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Les ambitions de la génomique végétale PDF

36 Pages·2003·2.5 MB·French
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GÉNOPLANTE Bilan de la phase 1 (1999-2001) La coopération européenne Réseau national de génomique végétale Les données récentes sur le séquençage des génomes d’organismes procaryotes et eucaryotes ont ouvert la voie d’un formidable enjeu : comprendre les mécanismes et les déterminants moléculaires du développement, de la tolérance/résistance aux stress environnementaux. C’est le cas pour les plantes, organismes supérieurs qui ont été parmi les premiers dont la séquence des génomes ait été établie. Il était alors admis que la détermination de la séquence de ces génomes déboucherait rapidement sur la caractérisation de gènes d’intérêt. Pourtant, le constat reste mitigé. Ainsi, chez la plante modèle Arabidopsis thaliana choisie par les chercheurs notamment pour la petite taille de son génome, près de 50% des gènes (>10 000) s’avèrent avoir une fonction inconnue. Les recherches se sont alors rapidement portées vers l’analyse fonctionnelle des gènes, se basant d’une part sur l’utilisation des plantes modèles et d’autre part sur des approches de génomique comparative avec les espèces cultivées. Le réseau national GÉNOPLANTE s’inscrit dans la politique de recherche en génomique établie par le Ministère de la Recherche visant à développer et exploiter la connaissance structurale et fonctionnelle des génomes des plantes. Un puissant réseau national a ainsi été créé, associant des partenaires publics et privés. Le présent rapport sur la phase 1 de GÉNOPLANTE montre qu’un tel réseau a permis, grâce à la forte mobilisation des chercheurs des secteurs privé et public, d’une part la structuration de la recherche en génomique végétale au niveau national et d’autre part la création de plates-formes intégrées et performantes pour les analyses fonctionnelles (transcriptome, protéome) et bio-informatiques. Cette structuration a été concrétisée par de nombreuses avancées scientifiques majeures : clonage de gènes de résistance à des pathogènes et des ravageurs des cultures ou de gènes impliqués dans la formation de la paroi de la cellule végétale et qui présentent un intérêt fondamental et biotechnologique (protection des cultures, digestibilité des produits végétaux, qualité du bois, …), localisation de régions des génomes des plantes cultivées impliquées dans le contrôle de traits agronomiques importants (tolérance aux stress de l’environnement, productivité, qualité nutritionnelle des graines, …). Ce rapport montre également que la création de GÉNOPLANTE contribue fortement à l’établissement de l’Espace Européen de la Recherche. Des liens puissants ont ainsi été établis avec le programme national allemand de génomique végétale (GABI), base d’une plus large coopération européenne. Dominique Job coordinateur scientifique des programmes de GÉNOPLANTE 1 Préface L’amélioration génétique des plantes cultivées présente des enjeux considérables, qu’il s’agisse de se doter d’une agriculture compétitive adaptée à de nouveaux objectifs économiques et environnementaux ou de progresser dans la satisfaction des besoins alimentaires essentiels. Or, lors de la création de nouvelles variétés une large diversité de critères de sélection doit être mis en jeu, ce qui ne laisse plus guère de place à l’empirisme. Au contraire, ce travail d’amélioration nécessite pour atteindre sa pleine efficacité de mettre en œuvre des méthodes rigoureuses s’appuyant en particulier sur une connaissance scientifique précise des génomes des plantes. La génomique se définit comme l’étude exhaustive des gènes : localisation au sein du génome (établissement de cartes génétiques et physiques), séquençage, identification de leur fonction biologique (en particulier par le biais de l’étude physiologique de mutants) et variabilité au sein des individus d’une même espèce. Elle permet d’identifier ce que l’on peut appeler des « gènes d’intérêt » : intervenant dans la résistance aux pathogènes (virus, bactéries, champignons), la qualité (saveur des fruits et des légumes, composition en acides gras ou en vitamines, qualité boulangère...), mais également dans les performances agronomiques (précocité, architecture, économies d’intrants, rendement...). Exploitant la diversité existant entre tous les individus d’une même espèce et les formes sauvages apparentées, la génomique permet d'approfondir notre connaissance des principales voies métaboliques dans les plantes et de rationaliser la sélection de nouvelles variétés en combinant les caractères les plus « performants » dans des génotypes élites. La diversité même du règne végétal reflète la grande complexité des génomes des plantes : taille parfois considérable, duplications partielles ou complètes, addition de génomes issus d’espèces apparentées, fruits d’une évolution naturelle depuis des millions d’années mais aussi des différentes formes de sélection (domestication) pratiquées par l’homme au cours des siècles. Tout ceci nécessite la mise en place de méthodes et d’outils spécifiques. Les chercheurs ont choisi de travailler sur des espèces dites « modèles », à génome de taille relativement réduite, comme l’arabette (Arabidopsis thaliana) et le riz. L’intégration des données obtenues sur ces espèces modèles et leur extrapolation à l’étude des espèces d’intérêt agronomique, comme le blé, le maïs ou le colza, imposent l’utilisation de techniques de biologie moléculaire à haut débit et le développement d’outils bio-informatiques puissants. L’exploration à grande échelle de populations de molécules, d’échantillons ou d’individus entiers ouvre ainsi des perspectives totalement nouvelles. Nécessitant des moyens humains et financiers considérables, il est vite apparu que les outils technologiques et informatiques ne pourraient être mis en place à l’échelle de laboratoires isolés. Les enjeux scientifiques, techniques et économiques liés à la génomique et à ses applications dans les filières biotechnologiques et bio- industrielles justifient un engagement national fort face à une concurrence internationale pressante. Georges Pelletier président du Directoire Opérationnel de GÉNOPLANTE 2 Membres GÉNOPLANTE, le programme national français de génomique végétale Objectifs Le haut niveau de technologie des outils de la génomique et l’intégration d’innombrables données nécessitent l’association de plusieurs compétences humaines, multidisciplinaires et complémentaires. Ces technologies à grande échelle et ces outils informatiques ne peuvent pas être installés dans des laboratoires isolés, car ils requièrent des ressources humaines et financières considérables. Pour ces raisons, GÉNOPLANTE, programme français de génomique végétale, représente un modèle d’organisation des recherches basé sur une coopération étroite entre les secteurs publics et privés au niveau national. Ce programme s’inscrit dans le dispositif français de recherche en Génomique mis en place par le Ministère de la Recherche. C’est pour ses implications importantes pour l’avenir et la compétitivité de l’agriculture qu’il reçoit également un appui du Ministère de l’Agriculture et des Affaires Rurales. Les missions de GÉNOPLANTE sont de favoriser le développement et la coordination de recherches sur les génomes végétaux avec des applications et des débouchés dans les domaines de la biologie et de la physiologie des plantes, de l’agronomie, de l'agroalimentaire, de l’agro-industrie et de l'environnement. L’objectif général est d’accroître la compétitivité des productions végétales et leurs utilisations dans le domaine agroalimentaire et des matières premières renouvelables. Organisation GÉNOPLANTE implique des membres publics (CIRAD, CNRS INRA, IRD) et privés (Bayer CropScience, Biogemma, Bioplante). Partenaires Les projets de recherche sont réalisés et évalués au sein du Groupement d’Intérêt Scientifique, le GIS GÉNOPLANTE Recherche. Ce GIS constitue la seule structure de pilotage pour tous les projets de recherche du programme. Les représentants des secteurs public et privé disposent d’un pouvoir équivalent dans la prise de décision, à tous les niveaux de l’organisation. Afin de renforcer l’influence de la recherche française et la valeur économique du travail effectué, GÉNOPLANTE porte une attention particulière au maintien d’un équilibre optimum entre la dissémination du savoir pour répondre aux missions du secteur public et la protection des résultats de recherche. Le développement, la protection et la valeur d’une propriété industrielle renforcée constituent un objectif majeur pour chacun des partenaires. A cet effet, une Société par Actions Simplifiée, la SAS GÉNOPLANTE-Valor, a été créée en automne 2001 par les membres de GÉNOPLANTE afin de gérer la propriété industrielle générée par les projets de recherche et valoriser les résultats de la recherche. 3 • Dix Comités thématiques (Générique : Arabidopsis, Riz, Nouveaux Outils, Bio- informatique, Cibles importantes dans le génome des plantes cultivées ; Espèces : Blé, Maïs, Colza, Tournesol, Pois), chacun animé par deux coordinateurs, l’un du secteur public, l’autre du secteur privé ; • Un Conseil Scientifique (président : Francesco Salamini) dont le rôle est d’assister le Comité d’Orientation Stratégique et d’évaluer sur une base annuelle la progression du programme. Par ailleurs, le Directoire Opérationnel fait appel, en concertation avec le Ministère de la Recherche, à un Panel d’Experts nationaux et internationaux pour juger de la qualité scientifique des projets soumis en réponse appels d’offres. L’organisation de GÉNOPLANTE (cf. organigramme p 112) Le Conseil Propriété Intellectuelle avise les membres de GÉNOPLANTE quant à la potentialité de valorisation des résultats des recherches. Le Groupement d’Intérêt Scientifique (GIS GÉNOPLANTE Recherche ; secrétaire générale : Brigitte Faugère) comporte : La société par actions simplifiée (SAS) GÉNOPLANTE-Valor (président : Charles Brette, • un Comité d’Orientation Stratégique (COS ; présidente : Marion Guillou, directrice générale de directeur général d’Arvalis-Institut du végétal ; vice- président : Gérard Jacquin, directeur des systèmes l’INRA ; vice-présidents : Julien Verlay, directeur de Bioscience Bayer CropScience et Pierre Pagesse, d’information INRA ; directeur général: Pierre Malvoisin) est composée d’une dizaine de personnes président du comité stratégique de Biogemma) ; • Un Directoire Opérationnel (DO ; président : en charge des aspects juridiques, financiers et de propriété intellectuelle. Georges Pelletier, directeur de recherche à l’INRA ; vice-président : Georges Freyssinet, directeur scientifique de RhoBio) ; Les Comités Thématiques de GÉNOPLANTE GÉNOPLANTE Générique Analyse Fonctionnelle du génome d’Arabidopsis Identification de la fonction des gènes répertoriés par approche génomique Riz Développement de nouveaux outils d’analyse du transcriptome, du protéome, production de lignées Nouveaux Outils mutantes Adaptation d’outils informatiques existants ou Bio-informatique création de nouveaux outils aux caractéristiques spécifiques du génome des plantes Cibles importantes dans les génomes des plantes cultivées Clonage positionnel de gènes de résistance aux virus, aux pucerons, ou impliqués dans la mycorhization chez diverses espèces GÉNOPLANTE Espèces Programmes génériques de clonage positionnel, Blé carte physique, banque BAC, données de synténie avec les génomes modèles de référence…. Maïs Identification de QTL, recherche de gènes Colza candidats et validation pour des caractéristiques agronomiques (ex : tolérance au stress hydrique), Tournesol de résistance aux maladies (ex : clonage d’un gène de résistance à l’Alternaria chez le tournesol), de qualité des produits récoltés (ex : Pois gènes de valeur boulangère chez le blé) 4 GÉNOPLANTE Les programmes GÉNOPLANTE ont déjà généré une est basé sur deux quantité importante de données. Toutes ces données programmes principaux. Le premier, sont conservées dans deux réseaux bio-informatiques « GÉNOPLANTE Générique », est parallèles : RhoBio-Inf pour les membres du secteur principalement dédié à l’analyse privé et GÉNOPLANTE-Info pour le secteur public. fonctionnelle du génome de plantes Les données sont mises à disposition modèles (Arabidopsis, riz), au progressivement sur un site Internet. Ces deux développement des outils pour la réseaux sont reliés par une connection sécurisée, de génomique végétale (transcriptomique, manière à ce qu’ils contiennent en temps réel protéomique, métabolomique, bio- exactement la même information, accessible à tous informatique, production de lignées les membres de GÉNOPLANTE. mutantes, production de populations Au 1er février 2003 les résultats obtenus au sein des recombinantes) et à l’identification de programmes GÉNOPLANTE ont permis de déposer gènes d’importance agronomique 18 demandes de brevets, une moitié venant des majeure détectés chez diverses espèces programmes GÉNOPLANTE-Générique, l’autre des (Comité thématique « Cibles importantes programmes GÉNOPLANTE-Espèces. A cette même dans le génomes des plantes date, 12 dépôts de logiciels et bases de données bio- cultivées »). Cinquante et un projets au informatiques ont été faits à l’Agence pour la total ont été conduits durant la première Protection des Programmes. phase de GÉNOPLANTE générique (1999-2001), et 61 autres Des ressources financières partagées projets le sont dans la phase 2 (2002- Le réseau GÉNOPLANTE favorise les projets 2004). scientifiques fédérateurs et transversaux et leur Le deuxième programme, attribue des moyens significatifs de mise en œuvre. « GÉNOPLANTE Espèces », vise à Le budget sur cinq ans s’élève à développer la génomique sur cinq 200 millions d’euros. Sur ce budget, près de 40% espèces majeures en France : blé, maïs, correspondent à l’apport en propre (laboratoires, pois, colza et tournesol. Différents salaires des scientifiques) des organismes publics de laboratoires partenaires de recherche. Les partenaires privés financent GÉNOPLANTE, situés dans toute la également environ 40% du programme, à la fois au France, travaillent sur quatre axes de travers de leurs propres équipes engagées dans recherche : GÉNOPLANTE (apport en propre) et sous forme d’un • l’analyse structurale du génome des soutien financier aux programmes menés dans les plantes, laboratoires publics (6% du total). Enfin, une aide • la recherche des gènes impliqués globale, de l’ordre de 20% (40 millions d’euros), dans la résistance aux maladies, provient des pouvoirs publics : ministères en charge • les caractéristiques agronomiques de la recherche (fonds national de la science et fonds (e.g., tolérance au stress hydrique, de la recherche et de la technologie) et de composants moléculaires du l’agriculture. C’est cette synergie de moyens qui rendement), et supporte les laboratoires publics et privés pour • les caractéristiques de qualité du développer des recherches originales en génomique produit fini (e.g., gènes du blé qui végétale au plan national. influent positivement sur la qualité du pain). Quarante trois projets au total ont été menés lors de la phase 1 (1999-2001) et 48 autres le seront dans la phase suivante (2002-2004). Environ 450 scientifiques sont mobilisés sur les projets GÉNOPLANTE. Parmi eux, 150 jeunes scientifiques (post- doctorants, ingénieurs, techniciens) ont été recrutés durant la phase 1 du Budget de GÉNOPLANTE (1999-2004) Rouge : moyens propres des organismes publics (CIRAD, CNRS, INRA, programme GÉNOPLANTE, et un IRD) nombre équivalent pour la réalisation de Gris : moyens propres des entreprises privées (Bayer CropScience, Biogemma, Bioplante) la phase 2. Bleu : subventions des ministères (Ministères en charge de la Recherche et de l’Agriculture) 5 Un premier bilan de GÉNOPLANTE 1 (1999-2001) Le rôle fédérateur du programme nombreuses publications ont été réalisées (59). GÉNOPLANTE a permis de créer une force On peut espérer une forte augmentation de ce nationale de recherche en génomique végétale. nombre de publications et brevets (cible : 100 Dans la phase 1 (1999-2001), le programme a publications ; 30 brevets) de la phase 1 du regroupé une centaine de projets de recherche programme GÉNOPLANTE, compte tenu du sur des objectifs fondamentaux, fait que les équipes se sont dans un premier méthodologiques et appliqués. Cette temps majoritairement orientées vers association originale de partenaires publics et l’élaboration de nouvelles ressources privés permet d’assurer une cohérence, une biologiques et moléculaires et d’outils de coordination et un échange constant génomique. d’informations au sein du réseau, facilitant ainsi une application rapide des résultats obtenus. Création de ressources Les travaux ont concerné des caractères Une des priorités du projet GÉNOPLANTE était agronomiques importants : tolérance au stress la création de ressources biologiques et hydrique, digestibilité, tolérance aux maladies, moléculaires, sources de progrès. Cet effort est rendement, besoins en fertilisants, etc… concrétisé par la production de centaines de milliers d’EST sur les espèces d’intérêt Valorisation agronomique, de milliers de lignées mutantes pour la génétique inverse (Arabidopsis, Riz, Formation et emploi Maïs) et de multiples lignées recombinantes GÉNOPLANTE a permis la formation de produites pour l’analyse de caractères nombreux jeunes chercheurs et techniciens par quantitatifs (e.g., Blé, Maïs, Tournesol, Pois, leur intégration dans les projets. Ce personnel également Arabidopsis). Ces ressources formé a pu, dans une proportion importante, créées ont profité à l’ensemble de la trouver un emploi. Au terme de la phase 1 de communauté scientifique. Ainsi, près de 570 GÉNOPLANTE, 109 d’entre eux, sur un total de échanges de matériel biologique ou 149, ont trouvé une situation, très souvent informatique, matérialisés par des fiches de stable, à l’issue de leur contrat. Vingt quatre traçabilité, ont été comptabilisés. Il faut ajouter d’entre eux sont encore en recherche d’emploi à ce bilan la création et/ou la consolidation de (tableau 1). plates-formes technologiques pour le transcriptome, le protéome et le métabolome Publications / brevets (Gif-sur-Yvette, Montpellier, Grenoble, En parallèle à l’effort de protection des résultats Versailles, Evry) et de plates-formes de bio- (25 brevets ou protection de logiciels/bases de informatique d’envergure nationale (RhoBioInf données déposés ou en cours de dépôt par et GÉNOPLANTE-Info). GÉNOPLANTE-Valor en phase 1) de Tableau 1 : Bilan général (Générique + Espèces) de la phase 1 de GÉNOPLANTE au 1-2-2003 Comités Nombre Publications Brevets / CDD totaux CDD ayant CDD en CDD en cours ETP ETP privé/an thématiques de projets APP recrutés trouvé un recherche de projets public/an débouché d'emplois AF 18 17 5 22 12 10 0 56,30 5,20 NO 14 10 4 23 18 1 4 39,35 3,75 BI 10 7 4 15 10 2 3 21,35 3,30 CI 8 4 3 11 6 2 3 17,75 0,75 Colza 9 3 2 14 10 0 4 21,25 7,50 Maïs 13 6 3 21 19 1 1 19,75 16,95 Blé 12 8 2 23 20 3 0 27,10 18,49 Riz 1 4 0 9 7 2 0 16,0 0,00 Tournesol 4 0 1 6 5 1 0 8,28 1,28 Pois 5 0 1 5 2 2 1 21,90 5,36 Totaux 94 59 25 149 109 24 16 249,3 62,58 Abréviations : AF, Analyse fonctionnelle du génome d’Arabidopsis ; NO, Nouveaux Outils; BI, Bio-Informatique ; CI, Cibles Importantes pour le génome des plantes cultivées ; APP, Agence pour la Protection des Programmes ; ETP, Equivalent Temps Plein. 6 Une confrontation des bilans de la phase 1 entre publications conventionnelles, alors que le projets « Générique » et projets « Espèces » fait second est extrêmement performant en terme ressortir des complémentarités notables entre les d’embauche stable des jeunes scientifiques secteurs public et privé. ayant fait leurs preuves au cours de leur CDD Le premier s’attache plus à la question de (tableau 2). valorisation des résultats sous forme de Tableau 2 : Comparatif « Générique » / « Espèces » phase 1 de GÉNOPLANTE au 1-2-2003 Générique Espèces Nombre de projets 51 43 ETP public/an 150,9 98,28 ETP privé /an 13 49,58 ETP public / ETP privé 11,6 1,98 Nombre de CDD recrutés sur projets 80 69 Nombre de CDD recrutés/projet 1,5 1,60 Nombre de CDD ayant trouvé un débouché 53 (66%) 56 (81,16%) Nombre de publications 42 17 Nombre de brevets 16 9 Nombre de publications / projet 0,82 0,39 Nombre de brevets / projet 0,31 0,21 Par ailleurs, la proportion de brevets déposés susciter les vocations en recherche. Ces par projet est sensiblement la même dans les présentations sont disponibles sous forme de secteurs public et privé, montrant que les CD que les professeurs et enseignants clivages entre les deux secteurs ont peuvent réutiliser. maintenant disparu et que les récentes dispositions du Ministère de la Recherche en En conclusion, les efforts de mise en place terme de politique en faveur de l’innovation du réseau GÉNOPLANTE ont été portent leur fruit (tableau 2). concrétisés par des avancées majeures en génomique et la création de ressources et Développement de droits de propriété savoir-faire utiles aux différents industrielle partenaires. En particulier, les nouveaux Depuis sa création GÉNOPLANTE a constitué outils développés sont utilisés en création un portefeuille de brevets géré par la SAS variétale : la connaissance des bases GÉNOPLANTE-Valor. Les brevets portent en moléculaires des caractères agronomiques particulier sur la digestibilité des fourrages ou permet d’assembler dans un génotype élite la résistance à des insectes et à des maladies. les allèles les plus performants de ces Des logiciels informatiques ont fait l’objet de gènes d’importance agronomique et dépôt APP (Agence de Protection des accélère le progrès génétique pour Programmes). Ils constituent à la fois une base maintenir notre compétitivité. Au plan pour disposer de savoir-faire protégés et une fondamental, ces outils ont permis de monnaie d’échange pour accéder à d’autres découvrir le mode d’action de nouveaux technologies et résultats. gènes jouant un rôle capital dans le développement des plantes et leur réponse Communication et enseignement aux stress environnementaux. Le programme GÉNOPLANTE a été présenté Enfin, un des bénéfices et non des lors de nombreux colloques nationaux et moindres a été de mettre en place un mode internationaux contribuant à son rayonnement, de gestion par projet, de faire collaborer ainsi qu’auprès de nombreuses formations des équipes d’origines différentes et de (DEA, Ecoles doctorales, Ecoles donner des moyens à des équipes de d’Ingénieurs,…) pour répondre au chercheurs identifiées sur la base de leur questionnement des étudiants (rôle de la excellence. génomique pour l’amélioration des plantes, importance de la protection des résultats) et 7 G É N Principaux O résultats de P recherche par L comité A thématique N T E Phase 1 Analyse Fonctionnelle du génome d’Arabidopsis 4/ L’extrême facilité de sa transformation par la bactérie Agrobacterium tumefaciens, entraînant l’insertion d’un fragment d’ADN, l’ADN-T, dans potentiellement n’importe lequel des 29 000 gènes du génome nucléaire et permettant de constituer de larges collections de mutants d’insertion dont les sites d’insertion peuvent être précisément connus, ressource inestimable pour caractériser la fonction des gènes2. Dans le cadre de GÉNOPLANTE 1, dix huit projets regroupant plus de 25 groupes de recherches académiques et une unité du secteur privé se sont attachés à analyser la fonction des gènes de cette plante modèle, essentiellement par des approches de génétique directe et inverse ainsi qu’en utilisant les données de protéome puis de transcriptome. Les thèmes de recherche concernent l’étude de différentes voies métaboliques (azote, cellulose, dégradation ciblée des protéines, réparation et Au cours des 30 dernières années, la plante recombinaison de l’ADN), le développement et le Arabidopsis thaliana (arabette des dames, remplissage de la graine, les interactions hôte- une mauvaise herbe) a été adoptée comme pathogène, les systèmes de transports des ions, le organisme modèle par des milliers de développement des plastes et la recherche de biologistes. Cette communauté a développé promoteurs inductibles ou racines spécifiques. de nombreux outils, ressources et méthodes Sur le plan de l’accroissement de la connaissance expérimentales qui ont fortement stimulé les scientifique, la qualité des travaux conduits est recherches sur les plantes. Cet effort de la illustrée par le nombre de communications et communauté scientifique internationale a publications (33 et 17). Ce programme a permis la permis le séquençage du génome nucléaire formation de plusieurs thésards et d’une dizaine de d’Arabidopsis. Les recherches actuelles, post-doctorants. Ces résultats ont permis la création dont celles soutenues par GÉNOPLANTE, d’un savoir présentant un intérêt industriel puisque visent à caractériser la fonction des cinq demandes de brevets ont été déposées et quelques 29 000 gènes codés par ce plusieurs autres sont en cours de rédaction. De génome. L’acceptation unanime nombreux échanges ont eu lieu avec les autres d’Arabidopsis comme système modèle tient programmes GÉNOPLANTE, mettant en place une à plusieurs facteurs1. approche transversale inter-espèces qui d’ailleurs 1/ Son génome (120 millions de paires de s’intensifie dans les projets en cours de bases) est l’un des plus petits chez les GÉNOPLANTE. L’excellente utilisation des plantes (par exemple le génome du blé ressources génomiques de GÉNOPLANTE (puce renferme de l’ordre de 16 milliards de paires ADN, base FlagDB, collection de mutants T-DNA, de bases). ressources bio-informatique GÉNOPLANTE-Info) est 2/ Sa facilité de culture, notamment en le témoin de la vitalité de ce programme qui a permis conditions de laboratoire (8 semaines du d’approcher l’étude fonctionnelle d’environ 5% des semis à la récolte des graines) et une gènes d’Arabidopsis (1330 gènes et plus de 650 importante quantité de graines (plusieurs mutants). milliers) produites par plante. 3/ L’existence de nombreux écotypes Jean-Jacques Leguay (CNRS) présentant des traits variables (taille des Pascual Perez (Biogemma) graines, résistance aux maladies,…) Coordinateurs scientifiques du Comité permettant de tirer profit de la biodiversité thématique « Analyse fonctionnelle du génome naturelle pour caractériser des gènes d’Arabidopsis » d’intérêt agronomique. 1 Somerville C, Koornneef M (2002) A fortunate 2 Bechtold N, Ellis J, Pelletier G (1993) In-planta Agrobacterium- choice : the history of Arabidopsis as a model plant. mediated gene transfer by infiltration of adult Arabidopsis thaliana Nature Genetics 3, 883-889 plants. CR Acad Sci Ser. II 316, 1194-1199 8

Description:
impliqués dans la formation de la paroi de la cellule végétale et qui les outils technologiques et informatiques ne pourraient être mis en place à l'échelle CNRS / INRA / ENS, Reproduction et développement des plantes,.
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