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L'enseignement professionnel dans le primaire au Kenya PDF

164 Pages·2007·11.33 MB·French
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perspectives revue trimestrielle de l'éducation Rédacteur en chef : Zaghloul Morsy Une édition de Perspectives est également disponible dans les langues suivantes : Anglais prospects quarterly review of education (ISSN 0033-1538), Unesco Espagnol perspectivas revista trimestral de educación (ISSN 0304-3053), Unesco Arabe JjJj.ftjjLáI.4 (ISSN 02S4-II9-X), Unesco Russe nepcneKTMBbi • Bonpocu o6pa3oeaxMn (ISSN 0207-8953), Moscou Chinois (ISSN 0254-8682), Beijing Prix et conditions d'abonnement Abonnement : 86 francs français (un an) Le numéro : 27 francs français Pour ces différentes éditions, adressez vos demandes d'abonnement à l'agent de vente des publications de V Unesco dans votre pays. Il vous indiquera les tarifs en monnaie locale. perspectives Vol. XVI, n° i, 1986 Jalons POSITIONS / CONTROVERSES Apprendre et travailler plutôt qu'instruire et employer Angela Little 11 Problèmes de décentralisation dans l'aménagement des programmes. Le cas de la Hongrie Zoitân Bdthory 35 DOSSIER Le jeu dans V éducation (I) : jeu et développement cognitif État présent de la recherche sur l'enfant et le jeu Rimmert van der Kooij et Henriette Posthumus Meyjes 55 Niveaux stratégiques des jeux Lauro de Oliveira Lima 73 Jeu, pensée et langage Jerome Bruner 83 Le jeu dans l'activité d'apprentissage des jeunes écoliers Chalva Amonachvili 91 Thèmes cachés et thèmes pièges : les premiers livres de lecture Karen Zelan 103 L'enseignant devant le jeu André Michelet 123 TENDANCES ET CAS L'enseignement professionnel dans le primaire au Kenya : une évaluation Daniel N. Sifuna 135 Aspects psychologiques de l'apprentissage du russe comme deuxième langue en Géorgie Nótela Imedadze 145 Revue de publications Profils d'éducateurs : José Vasconcelos 153 Comptes rendus 158 ISSN 0304-3045 Prière d'adresser vos correspondances au rédacteur en chef, perspectives Unesco, 7, place de Fontenoy, 75700 Paris, France. Les articles signés expriment l'opinion de leurs auteurs et non pas nécessairement celle de l'Unesco ou de la rédaction. Les appellations employées dans Perspectives et la présentation des données qui y figurent n'impliquent de la part du Secrétariat de l'Unesco aucune prise de position quant au statut juridique des pays, territoires, villes ou zones, ou de leurs autorités, ni quant au tracé de leurs frontières ou limites. © Unesco 1986 Les textes publiés peuvent être librement reproduits et traduits (sauf pour les illustrations et lorsque le droit de reproduction ou de traduction est réservé et signalé par la mention « © Auteur(s) ») à condition Qu'il soit fait mention de l'auteur et de la source. Publié par l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture 7, place de Fontenoy, 75700 Paris Imprimerie des Presses Universitaires de France, Vendôme. Jalons Au fil des années, Perspectives a consacré bien des dossiers à des thèmes d'actualité réputés « sérieux ». Celui qui figure dans le présent numéro1 en aborde un que beaucoup, éducateurs ou non, tiennent pour tabou, ou à tout le moins controversiel et que prudemment nous formulerons ainsi : le jeu et renseignement. Pourquoi controversiel ? Pour ceci simplement que la majorité des pédagogues, confortés en cela par les pesanteurs et le conservatisme des systèmes éducatifs, ont décidé, il y a bien des siècles et un peu partout dans le monde, qu'une fois à l'intérieur de la salle de classe ou face au précepteur, l'apprenant doit mettre entre parenthèses — comment le peut-il ? — la fonction la plus naturelle, la plus spécifique de sa person nalité, sa fonction ludique. Curieusement, malgré tous les progrès accom plis par les sciences de l'éducation, malgré la connaissance de plus en plus fine que nous avons de l'enfant, de sa psychologie et du processus d'appren tissage, nulle réforme en profondeur et généralisée n'a pris en compte cette caractéristique de la personnalité de l'enfant pour faire pièce à cette tradition. Pis encore, le paradoxe veut que c'est armés de telles connais sances qu'éducateurs et décideurs retournent parfois à la tradition pour la renforcer. D'où vient une telle perversion ? Tout d'abord, du postulat qui veut qu'il y ait un temps pour jouer et un autre pour apprendre et qu'entre les deux une coupure absolue doit être opérée. D'une attitude ensuite, soit disant pédagogique, qui consiste à ne pas voir l'enfant réel, à ne pas voir ses potentialités, ses ressources innées (par crainte sans doute d'avoir à le respecter), mais à ne le considérer que comme un être à la sensibilité et à l'esprit informes qui ne vaut qu'autant qu'il se coule et se solidifie dans le moule du « prêt-à-penser » conçu, élaboré et imposé par l'adulte. Franchi le pas de l'école, et en tous cas de figure, la culture prime la nature. Pour une certaine pédagogie, le jeu c'est le laxisme, la permissivité, l'anarchie, bref, c'est le contraire même de la discipline2 du corps et de l'esprit, de l'apprentissage méthodique, raisonné et progressif. Cette pédagogie-là est typiquement coercitive ; elle vise une certaine efficacité à travers certains traitements : l'intimidation, la note gratifiante ou dégra dante, le test, la disqualification, la compétition et, dans le meilleur des cas, la neutralité vigilante. Bref, hors de la norme adulte, point d'appren tissage et donc point de salut. Seule compte la voix — la voie — du maître. Il est singulier qu'une telle approche soit tant répandue et mise en œuvre, des années durant — un cycle d'études et davantage —, qu'elle ne soit pas remise en question, soumise à la pierre de touche de la vie d'abord, Perspectives, vol. XVI, n° I, 1986 Jalons des acquis de la recherche ensuite, de l'expérience enfin. Il est encore plus étrange que ce soient les mêmes enfants qui, d'un instant à l'autre, de la rue ou de la cour de récréation à la salle de classe, soient contraints de passer de la libre expansion, de la spontanéité créatrice, de l'imagination conquérante à l'inhibition des gestes et des émotions, à la discipline indi viduelle et collective, à l'autocensure. L'enfant qui mûrit devant un paysage ou un livre d'images n'est pas celui qui est en « représentation » face au tableau noir, et l'arbitre coopté en plein air n'est pas le maître qui règne seul entre quatre murs. Qui ne se souvient, pour lui-même ou un de ses enfants, de cette terrible appréciation portée sur le carnet de notes ou le bulletin trimestriel : « élève turbulent et parfois distrait » ? Et l'on s'étonne après cela que les enfants, bien souvent, s'ennuient en classe. Ils le font non seulement parce que les programmes par conception, organisation ou/et volume sont fastidieux — pour beaucoup on ne les «joue » que pour les oublier une fois l'épreuve passée —, mais aussi parce que la classe est gouvernée par une pédagogie rigide. Par bonheur pour l'enfant, ce n'est pas là une pratique universelle, comme on le verra plus loin. Il y a fort à parier, en revanche, que les classes que l'on dit vivantes et dynamiques sont menées par des maîtres qui ont su mêler un peu de jeu à leur enseignement, mieux encore, qui ont su transposer le jeu de l'enfant et ses règles dans le jeu de leur magistère et qui, tout en respec tant loyalement l'enfant, mobilisent sa fonction ludique au service de l'apprentissage. Sans tomber dans le piège des apparentements formels et artificiels, jeu enfantin et enseignement ont bien des points communs : motivation, engagement personnel, objectifs à atteindre, développement d'attitudes et d'aptitudes physiques, mentales, sociales, « esprit de discipline », respect de la règle convenue, compétition, créativité, esprit de sérieux, esprit collectif, progression, récompense, disqualification. Il est paradoxal que, passant d'un univers à l'autre, ces mêmes valeurs changent brusquement de sens algébrique. Dès 1945, Piaget avait identifié et étudié les types de jeux enfantins dans leurs relations aux différents stades du développement mental3. Il est curieux qu'autant on s'intéresse à connaître les mécanismes du dévelop pement de l'enfant, autant on ne s'est guère préoccupé, pendant des siècles, de capter ces moments précis, objectifs pour en mettre les ressources au service du développement et de l'épanouissement cognitifs de l'enfant. Est-il donc si difficile d'enseigner et d'apprendre dans la joie et l'enga gement de toute la personnalité ? Ou, pour retourner la question, apprend-on mieux quand la personnalité est tout entière mobilisée ou seulement lorsqu'elle est parcellisée, pour ne pas dire mutilée ? S'il va sans dire que les objectifs à atteindre restent et doivent rester ceux de l'apprentissage, il s'avère de plus en plus qu'on les atteindrait bien mieux, plus rapidement et plus collectivement, si on leur associe de Jalons manière appropriée et qu'on leur intègre les mécanismes et les objectifs du jeu. Apprendre en jouant ou en se jouant n'est ni une utopie ni une hérésie, c'est seulement une potentialité encore largement inexploitée. Ce n'est pourtant pas d'aujourd'hui que date l'exploration du terrain. Dans ce premier volet, nous nous sommes délibérément limités au rôle du jeu dans le développement cognitif de l'enfant. Le lecteur prendra sans doute plaisir, dans l'article de Rimmert van der Kooij et Henriette Posthumus Meyjes et à travers la bibliographie dont il est assorti, à suivre à la trace l'évolution de la recherche sur le jeu et le développement de l'enfant, depuis les premiers essais des années 20 et 30, le relais décisif de Piaget (auquel d'ailleurs tous les collaborateurs du dossier se réfèrent) jusqu'à l'explosion des années 70 et 80 dont Martine Mauriras Bousquet donne un aperçu analytique et critique d'échantillons récents dans la section comptes rendus*. Quels que soient l'aspect abordé, l'approche pédagogique ou idéologique qui les sous-tendent, les analyses qu'on lira aboutissent toutes à la conclusion que tire Jerome Bruner à la fin de sa contribution : « Le jeu libre donne à l'enfant une première possibilité absolument déterminante d'avoir le courage de penser, de parler et peut- être d'être vraiment lui-même. » Une autre conclusion commune est que jeu et apprentissage, bien loin de s'exclure, se renforcent et se complètent mutuellement. Mais si — il nous fallait en faire état — André Michelet, défenseur convaincu de la prise en compte du jeu dans le processus éducatif, évoque les réticences, voire le « désarroi », de l'enseignant lorsqu'il s'agit de franchir le pas, il est permis de fonder de sérieux espoirs si on se retourne vers Karen Zelan (États-Unis d'Amérique) et Chalva Amonachvili (URSS) qui, l'un et l'autre, par la réflexion et l'expérience vivante et directe qu'ils décrivent, apportent la preuve que le maître, en dépit de « l'institution », des contraintes de toutes sortes qui limitent son initiative et sa liberté d'action, dispose, s'il le veut, d'une marge de manœuvre suffisante pour faire de son enseignement un jeu efficace et de ses élèves des partenaires actifs, motivés, et qui réussissent, collectivement et individuellement. L'un et l'autre nous montrent à l'évidence qu'ils ont accompli ce tour d'adresse unique : réconcilier nature et culture sans attenter à la liberté de l'enfant. Un des éléments de réforme du processus d'apprentissage tant réclamée se trouve là, à notre sens, dans ces deux textes. Ajoutons simplement que si des systèmes permettent une telle souplesse, d'autres ne la souffrent pas — ou pas encore — avec les résul tats aléatoires et l'ennui que l'on connaît. C'est pour une souplesse similaire, apportée cette fois à la décentralisation des programmes scolaires, que plaide Zoltán Báthory. Le propos va très loin puisqu'il ne vise rien moins que la démocratisation réelle de l'édu cation. « Le programme, c'est la loi », se plaît-on à affirmer, un peu partout dans le monde. Mais « comment peut-on considérer un programme comme Jalons une loi, alors qu'il a été élaboré avec peu de considération pour les diffé rences individuelles et collectives, dans un bureau situé à des kilomètres des établissements scolaires eux-mêmes ? ». Et Bâthory de préciser : « Ce n'est pas en dissimulant les différences existantes sous une unifor mité apparente que Von peut créer une société égalitaire. » Contre le jaco binisme éducatif et pédagogique qui fait souvent loi, n'est-il pas temps, dans l'intérêt des individus comme de la communauté nationale et de leur développement simultané, « d'établir un juste équilibre entre une plani fication centralisée des programmes scolaires et une plus grande auto nomie locale » ? En ouverture du numéro, Angela Little nous ramène au-delà de l'enfance dans le monde complexe des adultes en proie au chômage. Prenant la relève de George Psàcharopoulos qui avait fait le point sur la littérature anglo-saxonne entre les années i960 et 1970 portant sur les relations de l'éducation et de l'emploi, Angela Little se livre à une analyse similaire de ce qui a été écrit, dans la même aire linguistique, de 1970 à nos jours. Dans le contexte dé crise actuelle5, bien des change ments de perspective et de déplacements d'accent conceptuel sont inter venus d'une décennie à Vautré. Si beaucoup de questions demeurent encore sans réponses, une certitude semble désormais acquise : l'éducation n'est qu'un des nombreux déterminants de l'emploi et du chômage de même qu'elle n'est qu'un élément de solution parmi beaucoup d'autres*. Sur ce point, la toile d'araignée tissée pat Angela Little, et dans laquelle se débat le chômeur, met en lumière pratiquement tous les paramètres qu'il faut prendre en considération lorsqu'on évoque ce problème. Ce qui ressort le plus clairement de l'analyse, c"'est qu'il n'est plus permis, quand on parle d'emploi, d'incriminer la seule éducation et qu'après en avoir fait longtemps une panacée, il faut se garder d'en faire aujourd'hui le bouc émissaire, en tout cas le seul. L'autre conclusion est'résumée dans le titre même de l'article : « Apprendre et travailler plutôt qu'instruire et employer. » « Acquérir des connaissances et des techniques importe plus que d'obtenir un diplôme certifiant qu'on les a acquises. Apprendre à apprendre est aussi important qu'apprendre une qualification parti culière. Appliquer ce qui a été appris importe plus qu'apprendre. Bien apprendre et appliquer ce qu'on a appris est infiniment plus important pour le développement que d'accumuler les diplômes. » Dès le début des années jo, V Unesco avait ouvert la voie en proposant les éléments de solution qu'avance Angela Little et qui consistent à intégrer très tôt dans le programme scolaire éducation et travail. Par des textes théoriques et des études de cas, Perspectives a souvent illustré cette approche qui, si elle ne crée pas forcément des emplois, évite à tout le moins la dichotomie si complaisamment acceptée et parfois ouvertement valorisée entre monde de l'éducation et monde du travail*. Jalons Si l'on devait retenir quelque chose du présent numéro, nous proposerions deux constats et deux ouvertures. Les constats portent sur l'exclusive, arbitraire et négative, entre jeu et apprentissage d'une part, monde de l'école et monde du travail d'autre part. Les ouvertures : le jeu étant consubstantiel à l'enfant, celui-ci pourrait apprendre aussi bien, sinon mieux, si sa fonction ludique n'est pas inhibée et si elle est convenablement prise en compte par la pédagogie; les difficultés seraient moindres pour le futur adulte si dès son jeune âge, et à l'école même, apprentissage conventionnel et travail étaient jumelés, si le corps et l'esprit, la tête et les mains étaient formés d'un seul et même mouvement. Il serait sans doute illusoire de penser que l'on pourrait travailler en jouant, mais il est certain qu'on peut apprendre en travaillant et apprendre en jouant. Le reste est affaire de lucidité et de mise en forme de l'acquis non seulement de la recherche, mais aussi des expériences conduites et réussies par quelques pionniers. On aura vu, en tout cas, que le jeu est aussi chose « sérieuse ». Z. M. Notes i. L'abondance et la qualité des articles reçus ont été telles que nous nous proposons de consacrer un dossier complémentaire au même thème dans le courant de 1986. 2. < Discipline », dans un sens premier, signifie aussi fouet, étrivière... Encore aujourd'hui, ici et là, ce n'est pas qu'un mot, mais une pratique institutionnelle. 3. Jean Piaget. La formation du symbole chez l'enfant : imitation, jeu et rêve. Neuchâtel, Delachaux et Niestlé, 1945. Voir notamment les chapitres iv, v, vi et vu. 4. Dans Théorie et pratique ludiques (Paris, Económica, 1984), Martine Mauriras Bousquet tente de jeter un pont entre la réflexion philosophique contemporaine sur le jeu et une utilisation rationnelle de celui-ci dans l'apprentissage. 5. Dans ses tout prochains numéros, Perspectives consacrera deux dossiers à « L'éducation en période d'austérité économique 1. 6. Pour mémoire, et entre autres, signalons d'une part les dossiers « Apprendre à travailler : école et production », volume VII, n° 3, 1977 et « Apprendre et travailler », volume XII, n° 4, 1982 ; d'autre part, l'ouvrage intitulé Apprendre et travailler, Paris, Unesco, 1979, 360 pages, publié en anglais, en arabe, en espagnol et en français et dont une réédition vient de paraître. POSITIONS CONTROVERSES

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qu'il y ait un temps pour jouer et un autre pour apprendre et qu'entre les deux une . Apprendre en jouant ou en se jouant n'est ni une utopie ni une.
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