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L’empereur hagiographe. Culte des saints et monarchie byzantine et post-byzantine PDF

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L’EMPEREUR HAGIOGRAPHE Culte des saints et monarchie byzantine et post-byzantine Actes des colloques internationaux « L’empereur hagiographe » (13-14 mars 2000) et « Reliques et miracles » (1-2 novembre 2000) tenus au New Europe College Textes réunis et présentés par Petre Guran avec la collaboration de Bernard Flusin 3 Image de la couverture I : l’empereur Léon VI dans la coupole centrale du narthex de l’église du monastère de Horezu (photo P. Guran, avec la permission de l’abbesse de Horezu). Série des publications RELINK du New Europe College L’empereur hagiographe Copyright © 2001 - Colegiul Noua Europã ISBN 973 – 98624 – 6 – 2 4 Auteurs Bernard Flusin, professeur des Universités à l’Université Paris IV- Sorbonne , directeur d’études à l’École pratique des Hautes Études , chaire « Christianisme byzantin ». Dumitru Nãstase, Chercheur honoraire du Centre National de la Recherche Scientifique d’Athènes , Docteur de l’Université Paris I Sorbonne , Docteur Honoris Causa de l’Université de Jassy (Roumanie) , chargé de recherche de l’Institut d’Histoire de l’Art de Bucarest , jusqu’en 1972. Bos∨ko Bojovic’, Professeur des Universités, Directeur d’études à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales, Directeur de recherches à l’Institut des Études Balkaniques de l’Académie Serbe des Sciences et des Arts. Petre Guran, Élève de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales , chercheur à l’Institut des Études Sud-Est Européennes de Bucarest , Fellow RELINK of the New Europe College , Junior Fellow of the World Academy for Art and Sciences. Petre ª. Nãsturel, Docteur de l’Université de Jassy , docteur de l’Université Paris IV Sorbonne , maître de conférence de l’ancienne Ecole des chartes de Bucarest , chargé de recherche de l’Institut des Études Sud-Est Européennes, jusqu’en 1972 , Docteur Honoris causa de l’Université de Jassy , Chercheur honoraire au CNRS , chargé de cours honoraires à Paris IV Sorbonne, correspondant de BZ pour la Roumanie. 5 Matei Cazacu, Ancien chargé de recherche de l’Institut d’Histoire « N. Iorga », Bucarest , chargé de recherche du Centre National de la Recherche Scientifique , chargé de cours à l’INALCO, Paris. Paul Cernovodeanu, Directeur de recherche honoraire et ancien directeur adjoint de l’Institut d’Histoire « N. Iorga » de Bucarest . Jean-Michel Cantacuzène, chimiste, auteur du volume Mille ans dans les Balkans. Chronique des Cantacuzène dans la tourmente des siècles, Paris, 1992, directeur de la section scientifique du CNRS, membre de l’Académie des Sciences de France. Ovidiu Cristea chercheur à l’Institut d’Histoire « N. Iorga » de Bucarest. Radu Pãun, Élève de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales , chercheur à l’Institut des Études Sud-Est Européennes de Bucarest , fellow RELINK of the New Europe College. Violeta Barbu, chargé de recherche à l’Institut d’Histoire « N. Iorga » de Bucarest . Dan Mureºan, Élève de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales. Andrei Pippidi, Professeur des Universités à la Faculté d’Histoire de l’Université de Bucarest , directeur de recherche de l’Institut des Études Sud-Est Européennes, Bucarest , Président de la Commission Nationale des Monuments Historiques , Directeur de l’Institut d’Histoire du Temps Présent. André Godin, Directeur d’études honoraire de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales de Paris . 6 Avant-propos En l’année 2000 j’ai eu l’occasion de réunir des scientifiques roumains et étrangers dans deux colloques qui se sont tenus à Bucarest sous les auspices et grâce à l’effort financier et administratif du Collège Nouvelle Europe. Le premier, qui inspire le titre du présent volume, a eu lieu du 13 au 14 mars 2000 à l’initiative du Collège Nouvelle Europe et de l’Institut des Études Sud Est Européennes avec le titre précis « L’empereur hagiographe. Hagiographie, iconographie, liturgie et monarchie byzantine et post-byzantine ». Le second a eu lieu le 1 au 2 novembre 2000 sous le titre « Reliques et miracles. Colloque d’anthropologie religieuse » avec la collaboration du Centre d’anthropologie historique et juridique de l’Institut d’Histoire « N. Iorga ». Nous publions ici une partie importante des communications présentées à ces deux colloques, auxquelles s’ajoutent les contributions des scientifiques renommés qui ont visité Bucarest l’année dernière grâce au Collège Nouvelle Europe. Ce volume rend compte tout d’abord d’une certaine volonté de promouvoir un nouveau souffle dans la recherche en sciences humaines, libérée maintenant des « commandes sociales » d’un régime totalitaire, d’autant que cette volonté a une cohérence administrative, qui est le Collège Nouvelle Europe. Le volume est aussi témoin d’un état d’esprit qui a certainement ravivé la recherche historique bucarestoise et, finalement, d’un échange intellectuel interdisciplinaire riche et animé. En raison de la publication commune des deux colloques le volume risquait une certaine hétérogénéité. Néanmoins, à un regard plus attentif, le titre du recueil est justifié aussi par une étrange contamination des diverses contributions par la formule surprenante « L’empereur hagiographe ». 7 Il sied avant d’entrer dans l’introduction du contenu de ce volume de reconnaître à travers les institutions mentionnées les personnes qui ont grandement contribué à la réalisation des colloques et de leur exprimer nos remerciements : le professeur Andrei Pleºu, recteur et fondateur du Collège Nouvelle Europe, sans lequel tous les autres efforts auraient été inutiles, le professeur Anca Oroveanu, directeur scientifique du Collège Nouvelle Europe, qui a pris une part active et a surveillé de près l’organisation des colloques, l’architecte Marina Hasnaº, directeur exécutif du Collège Nouvelle Europe, Jeny Iordan, Alina Hera et Florica Georgescu. Également je remercie le professeur Paul H. Stahl, directeur de l’Institut des Études Sud Est Européennes et Violeta Barbu, du Centre d’anthropologie historique et juridique de l’Institut « N. Iorga ». Mes remerciements s’adressent encore aux invités français de ces colloques et aux participants roumains dont les travaux figurent dans le présent volume ainsi qu’à tous ceux qui ont manifesté leur intérêt pour les thèmes proposés. Pour leur aide précieuse dans la préparation du volume je remercie Sarah Paléologue et Vlad Bedros. Mentionner expressément la collaboration du professeur Bernard Flusin à la réalisation du présent volume est ma manière d’exprimer la gratitude spéciale que je lui dois pour ses conseils, ses observations et le titre de ce livre. Petre Guran 8 Sommaire Auteurs ..........................................................................................5 Avant-propos.................................................................................7 Sommaire ......................................................................................9 Introduction.................................................................................11 Abréviations.................................................................................27 I. Modèle byzantin L’empereur hagiographe. Remarques sur le rôle des premiers empereurs macédoniens dans le culte des saints BERNARD FLUSIN..................................................................29 Le monastère athonite des Ibères et l’Espagne DUMITRU NÃSTASE ..............................................................55 Une monarchie hagiographique. La théologie du pouvoir dans la Serbie médiévale (XIIe-XVe siècles) ∨ ’ BOSKO I. BOJOVIC.................................................................61 Jean VI Cantacuzène, l’hésychasme et l’empire. Les miniatures du codex Parisinus graecus 1242 PETRE GURAN .......................................................................73 II. Reálités post-byzantines Le surnaturel dans les sources médiévales roumaines. PETRE ª. NÃSTUREL.............................................................122 Saint Jean le Nouveau, son martyre, ses reliques et leur translation à Suceava (1415) MATEI CAZACU ...................................................................137 9 La double histoire de Sainte Philothée d’Argeº et ses miracles PAUL CERNOVODEANU.....................................................159 III. Modèle post-byzantin Note sur le rapport entre le prince et «l’homme saint» dans les Pays Roumains. La Rencontre d’Étienne le Grand avec Daniel l’Ermite OVIDIU CRISTEA..................................................................177 “La couronne est à Dieu”. Neagoe Basarab (1512-1521) et l’image du pouvoir pénitent RADU G. PÃUN ...................................................................186 Lex animata et le remploi des corps VIOLETA BARBU..................................................................224 Autour de l’élément politique du culte de sainte Parascève la Jeune en Moldavie DAN IOAN MUREªAN.........................................................249 L’Homélie prononcée par Étienne Cantacuzène, prince de Valachie (1716) ANDREI PIPPIDI ...................................................................281 IV. Varia Généalogie et empire. Les Cantacuzène de l’époque byzantine à l’époque ottomane JEAN MICHEL CANTACUZÈNE MATEI CAZACU ...................................................................294 Erasme et la critique du pèlerinage ANDRÉ GODIN....................................................................309 Bibliographie.............................................................................327 Index .........................................................................................351 10 Introduction Petre GURAN Ce qui dans ce volume interpelle dès le début le lecteur est l’étrangeté du titre. En 1997 le professeur Gilbert Dagron m’a conseillé de faire la connaissance du professeur Bernard Flusin. A l’époque je préparais mon Diplôme d’Études Approfondies sur « La légitimation du pouvoir princier dans les hagiographies slavo-byzantines (XIe – XIVe siècles) ». Dans ce travail j’essayais de démontrer que le culte des saints dans les nouveaux États slaves qui s’intégraient dans la communauté de culture byzantine ressort en premier lieu d’un intérêt et d’une préoccupation des princes pour leur promotion, qui passe d’habitude par une procession fort développée d’invention et de translation des reliques1. Dans la rencontre avec Bernard Flusin, pour soumettre à sa critique mon travail, il m’a proposé la lecture de son article qui allait paraître dans la Revue des Études Byzantines et qui décrivait et analysait une cérémonie de translation toute spéciale, celle des reliques de saint Grégoire de Nazianze dirigée et opérée par l’empereur lui-même2. Ce rôle « quasi sacerdotal » de l’empereur dans un moment très public du culte des saints a reçu dans l’analyse de Bernard Flusin le nom « d’empereur hagiographe ». Comme le professeur Flusin l’avait remarqué « l’empereur hagiographe » connaissait une extension slave et mon DEA portait sur ce sujet. La 1 Petre Guran, « Invention et translation des reliques – Un cérémonial monarchique? » dans Revue des études sud-est européennes, tome XXXVI (1998), nr. 1-4, p. 195-229. 2 Bernard Flusin, “Constantin Porphyrogénète. Discours sur la translation des reliques de saint Grégoire de Nazianze (BHG 728)”, REB 1999, p. 5-97. 11 Introduction contribution de Bernard Flusin au présent volume donne tout son poids historique à cette formule. Il y a un niveau anthropologique large par lequel on pourrait très bien expliquer « le pouvoir de la relique », et on serait même tenté de suivre Peter Brown dans son analyse de l’homme saint3. Mais, ce qui fait l’intérêt de la recherche initiée par Bernard Flusin est notamment l’insertion du culte des reliques et plus généralement du culte des saints dans un développement historique précis, et sa capacité de structurer un champ de controverse, aiguisé au maximum par la crise iconoclaste, celui entre sacerdoce et empire. Le contexte post iconoclaste dans lequel se reconstruit la monarchie byzantine au IXe siècle est l’occasion d’une nouvelle définition religieuse – et c’est la seule possible – du pouvoir impérial. L’empereur doit et veut être d’une certaine façon un prêtre. Puisqu’il ne peut pas l’être dans l’essence du culte chrétien, la liturgie eucharistique, c’est à l’égard des saints qu’il exercera cette fonction. Je schématise dans ce tableau l’analyse de Bernard Flusin. Mais cette schématisation sert à rapprocher les autres contributions du volume de l’article de Bernard Flusin et en plus insère le présent volume dans la logique du sujet formulée par Gilbert Dagron dans Empereur et prêtre4. La fécondité du livre de Gilbert Dagron transparaît d’ailleurs à chaque pas de ce volume par les fréquentes citations dans les divers articles de ce volume. Il y a encore une autre dimension dans l’article de Bernard Flusin. L’organisation du calendrier et de la célébration des saints telle que nous la connaissons aujourd’hui dans l’Église orthodoxe a son origine dans cette préoccupation toute spéciale des empereurs de la dynastie 3 Peter Brown, Authority and the Sacred. Aspects of the Christianisation of the Roman World, Cambridge University Press, 1995, pp. 60-67 ; idem, Power and Persuasion in Late Antiquity. Towards a Christian Empire, University of Wisconsin Press, 1992, pp. 4-5, 134. 4 Gilbert Dagron, Empereur et prêtre. Étude sur le « césaropapisme » byzantin, Gallimard, Paris, 1996. 12

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