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Les affranchissements par consécration en Béotie et dans le monde grec hellénistique PDF

311 Pages·1999·30.345 MB·French
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Laurence DARMEZIN LES AFFRANCHISSEMENTS PAR CONSÉCRATION EN BÉOTIE ET DANS LE MONDE GREC HELLÉNISTIQUE Publié avec le concours de l'Institut Femand-Courby, Lyon A.D.R.A. - NANCY Diffusion : DE BOCCARD - 11, Rue de Médicis - 75006 PARIS 1999 COLLECTION ÉTUDES A N C I E N N E S DION (J.) et al. - Culture antique et fanatisme. BRIXHE (Cl.) et al. - La koinè grecque antique II : La concurrence. CARLIER (P.) et al. - Le IVe siècle av. J.-C. - Approches historio­ graphiques ZARINI (V.) - Berbères ou barbares ? Recherches sur le livre second de la Johannide de Corippe. BRIXHE (Cl.) et al.-La koinè grecque antique III : Les contacts. VOTTERO (G). - Le dialecte béotien (7e s. - 2e s. av. J.-C.) I. - L'écologie du dialecte. BLANC (A.), CHRISTOL (A.) et al. - Langues en contact dans l'Antiquité. Aspects lexicaux. DION (J.) et al. - Le Paradoxe du héros ou d'Homère à Malraux. DOBIAS-LALOU (C.) et al. - Des dialectes grecs aux Lois de Gortyne. Les Affranchissements par consécration en Béotie et dans le monde grec hellénistique / Laurence Darmezin- Nancy : Association pour la Diffusion de la Recherche sur l'Antiquité (ADRA), 1999 - 314 p., dont 4 cartes - Couv. illustrée ; 24 cm. - (Etudes anciennes 22). ISBN 2-913667-02-3 © 1999 Association pour la Diffusion de la Recherche sur l'Antiquité, 3, place Godefroy de Bouillon, 54000 Nancy. En application de la loi du 11 mars 1957, il est interdit de reproduire intégralement ou partiellement le présent ouvrage sans autorisation de l'éditeur ou du Centre d'Exploitation du Droit de Copie, 20, rue des Grands Augustins, 75006 Paris. Sur la couverture : autel cylindrique de marbre blanc, omé de bucrânes, de cornes de cerf et de guirlandes, entre lesquels sont gravés cinq actes d'affranchissement [au centre, le n° 114, en bas le n° 113]. Orchomène, devant l'église de la Dormition. A la mémoire de Paul Roesch AVANT-PROPOS Cet ouvrage repose en grande partie sur une thèse de troisième cycle, dirigée par Paul Roesch et soutenue en 1982 à l'Université Lyon 2, sous le titre : « Les affran­ chissements par consécration. Consécrations fictives et consécrations réelles ». J'y étudiais non seulement les affranchissements repris ici, mais aussi les consécrations de Macédoine et du Bosphore, c'est-à-dire que je regroupais dans une même étude des textes qui dataient du 5e siècle avant J.-C. et d’autres du 4e siècle après J.-C. « Qui trop embrasse, mal étreint », on le sait bien... et vouloir joindre des réalités aussi différentes n’était, pour le moins, guère réaliste. Pour une plus grande cohérence, on s’en est donc tenu ici aux affranchissements d’époque classique et surtout hellénis­ tique. Bien évidemment, le travail réalisé a été réactualisé, mais aussi complètement remanié : même si aucun élément fondamental n’est venu révolutionner le sujet durant cette quinzaine d’années, on imagine bien qu’il n’est guère envisageable de pu­ blier telle quelle une étude vieille de plus de quinze ans. Même si le sujet ne change pas, la façon de l’aborder et de le traiter évolue inévitablement. Et j’espère qu’en cor­ rigeant de nombreux anciens défauts, je n’en aurai pas introduit trop de nouveaux. Je voudrais avant tout remercier ici MM. C. Brixhe et G. Vottéro qui m’ont pro­ posé de publier cette étude. Lorsque G. Vottéro m’a contactée en décembre 1997 pour me proposer cette publication, nous étions bien loin de nous douter l’un et l’autre que cela durerait si longtemps. Que leur patience et leur compréhension soient ici remerciées. Je tiens également à remercier M. J.-F. Salles, directeur de la Maison de l’Orient méditerranéen-Jean Pouilloux, et Mme M.-F. Boussac, directrice de l’Institut Fer- nand-Courby, qui m’ont laissé, pendant plus d’un an, toute latitude pour mener ce travail à bien, alors que ma fonction implique quelques obligations « d’intérêt géné­ ral » dont ils ont bien voulu me décharger. De plus l’Institut Femand-Courby a bien voulu contribuer financièrement à cette publication. Toute ma reconnaissance va en particulier : - à mes collègues de l’Institut Femand-Courby, et plus spécialement à mes col­ lègues « thessaliens » , J.-C. Decourt, B. Helly et G. Lucas qui ont non seulement supporté stoïquement mon manque de disponibilité dans nos travaux communs sur la Thessalie, mais ont accepté de me relire et m’ont ainsi évité nombre de fautes et erreurs diverses ; en outre B. Helly m’a fait connaître la très intéressante inscription de Proema, et m’a fait profiter de sa grande connaissance des affranchissements thessa 8 liens lors de nombreuses discussions sur tel ou tel point problématique. Je dois aussi beaucoup à A.-M. Vérilhac et C. Vial. dont la grande connaissance sur le statut des femmes et le problème de l'assistance, entre autres, m’a été très précieuse. Merci également à C. Gau tin qui m’a fait l'amitié de relire ce travail et de m'apporter ainsi un point de vue de « non-spécialiste », toujours utile. - A D. Mulliez qui. maigre ses activités à lTJmversité de Lille 3 et la très pro­ chaine publication de son ouvrage sur les affranchissements de Delphes, a pu trouver le temps de me relire très attentivement et de me faire bénéficier de ses remarques, toujours judicieuses. - A H. Fabre qui, grâce à un programme informatique spécialement mis au point par ses soins, m’ a permis de convertir un grand nombre d'inscriptions dans la fonte grecque requise pour cet ouvrage et m' a ainsi évité de les « re-saisir ». Je voudrais enfin remercier tout particulièrement le professeur J. M. Fossey fMcGill University) qui m'a permis d’utiliser un groupe d’inscriptions de Chéronée, encore inédites. Ces inscriptions auraient dû être publiées avant le présent ouvrage dans la revue qu'il dirige, Baeotia Antiqua, dans un article auquel il a bien voulu m'associer. Des difficultés d'édition ont malheureusement retardé cette publication qui n'aura lieu qu’en novembre 2000. Ces inscriptions sont donc reprises ici (n° 103 à 108), mais on en trouvera Xeditio princeps dans le n° VU/VIII de Baeotia Antiqua. Enfin je ne voudrais pas clore cette liste, longue et cependant incomplète, de tous ceux à qui je suis redevable sans évoquer Paul Roesch, avec qui j’avais élaboré la première version de cette étude. Revenir sur ce travail plus de quinze ans après, mais sans lui cette fois, m'a fait ressentir d’autant plus durement son absence. Cet ouvrage constitue donc mon hommage personnel, et bien modeste, à la mémoire de ce grand savant. INTRODUCTION Les inscriptions rassemblées dans le recueil épigraphique illustrent, pour leur plus grande part, une forme d’affranchissement grec : l'affranchissement sous forme de consécration à une divinité. Contrairement à ce qu’on pourrait penser face au grand nombre d’ouvrages consacrés aux différents aspects de l’esclavage, le phénomène de l’affranchissement a finalement été assez peu traité. Il n’existe pas de « bibliographie de l'affranchissement » comme il existe des « bibliographies de l'esclavage ». Depuis la publication d’A. Calderini en 1908, il n'y a pas eu d'ouvrage qui étudie globalement les différentes formes d’affranchissements grecs. Une des raisons en est la grande diversité des formes d’affranchissement et leur grand nombre : affranchissements civils1 à Athènes, en Thessalie ou à Calymna, affranchissements sous forme de vente fictive à un dieu à Delphes, mais aussi dans plusieurs autres cités de Phocide et de Grèce centrale, affranchissements sous forme de consécration en Béotie et en Épire ainsi qu'en Phocide, en Locride occidentale et jusqu'à Suse, en Iran. C'est pourquoi les études sur l'affranchissement sont généralement axées sur une région ou sur une cité, comme les travaux de P. Cabanes sur ΐΐρίτβ, de K. Albrecht sur la Béotie et la Grèce centrale, ou de D. Mulliez sur Delphes. Et, bien que le présent ouvrage s’intéresse plutôt à une forme d'affranchissement, il fait une très large place aux actes d'affranchissements de Béotie, qui, par leur nombre et leurs formulaires, représentent le mieux cette forme d'affranchissement. Rappelons que les éditeurs des Inscriptions Juridiques Grecques2 avaient établi, en 1904, une classification des affranchissements grecs qui est toujours d'actualité : A - Les affranchissements de type religieux. a) Consécration à une divinité. b) Vente à une divinité. B - Les affranchissements mixtes. C - Les affranchissements de type civil. Cette étude s'intéresse donc essentiellement aux affranchissements de type A-a et B et s'appuie sur un choix d'inscriptions fondé sur la formule d'affranchissement : - formule de consécration « pure » avec soit l'emploi du verbe άναχίθημι ou de verbes synonymes (ôvicpocj, άφκρόω), soit l'expression άνατίθημι Icpov. 1 - On peut préférer le terme « laïque », mais il implique une dichotomie entre les domaines religieux et non religieux qui est complètement étrangère au monde antique. Le mot « civil ». en revanche, qui renvoie à la fois au domaine de la communauté civique et au non-religieux semble mieux convenir. 2 - R. Dareste. B. Haussoullier et Th. Reinach. LES AFFRANCHISSEMENTS PAR CONSÉCRATION - formule mixte qui mêle éléments religieux et non religieux (άφίημι ιερόν ou αφιημι ελεύθερον. Ιερόν). - formule civile enfin (άφίημι ελεύθερον), mais avec référence à la protection d'une divinité à la fin de l'acte. Le choix des documents rassemblés dans le recueil est également fondé sur leur date ; la grande majorité date des 3e et 2e siècles avant J.-C., mais s’y ajoutent quelques actes du Péloponnèse (n° 1 à 9), qui représentent les documents les plus anciens de ce recueil (fin du 5e et 4e siècle) ; l’inscription la plus tardive est celle de Hyampolis (n° 153) qui date vraisemblablement du 1er siècle avant J.-C., mais a été conservée car elle contient une indication importante sur le statut des hiéroi. L'une des deux inscriptions provenant d'Oinoanda en Lycie (n° 198) n'a peut-être pas sa place dans ce recueil, car elle pourrait être plus tardive que l'autre (n° 197), mais je n'ai pu trouver aucune indication de date. Ce recueil compte six actes de Delphes3, où l'on trouve le verbe άνατίθημι en lieu et place du verbe habituel άποδίδωμι (n° 141 à 146). Je n'ai, en revanche, pas repris un acte où le maître « consacre son droit de propriété » (ανατίθημι ταν ώνάν)4, ni les deux actes où D. Mulliez a bien établi le terme Ιερανθεσία / Ιαρανθεσία5 pour désigner des actes de vente fictive de l'esclave au dieu. Ces trois actes, qui datent de la toute fin du 1er siècle avant J.-C. ou du début du 1er après J.-C., dépassent en effet la limite de temps que mes éditeurs et moi-même nous étions fixée pour cet ouvrage, c'est-à-dire l'époque hellénistique ; je me suis donc efforcée de ne pas trop dépasser la fin du 2e ou le début du 1er siècle avant J.- C., c’est pourquoi, malgré tout l'intérêt (et les difficultés !) que représentent ces inscriptions, on ne les retrouvera pas ici. On peut cependant observer qu'elles attestent, si besoin était, des proximités de sens et de perception qui existaient entre ces différentes formes d'affranchissements. Et si les classifications évoquées ci- dessus nous sont très commodes, il ne faut certainement pas les appliquer de façon trop rigide à la réalité antique. J'ajouterai, à propos de Delphes, une précision bibliographique : j’ai beaucoup utilisé la thèse encore inédite de D. Mulliez qui a revu et réédité tous les affranchissements de Delphes. Comme cette thèse sera très prochainement publiée, j'ai toujours indiqué entre parenthèses les numéros d’inscriptions du corpus de D. Mulliez (C/D V), à côté de la publication précédente (SGDI ou FD III). On pourra s'étonner aussi de ne pas trouver dans ce recueil une consécration macédonienne récemment publiée6 et datée par ses éditeurs du 2e siècle avant J.-C. Cependant, au vu de l'excellente photographie de l’inscription, cette datation me paraît un peu trop haute : je la placerais, pour ma pan, plutôt aux 1er siècles avant 3 - Je tiens à remercier tout particulièrement D. Mulliez qui a très généreusement mis à ma disposition, avant leur publication, des textes qu'il a entièrement revus et corrigés. 4 - FD III 3, 329 (= CID V, 1115). 5 - FD III 3, 15 et III 6,6 (= CID V, 1172 et 1176). Voir aussi D. Mulliez, 1986. 6 - Voir A. Panayotou et P. Chrysostomou, 1993. INTRODUCTION 11 ou après J.-C., ce qui en fait, de toute façon, une fort intéressante attestation, bien antérieure aux consécrations-donations d'époque impériale (2e-4e s. après J.-C.), d'un mode d'affranchissement encore inconnu en Macédoine. Quoi qu'il en soit, cette inscription sera beaucoup mieux étudiée et exploitée dans une synthèse sur les affranchissements macédoniens, que M. Hatzopoulos va prochainement publier, qu’elle ne l'aurait été, isolée, dans cette étude. Pour finir l'inventaire de ce qu’on ne trouvera pas dans ce recueil, je voudrais signaler également une nouvelle inscription de Bouthrôtos, provenant d’une tour édifiée en avant du rempart hellénistique avec des pierres de remplois dont beaucoup portent des actes d'affranchissements. P. Cabanes a publié l'une de ces inscriptions7, qui aurait pu être reprise puisqu'il s'agit d'un affranchissement à formule mixte (άφηκε ελεύθερον... καί ανέθηκαν Ιερόν τοΐ *Ασκλαττι.οΤ), mais compte tenu du fait que j’en ai pris connaissance un peu trop tard pour l'intégrer au recueil, qu'elle n’apporte pas d’éléments nouveaux par rapport aux autres actes déjà connus, et qu'elle fait partie d'un ensemble qui devrait être prochainement publié, il m'a semblé préférable de la laisser de côté. Ce recueil épigraphique ne constitue pas à proprement parler un corpus, au sens strict du terme, d'une pan parce qu'il n’est pas exhaustif : les inscriptions trop fragmentaires pour être exploitées n’ont pas été reprises. D’autre part, la plupart des inscriptions n’ont pas été revues sur le terrain ou dans leur lieu de conservation, à l'exception de quelques inscriptions de Chéronée, dont la révision remonte toutefois à 1981. Pour ce qui est de la Béotie, beaucoup de ces pierres ont sans doute disparu, sans quoi elles auraient vraisemblablement été estampées par Paul Roesch, or je n'en ai trouvé aucun estampage dans le fonds Courby. Cependant, il aurait été bon de l’établir de façon ferme et définitive pour toutes les inscriptions béotiennes, au moins, mais cela ne m’a pas été possible. Pour Delphes et l’Épire, il était inutile de refaire le travail de D. Mulliez et P. Cabanes, mais j'aurais aimé avoir le temps de visiter les musées de Stiris et Élatée (si tant est que les pierres s’y trouvent toujours) pour, là aussi, préciser un peu les choses. Les inscriptions de Suse sont pour la plupart conservées au musée du Louvre, mais les textes en sont généralement bien établis et ne posent pas de problèmes. Les lemmes sont donc aussi complets que possible dans un tel contexte : lieux de trouvaille, lieux de conservation, dimensions des pierres manquent très souvent et il n’y avait guère de moyens d'y remédier. Je n'ai généralement indiqué que l’édition de référence (les IG le plus souvent), où l'on trouvera la bibliographie antérieure, mais j’y ai bien sûr ajouté les éditions et commentaires postérieurs, le cas échéant. Je me suis efforcée de toujours fournir les éléments de lecture, de restitutions etc, qui amènent telle ou telle interprétation, c'est-à-dire que j'ai essayé de fournir des observations aussi complètes que possible, qui permettent au lecteur de disposer de tous les éléments nécessaires au raisonnement. C'est pourquoi certaines inscriptions sont suivies de notes critiques qui pourront paraître pléthoriques, mais qui sont souvent le reflet de problèmes non 7 - P. Cabanes, 1989. p. 182-183, n° 1. LES AFFRANCHISSEMENTS PAR CONSÉCRATION résolus et constituent des sortes d'« appels à solution », adressés τοΐς βουλο- μένοις... Enfin, les signes critiques utilisés sont ceux qui ont été définis par L. Robert8 et qu'une liste rappelle ci-après. D'autre part, comme l’usage en est heureusement répandu à présent, toutes les inscriptions sont traduites (y compris les longues listes épirotes !). Cet exercice de traduction a d’ailleurs représenté l'un des problèmes majeurs que j'ai rencontré, en particulier à propos des verbes et expressions qui expriment consécration et affranchissement. L’obligation de respecter et le grec et le français, de traduire un même terme grec par un même terme français s'est révélée une difficulté importante. C’est ainsi que je n’ai pu parvenir, malgré tous mes efforts, à trouver une traduction satisfaisante du mot Ιερός en général, et dans les expressions σνατίθημι. Ιερόν ou άφίημι Ιερόν en particulier : puisque c’est le même mot en grec, il fallait trouver un même mot en français, où l’on ne dispose guère que de consacré ou sacré ; or consacrer comme consacré n’était pas envisageable, et ανατίθημι ne pouvait guère se traduire autrement que par consacrer, compte tenu des verbes ανιερόω βΐάφιερόω qui «mobilisaient» les rares synonymes disponibles...; c’est pourquoi je me suis résolue à recourir à une simple transcription du mot Ιερός et traduire ces deux expressions par « consacrer comme hiéros » et « laisser comme hiéros ». Je me suis donc efforcée d’être cohérente et de n’opter pour une traduction que dans la mesure où elle était compatible avec tous les cas de figures qui se présentaient. Ce mot, hiéros, est justement à la base de toutes les questions que l'on peut se poser à propos de ces esclaves, affranchis et consacrés à un dieu. Quelle réalité recouvrait ce terme ? Impliquait-il un statut particulier ? Les affranchis hiéroi avaient-ils des droits ou des devoirs particuliers ? Autant de questions auxquelles il paraît bien difficile de répondre au vu du contenu de la plupart de ces inscriptions, souvent bien peu explicite pour nous. C'est que ceux qui les rédigeaient n'avaient aucune raison de donner davantage de détails, tout le monde savait à quelle réalité tout cela correspondait. De plus, ces actes d'affranchissements ne sont que le résumé de l’affranchissement initial, résumé gravé sur pierre à fin de publicité et de préservation et ce n’est normalement pas là que l'on pourrait espérer trouver des éléments de réponses aux questions qui se posent. Ce sont pourtant là nos seules sources et il faut bien s'en contenter. Et c'est donc en examinant d’abord les formulaires, les mots employés, puis l'environnement humain et juridique de ces affranchis que l'on va tenter de répondre à toutes ces questions. 8 - La Carie, II, p. 9-14.

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