ces considérations font la lumière sur les démarches très variées et parfois surprenantes des traducteurs (versification, narrativisation, proverbialisation…). Mots-clés : anglais, aphorisme, formes brèves, genèse des textes, La Rochefoucauld, linguistique, Maximes, parémiologie, pragmatique, structure informative, traduction, traductologie 2 Titre en anglais : La Rochefoucauld’s Maxims in English: Towards a Linguistic Study of Aphorisms Résumé en anglais This dissertation deals with the English translations of La Rochefoucauld’s Maxims in order to address the question of the linguistic, pragmatic and stylistic properties of the autonomous sentences referred to as aphorisms. My study carries out a comparison of the literary form of the maxim with other types of aphorisms such as proverbs, adages, sayings and sentences associated with the English tradition of wit. The formal features of maxims are analysed through a twofold approach. First, the translations of La Rochefoucauld’s sentences are studied in contrast: eight different English versions of the book are compared with the French original. The differences between both idioms’ wordings of such particular sentences point to very different conceptions of aphorisms as far as their use and structure are concerned. These conceptions differ in terms of rhetoric but also in terms of reception. Secondly, heed is paid to the very elaboration of the Maxims through a study of the book’s numerous variants that survived in the form of manuscripts and letters. The conclusion that is drawn sheds light on enunciative and grammatical constraints that define how maxims are written, giving the latter discursive autonomy and status of quotation. La Rochefoucauld’s work may thus be considered to be an attempt at reaching the perfection of an aphoristic canon, the proportions and features of which are to be linked to the ancient tradition of brevity in literature. These considerations contribute to explain and justify the very diverse, even sometimes surprising approaches of English translators since versified, dramatised or proverbialised versions are attested. Mots-clés en anglais : aphorisms, corpora of variations, English, French, information structure, La Rochefoucauld, linguistics, Maximes, Maxims, paremiology, pragmatics, translation studies, translation 3 Je tiens à exprimer mes remerciements au Professeur Viel qui, depuis la maîtrise, n’a cessé de me soutenir et de m’encourager. Mes remerciements vont aussi au collectif Syntagme et à mes amis, en particulier Anne-Sophie, Charles et Anne-Florence, pour leur patience, leur soutien et leur compagnie pendant ces années d’efforts. 4 Table des matières Résumés.............................................................................................................................. 2 Remerciements................................................................................................................... 4 Introduction....................................................................................................................... 7 I. Histoire et historique : le livre, la traduction, la maxime.......................... 14 1. Les maximes et l’écriture aphoristique : bref aperçu historique............... 15 2. Les ambiguités du livre des Maximes........................................................ 23 3. Les Maximes : contradictions et ambivalences......................................... 36 4. Histoire et genèse du livre des Maximes................................................... 42 5. Les traductions en anglais des Maximes................................................... 46 6. Inventaire des versions anglaises des Maximes de La Rochefoucauld......50 7. Le texte des Maximes dans l’histoire anglaise : réception et contexte de publication................................................................................................. 55 II. Les Maximes en anglais : perspectives de traduction................................. 75 1. Théorie et pratique de la traduction en Angleterre et aux Etats-Unis.........76 2. Les traductions des Maximes de l’esprit à la lettre.................................... 93 A. Les premières traductions........................................................... 93 1. La première traduction de l’oeuvre : Epictetus Junior de J. Davies of Kidwelly (1670)................................................ 93 2. Aphra Behn traductrice des Maximes : Seneca Unmasqued (1684).............................................................................. 100 B. Traductions modernes et difficultés de traduction particulières aux Maximes : Bunds et Friswell (1871) et Tancock (1959)....112 1. Calque, emprunt et adaptation : travailler la lettre.......... 116 2. Les procédés obliques de traduction............................... 123 a. Transposition....................................................... 123 b. Modulation.......................................................... 128 c. Modulation et modalité........................................133 3. Ajouts et suppressions : volumétrique de la maxime entre choix et contraintes.......................................................... 137 a. Contraintes énonciatives de l’étoffement............ 137 b. Choix stylistiques ?.............................................. 143 c. Le traitement du lexique : écarts historiques et antanaclase.......................................................... 148 4. Arrangements et réarrangements : l’ordre du sens dans les maximes.......................................................................... 160 a. Logique de l’ordre et ordre de la logique............ 160 b. De nécessaires permutations ?............................. 166 c. La maxime et le caractère aphoristique............... 174 5 C. La traduction de J. Heard (1917) : une réécriture proverbiale ?............................................................................. 185 D. Une traduction universitaire des Maximes : Blackmore et Giguère (2007)......................................................................... 209 3. Les traductions en vers............................................................................ 221 A. La Rochefoucauld’s Celebrated Maximes (1799).................... 221 B. Maxims, James Underhill (2005)............................................. 227 4. De la lettre à l’esprit : que traduire des Maximes ?................................. 232 III. Les Maximes, le texte et la langue.............................................................. 240 1. La Rochefoucauld et l’élaboration de la maxime................................... 241 A. Opérations élémentaires de réécriture...................................... 245 1. Déplacements au sein des maximes................................ 246 2. Sens et transpositions...................................................... 249 3. Abréger les maximes....................................................... 252 4. Système pronominal et expression de la subjectivité..... 259 B. Sens et réécritures.................................................................... 265 1. Interventions aspectuelles et modales............................. 265 2. Vers un allongement des maximes ou le rapport à la brièveté............................................................................ 268 3. Aménagement de la structure informative dans la maxime............................................................................ 276 4. La logique des réécritures............................................... 294 5. Logique et rhétorique : réarrangements structurels......... 298 C. Variations contextuelles........................................................... 305 D. Reformulations et aphoristicité................................................ 310 E. La mise à distance du proverbial............................................. 315 F. La disposition des maximes dans l’œuvre............................... 320 1. L’effacement des références religieuses......................... 320 2. Mise à l’écart de maximes.............................................. 324 2. La théorie à l’épreuve du bref : définir la maxime................................. 328 A. Une définition générique : de la forme brève à la maxime...... 328 B. Une définition stylistique......................................................... 333 C. Approche linguistique : la grammaire de la maxime............... 349 3. Aphorisme et littérature : les Maximes dans le texte.............................. 377 A. La capacité citationnelle.......................................................... 377 B. La force aphoristique : La Rochefoucauld et Oscar Wilde...... 386 Conclusion...................................................................................................................... 401 Bibliographie................................................................................................................. 403 Index général................................................................................................................. 422 6 Pourquoi La Rochefoucauld ? Pour un angliciste, formé à la linguistique énonciative et familier des littératures anglophones, le choix d’un sujet de thèse centré sur l’œuvre d’un illustre auteur français classique peut susciter un certain étonnement. Pourtant, à aucun moment de ce travail il ne nous a semblé sortir du cadre de notre terrain d’étude, ni de la problématique générale qui occupe les enseignants de langue autant que les linguistes : mieux délimiter et envisager, par une constante expérimentation d’un contraste entre deux ou davantage d’idiomes, ces visions du monde1 que laissent filtrer les langues. Nous avons, dès le début de notre cursus universitaire, manifesté un vif intérêt pour l’écriture brève en nous passionnant pour les poèmes de William Blake parmi lesquels les « Proverbs of Hell »2, satires du Livre des Proverbes de la Bible, nous ont inspiré un axe de recherche qui nous a occupé jusqu’à présent. Comparables par le style, le rapport ambigu au religieux et leur teneur subversive, les deux œuvres se prêtent à la comparaison. Etudier Blake fut l’occasion de redécouvrir La Rochefoucauld et aussi de projeter un travail de recherche pour le master qui porterait sur la traduction des formes brèves à partir d’une œuvre française qui a eu une influence déterminante sur la sphère anglaise. La vie de l’auteur des Maximes fut bouleversée par les mouvements d’une période agitée, marquée par des retournements d’allégeance dont les lourds revers affectèrent durement La Rochefoucauld. Ce dernier est né en 1613 : pair de France, il appartient à la plus haute noblesse de son temps et vit une jeunesse exaltée par la guerre, l’amour et l’intrigue. A l’âge de 24 ans il projette d’enlever la Reine, pour la sauver des persécutions de Richelieu, ce qui lui vaut d’être embastillé huit jours et exilé sur ses terres pour deux ans. Plus tard, La Rochefoucauld s’implique dans la Fronde (1648- 1653), grande révolte nobiliaire qui remet en cause le pouvoir monarchique, dont il sort disgracié et trahi. Une Apologie, restée inconnue du public jusqu’en 1855, ainsi que les Mémoires et Maximes, sont vus comme les éléments d’une œuvre marquée par un désir 1 B. Whorf, Language, Thought and Reality, Cambridge (Mass.), The MIT Press, 1956 2 in M. L. Johnson, J. E. Grant (éd.), Blake’s Poetry and Designs, The Marriage of Heaven and Hell, Norton Critical Editions, New York, 1979, p. 89-91 7 de dénonciation et de vengeance : les Mémoires font scandale lors de leur publication subreptice en 1662, tout comme les Maximes, dès 1664. Ces dernières, d’abord rédigées en collaboration avec Mme de Sablé et Jacques Esprit à partir de 1657, deviennent par la suite le travail exclusif de La Rochefoucauld. Publiées pour la première fois de manière pirate, comme les Mémoires, les Maximes furent par la suite rééditées cinq fois du vivant de leur auteur, la cinquième fois en 1678, soit deux ans avant la mort de leur auteur, en 1680. Les vingt années qui ont précédé la mort du Duc ont ainsi été consacrées en partie à l’écriture. Des traces de cette activité d’élaboration nous sont parvenues sous forme de lettres, manuscrits et diverses éditions dont toute une tradition critique s’est efforcée d’établir l’authenticité et la chronologie. En d’autres termes, c’est l’image de la genèse du texte des Maximes qui nous est livrée dans les archives et les travaux critiques. Le choix de La Rochefoucauld nous a donc paru pertinent au moins à double titre, dans la mesure où nous souhaitions étudier les moyens linguistiques de l’expression aphoristique : l’auteur a laissé derrière lui les traces des différentes étapes de son travail, ouvrant la voie à une étude génétique qui éclaire les traductions anglaises de ses maximes. Le sujet que nous avons choisi nous place au croisement de plusieurs disciplines : l’analyse du texte de La Rochefoucauld nous a amené à nous pencher sur l’histoire des formes brèves et le contexte plus particulier du XVIIe siècle français, l’étude des maximes et de leurs propriétés formelles nous a demandé un recours constant à la linguistique et à la stylistique, la réfléxion sur les textes des traductions nous a naturellement guidé vers la littérature traductologique, et enfin, l’explication des choix de traduction, mais aussi l’explication des phénomènes de plagiat des Maximes dans la sphère anglophone, ont été une véritable entreprise d’angliciste dans la mesure où nous nous sommes penché sur la vaste histoire de la littérature anglaise ainsi que sur la production de nombre d’auteurs majeurs tels Swift, Pope, Dryden, Hazlitt ou encore Wilde. 8 C’est par la traduction, et un travail dans le sens du thème, que nous avons choisi d’aborder un domaine vaste et complexe, aux franges de la littérature : l’écriture des formes brèves, dont les Maximes de La Rochefoucauld forment un des plus célèbres exemples. Les Réflexions ou Sentences et Maximes morales et Réflexions diverses de François de La Rochefoucauld, œuvre majeure du corpus littéraire français, plus communément désignée comme les Maximes de La Rochefoucauld, sont une collection de formes brèves, ou formes sentencieuses, dont la ressemblance avec les dictons, proverbes, apophtegmes et autres adages est frappante. Ces Maximes sont d’un intérêt particulier, comme en témoigne leur impressionnante fortune critique, car elles se trouvent au carrefour d’une problématique à la fois littéraire, stylistique et linguistique. Notre corpus est constitué des cinq éditions autorisées du vivant de La Rochefoucauld, des divers manuscrits et lettres retrouvés, ainsi que de huit traductions anglaises sélectionnées parmi une trentaine au total, sur des critères de contexte historique de publication ou d’originalité (notamment traductions en vers, traduction universitaire et même pur plagiat). Ce corpus, en définitive, offre aussi un avantage considérable : clairement délimité, relativement restreint, il permet de s’approcher – aussi illusoire que soit la chose – de l’exhaustivité. Le point de départ de notre réflexion se situe dans un questionnement sur l’entreprise complexe et unique que constitue la traduction d’un tel ouvrage. En effet, les maximes apparaissent d’emblée comme des énoncés singuliers. Saisissants et expressifs, ces derniers semblent renfermer dans des tours d’une brillante concision tout une pensée sur le monde et l’humain : « Les vertus ne sont le plus souvent que des vices déguisés »3. Pessimiste, cynique et cinglant, La Rochefoucauld ne cesse de surprendre au travers de son florilège de pensées détachées. Le lecteur se délecte de l’ironie corrosive de ces phrases en même temps qu’il en savoure la perfection du style. Dans les Maximes, forme et fond semblent plus qu’ailleurs former un indissociable ensemble, le sens se dessinant d’après les contours de la phrase. Les mots eux-mêmes, agencés le plus souvent en schémas d’opposition, confèrent aux sentences une forme d’architecture langagière. Cette conception de l’écriture est à rattacher à la tradition de l’aphorisme, écriture brève et 3 Il s’agit de l’épigramme, sentence placée en exergue de la cinquième édition. 9 saturée de sens. Les aphorismes sont des phrases qui ont la valeur de textes et qui constituent des discours minimaux. La spécificité de cette forme d’écriture, l’identité fortement française des Maximes et leur caractère définitoire lance un défi aux traducteurs. Forte de près de trente traductions anglaises distinctes en l’espace de trois siècles, parfois farfelues, souvent très sérieuses, les Maximes offrent un terrain fertile à l’observation et à la comparaison. La question du foisonnement des traductions pose immédiatement la question de la littérarité du texte : profondément ambigu, à cheval entre philosophie et prose subversive, écrit dans un style trompeusement simple, ce dernier a eu une influence décisive sur la pensée des Lumières en Angleterre et a su emporter l’adhésion de nombreuses figures de la littérature outre-Manche. Ainsi, l’étude des traductions anglaises des Maximes invite à mettre en perspective l’histoire littéraire autant que l’analyse formelle. En effet, la traduction ne se limite pas à la transposition du sens d’un message d’une langue à une autre. Elle est un domaine de recherche à part entière. De la traductologie théorique, nous ne retenons que la grille d’analyse : justifier ce qui apparaît comme un écart par rapport à l’original, comprendre les mécanismes de l’adaptation et interroger la validité de la traduction littérale. Notre approche est avant tout contrastive et comparative : nous cherchons à comprendre la dynamique de l’écriture brève, en français comme en anglais afin de mieux cerner les enjeux de traduction d’une telle forme littéraire. Comparer les Maximes de La Rochefoucauld avec leurs traductions anglaises, c’est en effet mettre à l’épreuve toute une pensée de la traduction, confronter des pratiques traductives, mais aussi découvrir les ressorts de la réception d’une œuvre canonique. Selon Roman Jakobson4, la traduction est à considérer selon trois angles : interlingual, c’est la traduction au sens strict, du français à l’anglais par exemple ; intralingual, ce qu’il appelle aussi reformulation dans une même langue ; et enfin intersémiotique, c'est-à-dire d’un système de représentation à un autre, comme dans le 4 R. Jakobson, Essais de Linguistique Générale, « Aspects linguistiques de la traduction » Les Editions de Minuit, Paris, p. 79, 1963 10

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livre de La Rochefoucauld à huit de ses versions anglaises. Les vingt années qui ont précédé la mort du Duc ont ainsi été consacrées en partie
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