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L'épistémologie française, 1830-1970 PDF

465 Pages·2015·2.78 MB·French
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L’épistémologie française 1830-1970 Sous la direction de Michel Bitbol Jean Gayon Éditions Matériologiques Collection Sciences & Philosophie materiologiques.com Sous la direction de Michel Bitbol & Jean Gayon Avec la collaboration de Paula et Manuel Quinon L’épistémologie française, 1830-1970 Nouvelle édition 2015 ÉDITIONS MATÉRIOLOGIQUES Collection « Sciences & Philosophie » materiologiques.com La collection « Sciences & Philosophie » aux Éditions Matériologiques dirigée par Philippe HUNEMAN (IHPST) Guillaume LECOINTRE (MNHN) Marc SILBERSTEIN (EM) Extraits du catalogue : Redéfinir l’individu à partir de sa trajectoire, sous la direction de Barthélemy Durrive & Julie Henry (janvier 2015). Jean Génermont, Une histoire naturelle de la sexualité (décembre 2014). La biodiversité en question. Enjeux philosophiques, éthiques et scientifiques, sous la direction de Elena Casetta & Julien Delord (juin 2014). Le monde quantique. Les débats philosophiques de la physique quantique, sous la direction de Bernard d’Espagnat & Hervé Zwirn (avril 2014). Apparenter la pensée ? Vers une phylogénie des concepts savants, sous la direction de Pascal Charbonnat, Mahé Ben Hamed, Guillaume Lecointre (février 2014). Matériaux philosophiques et scientifiques pour un matérialisme contemporain, sous la direction de Marc Silberstein (décembre 2013). Les Matérialismes et la chimie. Perspectives philosophiques, historiques et scientifiques, sous la direction de François Pépin (octobre 2012). Théorie, réalité, modèle. Épistémologie des théories et des modèles face au réalisme dans les sciences, Franck Varenne (août 2012). L’Émergence de la médecine scientifique, sous la direction d’Anne Fagot-Largeault (janvier 2012). Les Mondes darwiniens. L’évolution de l’évolution, sous la direction de Thomas Heams, Philippe Huneman, Guillaume Lecointre, Marc Silberstein (septembre 2011). Sous la direction de Michel Bitbol & Jean Gayon L’épistémologie française, 1830-1970 Nouvelle édition du livre paru sous le même titre aux PUF en 2006. eISBN (PDF) 978-2-919694-90-7 ISBN (papier) 978-2-919694-91-4 ISSN 2275-9948 © Éditions Matériologiques, avril 2015. 233, rue de Crimée, F-75019 Paris materiologiques.com / [email protected] Conception graphique, maquette, PAO, corrections, photo de couverture : Marc Silberstein DISTRIBUTION EBOOKS PDF : Numilog, etc. DISTRIBUTION LIVRES PAPIER : materiologiques.com Imprimé par BookPress, ul. Struga 2, 10-270 Olsztyn. Dépôt légal : avril 2015. L’Épistémologie française, 1830-1870 Préface à la seconde édition C’est un plaisir de voir le présent ouvrage repris par les Éditions Matériologiques, dont le catalogue en philosophie des sciences, quoique récent, ne manque pas d’impressionner. Il était indispen- sable de rééditer L’Épistémologie française 1830-1970, ce panorama de l’épistémologie française d’Auguste Comte à Georges Canguilhem, vite épuisé, et souvent demandé, notamment à l’étranger. Depuis sa parution, le volume a été traduit en chinois, à l’initiative d’un groupe actif de jeunes philosophes chinois et chinoises (The Commercial Press, 2012), qui ont contribué ainsi à mieux faire connaître les traditions et les auteurs examinés dans le présent ouvrage. Nous n’avons pas sou- haité modifier en profondeur cette collection d’études, qui ne diffère de la précédente édition (PUF, 2006) que par des aménagements mineurs. Dans la première édition, nous avions choisi de répartir la matière du livre en deux ensembles, consacrés, d’une part, aux traditions caractéristiques de « l’épistémologie française », d’autre part à un cer- tain nombre d’œuvres individuelles qui ont marqué la philosophie des sciences en France, au sein de ces traditions, ou parfois en marge. Nous voudrions ici mentionner quelques ouvrages qui témoignent de l’évolution des travaux depuis 2006. S’agissant des traditions, il convient de souligner la place que Hans-Jörg Rheinberger, philosophe et historien des sciences allemand ayant dirigé près de vingt ans un important département à l’Institut Max Planck d’histoire des sciences de Berlin, réserve à l’épistémolo- gie française. Celle-ci y occupe une place de choix dans Historische Epistemologie zur Einführung1, élégamment traduit en anglais sous [1] Hans-Jörg Rheinberger, Historische Epistemologie zur Einführung, Hamburg, Junius, 2007. 6 Michel Bitbol & Jean Gayon (dir.) • L’épistémologie française, 1830-1970 le titre On Historizing Epistemology, et plus récemment en français comme Introduction à la philosophie des sciences. On peut regretter que ce titre français ne rende pas pleinement compte de l’engagement intellectuel de l’étude, qui retrace les origines et le développement de « l’épistémologie historique » de la fin du XIXe siècle à nos jours. Chaque chapitre ou presque y fait place à des philosophes français, parmi lesquels Boutroux, Bachelard, Koyré, Canguilhem, Foucault, Althusser, Derrida et Latour. Dans notre première édition, Anastasios Brenner inaugurait la partie consacrée aux traditions de pensée et institutions par quelques pages sur Gaston Milhaud. En 2010, Brenner, en collaboration avec Annie Petit, a publié une remarquable somme sur l’œuvre et la per- sonne de Gaston Milhaud, pris comme un point de repère impor- tant pour comprendre la constitution en France de la philosophie des sciences come une authentique discipline2. Les rapports de Milhaud avec d’autres philosophes tels que Cournot, Renouvier, Meyerson, mais aussi Dubois-Reymond, y sont examinés. Daniel Parrochia conclut l’ouvrage par un chapitre intitulé « Y a-t-il une philosophie française des sciences ? ». La totale originalité des contributions figurant dans ce livre mérite d’être soulignée. Au titre des traditions de pensée, le recueil de texte publié par Jean-François Braunstein3 comporte une introduction fort utile pour comprendre la manière dont l’histoire et la philosophie des sciences se sont hybridées en France aux XIXe et XXe siècles. Il offre aussi, à côté de classiques bien connus, des reproductions de textes plus rares, notamment de Pierre Laffitte et Paul Tannery. Comme on peut s’y attendre, la littérature consacrée à des figures individuelles a été plus abondante. Nous n’indiquerons ici que des livres ; une revue d’articles et de chapitres d’ouvrages nous entraîne- rait trop loin. Remarquons d’abord la vigueur des études sur Auguste Comte. Ces dernières années, elles ont tout particulièrement porté sur les réflexions Trad. angl. David Fernbach, On Historizing Epistemology, Stanford, Stanford UP, 2010. Trad. fr. Nathalie Jas, Introduction à l’épistémologie, Paris, La Découverte, 2014. [2] Anastasios Brenner, Science, histoire & philosophie selon Gaston Milhaud. La constitution d’un champ disciplinaire sous la troisième République, Paris, Vuibert, 2010. [3] Jean-François Braunstein, L’Histoire des sciences. Méthodes, styles et controverses, Paris, Vrin, 2008. 7 Michel Bitbol & Jean Gayon (dir.) • L’épistémologie française, 1830-1970 Michel Bitbol & Jean Gayon • Préface à la seconde édition de Comte sur la biologie et la médecine. Dans L’Organe de la pensée4, Laurent Clauzade offre une synthèse sans précédent sur les réflexions successives de Comte au sujet du cerveau d’un bout à l’autre de son œuvre. Jean-François Braunstein a de son côté exploré la réflexion médicale de Comte sous l’angle des « utopies positives » par lesquelles Comte s’est efforcé de donner chair à sa vision de la politique comme biocratie – notamment l’extension indéfinie de la durée de la vie et les thèmes de la « Vierge mère » (c’est-à-dire la procréation artificielle). Un pan méconnu de la « philosophie de la médecine » de Comte se trouve ainsi révélé, et placé dans une perspective qui raisonne étrangement avec des préoccupations contemporaines5. Dans l’intention similaire de convaincre de l’actualité de la pensée d’Auguste Comte, Michel Bourdeau montre à quel point ce dernier était engagé dans une réflexion sur les rapports entre science et société6. Le même auteur a proposé une relecture des écrits de Comte relatifs aux « trois états »7. L’œuvre d’Antoine-Augustin Cournot connaît aussi un regain d’intérêt, grâce à Thierry Martin, qui a réuni un volume d’essais consacrés à ce mathématicien, économiste et philosophe8. Cet ouvrage a résulté d’une réunion scientifique organisée à Gray, ville natale de Cournot, et dont le hasard a voulu qu’il se déroule le lendemain même de la destruction des tours jumelles de New York, le 11 septembre 2001. L’ouvrage examine l’œuvre de Cournot dans toutes ses dimen- sions disciplinaires (des mathématiques et la mécanique à la biologie, l’économie, et l’histoire), et le sort qu’elle a connu par après. On ne peut ici passer sous silence, par ailleurs, la bibliographie cournotienne si utile publiée par le même auteur9. En ce qui concerne le XXe siècle, plusieurs philosophes des sciences examinés en 2006 ont donné lieu à des synthèses. Frédéric Fruteau de [4] Laurent Clauzade, L’Organe de la pensée : biologie et philosophie chez Auguste Comte, Besançon, Presses de l’Université de Franche Comté, 2009. [5] Jean-François Braunstein, La Philosophie de la médecine d’Auguste Comte. Vierge mère, vaches folles et morts vivants, Paris, PUF, 2009. [6] Michel Bourdeau, Auguste Comte. Science et société, Canopé-CRDP, 2013. [7] Michel Bourdeau, Les Trois états. Science, théologie et métaphysique chez Auguste Comte, Paris, Éditions du Cerf, 2006. [8] Thierry Martin, Actualité de Cournot, Paris, Vrin, 2005. [9] Thierry Martin, Nouvelle bibliographie cournotienne, Besançon, Presses de l’Université de Franche- Comté, 2e éd., 2008. 8 Michel Bitbol & Jean Gayon (dir.) • L’épistémologie française, 1830-1970 Laclos a consacré deux ouvrages à Émile Meyerson10. On dispose ainsi d’une image d’ensemble de cette pensée qui a tant contribué à accrédi- ter une épistémologie au sens de philosophie des sciences constituées. Les études bachelardiennes se sont poursuivies, efficacement stimulées par les Cahiers Gaston Bachelard régulièrement publiés par le Centre Gaston Bachelard de l’Université de Bourgogne, sous l’impulsion de Jean-Jacques Wunenburger, dont nous voudrions aussi signaler le collectif qu’il a publié sous le titre Bachelard et l’épistémo- logie française11, qui a précédé de peu la première édition du présent livre. Mais nous voudrions insister sur deux contributions récentes majeures. Il s’agit d’une part de la réédition de La Valeur inductive de la relativité12, ouvrage malheureusement introuvable en raison de l’incompréhension dont il a longtemps été victime, du fait des plus ardents défenseurs de l’épistémologie bachelardienne. La monumen- tale préface de Daniel Parrochia vaut à soi-même comme un livre à part entière. Parrochia rend justice à ce livre, en montrant à quel point Bachelard comprenait les enjeux scientifiques les plus subtils et les plus délicats de ce livre originellement publié en 1929. Nous sou- haitons aussi faire connaître une remarquable thèse, encore inédite qui, dégage une image cohérente de la philosophie de Bachelard dans son ensemble, sans la réduire à la dualité entre science et poétique13. Les études consacrées à Jean Cavaillès sont plus rares. Hourya Benis Sinaceur, sans doute la meilleure spécialiste de cette œuvre, a publié en 2013 un Cavaillès14, qui élargit le champ couvert par ses précédents travaux sur la philosophie mathématique de ce philosophe et résistant fusillé à 40 ans lors de la Seconde Guerre mondiale. Elle y montre l’unité de la pensée abstraite et de l’engagement politique dans une même disposition éthique. Plusieurs publications ont depuis 2006 été consacrées à Georges Canguilhem. Jean-François Braunstein, dans une veine qui n’est pas [10] Frédéric Fruteau de Laclos, L’Épistémologie d’Émile Meyerson. Une anthropologie de la conscience, Paris, Vrin, 2009 ; Émile Meyerson, Paris, Les Belles Lettres, 2014. [11] Jean-Jacques Wunenburger, Bachelard et l’épistémologie française, Paris, PUF, 2003. [12] Gaston Bachelard, La Valeur inductive de la relativité [1927], préface de Daniel Parrochia, Paris, Vrin, 2014. [13] Julien Lamy, Le Pluralisme cohérent de la philosophie de Gaston Bachelard, thèse soutenue à l’Université de Lyon, 2014. [14] Hourya Benis Sinaceur, Cavaillès, Paris, Les Belles Lettres, 2013.

Description:
Épistémologie française, cela peut signifier deux choses. C’est d’une part une entité géographique (l’ensemble des épistémologues de langue et de culture française), d’autre part le nom d’une forme de pensée spécifique, qui affirme la solidarité de problèmes (allant de la théo
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