ebook img

Les coûts indirects des accidents du travail PDF

110 Pages·2002·0.94 MB·French
by  
Save to my drive
Quick download
Download
Most books are stored in the elastic cloud where traffic is expensive. For this reason, we have a limit on daily download.

Preview Les coûts indirects des accidents du travail

L'Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail (IRSST) est un organisme de recherche scientifique voué à l'identification et à l'élimination à la source des dangers professionnels, et à la réadaptation des travailleurs qui en sont victimes. Financé par la CSST, l'Institut réalise et subventionne des recherches qui visent à réduire les coûts humains et financiers occasionnés par les accidents de travail et les maladies professionnelles. Pour tout connaître de l'actualité de la recherche menée ou financée par l'IRSST, abonnez-vous gratuitement au magazine Prévention au travail, publié conjointement par la CSST et l'Institut, en téléphonant au 1-877-221-7046. Les résultats des travaux de l'Institut sont présentés dans une série de publications, disponibles sur demande à la Direction des communications ou gratuitement sur le site de l'Institut. Dépôt légal Bibliothèque nationale du Québec 1990 IRSST - Direction des communications 505, boul. de Maisonneuve Ouest Montréal (Québec) H3A 3C2 Téléphone : (514) 288-1551 Télécopieur : (514) 288-7636 [email protected] www.irsst.qc.ca © Institut de recherche Robert-Sauve en santé et en sécurité du travail Septembre 1990. TABLE DES MATIERES Sommaire i CHAPITRE 1 RAPPEL DES OBJECTIFS 1 CHAPITRE 2 METHODOLOGIE DE RECHERCHE 2. 1 - Echantillonnage 2. 2 - Cadre analytique de la détermination de l'ampleur des coûts indirects 3 2. 2. 1 - Caractéristiques de l'établissement 4 2. 2. 2 - Caractéristiques de l'accidenté 7 2. 2. 3 - Caractéristiques de l'accident 8 CHAPITRE 3 RESULTATS 9 3. 1 - Répartition des coûts indirects 9 3. 2 - Analyse bivariée 9 3. 3 - Analyse multi-variée 10 CHAPITRE 4 DISCUSSION 12 CHAPITRE 5 CONCLUSION 12 CHAPITRE 6 RETOMBEES EVENTUELLES 13 APPENDICE 1 CARACTERISTIQUES DE L'ECHANTILLON 15 APPENDICE 2 VARIABLES RETENUES 16 APPENDICE 3 DESCRIPTION DES COUTS INDIRECTS 17 APPENDICE 4 ANALYSE DE REGRESSION MULTI-VARIEE 18 APPENDICE 5 ANALYSE DE REGRESSION MULTI-VARIEE 19 ANNEXE 1 TABLES DE COUTS INDIRECTS 20 i SOMMAIRE 1. Rappel des objectifs de recherche Dans le cadre d'une analyse de détermination de l'ampleur des coûts indirects des accidents du travail, mesurer la relation existant entre les coûts indirects et les coûts directs. Subséquemment à cette étape, proposer un cadre de référence théorique de détermination des coûts indirects et, suite à une analyse empirique multi-variée, tester la validité du cadre de référence proposé. Finalement, proposer et diffuser auprès des intervenants d'autres méthodes d'estimation des coûts indirects permettant une plus grande fiabilité. 2. Méthodologie de recherche La population visée est celle des accidents du travail avec pertes de temps qui se sont produits au Québec entre les mois d'avril et août 1988. L'envoi postal a été effectué auprès de 583 établissements de 100 employés et plus dans 13 des 15 secteurs des 3 groupes prioritaires de la CSST. Les secteurs "Administration public" et "Transport" ont été exclus de l'échantillon. L'échantillonage a été effectué sur la base de la fréquence et de la gravité des accidents de chaque établissement. Un taux de réponse de 25, 9% a permis de recueillir 311 questionnaires provenant de 151 établissements. Les variables indépendantes retenues pour fins d'analyse sont: 1- les caractéristiques de l'entreprise (taille de l'établissement, secteur d'activité économique, taille du département où s'est produit l'accident, % d'utilisation de la capacité de production); 2- les caractéristiques de l'accidenté (âge, formation requise); 3- les caractéristiques de la lésion (nature, siège, gravité). 3. Résultats Une première analyse bi-variée indique clairement l'existence d'une relation entre les coûts indirects et les coûts directs. Le ratio CI/CD moyen obtenu est de 0, 83. Il varie toutefois considérablement selon le secteur. L'analyse multi-variée a permis d'améliorer sensiblement la fiabilité de l'estimation. L'équation obtenue peut se lire: ii C. I. Moyens = - 167, 01 + 0, 32 (Taille de l'établissement) - 707, 17 (Bâtiments et travaux pub. ) - 314, 27 (Mines et car. ) - 876, 95 (Scierie) - 114, 40 (Produits et métal) - 874, 63 (Bois et meuble) - 532, 11 (Caout. et mat. plast. ) secteurs - 758, 98 (Equip, de transp. ) - 601, 31 (Prem. transf. des métaux) économiques - 436, 53 (Prod. min. non métal. ) - 550, 19 (Alim. et boissons) - 304, 14 (Pâtes et papier) + 4, 83 (Utilisation de la capacité de production) + 9, 62 (Age du travailleur accidenté) + 66, 45 (Jours perdus) - 0, 84 (Jours perdus)2 4. Discussion Bien qu'un ratio de 0, 83: 1 puisse sembler un peu faible, il correspond néanmoins aux plus récents résultats de recherche dans le domaine. Ces résultats confirment que les conclusions de l'étude de Heinrich, effectuée à une autre époque (1926) et dans un autre contexte, ne peuvent être appliquées au Québec de 1989. La seconde analyse indique clairement l'importance de considérer les variables: taille de l'établissement, secteur d'activité économique, % d'utilisation de la capacité de production, âge du travailleur et nombre de jours perdus dans l'estimation des coûts indirects. Il semble cependant que la taille du département, la nature et le siège de la lésion n'aient pas d'influence sur l'ampleur de ces derniers. 5. Conclusion L'étude permet en premier lieu de confirmer l'existence de coûts indirects substantiels. Les employeurs ne peuvent plus ignorer cette réalité et la prise en compte de ces coûts devient un élément primordial dans l'établissement de la rentabilité de l'investissement en prévention. Concernant l'utilisation d'un multiplicateur des coûts directs afin d'estimer les coûts indirects, les résultats permettent de justifier les doutes déjà érnis au début de l'étude sur la fiabilité d'un tel instrument. La considération des autres variables proposées conduit à l'établissement d'une formule beaucoup plus précise basée sur des données empiriques. L'élaboration d'un modèle multi-varié a permis de démontrer la pertinence de considérer plusieurs variables lors de l'estimation des coûts indirects. 6. Retombées éventuelles Au niveau scientifique, le nouveau modèle d'explication se doit maintenant d'être testé pour d'autres populations d'accidents dans l'optique de valider l'instrument. Ainsi, différentes études de cas pourraient être effectuées dans des secteurs spécifiques. Par ailleurs, la connaissance de l'ensemble des coûts des accidents du travail permet, dans le cadre d'une démarche globale d'évaluation des coûts de la santé et de la sécurité au travail, d'estimer de façon plus précise la rentabilité exacte de l'investissement en prévention. iii Sur le plan appliqué, il devient maintenant possible pour les gestionnaires d'estimer précisément l'ampleur de leurs coûts indirects. Cette estimation peut s'effectuer par l'utilisation de l'équation ou par l'emploi de tables de coûts indirects. Enfin, la diffusion des résultats est une étape cruciale de notre démarche. Des contacts seront établis auprès des associations sectorielles en santé et sécurité, des organisations syndicales et des médias. De plus, près de 150 établissements ayant participé à l'enquête recevront prochainement un résumé de l'étude. 1 Cette étude vise à calculer, à partir d'une enquête postale effectuée auprès de 13 des 15 secteurs des trois premiers groupes prioritaires de la CSST, les coûts indirects des accidents du travail et à déterminer les facteurs influençant la variance de ces coûts. Elle fait suite à une pré-enquête (1987} qui avait permis de démontrer la faisabilité ainsi que l'utilité d'une étude visant à mesurer les coûts indirects des accidents du travail. 1. Rappel des objectifs Premier objectif: A partir de données colligées sur les coûts indirects, évaluer leur ampleur. Subséquemment, analyser la relation existant entre les coûts indirects et directs. Cet exercice permet, à l'aide d'une analyse bivariée, de comparer nos résultats avec ceux obtenus par d'autres auteurs. Deuxième objectif: Suite à la spécification d'un modèle multi-varié et d'une analyse statistique, déterminer, à l'aide des 3 classes suivantes, les facteurs influençant l'ampleur des coûts indirects (les variables opérationnelles retenues sont indiquées entre parenthèses): 1- les caractéristiques de l'entreprise (taille de l'établissement, secteur d'activité économique, taille du département où s'est produit l'accident, % d'utilisation de la capacité de production); 2- les caractéristiques de l'accidenté (âge, formation requise); 3- les caractéristiques de la lésion (nature, siège, gravité). Troisième objectif: Suite aux résultats précédemment obtenus, proposer une approche des coûts des accidents du travail permettant d'accroître l'incitation aux investissements en prévention chez les employeurs par la prise de connaissance de l'ampleur des coûts indirects. Pour ce faire, établir préalablement une classification définitive des différentes composantes des coûts indirects. Proposer aux employeurs une méthode de calcul simple de leurs coûts. En dernier lieu, afin que nos résultats trouvent une application dans le milieu, s'assurer de la diffusion à grande échelle de ceux-ci. 2 2. Méthodologie de recherche 2. 1. Echantillonnage Dans la présente étude, la population étudiée est formée des accidents du travail avec pertes de temps1 qui se sont produits dans 13 des 15 secteurs faisant partie des trois premiers groupes prioritaires de la CSST. A priori, seuls les secteurs "Administration publique" et "Transport" avaient été exclus de la population puisque nous voulions privilégier les entreprises des secteurs primaires et secondaires à risque élevé. L'échantillonnage stratifié, déterminé en fonction de la taille de l'entreprise ainsi que de la gravité et de la fréquence d'accident, a permis d'établir le nombre de questionnaires à envoyer pour chaque établissement de la population. La quantité d'accidents retenue par établissement varie de 1 à 7. Considérant les ressources limitées des entreprises et qu'une demande supplémentaire risquerait d'inciter certaines d'entre elles à refuser toute collaboration, le maximum a été fixé à 7 questionnaires. Chaque questionnaire permet d'analyser un cas spécifique d'accident. En tout, près de 1200 questionnaires2 ont été envoyés dans 583 établissements québécois de plus de 100 employés3 dans les secteurs prioritaires retenus. Le taux de réponse des établissements a été de 25, 9%, ce qui a permis de former un échantillon de 311 questionnaires provenant de 151 établissements. D'autre part, afin de s'assurer de l'aspect aléatoire de l'échantillon, nous avons demandé aux répondants de se limiter aux plus récents cas de lésions pour lesquels le travailleur accidenté a réintégré son poste. Cette façon de procéder permet également de garantir la disponibilité et la fiabilité de l'information concernant les coûts directs et les coûts indirects. Néanmoins, puisque l'envoi des questionnaires s'est effectué entre les mois de mars et juin 1988, les accidents de l'échantillon peuvent impliquer certains biais, particulièrement pour les entreprises saisonnières. En effet, dans certains secteurs, le type d'accident peut varier selon la saison (par exemple, le 1 - C'est-à-dire que tous les accidents retenus ont donné lieu à une compensation de la CSST. Les accidents sans pertes de temps, soit les accidents où le travailleur s'absente pour moins d'une journée, ont été exclus de la population étudiée. 2 - Le questionnaire utilisé a été élaboré suite à la pré-enquête. Ses spécificités ont déjà été présentées dans un précédent rapport. 3 - La pré-enquête indique clairement que la participation des petites entreprises de moins de 100 employés serait très faible. En considérant les ressources disponibles, nous avons choisi d'exclure ces établissements de notre enquête. 3 secteur "Forêts"). Nous croyons toutefois que ce biais demeure marginal. L'appendice 1 décrit l'échantillon obtenu suite à l'enquête postale. Celle-ci portant uniquement sur des accidents s'étant produits dans des entreprises de secteurs primaire et secondaire, les caractéristiques des accidentés ne sont pas représentatives de l'ensemble des travailleurs québécois. Il va de soi que nous allons retrouver une forte représentation d'hommes (95, 2%) syndiqués (84%) plus âgés que la moyenne de la population active (36 ans). Dans 31, 9% des cas répertoriés, le siège de la lésion est le tronc (la très grande majorité étant des maux de dos). Nous avons d'autre part divisé la nature des lésions en 5 groupes4: lésions dues à un effort excessif (25, 8%), dues à un choc (16, 0%), dues à des effets de température extrême (5, 2%), lésions externes (39, 2%) et autres (13, 2%). Les entreprises de l'échantillon proviennent de 13 secteurs différents5. Le secteur le plus représenté est celui du papier avec 53 cas d'accident (17%). Le secteur ayant le moins participé est celui des produits chimiques avec seulement 3 cas (1%)5. La taille moyenne des établissements de l'échantillon est de 338, 7 employés. La taille moyenne du département dans lequel travaille l'accidenté est de 54 employés. Enfin, les entreprises de l'échantillon fonctionnaient en moyenne à 82, 9% de leur capacité maximale de production au moment de l'accident. 2. 2. Cadre analytique de la détermination de l'ampleur des coûts indirects Après avoir démontré lors de publications précédentes l'apport conceptuel de la connaissance exacte des coûts indirects sur les investissements en prévention7, 4 - Pour une explication approfondie de cette codification voir: HAGGAR- GUENETTE Cynthia, Les accidents du travail au Canada 1982-1986, in La Population Active, Statistique Canada, Catalogue 71-007, Mars 1987. 5 - Pour les besoins de l'étude, nous avons regroupé les secteurs du "Bois" et "Meuble". Nous avons de plus, scindé les secteurs "Forêts" et "Scierie". 6 - Etant donnée la faible représentation du secteur de l'industrie chimique, nous avons retiré ce secteur de la population lors des tests d'analyses de régression. 7 - Voir: BRODY B., LETOURNEAU Y., POIRIER A., "Approche conceptuelle du phénomène des coûts des lésions professionnelles", Documents de recherche No. 87-12, Université de Montréal, Ecole de relations industrielles, Septembre 1987. et BRODY B., LETOURNEAU Y., POIRIER A., "An Indirect Cost Theory of the Prevention of Work Accidents", texte soumis dans Journal of Occupational Accidents, Amsterdam, Pays-Bas.

Description:
1620. 54. 1649. 52. 1697. 82. 1746. 12. 1668. 64. 1697. 62. 1745. 92. 1794. 22. 1716. 74. 1745. 72. 1794. 02. 1842. 32. 1764. 84. 1790. 82. 1842. 12.
See more

The list of books you might like

Most books are stored in the elastic cloud where traffic is expensive. For this reason, we have a limit on daily download.