---Jean-PiCeOrHrEeN --- Bes Gahenner1es .. ' -:...:,-··Z:--- :: _\ .- C v:� � Préfdaec e Jean-LM._ePaerni e Levsi lhaairndsi s A Isabelle qui supporte mes cohenneries depuis vingt et un ans Et au lobby-qui-n'existe-pas mais qui n'en pense pas moins 1 . 1 AVERTISSEMENT Bien que destiné à un large public, ce recueil contient certaines idées pouvant heurter la sensibilité des lec teurs politiquement corrects qui ont arrêté leur montre sur les heures les plus sombres de notre histoire. Je leur conseille, soit des' offrir une nouvelle toquante, soit de renoncer immédiatement à la lecture de ces «cohenne ries». ].-P.C. 3 Préface paJre an-LMeaP reine On dit à juste titre que le rire est le propre de l'hom me. La politique n'échappe pas à cette règle. Au pays de Montesquieu et de Voltaire, on éprouve toujours une secrète tendresse à l'égard des beaux esprits. Avoir de la verve ou faire montre d'un verbe caustique, suscitent souvent l'admiration des Français. En notre époque dominé par le règne du «politiquement correct», l'exer cice est plus délicat. L'humour reste sous haute sur veillance. Il faut naviguer avec prudence entre les écueils de la police de la pensée, les brisants des pré tendues autorités morales et les récifs des censeurs médiatiques... Pour avoir été condamné à de lourdes amendes au seul motif d'un jeu de mot «politiquement incorrect», je sais que les juges de notre pays n'ont pas l'humour facile ! Selon que vous serez cosmopolite ou patriote, que vous appellerez Bedos ou Le Pen, on vous reconnaîtra ou non un droit à pratiquer l'humour sur la place publique. Dans notre société hautement policée, même le droit à rire est à géométrie variable ... Orwell comme Mac Luhan avaient décidément vu juste. Jean-Pierre Cohen est un vieux routier de la presse nationale. Il est un journaliste au sens noble du terme. C'est-à-dire qu'il informe avec honnêteté ses lecteurs, mais sait aussi les faire rire. C'est là un grand mérite. En un temps où l'actualité incline plutôt au pessimisme 5 qu'à la gaudriole, lire ses «cohenneries» demeure un salutaire exercice. L'oeil sans cesse aux aguets de Jean Pierre Cohen jette sur la scène politique un regard sans complaisance et nous fait découvrir avec humour les dessous du jeu politique. La Fontaine, héritier d'Esope, et qui s'y connaissait en matière de caractère, avait déjà compris le merveilleux pouvoir des fables : «Lmeo nde esvti eduixt,:j- eol ncer o; ciesp enil dlafena atum,tu seern ccoorm muene nfant». Depuis l'aube de notre civilisation, la satire a consti tué une excellente méthode de contestation politique. Aristophane en savait quelque chose, lui qui, il y a de cela environ vingt-cinq siècles, dénonçait déjà avec vigueur la démagogie, la corruption, la lâcheté, l'habi leté des flatteurs, le règne de l'argent-roi, autant de thèmes qui minaient la société athénienne, et ruinent aujourd'hui encore la nôtre. La lente dégénérescence de la démocratie en démagogie est un thème récurrent de la vie politique. On peut se lamenter, le déplorer, s'en affliger. Mais on peut aussi le faire avec le sourire, en sachant que rien n'est jamais inéluctable, surtout la décadence. Il nous appartient de prendre en main notre destinée. Nos adversaires ne sont jamais assez forts que de notre propre faiblesse. Or, le rire est une arme puissante. Nous autres Gaulois, amateurs de bonne chair, de bons vins et de belles compagnes, nous qui aimons la vie, les rires et les chants, savons qu'être Français en cette fin de vingtiè me siècle, c'est aussi et surtout se comporter dans l'existence, et surtout d'affronter la dure logique du réel dont l'essence est éminemment tragique. Sous l'im mense sagesse de la voûte étoilée, les ambitions, les 6