Nous sommes entrés dans l'ère postlittéraire. Un spectre hante la littérature : le roman, devenu à ce point hégémonique que toute la littérature semble s'y réduire. Le roman tue le roman : le roman international, insipide, sans style, immédiatement traduisible en anglais, ou traduit de l'anglais, l'unique objet d'une littérature sans autre histoire que le jeu de ses simulacres, de ses plagiats, de sa fausse monnaie. Il n'est donc pas question ici du cliché sur la décadence de la littérature française ni de la fin du genre romanesque. mais plutôt de ce qui est né avec Homère et qui relève de ce que. nous autres écrivains, nous continuons d'appeler la littérature. R.M.